Responsable: >Chris Lippard
AI17 - Language, Icons, Bodies, Desires: Tracking the Political in Arab Cinema
Date : 2022-09-23 | 14:00:00-16:00:00
Évènement :
@INSANIYYAT - Congrès de l’IAMES
Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie : | ||
---|---|---|
A.I | ||
Lieu : | ||
ESCT | ||
Salle : | ||
D17 |
Responsable : Chris Lippard | |
---|---|
Modérateur·trice : | |
Discutant·e : | |
Les intervenant·e·s : | |
Saglier Viviane | University of St Andrews |
Ginsberg Terri | Concordia University |
Mouawad Wissam | University of Abu Dhabi |
Sponsored by International Association of Middle East Studies (IAMES) Language, Icons, Bodies, Desires: Tracking the Political in Arab Cinema This panel takes cultural theory as its entry point into an analysis of key signifiers of political contestation in Arab cinema. Whereas there is no shortage of discussion about the political meaning of Arab films and film criticism, such work takes cinema as a semiotically transparent occasion. How Arab films—and discourses around them—signify is a question that tends to be ignored. Each of the four papers on this panel offers a critique of important political concerns in Arab cinema on the basis of social signs which form central tropes in the movement of particular films or film theories, whether in terms of their circulation and distribution or with respect to their narrative-compositional structures. How Arab films may be understood to mean, critically, that is, is a central focus. Wissam Mouawad’s work on the hegemonic function of French in post-1960s Lebanese cinema launches the panel from the perspective of linguistic signification. Chris Lippard’s paper then shifts the focus to that of the body as a signifier of Arab and African epistemologies in contemporary Tunisian cinema. This is followed by Viviane Saglier’s analysis of the complex iconicity of the revolutionary Algerian woman, Jamila Bouhired, in 1950s Egyptian cinema. The panel concludes with Terri Ginsberg’s critique of same-sex figuration in post-colonial Arab cinema. Langage, icônes, corps, désirs : traquer le politique dans le cinéma arabe Ce panel prend la théorie culturelle comme point d’entrée dans une analyse des signifiants clés de la contestation politique dans le cinéma arabe. Alors que les discussions ne manquent pas sur le sens politique des films arabes et de la critique cinématographique, un tel travail prend le cinéma comme une manifestation sémiotiquement transparente. La signification des films arabes et des discours qui les entourent est une question qui a tendance à être ignorée. Chacune des quatre communications de ce panel propose une critique des préoccupations politiques importantes du cinéma arabe sur la base des signes sociaux qui forment des tropes centraux dans le mouvement de films ou de théories cinématographiques particulières, que ce soit en termes de circulation et de distribution ou en ce qui concerne leurs structures narratives-compositionnelles. Analyser comment les films arabes peuvent être compris comme signifiants, c’est-à-dire de manière critique, est un objectif central du panel. Le travail de Wissam Mouawad sur la fonction hégémonique du français dans le cinéma libanais d’après 1960 ouvre ce panel en s’intéressant à la signification linguistique. La communication de Chris Lippard déplace ensuite l’accent sur celui du corps en tant que signifiant des épistémologies arabes et africaines dans le cinéma tunisien contemporain. Vient ensuite l’analyse de Viviane Saglier sur l’iconicité complexe de la femme algérienne révolutionnaire, Jamila Bouhired, dans le cinéma égyptien des années 1950. Le panel se termine par l’analyse critique de Terri Ginsberg sur la représentation homosexuelle dans le cinéma arabe post-colonial. اللغة، الأيقونات ،الأجساد ،الرغبات: تتبع السياسي في السينما العربية اعتمدت هذه المجموعة النظريّة الثقافية باعتبارها زاوية دخول إلى تحليل الدلالات الرئيسية للتنافس السياسي في السينما العربية. وإذا كان لا يوجد نقص في النقاش حول المعنى السياسي للأفلام العربية والنقد السينمائي، فإن مثل عمل الذي نقدّمه يعتبر السينما شبه شفافة. فكل واحدة من الورقات الأربع تقدّم في هذه المائدة المستديرة نقدا للشواغل السياسية الهامة في السينما العربية انطلاقا من العلامات الاجتماعية التي تشكل مناطق مركزية في حركة أفلام أو نظريات سينمائية معينة، سواء من جهة تداولها وتوزيعها أو من جهة هياكلها التأليفية السردية. كيف يمكن درس الأفلام العربية على أنها تعني بشكل نقدي؟ هذا هو المحور الرئيسي في المداخلات. يفتح بحثُ وسام معوّض عن وظيفة الهيمنة الفرنسية في السينما اللبنانية ما بعد الستينات حلقة النقاش من منظور اللافتات اللغوية ،وتركّز ورقة كريس ليبارد على الجسم باعتباره حمّال دلالة على الصراعات العربية والأفريقية في السينما التونسية المعاصرة و يلي ذلك تحليل فيفيان ساجلييه للشخصية المميزة المعقدة للمرأة الجزائرية الثورية جميلة بوحيرد في الخمسينيات من القرن الماضي السينما المصرية. تختم الجلسة بنقد تيري غينسبرغ للتجسيد المثلي في السينما العربية ما بعد الاستعمار.
|
- Wissam Mouawad, Higher Colleges of Technology, Emirats Arabes Unis, Why Do They Speak French? On Lebanese Cinema and French Diplomacy
Pourquoi parlent-ils français ? Sur le cinéma libanais et la diplomatie française
Avec le déclenchement de la guerre civile au milieu des années 1970 et l’effondrement partiel de l’industrie cinématographique locale, les cinéastes libanais se sont tournés vers l’Europe, et particulièrement vers la France, l’ancienne puissance coloniale du pays, pour rechercher des financements pour leurs films. La collaboration entre producteurs français et cinéastes libanais est depuis constante et a abouti à la signature d'un accord de coproduction entre les ministères de la Culture français et libanais en 2000, puis en 2016. Les cinéastes libanais s’adressent généralement aux Aides aux cinémas du monde, fonds du CNC dédié au soutien à la production cinématographique étrangère (qui a remplacé le Fonds Sud Cinéma), ou, dans certains cas et sous certaines conditions, au fonds Avances sur Recettes, plus richement doté. L’une de ces conditions est la langue : pour être éligible au fonds Avances sur recettes, un film doit être majoritairement en français (à plus de 51 %, alors que le Fonds Sud Cinéma et Aides aux cinémas du monde autorisent l’usage des langues étrangères). Cette condition a poussé de nombreux cinéastes libanais à inclure des personnages francophones dans leurs films : médecins ou journalistes français en visite dans le pays, citoyens binationaux de retour au Liban, membres de la haute bourgeoisie francophone, etc. Cet article partage des recherches visant à identifier et répertorier tous les personnages francophones dans les films coproduits libano-français des années 1970 à nos jours, et à discuter de l’impact de leur présence sur le discours des films à propos du pays, ainsi que de leur traitement au regard des évolutions sociales et politiques du Liban et de l’évolution des politiques de la France à l’égard de la diffusion de la langue française dans le monde.
- Chris Lippard, University of Utah, (United States), The Disappearing Body in Some Recent Tunisian Films
Le corps en voie de disparition dans des films tunisiens récents
Cet article se concentre sur trois films tunisiens récents, The Last of Us et Sortilège (Tlamess) d’Ala Eddine Slim et Mon cher enfant (Weldi) de Mohamed Ben Attia pour interroger les liens entre finalité ou motivation et corps. Les deux premiers longs métrages de Slim sont des films structurellement similaires qui changent brusquement de direction au cours du récit. Last of Us défamiliarise puissamment le voyage migratoire en détournant soudainement son récit d'une trajectoire réaliste avec un objectif apparemment clair, via l’introduction d'un paysage improbable, peut-être magique, et d’événements en son sein qui métaphorisent l'expérience du migrant. Tlamess est à bien des égards un film visuellement similaire qui passe brusquement du voyage vaguement motivé d'un déserteur de l'armée à une femme riche qui choisit d’abandonner ses privilèges pour vivre avec lui dans une forêt. Mon cher enfant est très différent des films expérimentaux, symboliques et oniriques de Slim : c’est un mélodrame réaliste, au cœur duquel se trouve une décision qui est présentée comme inexplicable, peut-être même sans raison : la décision du fils en titre d’aller en Syrie. Ces œuvres sont évidemment envisagées comme des contributions au marché mondial (européen) du film d’art – Tlamess fait directement écho à Kubrick et Mon cher enfant implicitement aux frères Dardennes qui l’ont produit – et leur représentation d’un comportement ni rationnel ni explicable joue avec les stéréotypes orientalistes de la culture arabe ; pourtant, elles offrent aussi, de manières très différentes, des défis importants aux épistémologies occidentales traditionnelles qui à la fois rejettent la corporéité de la connaissance et insistent sur la subordination du personnel à l’impersonnel. L’accent mis sur le mouvement du corps, notamment dans un long plan-séquence du voyage du protagoniste blessé de la ville à la forêt dans Tlamess, de même que l’accent mis sur le rejet des conceptions territorialement limitées de l’identité et de la culture caractérisent l’œuvre de Slim, tandis que dans Mon cher fils le père doit recentrer une vie vécue auparavant dans la perspective de la réussite sociale espérée de son fils, en trouvant un but dans sa propre expérience incarnée de son monde.
- Viviane Saglier, University of Toronto, (Canada), The Politics of Transnational Gendered Anticolonialism: An Algerian Moudjahida in Egyptian Cinema
Politique de l’anticolonialisme transnational genré : une moudjahida algérienne dans le cinéma égyptien
Cette présentation propose une analyse critique de la transformation de la moudjahida algérienne (combattante anticoloniale de la liberté) Jamila Bouhired en icône cinématographique. Le cinéma a été un support clé pour la circulation des imaginaires tiers-mondistes et révolutionnaires à partir des années 1950. Au début, l’icône de Jamila a joué un rôle important dans la formation visuelle de la nouvelle femme arabe en tant qu’agent à la fois de l'anticolonialisme et de la modernisation dans l’édification de la nation postcoloniale, y compris en Égypte où elle a été représentée pour la première fois au cinéma. Plutôt que de renforcer une image lisse du symbole nationaliste féminin, cet article examine les multiples investissements dans l’icône de Jamila en Égypte à travers un film spécifique, Gamila al-Gaza’iria de Youssef Chahine (Djamila l'Algérienne, 1958). J’analyse l’esthétique, les représentations, l’histoire de la production et de la réception du film, qui sont à la fois typiques du panarabisme et opèrent à la croisée de plusieurs genres et références. Gamila, qui fut un succès en Égypte et dans le monde arabe, représente un exemple précoce du mélodrame révolutionnaire de l’ère Nasser dans lequel l’histoire du passage à l’âge adulte du personnage féminin représente l’éveil de la nation. De plus, le projet a été rendu possible grâce à l’engagement de l’actrice égyptienne Magda, productrice et vedette du film, pour incarner Djamila. Servant à la fois de signifiant pour Jamila Bouhired, la nouvelle femme algérienne, et pour l’Égypte en tant que femme, de même que pour Magda la star du cinéma, ou encore pour la « Jeanne d’Arc » arabe et pour la révolution, l’icône fonctionne comme un symbole stratifié et intertextuel particulièrement adapté pour explorer les enchevêtrements transnationaux d’un cosmopolitisme radical genré.
- Terri Ginsberg, Concordia University, Montréal, (Canada), Sexuality and/in Arab Cinema: Problems in Theory
La sexualité et/dans le cinéma arabe : problèmes dans la théorie
Malgré et peut-être à cause de la double (duelle ?) problématique posée par la critique cinglante de Joseph Massad à propos de « l’Internationale gay » et sur le phénomène concomitant du « pinkwashing » israélien, la réflexion théorique académique sur la sexualité dans le cinéma arabe a été minime dans les études cinématographiques et médiologiques. Une attention limitée a été accordée aux travaux expérimentaux du cinéaste libanais Akram Zaatari, par exemple, tandis que des films comme Hommes de cendres et Making Of de Nouri Bouzid et Bedwin Hacker de Nadia El Fani, tous deux tunisiens, ont été analysés en fonction de leur allégoricité (trans)nationale, au détriment d'une attention soutenue aux débats plus larges autour de la représentation et de la discursivité du sexe et du genre auxquels ces films sont évidemment aussi articulés. De même, la dimension queer des films de Youssef Chahine n’a été théorisée que superficiellement dans le seul écrit académique significatif à leur sujet à ce jour, par Malek Khouri. Dans ce contexte, que ma communication développera, je proposerai des recommandations pour le progrès de la recherche dans le domaine des sexualités du cinéma arabe. Ce faisant, je m’inspirerai des critiques de la position de Massad et du programme de pinkwashing, qui ont tous deux émergé à partir d’un ensemble interdisciplinaire de textes se concentrant largement sur l’homonationalisme, l’homonormativité et l’homocapitalisme, tout en critiquant le fait concomitant que la majorité de ces textes marginalisent ou invisibilisent les sexualités arabes et les cultures moyen-orientales en général.
اللغة، الأيقونات ،الأجساد ،الرغبات: تتبع السياسي في السينما العربية
اعتمدت هذه المجموعة النظريّة الثقافية باعتبارها زاوية دخول إلى تحليل الدلالات الرئيسية للتنافس السياسي في السينما العربية. وإذا كان لا يوجد نقص في النقاش حول المعنى السياسي للأفلام العربية والنقد السينمائي، فإن مثل عمل الذي نقدّمه يعتبر السينما شبه شفافة. فكل واحدة من الورقات الأربع تقدّم في هذه المائدة المستديرة نقدا للشواغل السياسية الهامة في السينما العربية انطلاقا من العلامات الاجتماعية التي تشكل مناطق مركزية في حركة أفلام أو نظريات سينمائية معينة، سواء من جهة تداولها وتوزيعها أو من جهة هياكلها التأليفية السردية. كيف يمكن درس الأفلام العربية على أنها تعني بشكل نقدي؟ هذا هو المحور الرئيسي في المداخلات.
يفتح بحثُ وسام معوّض عن وظيفة الهيمنة الفرنسية في السينما اللبنانية ما بعد الستينات حلقة النقاش من منظور اللافتات اللغوية ،وتركّز ورقة كريس ليبارد على الجسم باعتباره حمّال دلالة على الصراعات العربية والأفريقية في السينما التونسية المعاصرة و يلي ذلك تحليل فيفيان ساجلييه للشخصية المميزة المعقدة للمرأة الجزائرية الثورية جميلة بوحيرد في الخمسينيات من القرن الماضي السينما المصرية. تختم الجلسة بنقد تيري غينسبرغ للتجسيد المثلي في السينما العربية ما بعد الاستعمار.
Responsable: Chris Lippard, University of Utah, United States
- Wissam Mouawad, Higher Colleges of Technology, (United Arab Emirates), Why Do They Speak French? On Lebanese Cinema and French Diplomacy
لماذا يتحدثون: الفرنسية؟ في السينما اللبنانية والدبلوماسية الفرنسية
مع اندلاع الحرب الأهلية في منتصف السبعينيات والانهيار الجزئي لصناعة السينما المحلية، لجأ صنّاع السينما اللبنانيّون إلى أوروبا و بالخصوص إلى فرنسا، القوّة الاستعمارية السابقة للبلاد، بقصد الحصول على تمويل لأفلامهم. ومنذ ذلك الحين، كان التعاون بين المنتجين الفرنسيين والمخرجين اللبنانيين ثابتا وتوّج بتوقيع اتفاقية إنتاج مشترك بين وزارتي الثقافة الفرنسية واللبناني في عام 2000، ثم في عام 2016.
عادة ما يتقدم صناع الأفلام اللبنانيون بطلب إلى صندوق " مساعدات إلى سينماءات العالم " "Aides aux Cinémas du monde”، وهو صندوق CNC مخصّص لدعم الإنتاج السينمائي الأجنبي ( حل محلّ صندوق سينما الجنوب)،أو في بعض الحالات وفي ظل ظروف معينة، صندوق Avances sur Recettes " تسبقات على المداخيل " الأكثر ثراء.
أحد الشروط هو اللغة: فلتكون مؤهّلا لصندوق Avances sur Recettes ، يجب أن يكون الفيلم في الغالب باللغة الفرنسية (أكثر من 51٪، في حين أنّ Fonds Sud Cinema و Aides aux Cinémas du Monde يسمحان باستخدام اللغات الأجنبية).ولقد دفع هذا الشرط العديد من المخرجين اللبنانيين إلى إدراج شخصيات ناطقة بالفرنسية في أفلامهم: أطباء أو صحفيين فرنسيين يزورون البلاد، ومواطنين مزدوجي الجنسية يعودون إلى لبنان، وأعضاء من البرجوازية العليا الناطقة بالفرنسية،إلخ.
تشارك هذه الورقة الأبحاث التي تهدف إلى تحديد إدراج جميع الشخصيات الناطقة بالفرنسية في الأفلام اللبنانية الفرنسية المشاركة في إنتاج الأفلام من السبعينيات إلى يومنا هذا، ومناقشة تأثير وجودها في خطاب الأفلام عن البلاد، فضلا عن معاملتها فيما يتعلق بالتطورات الاجتماعية والسياسية في لبنان، والسياسات المتغيرة لفرنسا فيما يتعلق بانتشار اللغة الفرنسية في العالم.
- Chris Lippard, University of Utah, (United States), The Disappearing Body in Some Rece\nt Tunisian Films
الجسد الّذي هو بصدد الاختفاء في بعض الافلام التونسية الحديثة
تركّز هذه الورقة على ثلاثة أفلام تونسية حديثة : "آخر واحد منا" و"طلامس" لعلاء الدين سليم، وفيلم “الابن العزيز" لمحمد بن عطية، ليتستجوب الروابط بين الغرض (أو الدافع )والجسد. وفيلما علاء الدّين سليم متشابهان بنيويّا ويغيّران اتّجاه الحكاية بشكل مفاجئ.، فيلم " اخر واحد منّا " ينزع الألفة بقوّة عن رحلة الهجرة وذلك بتحويل السّرد فجأة عن مسار واقعي فيه هدف واضح ظاهريّا بإدخال مشهد غير متوقّع ، ربما سحريّ، فيه أحداث تبني استعاريّا تجربة المهاجر. طلامسTlamess , هو ،من جوانب كثيرة ،فيلم مماثل بصريّا ، يتحوّل فجأة من رحلة مبرّرها غامض لشخص فارّ من الجيش إلى امرأة ثرية تختار التخلي عن رفاهها للعيش معه في غابة. وفيلم" الابن العزيز"يختلف كثيرا عن أفلام علاء الدّين سليم التجريبية الرمزية والمليئة أحلاما فهو ميلودراما واقعية، يكمن في مركزها قرار يُقدّم على أنّه غير قابل للتفسير، وربما حتى غيرمبرّر: قرار الابن الفخري للذهاب إلى سوريا.
ومن الواضح أنّ هذه الأعمال تعتبر بمثابة مساهمات في السوق العالمية (الأوروبية) للأفلام الفنية .طلامس صدى مباشر ل كوبريك Kubrick و"الابن العزيز" صدى ضمني ل"الإخوة داردين" الذين أنتجوه - وتمثيلهم لسلوك لا عقلانيّ ولا قابل للتّفسير هو استعمال لقوالب جاهزة استشراقية عن الثقافة العربية؛ ومع ذلك يوفّر أيضا، بطرق مختلفة جدّا، تحدّيات كبيرة للابستيمولوجيّات الغربيّة التقليدية التي ترفض ،في ان واحد ،الاعتراف ببشريّة المعرفة وتصرّ على تبعيّة الشخصي إلى غير الشخصي. و إنّ النّبر الموضوع على حركة الجسم، لا سيّما في لقطة تسلسلية طويلة من رحلة بطل الرواية الجريح ، من المدينة إلى الغابة في طلامس، و رفض التّصوّرات المحدودة إقليميا للهويّة والثقافة تميز عمل سليم، في حين أنّه في" الابن العزيز" يجب على الأب أن يعيد من جديد تحديد مركز حياة عاشها سابقا وهو يرتئي نجاح ابنه المرتقب، وقد وجد هدف في تجربته الذّاتية المتجسدة لعالمه.
- Viviane Saglier, University of Toronto, (Canada), Scarborough, The Politics of Transnational Gendered Anticolonialism: An Algerian Moudjahida in Egyptian Cinema
سياسات مناهضة الاستعمار عبر الوطنية بين الجنسين: مجاهدة جزائريّة في السينما المصرية
يقترح هذا العرض تحليلا نقديّا لتحويل المجاهدة الجزائرية (مناضلة الحريّة ضدّ الاستعمار ) جميلة بوحيرد إلى أيقونة سينمائيّة . وكانت السينما حاملا رئيسيّا لتنقّل المتخيّلات العالمية الثالثة والثورية ، بداية من الخمسينيات. وفي البداية ، لعبت أيقونة جميلة دورا مهمّا في التشكيل البصريّ للمرأة العربية الجديدة باعتبارها عاملة ، في ان واحد ،على مكافحة الاستعمار والتحديث في بناء الأمّة بعد الاستعمار، بما في ذلك في مصر أين تمّ تمثيلها لأوّل مرة في السينما.
و بدلا من تعزيز صورة مسطّحة لرمزوطنيّ أنثوي، تبحث هذه الورقة في الاستثمارات المتعددة لأيقونة جميلة في مصر من خلال فيلم مخصوص، "جميلة الجزائريّة" ليوسف شاهين (جميلة الجزائرية،1958).و أنا أدرس الجمالية والتمثيلات وتاريخ الإنتاج واستقبال الفيلم، وهي جميعا نموذجيّة في منظور قوميّ عربيّ وتشتغل في تقاطع أجناس عديدة ونقاط مرجعية." جميلة" كان نجاحا كبيرا في مصر والعالم العربي و مثالا بكرا على الميلودراما الثورية في عهد عبد الناصر حيث ترمز قصّة انتقال الشخصية الأنثوية لمرحلة الكهولة إلى صحوة الأمة. وعلاوة على ذلك،فقد أصبح المشروع ممكنا بفضل التزام الممثلة المصرية ماجدة، وهي منتجة الفيلم ونجمته، بتجسيد جميلة. والفيلم دالّ في آن واحد على جميلة بوحيرد، المرأة الجزائرية الجديدة وعلى مصر كامرأة،وعلى ماجدة النجمة، "جان دارك" العربية والثورة، ولقد اشتغل الرّمز فيه كرمز متعدد الطبقات ومتناصّ ومناسب بشكل خاصّ لاستكشاف التشابكات العابرة للحدود الوطنية لتعدّد الأوطان الرّاديكالي الجندري.
- Terri Ginsberg, Concordia University, Montréal, (Canada), Sexuality and/in Arab Cinema: Problems in Theory
الجنسانيّة و/في السينما العربية: قضايا من الناحية النظرية
على الرغم من المشكليّة المزدوجة (في صيغة المثنّى ؟) و ربّما بسببها لنقد جوزيف مسعد اللاذع إ"للدّوليّة الجنسيّة " وللظاهرة المصاحبة "الغسل الوردي" Pinkwashing الإسرائيلي، فإنّ التّنظير العالم للجنسانيّة في علاقتها بالسينما العربية كانت ضئيلة في الدراسات السينمائية والإعلامية. فقد أُولي بعضُ الاهتمام المحدود بالأعمال التجريبية للمخرج اللبناني أكرم الزعتري، على سبيل المثال، في حين أنّه تمّ تحليل أفلام مثل "رجل الرماد "و" making of" (نوري بوزيد) وبدوين هاكرBedwin Hacker (نادية الفاني)، وكلاهما تونسيّ، من مدخل الأليغوريّة ( العابرة) للحدودالوطنية)، على حساب اهتمام قويّ بالمناقشات الأوسع عن تمثيل الجنسين والجندر وخطابيّتهما اللّذين رُكّبت عليهما هذه الأفلام بطبيعة الحال.. وبالمثل، فإنّ العنصر الشاذ في أفلام يوسف شاهين لم يتم ّالتنظيرله إلا بشكل سطحي في الدّراسة الأكاديمية الهامّة الوحيدة عنها حتى الآن،وهي من من تأليف مالك خوري. وفي هذا السياق، وهو ما توضّحه ورقتي، سأقترح توصيات ، لإنجاز تقدّم علميّة في الجنسانيّات في السّينما العربيّة. وبذلك، سأستلهم من نقد موقف مسعد وبرامج "الغسل الوردي"، وكلاهما انبثق من مجموعة متعددة التخصصات من نصوص تركز إلى حد كبير على المثلية القومية homonationalisme، والمعياريّة عند الشّعوب، والتماثل، والرأسمالية المتثمرة للتّنوّع الجنسيّ homocapitalisme ، مع نقد الواقع المصاحب لغالبية هذه النصوص الّتي تهمش أو تغيب الجنسانيّات العربية والثقافات الشرق أوسطية بشكل عام.
- Wissam Mouawad, Higher Colleges of Technology, (United Arab Emirates), Why Do They Speak French? On Lebanese Cinema and French Diplomacy
With the outburst of the civil war in the mid-1970s and the partial collapse of the local film industry, Lebanese filmmakers turned to Europe, and particularly to France, the former colonial power in the country, to seek funding for their films. The collaboration between French producers and Lebanese filmmakers has since been constant and culminated in the signing of a co-production agreement between the French and the Lebanese Ministries of Culture in 2000, then in 2016.
Lebanese filmmakers usually apply at Aides aux Cinémas du monde, the CNC fund dedicated to supporting foreign film production (which replaced Fonds Sud Cinema), or, in some cases and under certain conditions, to the more richly endowed, Avances sur Recettes fund.
One of these conditions is language: to be eligible for the Avances sur recettes fund, a film must be mostly in French (more than 51%, while Fond Sud Cinema and Aides aux Cinémas du Monde allow the use of foreign languages). This condition has pushed many Lebanese filmmakers to include French speaking characters in their films: French doctors or journalists visiting the country, bi-national citizens returning to Lebanon, members of the francophone high bourgeoisie, etcetera.
This paper shares research aimed at identifying and listing all French speaking characters in Lebanese-French co-produced films from the 1970s until our day, and discussing the impact of their presence on the films’ discourse about the country, as well as their treatment in relation to Lebanon’s social and political evolutions, and to the changing policies in France with regard to the spread of the French language in the world.
- Chris Lippard, University of Utah, (United States), The Disappearing Body in Some Rece\nt Tunisian Films
This paper focusses on three recent Tunisian films, Ala Eddine Slim’s Last of Us and Tlamess and Mohamed Ben Attia’s Dear Son to interrogate the links between purpose or motivation and the body. Slim’s first two features are structurally similar films that abruptly switch direction well into the story. Last of Us powerfully defamiliarizes the migration journey by suddenly diverting its narrative from a realist trajectory with an apparently clear goal via the introduction of an improbable, perhaps magical, landscape and events within it that metaphorize the migrant experience. Tlamess, is in many ways a visually similar film which switches abruptly from the vaguely motivated journey of an army deserter to a wealthy woman who chooses to abandon her privilege to live with him in a forest. Dear Son is very different from Slim’s experimental, symbolic, and oneiric films; it is a realist melodrama, at the core of which lies a decision which is presented as inexplicable, perhaps even unmotivated: that of the titular son to go to Syria.
These works are evidently envisaged as contributions to the (European) global art film market—Tlamess directly echoes Kubrick and Dear Son implicitly the Dardennes brothers who produced it—and their representation of behavior neither rational or explicable plays to Orientalist stereotypes of Arab culture; yet they also offer, in very different ways, significant challenges to traditional Western epistemologies that both reject the corporeality of knowledge and insist on the subordination of the personal to the impersonal. Focus on the movement of the body, notably in a lengthy sequence-shot of the injured protagonist’s journey from city to forest in Tlamess, and on the rejection of territorially-bounded conceptions of identity and culture characterize Slim’s work, while in Dear Son the father must refocus a life previously lived through envisaging his son’s prospective success, by finding purpose in his own embodied experience of his world.
- Viviane Saglier, University of Toronto, (Canada), Scarborough, The Politics of Transnational Gendered Anticolonialism: An Algerian Moudjahida in Egyptian Cinema
This presentation proposes a critical analysis of the making of Algerian moudjahida (anticolonial freedom fighter) Jamila Bouhired into a cinematic icon. Cinema has been a key medium for circulating Third-Worldist and revolutionary imaginaries from the 1950s onwards. In the early days, Jamila’s icon played an important role in the visual formation of the new Arab woman as an agent of both anti-colonialism and modernization in postcolonial nation-building, including in Egypt where she was first represented in cinema.
Rather than reinforcing a flattened image of the female nationalist symbol, this paper examines the multiple investments in Jamila’s icon in Egypt through one specific film, Youssef Chahine’s Gamila al-Gaza’iria (Djamila the Algerian, 1958). I analyze the aesthetics, representations, production history, and reception of the film, which are both typical of PanArabism and operate at the crossroads of many genres and reference points. Gamila, a hit in Egypt and across the Arab world, represents an early example of the Nasser-era revolutionary melodrama whereby the female character’s coming-of-age story stands for the nation’s awakening. Moreover, the project was made possible by the commitment of the Egyptian actress Magda, producer and star of the film, to portraying Djamila. At once a signifier for Jamila Bouhired, the new Algerian woman, Egypt as a woman, Magda the star, the Arab “Joan of Arc,” and the revolution, the icon functions as a layered and intertextual symbol particularly suitable to explore the transnational entanglements of a gendered radical cosmopolitanism.
- Terri Ginsberg, Concordia University, Montréal, (Canada), Sexuality and/in Arab Cinema: Problems in Theory
Despite and perhaps because of the dual (duel?) problematics of Joseph Massad’s scathing critique of “the Gay International” and of the concomitant phenomenon of Israeli “pinkwashing,” scholarly theorization of sexuality in relation to Arab cinema has been minimal within film and media studies. Some limited attention has been lent to the experimental works of Lebanese filmmaker Akram Zaatari, for example, while films like Man of Ashes and Making Of (Nouri Bouzid) and Bedwin Hacker (Nadia El Fani), both from Tunisia, have been analyzed in terms of their (trans)national allegoricality, at the expense of sustained attention to the broader debates around sex-gender representation and discursivity to which such films are evidently also articulated. Likewise the queer element of the films of Youssef Chahine have only superficially been theorized within the only significant academic writing about them to date, by Malek Khouri. Within this context, which my paper will elaborate, I will offer recommendations for scholarly movement forward in the area of Arab film sexualities. In doing so, I will draw from critiques of Massad’s position and the pinkwashing agenda, both of which have emerged from and around an interdisciplinary array of texts focusing largely on homonationalism, homonormativity, and homocapitalism, while critiquing the concomitant fact that the majority of such texts marginalize or absent Arab sexualities and Middle Eastern cultures generally.