Responsable: >Alain Messaoudi

A37 - Connaissances du passé et imaginaires de l’ailleurs : transmissions, ruptures générationnelles et basculements critiques

Date : 2022-09-21 | 11:00:00-13:00:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ISAMM
Salle :
C3
Responsable : Alain Messaoudi
Modérateur·trice :
Discutant·e : Alain Messaoudi
Les intervenant·e·s :
Maghnouji Hind IMAF/EHESS
Haddag Lydia Paris 1 Panthéon Sorbonne
Mazari Kahina EHESS
Bouslimani Chabha Paris 1 Panthéon Sorbonne

A37 - Connaissances du passé et imaginaires de l’ailleurs : transmissions, ruptures générationnelles et basculements critiques FR

Salle: C3
Responsable et discutant: Alain Messaoudi, Université de Nantes, France 

  • Hinde Maghnouji, IMAF-EHESS, (France), Des imaginaires brisés. Représentations du départ et réalités migratoires des jeunes de Zarzis
  • Lydia Haddag, Invisu, Université Paris 1, (France), Écrire une histoire de l’art algérien : enjeux et perspectives
  • Kahina Mazari, Imaf-EHES, (France), Les réseaux sociaux comme nouvel espace de production et d’intervention sur le patrimoine archéologique algérien
  • Chabha Bouslimani, Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1, (France), Un révélateur des rapports entre mémoires et récits du passé : les références à la guerre de libération au sein du Hirak en Algérie

A37 - Connaissances du passé et imaginaires de l’ailleurs : transmissions, ruptures générationnelles et basculements critiques FR

Depuis les années 1990, les modalités de la transmission des savoirs et des imaginaires ont considérablement changé, avec le développement de l’internet et du numérique. Cet atelier se propose d’en examiner les effets, et la façon dont ils se conjuguent avec d’autres causes de changement, liées aux mutations sociales, dans les échanges et les circulations entre le Nord de l’Afrique et l’Europe. Sous l’angle de l’anthropologie et de l’histoire, il abordera la question de l’élaboration et de la transmission des imaginaires, marquée par l’expérience de la migration, des mémoires, et celle des savoirs académiques, dans le domaine de l’histoire, de l’archéologie et de l’histoire de l’art, en réfléchissant aux interactions entre les unes et les autres. On y abordera la question des transferts et des ruptures entre générations depuis le tournant des décolonisations et celle des usages du passé en s’interrogeant sur les effets de la conjugaison de l’essor des techniques numériques et de la disparition progressive des témoins de la période coloniale et de la « coopération ».

Responsable et discutant: Alain Messaoudi, Université de Nantes, France 

  • Hinde Maghnouji, IMAF-EHESS, (France), Des imaginaires brisés. Représentations du départ et réalités migratoires des jeunes de Zarzis
Ce travail propose d’aborder le phénomène migratoire de mineurs originaires de Zarzis pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (France). Si les raisons du départ sont toujours multiples, nous constatons, dans le cadre des entretiens réalisés avec ces jeunes, qu’il se dessine un imaginaire de la migration qui participe au départ. Nous proposons de revenir sur la construction et les formes prises par cet imaginaire du départ pour essayer d’analyser de quelles façons il contribue à faire du « partir » une idée obsédante. Exister, c’est partir. Or, la confrontation à des réalités qui ne correspondent pas à cet imaginaire apporte leur lot de blessures et de violence qui se rajoutent à l’effroi provoqué par les routes de l’exil. En partant d’une série d’entretiens et d’observations réalisées en région parisienne, nous allons travailler à mettre en perspective ces trajectoires migratoires et ces mineurs qui se retrouvent pris au piège d’un imaginaire qui se referme sur eux. 

  • Lydia Haddag, Invisu, Université Paris 1, (France), Écrire une histoire de l’art algérien : enjeux et perspectives
Cette présentation propose de dresser un état des lieux de la recherche en histoire de l’art dans l’Algérie indépendante. Notre choix part d’une première observation : durant les vingt dernières années, les thèses consacrées à l’histoire des arts plastiques algériens sont, dans leur grande majorité, réalisées dans des universités françaises et occidentales. Par ailleurs, la valorisation des productions scientifiques se fait le plus souvent par le biais de financements internationaux. Comment expliquer l’absence de parcours doctoraux et postdoctoraux nationaux soixante ans après l’indépendance du pays ? Peut-on parler d’une crise de légitimité dont pâtirait cette discipline née dans un contexte colonial ? Pour apporter des réponses à cette question, nous identifierons les enjeux culturels et politiques liés à la recherche en l’histoire de l’art, ainsi que les défis auxquels font face les chercheurs locaux et étrangers qui ont pour terrain d’étude l’Algérie. Trois objets d’enquêtes seront privilégiés : l’École supérieure des beaux-arts d'Alger, pierre angulaire de l’enseignement de l’histoire de l’art en Algérie ; les archives publiques, leur accessibilité et la question de leur patrimonialisation/numérisation ; les partenariats institutionnels intra-maghrébins et euro-maghrébins.

  • Kahina Mazari, Imaf-EHES, (France), Les réseaux sociaux comme nouvel espace de production et d’intervention sur le patrimoine archéologique algérien
Des spécialistes accompagnés d’amateurs militants qui défendent la préservation et la connaissance du patrimoine archéologique ont profité de l’essor des techniques numériques pour élaborer des espaces de production de savoirs échappant au contrôle direct des autorités publiques algériennes. Ils ont développé, au sein du champ académique, des outils de formation alternatifs, palliant les carences des institutions universitaires. Certains groupes militants, via le réseau social Facebook, sont venus également pallier l’absence ou la carence éditoriale en matière d’actualisation des découvertes fortuites et, dans certains cas, ont contraint les pouvoirs publics à réagir. Si l’usage du numérique est récent dans ce cas, les orientations prises et les modes de représentation de la documentation archéologique ne le sont pas pour autant. On réfléchira à la manière dont ces groupes s’inscrivent dans le mouvement plus large d’une archéologie amateure militante, active en Algérie dès le XIXe siècle.

  • Chabha Bouslimani, Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1, (France), Un révélateur des rapports entre mémoires et récits du passé : les références à la guerre de libération au sein du Hirak en Algérie
Les premières grandes manifestations pacifiques et populaires éclatent le 16 février 2019 à Khenchela en Algérie ; elles se propagent très vite à l’ensemble des grandes villes du pays, dont la capitale Alger. Ainsi le 1er mars 2019,trois millions d’Algériens, de tout âge, investissent la place publique. Les crises qui ont secoué le Maghreb et le Machrek en 2011,et ont abouti en Tunisie à la chute du régime du président Ben Ali,ne peuvent pas avoir été sans impact sur la société algérienne qui s’inscrit, cependant, dans plusieurs temporalités. Différent des crises du printemps 1982 ou de l’explosion d’octobre 1988, le Hirak, comme on désigne communément ces manifestations en 2019, a suscité d’abondants commentaires qui tendent à en gommer la singularité. Nous nous pencherons ici sur les mécanismes symboliques à l’œuvre dans la façon dont la société algérienne donne sens en 2019 à son passé. L’importance, en effet, des références à la guerre de libération (1954-1962) et au souvenir des combattants,soulève des interrogations plus larges sur les rapports entre mémoire nationale, récit officiel et mémoire collective, celle des groupes et de leurs luttes.
 
منذ التسعينات تغيرت طرق تناقل المعارف والتصورات خصوصاً مع تطور شبكة الانترنت والرقمنة. تسعى هذه الورشة إلى تحليل النتائج والكيفية التي تتضافر بها مع عوامل التغيير الأخرى المرتبطة بالطفرات الاجتماعية وذلك في إطار التبادلات والتدفقات بين أفريقيا ودول الشمال. بالنظر من زاوية التاريخ والانثروبولوجيا، فإن هذه الدراسة تحاول الإجابة عن مسألة صياغة وتناقل التصورات الناتجة عن تجارب الهجرة والمعارف الأكاديمية في مجال التاريخ والاركيولوجيا وتاريخ الفن مع مراعاة التفاعلات الناجمة في ما بينها. وسنحاول من خلال هذه الدراسة أيضاً أن نتناول مسألة التواصل والقطيعة بين الأجيال منذ زمن استقلال المستعمرات وممارسات الماضي وذلك بمساءلة نتائج التزاوج بين تطور التقنيات الرقمية والغياب المتزايد لشهود العيان الذين عاصروا فترة الاستعمار و"فترة التعاون". 


  • Hinde Maghnouji, IMAF-EHESS, (France), Des imaginaires brisés. Représentations du départ et réalités migratoires des jeunes de Zarzis
 
خيالات محطمة. تمثلات المغادرة وواقع الهجرة لشباب مدينة جرجيس.

يسعى هذا العمل لتسليط الضوء على ظاهرة هجرة اليافعين المنحدرين من مدينة جرجيس والذين يتواجدون ضمن منظومة رعاية الطفولة (فرنسا). في حين أن دوافع الهجرة متنوعة فإننا نلاحظ من خلال المقابلات التي أجريناها مع هؤلاء الشبان أن لديهم تصوراً خاصاً للهجرة يدفعهم لبدء الرحلة. نحاول أن نحلّل طريقة إنتاج هذه التصورات على نحو يقربنا من فهم مدى مساهمة هذه التصورات في إضفاء عنصر الإلزامية المؤرقة لفكرة "المغادرة". 

"عِش، لتهاجر!". لكن الواقع لا يمت بصلة إلى هذه التصورات الهجرية التي تستلزم نصيباً من الكدمات والعنف المضاف إلى الترويع الذي يحيط بدروب الهجرة. سنعمل على إبراز هذه الطرق الهجرية وتسليط الضوء على اليافعين الذين أصبحوا ضحايا تخيّلات لا تغادر أذهانهم، استناداً على مجموعة مقابلات وملاحظات قمنا بها في منطقة الحوض الباريسي. 


  • Lydia Haddag, Invisu, Université Paris 1, (France), Écrire une histoire de l’art algérien : enjeux et perspectives
 
كتابة تاريخ للفن الجزائري: الرهانات والآفاق.

تهدف هذه الدراسة إلى تقديم لمحة عامة عن البحوث حول تاريخ الفن منذ استقلال الجزائر. يرتكز اختيارنا على ملاحظة أولى: خلال السنوات العشرين الماضية جرت أغلب الأطروحات حول الفن التشكيلي الجزائري في أحضان جامعات فرنسية وغربية. من ناحية أخرى، فإن عملية تثمين الإصدارات العلمية تكون غالباً عن طريق دعم مالي دولي. كيف لنا أن نفسّر استمرار غياب مسارات دراسية خاصة بمرحلة الدكتوراه ومرحلة ما بعد الدكتوراه بعد مضي ستين سنة منذ استقلال البلاد؟ هل بإمكاننا الحديث عن أزمة شرعية بما أن هذا الاختصاص أبصر النور إبان الفترة الاستعمارية؟ 

بغية الإجابة عن هذه التساؤلات، سنعرّف بالرهانات الثقافية والسياسية المرتبطة بالبحث في تاريخ الفن فضلاً عن التحديات التي يواجها الباحثون المحليون والأجانب الذين يقومون بمثل هذه البحوث في الجزائر. توجد ثلاثة مجالات محبذة: المدرسة العليا للفنون التشكيلية بالجزائر العاصمة والتي تمثل حجر الأساس لدراسات تاريخ الفن بالبلاد والأرشيف الوطني ومدى توفره وتثمينه كتراث ورقمنته والشراكات المؤسساتية بين دول المغرب العربي وبين هذه الدول والفضاء الأوروبي. 
  • Kahina Mazari, Imaf-EHES, (France), Les réseaux sociaux comme nouvel espace de production et d’intervention sur le patrimoine archéologique algérien
 
مواقع التواصل الاجتماعي كفضاءات جديدة للإنتاج والتدخل في التراث الوطني الجزائري.

انتفع العديد من المختصين الذين يرافقهم مدافعون شرسون عن مبدأ المحافظة على التراث وتثمينه من القفزة التي عرفتها التقنيات الرقمية من أجل إرساء وسائط لإنتاج المعارف تكون بمعزل عن رقابة السلطات الجزائرية. فلقد طوروا أدوات تكوين مغايرة داخل المنظومة الأكاديمية مما خفّف من تأثيرات النقص الفادح الذي تعرفه هذه المنظومة الجامعية. عبر شبكة الفايسبوك للتواصل الاجتماعي، ساهمت العديد من المجموعات المدافعة عن التراث في التخفيف من تصحر الخط التحريري الخاص بمواكبة المستجدات حول الاكتشافات الجزافية إلى حدّ أجبروا فيه السلطات أحيانا على اتخاذ الإجراءات اللازمة. في حين أن استعمال التقنيات الرقمية يبدو حديثاً في هذا السياق، فإن التوجهات المتخذة وطرق التقديم للتوثيق الأركيولوجي ليست بنفس الدرجة من الحداثة. سنسلط الضوء على الطريقة التي تنخرط بها هذه المجموعات في الحركة الأوسع التي ترتكز على علم آثار مبتدئ ونضالي في جزائر القرن الحادي والعشرين. 

  • Chabha Bouslimani, Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1, (France), Un révélateur des rapports entre mémoires et récits du passé : les références à la guerre de libération au sein du Hirak en Algérie
 
كشّاف العلاقات بين ذكريات وقصص الماضي: تلميحات إلى حرب التحرير ضمن الحراك الجزائري.

انطلقت أولى المظاهرات السلمية والشعبية يوم 16 فيفري 2019 بخنشلة في الجزائر لتمتد شرارتها بسرعة إلى بقية المدن الكبرى بالبلاد بما في ذلك الجزائر العاصمة. ففي 1 مارس 2019 احتشد ثلاثة ملايين جزائري بالساحات العامة. فالأزمات التي عصفت بالمغرب والمشرق في 2011 والتي أدت إلى سقوط نظام بن علي في تونس لم تخلُ من انعكاسات على المجتمع الجزائري الذي انخرط في مبدأ المسائل المؤقتة. وعلى خلاف أزمات ربيع 1982 وانفجار أكتوبر 1988 أسال الحراك، وهي التسمية التي اصطلح عليها للإشارة إلى المظاهرات، الكثير من الحبر الذي اتخذ شكل تعليقات تنفي عنه خصوصيته. سوف نشير من خلال هذا البحث إلى الآليات التي يعطي من خلالها المجتمع الجزائري معنىً لتاريخه في 2019. في الحقيقة، أهمية الإشارات إلى حرب التحرير (1954 / 1962) وذكريات المجاهدين تطرح أسئلة أكبر حول الروابط بين الذاكرة الوطنية والرواية الرسمية والذاكرة الجمعية للمجموعات وصراعاتهم. 

Knowledge of the past and imaginaries of the elsewhere: transmissions, generational breaks and critical shifts 
Since the 1990s, the transmission of knowledge and images changed considerably through the development of the internet and digital technology. This workshop examines the effects of these changes, in combination with other causes of change, linked with social mutations, exchanges and circulations between North Africa and Europe. From an anthropological and historical perspective, we address the elaboration and transmission of imaginaries, marked by the experience of migration, memories, and academic knowledge, in the field of history, archaeology and art history, by reflecting on the interactions between them. We address the question of transfers and ruptures between generations since the decolonization and the uses of the past by questioning the effects of the rising digital techniques and the progressive disappearance of the colonial period and of "cooperation".

Person in charge and discussant : Alain Messaoudi, Université de Nantes, France 

  • Hinde Maghnouji, IMAF-EHESS, (France), Des imaginaires brisés. Représentations du départ et réalités migratoires des jeunes de Zarzis
Broken imaginations. Representations of departure and migratory realities of young people from Zarzis

This work proposes to address the migration phenomenon of minors from Zarzis who are under the care of the French child welfare system. Although the reasons for departure are always multiple, we note, within the framework of the interviews carried out with these young people, that an imaginary migration takes shape which participates in the departure. We propose to look back at the construction and forms taken by this imaginary departure to try to analyse the ways in which it contributes to making 'leaving' an obsessive idea. Leaving is existing. However, confrontation with realities that do not correspond to this imaginary brings their share of wounds and violence, which is added to the fear provoked by the roads of exile. Based on a series of interviews and observations carried out in the Paris region, we will work to put into perspective these migratory trajectories and these minors who find themselves trapped in an imaginary world that is closing in on them. 

  • Lydia Haddag, Invisu, Université Paris 1, (France), Écrire une histoire de l’art algérien : enjeux et perspectives
Writing a History of Algerian Art: Issues and Perspectives

This presentation proposes to take stock of the state of art history research in independent Algeria. Our choice is based on a first observation: during the last twenty years, the vast majority of theses devoted to the history of Algerian plastic arts have been written in French and Western universities. Moreover, the valorisation of scientific productions is most often done through international funding. How can we explain the absence of national doctoral and post-doctoral courses sixty years after the country's independence? Can we speak of a crisis of legitimacy for this discipline, born in a colonial context ? In order to answer this question, we will identify the cultural and political issues related to art history research, as well as the challenges faced by local and foreign researchers whose field of study is Algeria. Three objects of investigation will be privileged: the Higher School of Fine Arts of Algiers, cornerstone of art history teaching in Algeria; public archives, their accessibility and the question of their patrimonialisation/digitisation; intra-Maghreb and Euro-Maghreb institutional partnerships.

  • Kahina Mazari, Imaf-EHES, (France), Les réseaux sociaux comme nouvel espace de production et d’intervention sur le patrimoine archéologique algérien
Social networks as a new space for production and intervention in Algerian archaeological heritage

Specialists and amateur activists who defend the preservation and knowledge of the archaeological heritage have taken advantage of the development of digital techniques to create spaces for the production of knowledge outside the direct control of the Algerian public authorities. Within the academic field, they have developed alternative training tools to compensate for the shortcomings of university institutions. Certain militant groups, via the social network Facebook, have also come to compensate for the absence or lack of editorial updating of chance discoveries and, in certain cases, have forced the public authorities to react. Although the use of digital technology is recent in this case, the directions taken and the ways in which archaeological documentation is represented are not. We will consider how these groups fit into the wider movement of militant amateur archaeology, which has been active in Algeria since the 19th century.

  • Chabha Bouslimani, Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1, (France), Un révélateur des rapports entre mémoires et récits du passé : les références à la guerre de libération au sein du Hirak en Algérie

A revelation of the relationship between memories and narratives of the past: references to the war of liberation within the Hirak in Algeria

The first major peaceful and popular demonstrations broke out on 16 February 2019 in Khenchela in Algeria; they quickly spread to all the country's major cities, including the capital Algiers. The crises that shook the Maghreb and the Mashreq in 2011, and led to the fall of President Ben Ali's regime in Tunisia, cannot have been without impact on Algerian society, which is, however, part of several temporalities. Different from the crises of the spring of 1982 or the explosion of October 1988, the Hirak, as these demonstrations are commonly called in 2019, has given rise to a great deal of commentary that tends to erase its singularity. We will focus here on the symbolic mechanisms at work in the way Algerian society gives meaning to its past in 2019. The importance of references to the war of liberation (1954-1962) and to the memory of the combatants raises broader questions about the relationship between national memory, the official narrative and the collective memory of groups and their struggles.

>