Responsable: >Cheyma Dellagi & Arwa Labidi

AG30 - Urbanités (dé)coloniales : espaces, symboles, pouvoir

Date : 2022-09-23 | 08:45:00-10:45:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.G
Lieu :
ISAMM
Salle :
C7
Responsable : Cheyma Dellagi & Arwa Labidi
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Dellagi Cheyma Université Paul Valéry Montpellier
Ghoul Hasna Université de Tunis
Mazari Kahina EHESS
Metaïr Nabila Paris 1 Panthéon Sorbonne

AG30 - Urbanités (dé)coloniales : espaces, symboles, pouvoir FR

Salle: C7

Responsables : Cheyma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, France, et Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC, France

Discutante : Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC

  • Chayma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, (France), Les cafés-théâtres tunisiens sous le protectorat : éléments d’une cartographie urbaine coloniale
  • Hasna Ghoul, Université de Rouen Normandie, Laboratoire Dylis “Dynamique du Langage In Situ”, (France) / IPELSHT, Tunis, La portée symbolique des changements des noms de rues dans la Médina de Tunis entre 1885 et 1956
  • Kahina Mazari, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Institut des mondes africains, (France), Fabriques muséales en Algérie : des conflictualités coloniales aux réappropriations postcoloniales
  • Nabila Metair, Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire InVISU, (France), La réinvention des formes urbaines et architecturales aux ères coloniale et postcoloniale : le cas de la ville d’Oran

AG30 - Urbanités (dé)coloniales : espaces, symboles, pouvoir FR


Les villes maghrébines, telles qu’elles ont été aménagées pendant la période coloniale et réaménagées aux lendemains des indépendances, ont connu la transformation de leurs espaces de manière extrêmement significative et signifiante. Le traçage des rues, les noms qui leur sont assignés puis réassignés, le dessin de frontières entre ville arabe et ville européenne, l’implantation, le démontage et la réimplantation de statues, les choix architecturaux, la présence de certains monuments dans la ville sont autant d’éléments qui portent une mémoire autant qu’elles écrivent une histoire au présent.

Interroger les espaces et leur construction matérielle et symbolique permet de révéler les rapports et les formes de domination dont ils sont la trace. Ils recèlent en effet des codes inhérents à l’histoire se faisant et aux choix politiques qui les motivent. La thématique de l’espace et de son aménagement, de la création et de la transformation des lieux est féconde en ce que les termes mêmes qu’elle mobilise à des fins descriptives servent à une problématisation théorique : la frontière comme ligne policée, la statue comme emblème, le monument comme institution, l’architecture comme paradigme mettent en avant les enjeux de pouvoir intimement liés à l’objet urbanistique qu’ils présentent.


Cet atelier se propose de mener une réflexion commune autour de cette question à partir de terrains algériens et tunisiens en croisant et faisant dialoguer différentes approches : l’anthropologie, l’histoire de l’art, la littérature et la sociolinguistique.

Responsables : Cheyma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, France, et Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC, France


Discutante : Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC

  • Chayma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, (France), Les cafés-théâtres tunisiens sous le protectorat : éléments d’une cartographie urbaine coloniale
Le Caveau tunisien, Le Carillon, La Diffa… Le Tunis colonial connaissait ses propres lieux de spectacle et de beuverie. Mais ceux-ci posent d’emblée question : à qui s’adressent les spectacles qu’ils abritent ? A qui donnent-t-ils la parole ? Et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sous des dehors malfamés, ces « sociétés souterraines » ne font que grimer la subversion dès lors qu’elles ne semblent exister que dans le but d’élargir la palette des activités culturelles d’une société française qui cherche à se distraire et joue à s’encanailler. Lieux de rencontre de codes à la fois populaires et bourgeois, ces espaces réputés transgressifs se font pourtant les chambres d’écho d’une ligne politique tout à fait conventionnelle. L’étude des textes concernant de tels lieux permet, d’une part, de donner de la texture à l’histoire de la société coloniale, et d’autre part de dessiner une cartographie urbaine des espaces de (ré)création d’une culture dominante. Il sera d’abord question dans cette communication de faire un tour d’horizon de ces lieux, en présenter les animateurs, les programmes… Ce qui permettra d’en analyser le contenu politique et d’en révéler la position trouble, si caractéristique des contradictions inhérentes à l’idéologie coloniale. Enfin, un lien sera établi entre l’évolution des habitudes culturelles de la société coloniale (l’apparition du disque, de la radio, des cinémas et les transformations qu’elle induit) et la redistribution spatiale des lieux culturels, et, partant, des enjeux de pouvoir symbolique.


  • Hasna Ghoul, Université de Rouen Normandie, Laboratoire Dylis “Dynamique du Langage In Situ”, (France) / IPELSHT, Tunis, La portée symbolique des changements des noms de rues dans la Médina de Tunis entre 1885 et 1956
Les noms de rues de la Médina de Tunis, centre historique de la ville, forment un corpus d’odonymes relativement stable car historiquement fondé. D’abord inscrits dans une tradition orale, c’est seulement avec l’instauration du protectorat français en Tunisie en 1881 que les noms de rues de la Médina furent inventoriés, traduits en français ou translittérés en caractères latins, en vue de la fabrication en métropole des plaques indicatrices des noms de rues. Ce paysage odonymique est particulièrement parlant compte tenu de son historicité et aussi parce qu’il dit l’espace désigné et son histoire. Nous nous intéresserons dans le cadre de cette thématique liée à l’espace à la portée symbolique des changements survenus sur quelques noms de rues de la Médina depuis cette première opération de recensement entreprise par la municipalité de Tunis, sous administration coloniale, jusqu’à l’indépendance du pays en 1956. En effet, si attribuer un nom de rue répond le plus souvent à la nécessité de catégoriser un espace, débaptiser une rue est toujours évocateur. Ce changement est révélateur d’une volonté d’orienter la portée symbolique que l’on veut attribuer à l’espace désigné à travers le langage. Cette intervention émane toujours du pouvoir en place, elle est parfois mue par un élan populaire et elle prend forme et se concrétise dans les décisions des élus municipaux. Ces changements prennent sens en fonction de l’espace concerné et sont d’autant plus significatifs que l’espace nommé est stratégique, ce qui montre l’interaction qu’il y a entre l’espace et l’odonyme qui le catégorise.

  • Kahina Mazari, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Institut des mondes africains, (France), Fabriques muséales en Algérie : des conflictualités coloniales aux réappropriations postcoloniales
Je propose une communication interrogeant la fonction sociale et culturelle des musées archéologiques en Algérie. Plus précisément, il s’agit d’observer les perspectives concurrentes des différents acteurs de la colonisation qui inscrivent la fondation de musées dans leurs stratégies respectives d’appropriation territoriale. Si, pour les collections d’artefacts, le lieu d’édification d’un musée est d’abord pensé à Paris (i.e. Musée Algérien du Louvre), le mouvement des sociétés savantes d’Algérie revendique au contraire un ancrage local par l’édification de musées in situ. Ainsi, à partir des cas de Constantine, Tebessa, Cherchell comparativement à celui d’Alger, il s’agit d’observer les conditions de fondation de ces espaces muséaux et les stratégies de médiations pensées par les autorités politiques et culturelles ; notamment la place consacrée à l’archéologie musulmane. Nous suivrons dans un second temps l’itinéraire pris par ces espaces après l’indépendance en interrogeant les modalités de réappropriation territoriale opérés par les autorités algériennes.

  • Nabila Metair, Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire InVISU, (France), La réinvention des formes urbaines et architecturales aux ères coloniale et postcoloniale : le cas de la ville d’Oran
Au prisme de la micro-histoire, l’étude des formes urbaines et architecturales de la ville d’Oran durant la période coloniale révèle un ensemble d’architectes venus de la métropole, ayant œuvré pour un programme de la commande publique à forte charge coloniale, et ce, particulièrement à l’occasion du centenaire de la colonisation (1930). Cette architecture reflète à la fois les conjonctures locales telles que la richesse de l’Oranie à travers le commerce du vin et la politique urbaine municipale, qui arrive difficilement à mettre en place un urbanisme cohérent dans la période de l’entre-deux-guerres. Bien que cette architecture soit de veine Art Déco, elle se situe dans les tendances d’architecture ordinaire en situation coloniale, qui tendent à européaniser l’espace urbain. Dans le sillage de ces symboliques qui façonnent l’espace des villes anciennement colonisées, l’enjeu de l’ère postcoloniale était celui de se réapproprier la ville et de réinventer les symboliques de l’espace urbain, pour un nouveau récit national. Ainsi, s’amorce une rebaptisation des places, des rues et des statues de Bronze. Dans cette intervention, j’évoquerai parmi d’autres exemples la place d’Armes à Oran, rebaptisée la place du 1er novembre 1954, date du début de la guerre d’Algérie, et la statue de Sidi-Brahim qui y prend place, réalisée par Thiébaut Dalou en 1898 en hommage aux morts de la bataille du même nom (1845). Celle-ci, requalifiée « Monument Emir Abd-el-Kader », a été flanquée de bas-reliefs à son effigie. Par ailleurs, j’aborderai des questions transversales et plus larges comme celle de la réception postcoloniale de l’architecture du XXe siècle à Oran, la réappropriation d’un patrimoine et d’une mémoire partagées ainsi que les problématiques complexes qui en découlent.

 

المدن الاستعمارية / اللاستعمارية: فضاءات، رموز، سلطة 

شهدت المدن المغاربية، كما جُهّزت خلال الفترة الاستعمارية وأعيد تطويرها في أعقاب الاستقلال، تحولاً عظيماً ومغزيا في مساحاتها. تخطيط الشوارع والأسماء الممنوحة لها ثم أعيد تسميتها، وتخطيط الحدود بين المدن العربية والبلدات الأوروبية، وتركيب وتفكيك وإعادة تركيب التماثيل، والخيارات المعمارية، ووجود بعض المعالم الأثرية في المدينة هي عناصر كثيرة تحمل ذكرى بقدر ما تكتب قصة في الوقت الحاضر. 


إن التأمّل في المساحات وبنيتها المادية والرمزية يتيح لنا الكشف عن علاقات الهيمنة وأشكالها. فهذه المساحات هي أثر لهذه الهيمنة. وهي تحتوي على رموز متأصلة في التاريخ المصنوع وفي الخيارات السياسية التي تحفّزها. يعد موضوع الفضاء وتطوره وإنشاء الأماكن وتحويلها موضوعاً ثرياً من حيث أن المصطلحات نفسها التي يوظفها لأغراض وصفية تُستخدم لإشكالية نظرية: الحدود كخط مراقَب، والتمثال كشعار، والمعالم كمؤسسة، والهندسة المعمارية كنموذج يسلط الضوء على قضايا السلطة المرتبطة ارتباطاً وثيقاً بالكائن الحضري الذي تقدّمه. 


تقترح هذه الورشة قيادة تفكير مشترك حول هذا السؤال انطلاقاً من الحقول الجزائرية والتونسية من خلال التداخل والجمع بين المقاربات المختلفة: الأنثروبولوجيا وتاريخ الفن والأدب وعلم اللغة الاجتماعي. 


  • Chayma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, (France), Les cafés-théâtres tunisiens sous le protectorat : éléments d’une cartographie urbaine coloniale
 
مقاهي المسرح التونسية تحت الحماية: عناصر رسم الخرائط الحضرية الاستعمارية 

Le Caveau tunisien، Le Carillon، La Diffa... عرفت تونس المستعمرة أماكنها الخاصة للعروض والشرب. لكن هذه الأماكن تثير على الفور السؤال التالي: إلى من توجه العروض التي تقدّمها؟ مع من يتحدثون؟ وما هي ظروفهم المعيشية؟ تحت مظهر خارجي سيئ السمعة، هذه "المجتمعات السرية" لا تصنع سوى عكس ما يجب أن تصنعه، حيث تبدو موجودة فقط بهدف توسيع نطاق الأنشطة الثقافية لمجتمع فرنسي يسعى للترفيه عن نفسه واللعب. هذه الأماكن التي تلتقي فيها الرموز الشعبية والبرجوازية على حد سواء هي مساحات اشتهرت بأنها خارقة للقواعد، ولكنها في حقيقة الأمر ليست سوى غرف صدى تردّد لحناً سياسياً تقليدياً بامتياز. إن دراسة النصوص المتعلقة بهذه الأماكن تتيح، من ناحية، رسم نسيج لتاريخ المجتمع الاستعماري. ومن ناحية أخرى، تتيح رسم خرائط حضرية لمساحات لإعادة خلق ثقافة مهيمنة. ستكون نقطة التركيز الأولى في هذا الطرح هي إلقاء نظرة عامة على هذه الأماكن، وتقديم المنظمين والبرامج. ما يمكننا من تحليل محتواها السياسي والكشف عن موقفهم المضطرب الذي تختص به التناقضات المتأصلة في الإيديولوجية الاستعمارية. أخيراً، سيتم إنشاء رابط بين تطور العادات الثقافية للمجتمع الاستعماري (ظهور الديسك والراديو ودور السينما والتحولات التي تحدثها) وإعادة التوزيع المكاني للأماكن الثقافية، ومن ثم قضايا السلطة الرمزية. 

  • Hasna Ghoul, Université de Rouen Normandie, Laboratoire Dylis “Dynamique du Langage In Situ”, (France) / IPELSHT, Tunis, La portée symbolique des changements des noms de rues dans la Médina de Tunis entre 1885 et 1956
 
الأهمية الرمزية لتغير أسماء الشوارع في مدينة تونس بين عامي 1885 و 1956 

تشكل أسماء الشوارع في مدينة تونس القديمة، المركز التاريخي للمدينة، مجموعة من الأسماء المستقرة نسبياً، لأنها قائمة على أساس تاريخي. تم تسجيل أسماء الشوارع في بادئ الأمر بشكل شفهي، ثم لم يتم جرد وتسجيل هذه الأسماء إلا مع إنشاء الحماية الفرنسية في تونس عام 1881، ثم ترجمتها إلى الفرنسية أو نقلها إلى أحرف لاتينية بهدف صنع اللافتات التي تحمل هذه الأسماء. هذا المشهد الغريب معبّر بشكل خاص نظراً لتاريخه ولأنه يسرد الفضاء المعين وتاريخه. في إطار هذا الموضوع المتعلق بالفضاء، سنركز على الأهمية الرمزية للتغييرات التي طرأت على عدد قليل من أسماء الشوارع في المدينة القديمة منذ عملية التعداد الأولى التي أجرتها بلدية تونس تحت الإدارة الاستعمارية وحتى الاستقلال في عام 1956. في حقيقة الأمر، إذا كان تخصيص اسم للشارع غالباً ما يستجيب للحاجة إلى تصنيف مساحة ما، فإن إعادة تسمية الشارع دائماً ما تكون ذات دلالات. يشير هذا التغيير إلى الرغبة في توجيه الأهمية الرمزية التي نريد أن ننسبها إلى الفضاء المعين من خلال اللغة. ينبع هذا التدخل دائماً من السلطة القائمة، وفي بعض الأحيان يكون مدفوعاً بزخم شعبي ويتشكل ويتجسد في قرارات مسؤولي البلدية المنتخبين. تأخذ هذه التغييرات معنى اعتماداً على المساحة المعنية وتكون أكثر أهمية عندما تكون المساحة المحددة استراتيجية، مما يوضح التفاعل بين المساحة والاسم الذي يصنفها. 


  • Kahina Mazari, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Institut des mondes africains, (France), Fabriques muséales en Algérie : des conflictualités coloniales aux réappropriations postcoloniales
 
صنع المتاحف في الجزائر: من النزاعات الاستعمارية إلى عمليات إعادة الاستملاك ما بعد الاستعمار 

أقترح طرحاً يدرس الوظيفة الاجتماعية والثقافية للمتاحف الأثرية في الجزائر. بتعبير أدق، يتعلق الأمر بمراقبة وجهات النظر المتنافسة لمختلف الجهات الفاعلة في عهد الاستعمار التي قامت على تأسيس المتاحف في استراتيجيات الاستيلاء على الأراضي المختارة لهذه المتاحف. إذا تم اختيار باريس كمكان لتأسيس متحف (أي المتحف الجزائري اللوفر) ​​ بقصد تجميع الآثار، فإن حركة المجتمعات العلمية في الجزائر تطالب على العكس من ذلك تأسيس المتحف محلياً من خلال بناء الموقع في نفس المكان الذي أتت منه الآثار. وهكذا، وانطلاقاً من حالات قسنطينة وتبسة وشرشال مقارنة بحالة الجزائر، فإن الأمر يتعلق بمراقبة شروط تأسيس هذه المساحات المتحفية واستراتيجيات الوساطة التي صممتها السلطات السياسية والثقافية؛ ولا سيما المكان المخصص للآثار الإسلامية. ثم نتتبع المسار الذي سلكته هذه المساحات بعد الاستقلال من خلال التدقيق في أساليب إعادة استملاك الأراضي التي تديرها السلطات الجزائرية. 



  • Nabila Metair, Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire InVISU, (France), La réinvention des formes urbaines et architecturales aux ères coloniale et postcoloniale : le cas de la ville d’Oran
 
إعادة صياغة الأشكال العمرانية والمعمارية في عصور الاستعمار وما بعد الاستعمار: حالة مدينة وهران 

من خلال منظور التاريخ المصغّر، تكشف دراسة الأشكال الحضرية والمعمارية لمدينة وهران خلال الفترة الاستعمارية عن مجموعة من المهندسين المعماريين من العاصمة، والذين عملوا في برنامج النظام العام بعبء استعماري قوي، خاصة بمناسبة الذكرى المئوية للاستعمار (1930). تعكس هذه العمارة كلاً من الظروف المحلية (مثل ثروة القطاع الوهراني من خلال تجارة النبيذ) وسياسة البلدية الحضرية، والتي واجهت صعوبة في إنشاء تخطيط متماسك للمدينة في الفترة ما بين الحربين. على الرغم من أن هذه العمارة هي شكل من الفن الزخرفي، إلا أنها تندرج ضمن اتجاهات العمارة العادية في الوضع الاستعماري، والتي تميل إلى إضفاء الطابع الأوروبي على الفضاء الحضري. في أعقاب هذه الرموز التي تشكّل فضاء المدن المستعمرة سابقاً، كان التحدي في حقبة ما بعد الاستعمار هو استعادة المدينة وإعادة اختراع رموز الفضاء الحضري من أجل بناء سرد وطني جديد. وهكذا تبدأ إعادة خلق الساحات والشوارع والتماثيل البرونزية. سأذكر في هذا التدخل، من بين أمثلة أخرى، ساحة Place d'Armes في وهران، التي أعيدت تسميتها إلى ساحة 1 نوفمبر 1954، وهو تاريخ بداية الحرب الجزائرية، وتمثال سيدي إبراهيم المنصوب في تلك الساحة، والذي شيده Thiébau Dalou عام 1898 تكريماً لقتلى معركة تحمل نفس الاسم (1845). أعيد تسمية هذا النصب التذكاري "الأمير عبد القادر"، وتم إضافة نقوش بارزة تحمل صورته. بالإضافة إلى ذلك، سأتناول القضايا الشاملة والأوسع نطاقاً مثل قضايا تلقي العمارة ما بعد الاستعمار في القرن العشرين في وهران، وإعادة استملاك التراث والذاكرة المشتركة، بالإضافة إلى القضايا المعقدة التي تنشأ عن ذلك. 



(De)colonial Urbanities: Space, Symbols, Power

As they were laid out during the colonial period and redeveloped in the aftermath of Independence, the Maghreb cities underwent the transformation of their spatial structures in an extremely significant and meaningful way. The tracing of the streets, the names assigned and then reassigned to them, the drawing of borders between the European and the Arab parts of the city, the laying out, dismantling and re-laying of statues, the architectural choices, the presence of certain monuments in the city are all elements that bear a memory as much as they as much as they keep writing, in the present time, the history of these cities.


By questioning the urbanities and their material and symbolic construction, we can reveal the relationships and forms of domination that they reveal. Indeed, they conceal codes inherent to the history that is being made and the political choices that motivate them. The spatial reflection on the creation and transformation of places is fruitful in the sense that the very terms it uses for descriptive purposes are used for theoretical problematisation: frontiers as a political line, statues as an emblem, monuments as an institution and architecture as a paradigm highlight the issues of power and show them as intimately linked to urbanistic objects.


This workshop aims to conduct a common reflection on this question from Algerian and Tunisian fields by crossing and engaging in a dialogue between different approaches: anthropology, art history, literature and sociolinguistics.



Responsables : Cheyma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, France, et Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC, France


Discutante : Arwa Labidi, Université Paris Nanterre/IRMC

  • Chayma Dellagi, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Institut de Recherche Intersite d’Études Culturelles, (France), Les cafés-théâtres tunisiens sous le protectorat : éléments d’une cartographie urbaine coloniale

Tunisian Café-theatres Under the Protectorate: Elements of a Colonial Urban Cartography


Le Caveau tunisien, Le Carillon, La Diffa... The colonial city of Tunis boasted its own leisure and drinking places. But these immediately lead to asking: whom do the shows they host address? Who do they give the floor to? And what are their conditions of existence? Behind their shady appearances, these "underground societies" only mime subversion, as they seem to exist mainly to broaden the range of cultural activities available to a French society seeking entertainment and slumming it. These so-called "transgressive" spaces, where popular and bourgeois codes meet, are in fact the echo chambers of a completely conventional political line. The study of texts concerning such places makes it possible, on the one hand, to give more feel to the history of colonial society, and on the other hand, to trace an urban cartography of such spaces of (re)creation of a dominant culture. This will allow us to analyse their political content and to reveal their troubled status, as they embody the typical contradictions of the colonial ideology. Such prospect will finally lead to revealing the link between the evolution of the cultural habits of colonial society (the birth of the disc, the radio, the cinemas and the transformations they brought about) and the spatial redistribution of cultural places, and, consequently, of symbolic power.


  • Hasna Ghoul, Université de Rouen Normandie, Laboratoire Dylis “Dynamique du Langage In Situ”, (France) / IPELSHT, Tunis, La portée symbolique des changements des noms de rues dans la Médina de Tunis entre 1885 et 1956

The Symbolic Significance of Street Name Changes in the Medina of Tunis Between 1885 and 1956


The street names of the Medina of Tunis, the historic center of the city, form a relatively stable corpus of odonyms for being historically founded. First part of an oral tradition, it was only with the establishment of the French protectorate in Tunisia in 1881 that the names of the streets of the Medina were inventoried, translated into French or transliterated into Latin characters, in order to manufacture in metropolis of street names nameplates. This odonymic landscape is particularly meaningful given its historicity and also because it tells about the designated space and its history. Within this framework linked to space, we will focus on the symbolic significance of the changes that have occurred in some street names in the Medina since the first census operation undertaken by the municipality of Tunis, under colonial administration, until the independence of the country in 1956. Indeed, if assigning a street name most often responds to the need to categorize a space, renaming a street always speaks volumes. This change is always significant revealing of a desire to orient the symbolic significance that we want to attribute to the designated space through language. This intervention always emanates from the power in place, it is sometimes driven by popular enthusiasm and it takes shape and materializes in the decisions of elected municipal officials. These changes make sense depending on the space involved and the reasons behind it. They are especially significant as the named space is strategic, which shows the interaction between the space and the odonym that categorizes it.


  • Kahina Mazari, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Institut des mondes africains, (France), Fabriques muséales en Algérie : des conflictualités coloniales aux réappropriations postcoloniales

Museum Factories in Algeria: From Colonial Conflicts to Postcolonial Reappropriations


I propose a communication questioning the social and cultural function of archaeological museums in Algeria. More precisely, I observe the competing perspectives of the different actors of colonization which place the foundation of museums in their respective strategies of territorial appropriation. If, for the collections of artifacts, the building place of a museum is first thought in Paris (i.e. Algerian Museum of the Louvre), the movement of “sociétés savantes” of Algeria claims a local anchorage by the construction of museums in situ. Thus, from the cases of Constantine, Tebessa, Cherchell compared to that of Algiers, I observe the conditions of foundation of these museum spaces and the strategies of mediation devised by political and cultural French authorities; in particular the place devoted to Islamic archaeology. In a second time, we will follow the way taken by these spaces after independence by questioning the modalities of territorial re-appropriation carried out by Algerian authorities.


  • Nabila Metair, Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire InVISU, (France), La réinvention des formes urbaines et architecturales aux ères coloniale et postcoloniale : le cas de la ville d’Oran

The Reinvention of Urban and Architectural Forms in the Colonial and Postcolonial Eras: the Case of the City of Oran

Through the prism of micro-history, the study of the urban and architectural forms of the city of Oran during the colonial period reveals a group of architects who came from the metropolis, having worked for a public commission program with a strong colonial charge, particularly on the occasion of the centenary of colonization (1930). This architecture reflects both local conjunctures such as the wealth of the Oranie region through the wine trade and the municipal urban policy, which had difficulty in establishing coherent urban planning in the inter-war period. Although this architecture is in the vein of Art Deco, it is in line with the trends of ordinary architecture in a colonial situation, which tend to Europeanize the urban space. In the wake of this symbolic that shape the space of formerly colonized cities, the challenge of the postcolonial era was to reappropriate the city and reinvent the symbolic dimension of the urban space, for a new national narrative. Thus, the renaming of squares, streets and bronze statues began. In this talk, I will evoke among other examples the Place d’Armes in Oran, renamed the Place du 1er novembre 1954, the date of the beginning of the Algerian War; and the statue of Sidi-Brahim situated there, made by Thiébaut Dalou in 1898 in homage to the dead of the battle of the same name (1845). This one, requalified “Emir Abd-el-Kader Monument”, has been flanked by bas-reliefs in his effigy. In addition, I will address transversal and broader issues such as the postcolonial reception of twentieth-century architecture in Oran, the reappropriation of a shared heritage and memory, and the complex problems that arise from this.

>