Responsable: >Ibrahim Aoudé

AI04 - West Asia: Politics, Cultures, and Societies Under Siege

Date : 2022-09-23 | 16:15:00-18:15:00

Évènement : @INSANIYYAT - Congrès de l’IAMES

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.I
Lieu :
ESCT
Salle :
D12
Responsable : Ibrahim Aoudé
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Aoudé Ibrahim University of Hawaii
Baker Yousef K. California State University, Long Beach
Hamdi Tahrir Arab Open University

Sponsored by International Association of Middle East Studies (IAMES)

AI04 - West Asia: Politics, Cultures, and Societies Under Siege EN 

Salle: D12
Responsable: Ibrahim Aoudé, University of Hawai‘i–Mānoa, Hawaii
  • Ibrahim G. Aoudé, University of Hawai‘i–Mānoa, (Hawaii), The Unfolding Regional Situation in West Asia in the Context of Global Capitalist Crisis
  • Tahrir Hamdi, Arab Open University, (Jordan), Exile and Siege in Palestinian Literature
  • Youcef K. Baker, California State University, Long Beach, (United States), Provincializing America: Race, Neoliberalism and Sovereignty in the War on Iraq

 


Asie occidentale : politiques, cultures et sociétés en état de siège

Ce panel traite de l’état de siège imposé à l’Asie occidentale par l’impérialisme américain. La communication sur la crise capitaliste mondiale contextualise la lutte de l’Asie occidentale dans un monde en voie de mondialisation dans lequel l’influence américaine s’effondre. Cependant, les États-Unis persistent à fomenter des troubles au nom de la démocratie et de la liberté. La communication sur le Liban est un exemple qui met à nu la manière dont les États-Unis ciblent la population et les forces de résistance. Dans sa tentative de reprendre le contrôle incontesté du pays, il utilise des forces pro-américaines et des politiciens corrompus et impose un état de siège économique à tout le pays. L’intervention sur la Palestine montre la manière dont le peuple palestinien a combattu l’hégémonie américano-sioniste dans la région. La communication sur l’Irak va même plus loin, pour indiquer la nécessité non seulement de résister à l’occupation, mais aussi de construire une nation sous l’impérialisme. Cet intervention commence par remettre en question la notion de « souveraineté » sous l’impérialisme et, par implication, le système impérial d’États-nations.


  • Ibrahim G. Aoudé, University of Hawai‘i–Mānoa, The Unfolding Regional Situation in West Asia in the Context of Global Capitalist Crisis
L’évolution de la situation régionale en Asie occidentale dans le contexte de la crise capitaliste mondiale

La politique mondiale est en pleine mutation et semble passer d’un système international unipolaire à un système international multipolaire. Les États-Unis semblent s’occuper des affaires mondiales, compte tenu de leurs 700 bases et installations militaires ou plus à travers le monde et de leur énorme puissance économique et financière. Les événements récents, cependant, indiquent un décrochage de l’influence (et non du pouvoir) des États-Unis dans l’arène politique et économique mondiale. Conscients de leur situation difficile, les États-Unis tentent d’empêcher un nouveau déclin de leur position mondiale. C’est dans ce contexte que les développements récents en Asie occidentale ont émergé au cours des vingt dernières années. La région est extrêmement importante pour la rivalité et la compétition entre les États-Unis, la Russie et la Chine ainsi que pour les États régionaux tels que l’Iran, la Turquie, Israël, l’Arabie saoudite, la Syrie et l’Irak. La lutte palestinienne pour la libération, les relations américano-iraniennes depuis l’accord nucléaire de 2015, le rôle régional de la Turquie depuis les opérations militaires directes de la Russie en Syrie le 30 septembre 2015, et la guerre américano-saoudienne contre le Yémen depuis mars 2015 seront approchés en tant qu’exemples pour démontrer la portée de l’argument régional et ses liens avec la situation mondiale actuelle. Les événements récents montrent que l’Asie occidentale est un espace essentiel de rivalité et de compétition entre les États-Unis, la Russie et la Chine étant donné la proximité de la région avec ces deux derniers États. La puissance économique, militaire et politique des rivaux et ennemis internationaux et régionaux des États-Unis rend difficile pour les États-Unis de poursuivre leur domination mondiale. Le danger de la guerre hante donc non seulement la région de l’Asie occidentale, mais aussi le monde.

  • Tahrir Hamdi, Arab Open University, Jordanie, Exile and Siege in Palestinian Literature
Exil et état de siège dans la littérature palestinienne

Les deux termes du titre de ce résumé (exil et état de siège) peuvent sembler être aux antipodes de la connaissance et de l'expérience, mais cette étude défend l’idée que dans la culture palestinienne, ils sont en fait complémentaires et contribuent à définir l’expérience palestinienne. Bien que les Palestiniens vivent aujourd'hui soit en exil soit sous occupation, nous affirmons ici que l’expérience de la vie en état de siège est celle qui unit les communautés palestiniennes du monde entier dans leurs différentes cultures d’exil. Le poète palestinien Mahmoud Darwish a écrit un jour dans un long poème intitulé « Contrepoint » ou « Lecture contrapuntique », qu'il a dédié à Edward Said : « L’exil est le monde extérieur, l’exil est le monde intérieur », soulignant le fait qu'être exilé et assiégé n’est pas seulement une condition physique, mais aussi psychologique et métaphorique qui unit diverses expériences palestiniennes : l’exil est assiégé par le sentiment de déracinement et le spectre de la catastrophe, et l’individu colonisé/occupé est assiégé par un véritable siège et par la condition mentale d’être exilé sur sa propre terre natale. C’est ce siège qui occupe la vie palestinienne en général et qui, en même temps, crée une « profonde camaraderie horizontale », pour citer Benedict Anderson, forgeant un lien national malgré la dépossession longue maintenant de 73 ans, et malgré le déplacement du peuple palestinien. Les mots exil, occupation, siège/être assiégé sont maintenant des mots courants dans le dictionnaire palestinien de l’expérience, et ces expériences sont mises en évidence dans cette étude en examinant des œuvres sélectionnées de deux poètes palestiniens, Mahmoud Darwish et Mourid Barghouti et des écrits du penseur palestinien Edward Said dont le travail a influencé de nombreuses disciplines et domaines d'études dans notre ère post-millénaire. Non seulement cet contribution plaidera en faveur de l’existence réelle et imaginaire de la construction continue d’une identité nationale palestinienne commune en exil et sous occupation, malgré les diverses expériences des différentes cultures d’exil du peuple palestinien, la fusion de l’exil externe et interne, la fusion des espaces physiques/géographiques et mentaux/psychologiques, mais aussi l’imbrication naturelle de la théorie et de la littérature dans le contexte palestinien.


  • Yousef K. Baker, California State University, Long Beach, (United States), Provincializing America: Race, Neoliberalism and Sovereignty in the War on Iraq
“Provincialiser” l’Amérique : race, néolibéralisme et souveraineté dans la guerre contre l'Irak 

Les effets de l’invasion et de l’occupation de l’Irak par l’Amérique en 2003 sont devenus rapidement des souvenirs lointains dans l’imaginaire américain, tout comme l’état de siège maintenu durant treize ans au cours des années 1990 ou sa guerre dévastatrice en 1991.  Cet imaginaire insinue que l’intervention continue en Irak ou ses politiques régionales plus larges ont répondus aux nouveaux défis émanant de la région. Les crises en cours sont considérées comme des problèmes irakiens, ou des problèmes arabes, ou des problèmes musulmans. Le regard n’est jamais sur les auteurs de violences mais sur leurs cibles. Même notre analyse critique des États-Unis est réfractée et finit par se recentrer sur la cible des actions américaines. Le discours américain sur lui-même force la résistance à ses actions en réponse aux revendications de l’Amérique sur d’autres lieux et peuples. Le débat porte souvent aux Etats-Unis sur la question de savoir 1) s’“ils” - quels qu'ils soient dans l’ancien monde colonisé - doivent être “stabilisés” d’une manière ou d’une autre, 2) qui doit opérer cette “stabilisation” (c’est-à-dire des États ou une organisation internationale, les États-Unis, l’OTAN, une coalition de volontaires, etc.), et 3) comment cette “stabilisation” doit être menée (c’est-à-dire par des programmes de développement, des techniques coercitives non militaires telles que des sanctions, ou des techniques militaires de différents degrés de brutalité). Cette communication soutient l’idée que cette capacité des États-Unis à ne jamais faire l’objet d’un examen minutieux de la part d’autres États est enracinée dans le type unique de souveraineté dont ils jouissent. Les États-Unis, et en fait toutes les anciennes puissances coloniales, jouissent d’une souveraineté incontestée et garantie. Ceci est le cas en vertu de ce qu’ils sont. Leurs systèmes libéraux et supposés démocratiques leur donnent droit à un type de souveraineté qui leur est intrinsèque. Ces revendications libérales et démocratiques, quelle que soit leur véracité, érigent ces États en fondements des systèmes politiques mondiaux, en modèles à envier et à imiter ailleurs. En revanche, la souveraineté pour le reste du monde est conditionnelle. Elle doit être atteinte et doit être méritée. Je présente ces dynamiques et leur implication politique à travers un examen de l’invasion de l’Irak en 2003, de son occupation ultérieure et de l’intervention continue des Etats-Unis. Je soutiens l’idée que l’étape et la politique de construction de l’État-nation de la « guerre contre le terrorisme » a fonctionné sur la base de cette différenciation entre souveraineté garantie et souveraineté conditionnelle. Je me demande comment notre analyse changerait-elle si nous devions rejeter cette contradiction. La communication se conclut en se demandant ce que cela signifierait pour nous de voir tous les États-nations comme ayant la même souveraineté garantie ou de considérer toute souveraineté comme conditionnelle ; ou bien si la question de la souveraineté et de ses racines coloniales doit nous faire remettre en cause l’ensemble du système de l’État-nation.


غرب آسيا: سياسات و ثقافات ومجتمعات تحت الحصار
تتناول الجلسة العلميّة حصار الإمبريالية الأمريكية لغرب آسيا :فالورقة عن أزمة الرأسمالية العالمية  تؤطّر صراع غرب آسيا في عالم آخذ في العولمة وتهاوى فيه النفوذ الأمريكي . ومع ذلك ، تستمر الولايات المتحدة في إثارة اضطرابات باسم الديمقراطية والحرية. والورقة عن لبنان هي مثال يعرّي الطريقة التي استهدفت بها الولايات المتحدة السكان وقوات المقاومة.و في محاولته استعادة السيطرة بلا منازع على البلاد ، يستخدم القوات الموالية للولايات المتحدة والسياسيين الفاسدين ويفرض حصارًا اقتصاديًا على البلاد بأكملها. وتجلو الورقة الخاصة بفلسطين الطريقة التي يحارب بها الشعب الفلسطيني الهيمنة الأمريكية الصهيونية في المنطقة. وتذهب الورقة حول العراق إلى أبعد من ذلك لتشير إلى الحاجة لا فقط إللى مقاومة الاحتلال بل أيضًا إلى بناء أمة في ظل الإمبريالية. وتبدأ الورقة بالتشكيك في مفهوم "السيادة" في ظل الإمبريالية وبالتّبع في نظام الدول-الأمم  الإمبريالي.

  • Ibrahim G. Aoudé, University of Hawai‘i–Mānoa, (Hawaii), The Unfolding Regional Situation in West Asia in the Context of Global Capitalist Crisis

تطوّر الوضع الإقليمي في غرب آسيا في سياق الأزمة الرأسمالية العالمية

إنّ السياسة العالمية في تحوّل تامّ  والظّاهر  أنّها تنتقل  من نظام دوليّ أحادي القطب إلى نظام دولي متعدّد الأقطاب. ويبدو أنّ الولايات المتحدة  تهتمّ بالشؤون العالمية نظرا إلى انّ لديها 700 قاعدة أو أكثر ومنشآت عسكريّة في جميع أنحاء العالم ونظرا إلى قوتها الاقتصادية والمالية الهائلة. ومع ذلك ، فإنّ الأحداث الأخيرة  تشير إلى انزلاق تّأثير (لا سلطة) الولايات المتحدة في الساحة الاقتصادية السياسية العالمية. وبناء على وعيها بوضعها الصّعب ، تحاول الولايات المتحدة منع المزيد من التدهور في موقعها العالمي.
في هذا السياق، ظهرت التطوّرات الأخيرة في غرب آسيا على مدار العشرين عامًا الماضية، فالمنطقة صعبة للغاية  لتنافس الولايات المتحدة وروسيا والصين والعداء بينهما و هي كذلك بالنّسبة إلى دول المنطقة مثل إيران وتركيا والكيان الصهيوني الاستيطاني والسعودية وسوريا والعراق. ومن الأمثلة لإثبات قوّة الجدل الإقليمي وارتباطاته بالوضع العالمي السائد ،الكفاح الفلسطيني من أجل التحرير، والعلاقات الأمريكية الإيرانية منذ الاتفاق النووي لعام 2015 ، والدور الإقليمي لتركيا منذ العمليات العسكرية المباشرة لروسيا في سوريا في 30 سبتمبر 2015 ، والحرب الأمريكية السعودية على اليمن منذ مارس 2015.
و إنّّ الأحداث الأخيرة  تبيّن أنّ منطقة غرب آسيا هي مساحة أساسية للتنافس والعداء بين الولايات المتحدة وروسيا والصين نظرًا قرب المنطقة من الدولتين الأخيرتين.وإنّ القوة الاقتصادية والعسكرية والسياسية لخصوم الولايات المتحدة وأعدائها الدوليين و الإقليميّين تجعل من الصعب على الولايات المتحدة مواصلة هيمنتها العالمية. لذلك، فإن خطر الحرب لا يطارد منطقة غرب آسيا فحسب ، بل يطارد العالم أيضًا.


  • Tahrir Hamdi, Arab Open University, (Jordan), Exile and Siege in Palestinian Literature

النفي والحصار في الأدب الفلسطيني

قد تبدو كلمتا العنوان في هذا الملخّص (المنفى والحصار) على طرفي نقيض مع المعرفة والخبرة ، لكنّ هذه الدراسة تثبت أنّهما  متكاملتان في الثقافة الفلسطينية  ومتظافران في تحديد التجربة الفلسطينية. وعلى الرّغم من أنّ الشعب الفلسطيني يعيش اليوم   إمّا في المنفى أو تحت الاحتلال، فإنّنا نبيّن هنا أنّ تجربة العيش تحت الحصار هي التجربة  الّتي توحّد المجتمعات الفلسطينية في جميع أنحاء العالم  على ثقافاتهم  المختلفة في المنفى. و لقد كتب الشاعر الفلسطيني محمود درويش ذات يوم في قصيدة طويلة بعنوان "Counterpoint" أو "Contrapuntique Reading"، أهداها لإدوارد سعيد : "المنفى هو العالم الخارجي ، المنفى هو العالم الداخليّ" ، مؤكّداً على أنّ حالة المنفيّ  وحالة الكائن تحت الحصار ليست حالة جسدية فحسب ، بل هي أيضًا حالة نفسيّة ومجازية توحّد تجارب فلسطينية متنوعة: المنفي مُحاصر بالشعور بانعدام الجذور وشبح الكارثة ، والفرد المستعمر / المحتلّ  محوط بحصار حقيقي وفي حالته الذّهنيّة شعور بالنّفي في أرضه  . هذا الحصار هو الذي يشغل الحياة الفلسطينية بشكل عام ، وهو الحصار الذي يخلق في الوقت نفسه "صداقة أفقية عميقة" ، على حد تعبير بنديكت أندرسون ، وهي علاقة تنشئ رابطة وطنية على الرغم من الانتزاع الذي مضى عليه الآن ثلاثة وسبعون عامًا  وتهجير الشعب الفلسطيني. كلمات النفي، الاحتلال ، الحصار / أن تكون محاصرا هي الآن كلمات شائعة في قاموس  التّجربة الفلسطينية ، وقد تم إبراز هذه التجارب  في هذه الدراسة من خلال درس أعمال مختارة لشاعرين فلسطينيين ، محمود درويش ومريد البرغوثي والمفكر الفلسطيني إدوارد  سعيد الذي أثر عمله في العديد من التخصصات ومجالات الدراسة في عصر ما بعد الألفية. لن يناقش هذا البحث  الوجود الحقيقي والمتخيل للبناء المستمر لهوية وطنية فلسطينية مشتركة في المنفى وتحت الاحتلال ، فحسب ،على الرغم من التجارب المتنوعة لثقافات الشعب الفلسطيني المختلفة في المنفى ، ودمج المنفى الخارجي والداخلي ، ومزج المساحات المادية / الجغرافية والعقلية / النفسية ، ولكن أيضًا التشابك الطبيعي للنظرية والأدب في السياق الفلسطيني.



  • Yousef K. Baker, California State University, Long Beach, (United States), Provincializing America: Race, Neoliberalism and Sovereignty in the War on Iraq

إإقليمييّة  أمريكا: العرق والنيوليبرالية والسيادة في الحرب على العراق
 
سرعان ما أصبحت آثار الغزو والاحتلال الأمريكي للعراق عام 2003  ذكريات بعيدة في المتخيّل الأمريكي ، شأنها شأن حصارها الذي دام 13 عامًا خلال التسعينيات أو حربها المدمّرة في عام 1991. وهذا المتخيّل  يدّعي أنّ التدخّل الأمريكي المستمر في العراق أو سياسات الولايات المتّحدة الأمريكيّة الإقليمية على نطاق أوسع تستجيب للتحديات الجديدة المنبثقة في المنطقة. وتعتبر الأزمات الحاليّة  مشاكل عراقية أو عربية أو إسلامية. وهكذا فالأنظارلا تتّجه  أبداً إلى مرتكبي أعمال العنف بل تقع على أهدافهم. وحتّى تحليلنا النقدي للولايات المتحدة ينعكس وينتهي به الأمر إلى التركيز مرة أخرى على هدف الأعمال الأمريكية.. وغالبًا ما  ما يدور النقاش على  1) إذا كان ينبغي أن تُقدّم إليهم تعويضات ، أياً كان المعنيّون في العالم المستعمر السابق ، 2) من الذي يجب أن يقوم بالتّعويض(ع الدول أو المنظمات الدولية ، الولايات المتحدة ، الناتو ، تحالف المتطوّعين ، إلخ. ) ، و 3) كيف ينبغي إصلاحها (أي برامج تنمية ، أو أساليب قسرية غير عسكرية مثل العقوبات ، أو تقنيّاالعسكرية بدرجات مختلفة من الفظاظة). 
تييّن هذه الورقة بأن قدرة الولايات المتحدة على ألا تكون أبدًا موضوع محاسبة دقيقة  إزاء  دول أخرى  مسألة متجذرة في النوع السّيادة الفريد الّذي تتمتع به
فالولايات المتحدة، و جميع القوى الاستعمارية السابقة،  تتمتّع بسيادة ثابتة لا جدال فيها. وأنظمتهم الليبرالية والمفترض أنّها ديمقراطيّة  تخوّل الحقّ في نوع من السيادة متأصل فيهم. هذه المطالب الليبرالية والديمقراطية، بغض النظر عن صدقها، ترسي هذه الدول على اعتبار أنّها أساس للأنظمة السياسية العالمية، ونماذج يُحسد عليها وينبغي يُحتذى بها في أماكن أخرى.و في المقابل، السيادة في بقية العالم مشروطة وينبغي أن تُدرك  ويجب أن تُستحقّ. 
في هذه الورقة أعرض هذه الديناميّات وتداعياتها السياسية من خلال فحص غزو العراق عام 2003، واحتلاله اللاحق، وتدخّل أمريكا المستمر. أنا  أعتبر أن مرحلة بناء الدولة القومية سياسة"الحرب على الإرهاب" اشتغلا على أساس التمايز بين السيادة المضمونة و السيادة المشروطة. أسأل كيف ستغير تحليلنا إذا رفضنا هذا التناقض؟ وتختتم الورقة بالسؤال عما يعنيه بالنسبة إلينا أن نرى جميع الدول القومية تتمتع بنفس السيادة المضمونة أو أن نعتبر كلّ سيادة مشروطة أو  بدلاً من ذلك، إذا كان سؤال السيادة وجذورها الاستعمارية يجعلنا  نضع موضع التّساؤل نظام الدولة القومية برمته؟

West Asia: Politics, Cultures, and Societies Under Siege 

This panel deals with the siege of West Asia by US imperialism. The paper on the global capitalist crisis contextualizes West Asia’s struggle in a globalizing world in which US influence is slipping. However, the US persists in fomenting trouble in the name of democracy and freedom. The article on Lebanon is a case in point that lays bare the way in which the US has been targeting the population and the resistance forces. In its attempt to regain undisputed control of the country, it utilizes pro-US forces and corrupt politicians and imposes economic siege on the entire country. The paper on Palestine shows the way in which the Palestinian people have been fighting US-Zionist hegemony in the region. The paper about Iraq even goes further, to indicate the need to not only resist occupation, but also nation building under imperialism. The paper begins by questioning the notion of “sovereignty” under imperialism and by implication the imperial nation-state system.

  • Ibrahim G. Aoudé, University of Hawai‘i–Mānoa, (Hawaii), The Unfolding Regional Situation in West Asia in the Context of Global Capitalist Crisis
Global politics is in a state of flux and appears to be transforming from a unipolar to a multipolar international system. The United States (US) seems to have its clutches on global affairs, given its 700 or more military bases and installations across the globe and its huge economic and financial power. Recent events, however, indicate a slippage in the influence (not power) of the US in the global political economic arena. Realizing its predicament, the US, is trying to prevent further decline in its global position. 
It is in this context that recent developments in West Asia have emerged over the past 20 years.  The region is extremely critical for rivalry and animosity among the US, Russia, and China as well as for regional states such as Iran, Turkey, the settler-colonial Zionist entity, Saudi Arabia, Syria, and Iraq. Some examples to demonstrate the thrust of the regional argument and its integral connections with the global situation extant will be the Palestinian struggle for liberation, US-Iranian relations since the 2015 nuclear deal, Turkey’s regional role since Russia’s direct military operations in Syria on September 30, 2015, and the US-Saudi war on Yemen since March 2015.  
Recent events show that West Asia is an essential space for rivalry and animosity among the US, Russia and China given the region’s proximity to the latter two states. The economic, military, and political power of US international and regional rivals and enemies, makes it difficult for the US to continue its global domination. The war danger, therefore, haunts not only the West Asia region, but also the world.

  • Tahrir Hamdi, Arab Open University, (Jordan), Exile and Siege in Palestinian Literature
The two words in the title of this abstract (exile and siege) may seem to be at opposite poles of knowledge and experience, but this study argues that in Palestinian culture, they are actually complementary and help define the Palestinian experience. Although Palestinian people nowadays live either in exile or under occupation, it is here argued that the experience of living under siege is one that unites Palestinian communities the world over in their different cultures of exile. The Palestinian poet, Mahmoud Darwish once wrote in a long poem entitled “Counterpoint” or “Contrapuntal Reading,” which he dedicated to Edward Said, “Exile is the world outside, exile is the world inside,” emphasizing the point that being exiled and under siege is not only a physical condition, but also a psychological and metaphorical one that unites diverse Palestinian experiences: the exile is besieged by the feeling of rootlessness and the specter of the catastrophic, and the colonized/occupied individual is besieged by an actual physical siege and the mental condition of being exiled on one’s own indigenous  land. It is this besiegement that occupies Palestinian life in general and one that, at the same time, creates a “deep horizontal comradeship,” to quote Benedict Anderson, that forges a national bond/ing despite the now seventy-three-year-old dispossession and displacement of the Palestinian people. The words exile, occupation, siege/besiegement are now common words in the Palestinian dictionary of experience, and these experiences are brought into sharp focus in this study by examining selected works by two Palestinian poets, Mahmoud Darwish and Mourid Barghouti and the Palestinian thinker Edward Said whose work has influenced many disciplines and fields of study in our postmillennial era. Not only will this article argue for the real and imagined existence of an ongoing construction of a common Palestinian national identity in exile and under occupation despite the diverse experiences of the Palestinian people’s different cultures of exile, the melding of external and internal exile, the merging of physical/geographical and mental/psychological spaces, but also the natural interweaving of theory and literature within the Palestinian context.


  • Yousef K. Baker, California State University, Long Beach, (United States), Provincializing America: Race, Neoliberalism and Sovereignty in the War on Iraq
The effects of America’s 2003 invasion and occupation of Iraq are fast becoming distant memories in the American imaginary, much like its 13-year siege during the 1990s or its devastating war in 1991. It claims that its continuing intervention in Iraq or its broader regional policies are responding to new challenges emanating from the region. The ongoing crises are seen as Iraqi problems, or Arab problems, or Muslim problems. The gaze is never on the perpetrators of violence but their targets. Even our critical analysis of the United States is refracted and ends up focused back on the target of American actions. The American discourse about itself forces resistance to its actions to respond to America’s claims about other places and peoples. The debate often becomes about 1) if they – whomever they are in the former colonized world – need to be fixed somehow, 2) who should do the fixing (i.e. states or international organization, the US, NATO, a coalition of willing, etc.), and 3) how should they be fixed (i.e. development schemes, non-military coercive techniques such as sanctions, or military techniques of different degrees of brutality). This paper argues that this ability of the US to never be the object of scrutiny leveled at other states is rooted in the unique type of sovereignty it enjoys. 
The US, and indeed all former colonial powers, enjoy unquestioned and guaranteed sovereignty. It is guaranteed by virtue of who they are. Their liberal and supposed democratic systems entitles them to a type of sovereignty that is intrinsic to them. These liberal and democratic claims, regardless of their veracity, sets up these states as foundations of the global political systems, as models to be envied and emulated elsewhere. In contrast, sovereignty for the rest of the world is conditional. It is to be achieved and has to be deserved. I lay out these dynamics and their political implication through an examination of the 2003 invasion of Iraq, its subsequent occupation, and its continuing intervention. I argue that the nation-state building part of the “war on terror” operated based on this differentiation of guaranteed versus conditional sovereignty. I ask, how would our analysis change if we were to reject this contradiction? The paper concludes by asking what would it mean for us to either see all nation-states as having the same guaranteed sovereignty or to see all sovereignty as conditional? Or alternatively should the question of sovereignty and its colonial roots make us question the entirety of the nation-state system? 

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