Responsable: >Jamela Ouahhou

A36 - Approches plurielles de la servitude sous l’Égypte mamelouke

Date : 2022-09-22 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ISAMM
Salle :
C3
Responsable : Jamela Ouahhou
Modérateur·trice :
Discutant·e : Sobhi Bouderbala
Les intervenant·e·s :
Refaat Shahista Aix-Marseille Université/IREMAM
Ouahhou Jamela Aix-Marseille Université
Grossi Virginia Aix-Marseille Université
Benkherfallah Sami Université de Tlemcen / Université de Poitiers

A36 - Approches plurielles de la servitude sous l’Égypte mamelouke FR

Salle: C3
Responsable : Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, France
Discutant : Sobhi Bouderbala, Université de Tunis

  • Sami Benkherfallah, CESCM, Université de Poitiers, (France), L’identité servile des Mamelouks
  • Virginia Grossi, IREMAM, Aix-Marseille Université/Institut nationald’histoire de l’art,(France),/ Université de Pise, (Italie), Origine servile et commande architecturale dans Le Caire mamelouk : entre anciennes et nouvelles fondations
  • Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, (France), L’« hégire» d’esclaves en quête de « justice » : consultation juridique sur un cas d’esclaves en fuite
  • Shahista Refaat, IREMAM, Aix-Marseille Université, (France), Les eunuques à l’époque mamelouke (XIII-XVIème siècles)

A36 - Approches plurielles de la servitude sous l’Égypte mamelouke FR

Durant plus de deux siècles et demi, les Mamelouks ont régné sur une partie de la Méditerranée orientale et se sont affirmés comme l’un des États les plus puissants de la région. Recevant une formation militaire et religieuse avant d'être affranchis à un âge adulte, ces esclaves étaient importés d'Asie Mineure, puis de Circassie. En 1250, la région passe aux mains de ces soldats qui ont fait du Caire la capitale de leur sultanat. 

L'accession d'anciens esclaves au trône était une expérience de pouvoir originale dont témoignent encore aujourd’hui de nombreuses productions littéraires (documents d’archives, chroniques, etc.) et des monuments visibles, pour ce qui nous concerne, dans la vieille ville du Caire. Or, l’esclavage dépassait largement le cas des serviteurs de l’État :  à toutes les échelles de la société, ses pratiques étaient extrêmement courantes. 

Ainsi, ce panel se propose de présenter quatre études en cours en histoire et en archéologie médiévales en lien avec un aspect particulier de la servitude sous l'Égypte mamelouke. Nous questionnerons le terme même de « mamlouk », aborderons la question des ḫuddām, celle d'édifices commandités par l’un de ces derniers, et enfin, nous ferons parler une source juridique sur un cas d’esclaves au plus bas de l’échelle sociale. 

Responsable : Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, France
Discutant : Sobhi Bouderbala, Université de Tunis

  • Sami Benkherfallah, CESCM, Université de Poitiers, (France), L’identité servile des Mamelouks
Mamlūk (pl. mamālīk) est un terme arabe qui signifie « chose possédée ». Il renvoie à des soldats d’origine servile ayant régné entre 1250 et 1517 sur l’Égypte, al-Šām et une partie de la péninsule arabique. Cependant, cette appellation admise aujourd’hui par la plupart des historiens n’est pas celle utilisée par les chroniqueurs de ladite période. Ces derniers préféraient les appeler « Turcs », ou encore « Circassiens » pour la seconde dynastie.
Alors que l’affranchissement intervenait assez tôt dans la vie d’un soldat mamelouk, nous allons à travers deux chroniques de la fin de la période, celles d’Ibn Iyās et d’Ibn Taġrī Birdī, étudier la manière dont étaient désignés les Mamelouks. Leur origine servile était-elle aussi importante dans la construction de leur l’identité que le laisse suggérer l'appellation aujourd’hui usitée par nos contemporains ?

  • Virginia Grossi, IREMAM, Aix-Marseille Université/Institut national d’histoire de l’art,(France),/ Université de Pise, (Italie), Origine servile et commande architecturale dans Le Caire mamelouk : entre anciennes et nouvelles fondations
Dès le XIVe siècle, le pouvoir des élites du Caire se manifeste à l’échelle urbaine par des commandes d’architectures monumentales. Mais plusieurs serviteurs de la maison des sultans ont aussi marqué par leurs initiatives édilitaires le paysage urbain de la ville.

Dans la mosquée al-Azhar, de fondation fatimide, le patronage des officiers a précédé l’investissement des sultans mamelouks. Peu après 1302, deux madrasas émirales viennent se greffer à son mur extérieur. Un siècle plus tard, Ǧawhar al-Qunuqbāyī, trésorier et chef des eunuques du sultan, finance également la construction d’une madrasa et d’un mausolée adossés à la mosquée. 

L’architecture fournit ainsi un point d’observation privilégié autour des stratégies d'autoreprésentation et d’autopromotion. Comment les édifices préexistants répondent-ils à de nouvelles exigences de visibilité ? La question de l’origine servile de certains commanditaires est-elle pleinement signifiante ?


  • Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, (France), L’« hégire» d’esclaves en quête de « justice » : consultation juridique sur un cas d’esclaves en fuite
La fatwā, ou consultation d’un point de droit, s’applique en Islam à toutes les matières de la vie courante. Tout individu, quelle que soit son appartenance sociale et son statut, pouvait ainsi solliciter sur un sujet civil ou religieux précis, l’avis tout aussi précis d’un jurisconsulte.
Dans un contexte où l’esclavage se voyait légiférer par des textes et raisonnements juridiques rigoureux, nous exposerons le cas particulier présenté au célèbre hanbalite Aḥmad Ibn Taymiyya (1263-1328) d’esclaves ayant fui leur maître du pays voisin pour trouver refuge en Égypte. Cela leur a-t-il été permis ? Les sévices dont ils témoignent justifient-ils leur comportement ? Quel verdict le jurisconsulte rend-il au sujet de ces esclaves qui ont justifié la fuite comme dernier recours pour mener une vie plus « juste » ? Plus largement, quels éclairages historiques ce type de sources peut-il nous apporter sur les conditions de vie des esclaves ? 

  • Shahista Refaat, IREMAM, Aix-Marseille Université, (France), Les eunuques à l’époque mamelouke (XIII-XVIème siècles)
Au Moyen Âge, il y avait plusieurs esclaves ou ḫuddām au service des élites. La majorité d'entre eux étaient noirs, originaires d’al-Nuba, du Soudan ou d'Éthiopie (bilād al-Ḥabaša), et sont décrits dans la littérature biographique comme ḥabašī-s. Ils occupaient souvent des postes exécutifs ou administratifs d'une importance considérable dans la hiérarchie mamelouke. De nombreux individus étaient achetés en tant qu'esclaves destinés aux ménages de sultans mamelouks, d'émirs et de leurs épouses ou concubines. Mais la grande majorité d’entre eux étaient eunuques : castrés avant leur arrivée pour assurer leur aptitude à exercer les différentes fonctions dans le quartier des femmes ou du harem (ḥarīm). 
Nous allons présenter ici la vie des eunuques à l'époque mamelouke, leurs origines, leurs fonctions, la cause et le lieu de la castration, en nous demandant si les eunuques n'existaient que dans le monde islamique ou s’il y en avait également dans d'autres civilisations.

 
العبودية تحت حكم مصر المملوكية 

لأكثر من قرنين ونصف من الزمان، حكم المماليك جزءاً من شرق البحر الأبيض المتوسط ​​ وكانوا يعتبروا من أقوى الدول في المنطقة. 

فتلقوا العديد من التدريبات العسكرية والدينية قبل إطلاق سراحهم كبالغين. وتم استيراد هؤلاء العبيد من آسيا الصغرى وشركيسيا. ففي عام 1250، انتقلت المنطقة إلى أيدي هؤلاء الجنود الذين جعلوا القاهرة عاصمة لسلطنتهم. 

كان اعتلاء العبيد السابقين للعرش تجربة فريدة للسلطة، فلدينا العديد من الشواهد الادبية (وثائق أرشيفية، وقائع، وما إلى ذلك) كما لدينا ايضا أثر ومعالم مرئية في مدينة القاهرة القديمة. ومع ذلك، فإن العبودية تجاوزت حالة خدام الدولة: فقد كانت ممارساتها شائعة للغاية على جميع مستويات المجتمع. 

لذا، يقدم هذا العرض أربع دراسات جارية في تاريخ العصور الوسطى وآثارها والتي تتعلق بجانب خاص من العبودية في عهد المماليك في مصر. فسوف نتساءل عن مصطلح "مملوك"، وسنتناول قضية الخدام، المباني التي شيدوها، وأخيراً سيكون لدينا مصدر قانوني يتحدث عن حالة العبيد في أدنى السلم الاجتماعي في ذلك المجتمع. 


  • Sami Benkherfallah, CESCM, Université de Poitiers, (France), L’identité servile des Mamelouks
 
هوية عبيد المماليك

المملوك (وجمعه المماليك) مصطلح عربي يعني "الشيء المملوك". يشير إلى الجنود من أصل عبيد الذين حكموا بين عامي 1250 و1517 مصر والشام وجزء من شبه الجزيرة العربية. ومع ذلك، فإن هذا الاسم المعترف به اليوم من قبل معظم المؤرخين ليس هو الاسم الذي استخدمه مؤرخو الفترة المذكورة. فقد فضلوا بتسميتهم بـ "الأتراك"، أو حتى "الشراكسة" وهذا بالنسبة لفترة حكمهم الثانية. 

بينما تأتي الحرية في وقت مبكر جدًا من حياة الجندي المملوكي، فسوف نستعرض تاريخ الفترة الأخيرة من حكمهم، من خلال المؤرخان ابن إياس وابن تغرى بردى، ودراسة كيفية تسمية المماليك وهل كان أصلهم كعبيد مهماً في بناء هويتهم التي يوحي بها الاسم الذي يستخدمه معاصرينا الآن؟ 


  • Virginia Grossi, IREMAM, Aix-Marseille Université/Institut nationald’histoire de l’art,(France),/ Université de Pise, (Italie), Origine servile et commande architecturale dans Le Caire mamelouk : entre anciennes et nouvelles fondations
 
أصل العبودية والهيئة المعمارية في القاهرة المملوكية: بين البنايات القديمة والجديدة 

منذ القرن الرابع عشر، تجلت قوة النخب أو علية القوم في القاهرة على النطاق الحضري. لكن العديد من خدّام منازل السلاطين أيضاً شاركوا في رسم المشهد الحضري للمدينة من خلال مبادراتهم. 

في جامع الأزهر التابع للمؤسسة الفاطمية، سبقت رعاية موظفي الدولة استثمار السلاطين المماليك. بعد وقت قصير من عام 1302، تمت إضافة مدرستين إلى جداره الخارجي. وبعد قرن من الزمان، قام جوهر القنقبائي، أمين الصندوق ورئيس خصيان السلطان، بتمويل بناء مدرسة وضريح ملحق بالمسجد. 

ولذلك، توفر الهندسة المعمارية نقطة مميزة لمتابعة استراتيجيات التمثيل والترويج الذاتي. كيف تلبي المباني الموجودة مسبقاً متطلبات الرؤية الجديدة؟ هل مسألة الأصل كعبد لبعض الرعاة مهمة جداً؟ 

  • Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, (France), L’« hégire» d’esclaves en quête de « justice » : consultation juridique sur un cas d’esclaves en fuite
"هجرة" العبيد في البحث عن "العدالة" : مشورة قانونية في قضية العبيد الهاربين 

تنطبق الفتوى، أو استشارة جهة قانونية في الإسلام، على جميع أمور الحياة اليومية. وهكذا، يمكن لأي فرد أن يسعى للحصول على رأي دقيق من قبل فقهاء حول اي موضوع مدني أو ديني محدد، مهما كانت خلفيّته الاجتماعية ووضعه. 

في سياق تم فيه تشريع العبودية بنصوص قانونية صارمة، سنعرض الحالة الخاصة المعروضة من قبل الحنبلي الشهير أحمد بن تيمية (1263-1328) للعبيد الذين فروا من أسيادهم من الدول المجاورة ليجدوا ملجأً في مصر. هل كان هذا مسموحاً لهم؟ هل الإساءة التي يشهدونها تبرّر سلوكهم؟ ما هو الحكم الذي يصدره الفقهاء حول موضوع هؤلاء العبيد الذين برّروا الهروب كملاذٍ أخير لعيش حياة "صالحة" أكثر؟ على نطاق أوسع، ما هي الرؤى التاريخية التي يمكن أن يلقيها هذا النوع من المصادر على الظروف المعيشية للعبيد؟ 

  • Shahista Refaat, IREMAM, Aix-Marseille Université, (France), Les eunuques à l’époque mamelouke (XIII-XVIème siècles)
 
خدام من نوع خاص: الخصيان في العصر المملوكي (من القرن الثالث عشر وحتى القرن السادس عشر) 

في العصور الوسطى، كان هناك العديد من العبيد أو الخدم في خدمة النخب وعلية القوم. كان معظمهم من السود، وأصلهم من النوبة أو السودان أو إثيوبيا (بلاد الحبشة)، وقد تم وصفهم في المصادر الأدبية للسيرة الذاتية كالحبشي أو الزنجي أو الأسود. وغالباً ما كانوا شاغلي مناصب تنفيذية أو إدارية ذات أهمية كبيرة في التسلسل الهرمي المملوكي. فتم شراء العديد من الأفراد كعبيد لأسر سلاطين وأمراء المماليك وزوجاتهم أو محظياتهم. فكانت الغالبية العظمى منهم من الخصيان: تم إخصائهم قبل وصولهم لدار الإسلام للتأكد من قدرتهم على أداء الوظائف المختلفة في ربوع الحريم أو المناطق المخصصة للنساء. 

سوف نعرض حياة الخصيان في العصر المملوكي، أصولهم، وظائفهم، سبب الإخصاء ومكان حدوثه، وسنطرح سؤالاً: هل كان الخصيان موجودين فقط في العالم الإسلامي أم في حضارات أخرى؟ 

Plural approaches to servitude under Mamluk Egypt

For more than two and a half centuries, the Mamluks reigned over part of the eastern Mediterranean and established themselves as one of the most powerful states in the region. Receiving military and religious training before being freed as adults, these slaves were imported from Asia Minor, then from Circassia. In 1250, the region passed into the hands of these soldiers who made Cairo the capital of their sultanate.
The accession of former slaves to the throne was an original experience of power, to which many literary productions (archive documents, chronicles, etc.) and visible monuments still bear witness today, as far as we are concerned, in the old Cairo city. However, slavery went far beyond the case of state servants: at all levels of society, its practices were extremely common.
Thus, this panel proposes to present four ongoing studies in medieval history and archeology related to a particular aspect of servitude under Mamluk Egypt. We will question the very term "mamlouk", will address the question of ḫuddām, that of buildings sponsored by one of these, and finally, we will have a legal source speak about a case of slaves at the lowest of the social ladder.

Responsible: Ouahhou Jamela,IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille University

Discussant: Bouderbala Sobhi

  • Sami Benkherfallah, CESCM, Université de Poitiers, (France), The servile identity of the Mamluks
Mamlūk (pl. mamālīk) is an Arabic term meaning "possessed thing". It refers to soldiers of servile origin who reigned between 1250 and 1517 over Egypt, al-Šām and part of the Arabian Peninsula. However, this name admitted today by most historians is not the one used by the chroniclers of the said period. The second ones preferred to call them "Turks", or even "Circassians" for the second dynasty. While emancipation intervened quite early in the life of a Mamluk soldier, we go through two chronicles of the end of the period, those of Ibn Iyās and Ibn Taġrī Birdī, to study the way in which the Mamluks were designated. Was their servile origin as important in the construction of their identity as the name now used by our contemporaries suggests?

  • Virginia Grossi, IREMAM, Aix-Marseille Université/Institut national d’histoire de l’art,(France),/ Université de Pise, (Italie), Servile origin and architectural commission in Mamluk Cairo: between old and new foundations

From the 14th century, the power of Cairo's elites manifested itself on an urban scale through orders for monumental architecture. But several servants of the house of the sultans also marked the urban landscape of the city through their municipal initiatives.
In the al-Azhar mosque of Fatimid foundation, the patronage of the officers preceded the investment of the Mamluk sultans. Shortly after 1302, two emirate madrasas were added to its exterior wall. A century later, Ǧawhar al-Qunuqbāyī, treasurer and head of the sultan's eunuchs, also financed the construction of a madrasa and a mausoleum attached to the mosque.
The architecture thus provides a privileged point of observation around the strategies of self-representation and self-promotion. How do pre-existing buildings meet new visibility requirements? Is the question of the servile origin of certain sponsors fully significant?

  • Jamela Ouahhou, IREMAM/ CNRS, Aix-Marseille Université, (France), The “hegira” of slaves in search of “justice”: legal advice on a case of escaped slaves
The fatwā, or consultation of a point of law, applies in Islam to all matters of everyday life.
Any individual, whatever their social background and status, could thus seek the equally precise opinion of a Juris consult on a specific civil or religious subject.
In a context where slavery was legislated by rigorous legal texts and reasoning, we will present the particular case presented to the famous Hanbalis Aḥmad Ibn Taymiyya (1263-1328) of slaves who fled their master from the neighboring country to find refuge in Egypt. Was this allowed to them? Does the abuse they witness justify their behavior? What verdict does the Juris consult render on the subject of these slaves who justified flight as a last resort to lead a more “righteous” life? More broadly, what historical insights can this type of source shed on the living conditions of slaves?

  • Shahista Refaat, IREMAM, Aix-Marseille Université, (France), Special servants: Eunuchs in the Mamluk period (13th-16th centuries)
In the Middle Ages, there were several slaves or ḫuddām in the service of the elites. The majority of them were black, originating from al-Nuba, Sudan or Ethiopia (bilād al-Ḥabaša), and are described in biographical literature as ḥabašī, zinjī or aswad. They often held executive or administrative positions of considerable importance in the Mamluk hierarchy. Many individuals were purchased as slaves for the households of Mamluk sultans, emirs and their wives or concubines. The vast majority of them were eunuchs: castrated before their arrival to ensure their ability to perform the various functions in the women's quarters or the harem (ḥarīm).
I will present the life of the eunuchs in the Mamluk era, their origins, their functions, the cause and the place of castration, wondering if the eunuchs only existed in the Islamic world or if there were also in other civilizations.

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