Responsable: >Chloé Rosner & Mathilde Sigalas

A29 - Histoire de l’archéologie au Moyen-Orient et au Maghreb

Date : 2022-09-22 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ISAMM
Salle :
C4
Responsable : Chloé Rosner & Mathilde Sigalas
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Sigalas Mathilde Université de Genève
Jarsaillon Carole EPHE
Gillot Gaëlle Paris 1 Panthéon Sorbonne
Cataldi Maddalena Ecole Française de Rome

A29 - Histoire de l’archéologie au Moyen-Orient et au Maghreb FR

Salle: C4
Responsables : Chloé Rosner, CRFJ, et Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, Suisse

  • Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, (Suisse), L’élaboration d’un patrimoine national en Irak : l’enjeu de la circulation des antiquités pendant l’entre-deux-guerres.

  • Carole Jarsaillon, LabEx Hastec & Ecole Pratique des Hautes Etudes-PSL, (France), Le Service des Antiquités Égyptiennes, au cœur des tensions diplomatiques : enjeux politiques de l’archéologie en Égypte au début du XXe s.

  • Laurence Gillot, Université de Paris, (France), De l’archéologie syrienne à l’archéologie marocaine : jalons d’une socio-histoire comparée de l’archéologie ( à distance )
 
  • Maddalena Cataldi, Institut Paléontologie Humaine, (France), L’expansion italienne dans la méditerranée. Le « Mare Nostrum » entre débats sur l’origine nationale et archéologie coloniale

A29 - Histoire de l’archéologie au Moyen-Orient et au Maghreb FR

L’histoire de l’archéologie au Moyen-Orient et au Maghreb est explorée sous divers angles depuis une vingtaine d’années. À la croisée de plusieurs disciplines et littératures, les différentes thématiques qui la composent se rencontrent rarement dans l’historiographie produite jusqu’à présent. Cet atelier se propose de contribuer à ce champ avec la mise en regard de l’histoire de l’archéologie au Maghreb et au Moyen-Orient aux époques de domination impériale, coloniale et nationale. Cette approche comparatiste sera mise en lumière à travers une analyse de l’archéologie au Maroc et en Syrie. L’atelier sera également l’opportunité d’aborder la pratique de l’archéologie préhistorique en situation coloniale, la formation d’archéologies nationales et le façonnement et à l’appropriation du patrimoine matériel au travers des exemples de l’Égypte, de l’Irak et de la Palestine. Ce panel présentera la situation de la recherche archéologique au cours du XXème siècle et de son évolution ainsi que les institutions et les acteurs qu’elle mobilise. Il permettra d’interroger les legs de l’impérialisme et du colonialisme sur la fabrication des archéologies nationales, l’utilisation et la réception du savoir et des vestiges archéologiques et du passé qui y est associé. Cet atelier, qui souhaite rassembler des chercheurs travaillant sur des terrains différents, sera enfin l’opportunité de valoriser les différentes sources et méthodes utilisées pour tirer les fils des multiples facettes de l’histoire de l’archéologie.

Responsables : Chloé Rosner, CRFJ, et Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, Suisse

  • Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, (Suisse), L’élaboration d’un patrimoine national en Irak : l’enjeu de la circulation des antiquités pendant l’entre-deux-guerres.

Cette communication porte sur l’histoire de l’archéologie en Irak pendant l’entre-deux-guerres, à partir d’un cas d’étude, celui du chantier archéologique d’Ur, codirigé par le British Museum (Londres) et l’University Museum (Philadelphie) de 1922 à 1934. J’y exposerai les ambivalences qui se manifestent entre les acteurs arabes et occidentaux dans le développement d’un secteur archéologique national pour l’Irak. La présence d’expéditions étrangères entraîne une volonté progressive, de la part du gouvernement irakien, de contrôler la supervision de la recherche archéologique sur son territoire. Je me concentrerai plus particulièrement sur la circulation des antiquités, au sein et en dehors du pays, comme moyen d’étudier les rapports de domination entre les différents acteurs. L’objectif est d’observer comment la division et l’exportation des objets ont contribué à la formation d’une conscience identitaire autour de la question d’héritage national. 

  • Carole Jarsaillon, LabEx Hastec & Ecole Pratique des Hautes Etudes-PSL, (France), Le Service des Antiquités Égyptiennes, au cœur des tensions diplomatiques : enjeux politiques de l’archéologie en Égypte au début du XXe s.

Le Service des Antiquités de l’Égypte est dès sa création (1858) au carrefour de l’archéologie et du politique. Chargé d’administrer les fouilles archéologiques et les antiquités, il est fondé à l’initiative et dirigé par des archéologues français, fonctionnaires au service du Ministère égyptien des Travaux Publics, pendant près d’un siècle. La colonisation britannique (1882-1952), plonge le Service dans une situation diplomatique plus complexe encore. Un égyptologue français dirige alors une institution appartenant au Gouvernement égyptien sous le contrôle de l’Empire britannique. Les archives du directeur P. Lacau (1914-1936) offrent un aperçu du fonctionnement interne du Service à une période marquée par l’indépendance de l’Égypte, la découverte de la tombe de Toutânkhamon et la mise en place d’une nouvelle législation pour les antiquités. Recontextualiser l’histoire de cette institution et de ses pratiques permet de saisir les enjeux politiques qui façonnent l’égyptologie au début du XXe.

  • Laurence Gillot, Université de Paris, (France), De l’archéologie syrienne à l’archéologie marocaine : jalons d’une socio-histoire comparée de l’archéologie

L’histoire de l’archéologie, de la constitution des savoirs historiques et des constructions patrimoniales au Moyen-Orient et au Maghreb constitue un champ dynamique mais l’approche généralement monographique limite les possibilités de croisement et de comparatisme. Notre intervention portera sur la comparaison entre l’archéologie syrienne et marocaine. Elle sera l’opportunité de réfléchir aux méthodes et aux liens entre science, politique et société dans des États dont l’histoire présente des caractéristiques spécifiques et des traits communs : une période dite d’archéologie coloniale suivie d’une période de nationalisation, ouvrant elle-même sur une phase d’internationalisation. Il s’agira de montrer que la pratique de l’archéologie est au croisement d’enjeux multiples, révélateurs de la diversité et de la conflictualité des rapports que divers acteurs entretiennent aux traces du passé. Nous verrons que l’archéologie participe d’un double mouvement de construction et de déconstruction patrimoniale, où s’exprime une tension entre pratiques et conceptions autochtones et allochtones, anciennes et nouvelles, institutionnelles et non institutionnelles, expertes et ordinaires.

  • Maddalena Cataldi, Institut Paléontologie Humaine, (France), L’expansion italienne dans la méditerranée. Le « Mare Nostrum » entre débats sur l’origine nationale et archéologie coloniale

L’hypothèse de l’origine méditerranéenne du peuple italien est construite par Giuseppe Sergi au tournant du XIXe siècle pour contrecarrer la thèse de l’origine aryenne des peuples européens. Avec la mise en place des institutions de protection des monuments dans les Iles italiennes puis dans les territoires coloniaux italiens (Lybie 1911, Dodécanèse 1912, Albanie et France Méridionale pendant la Deuxième Guerre mondiale), l’hypothèse se transforme en un instrument de domination coloniale de l’Italie fasciste. La Méditerranée doit redevenir le « Mare Nostrum » qui unissait les deux rives de l’Empire romain ; l’agenda scientifique des archéologues était donc marqué par des stratégies impérialistes. Ma communication présente l’histoire des institutions et des acteurs qui ont façonné l’archéologie des Italiens en Méditerranée. En se concentrant sur l’histoire de différents sites – le Mont Bégo dans les Alpes Maritimes, l’art rupestre en Libye, les études sur la religion protohistorique en Crète – ma communication propose une comparaison des pratiques de l’archéologie dans le contexte de l’expansion coloniale italienne et de la guerre en Europe et en Afrique du Nord.

 
تاريخ علم الآثار في الشرق الأوسط وشمال إفريقيا. 

تم استكشاف تاريخ علم الآثار في الشرق الأوسط والمغرب العربي من زوايا مختلفة منذ عشرين سنة خلت. ونادراً ما تلتقي الموضوعات المختلفة التي تتكون منها في التأريخ المنتج حتى الآن عند تقاطع العديد من التخصصات والآداب. 
ترمي هذه الورشة إلى المساهمة في هذا المجال من خلال مقارنة تاريخ علم الآثار في المغرب العربي والشرق الأوسط خلال فترات الهيمنة الإمبريالية والاستعمارية والوطنية. وسيتم تسليط الضوء على هذه المقاربة المقارنة من خلال تحليل علم الآثار في المغرب وسوريا. كما ستوفّر هذه الورشة الفرصة لمناقشة ممارسة علم آثار ما قبل التاريخ تحت الوضع الاستعماري، وتشكّل الآثار الوطنية و بيان الاستيلاء على التراث المادي من خلال أمثلة من مصر والعراق وفلسطين. 
ستعرض هذه الجلسة وضع البحث الأثري خلال القرن العشرين وتطوره بالإضافة إلى المؤسسات والجهات الفاعلة القائمة عليه. كما تجعل من الممكن المساءلة والتشكيك في التّركة الإمبريالية والاستعمار حول استخراج الآثار الوطنية، واستخدام وتلقي المعرفة والبقايا الأثرية والماضي المرتبط بها. 
إنّ هذه الورشة التي تروم جمع الباحثين العاملين في مجالات مختلفة، ستكون في المحصّلة فرصة لتسليط الضوء على المصادر والمناهج المختلفة المستخدمة لرسم خيوط الأوجه المتعددة لتاريخ علم الآثار. 


  • Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, (Suisse), L’élaboration d’un patrimoine national en Irak : l’enjeu de la circulation des antiquités pendant l’entre-deux-guerres.
 
تطوير التراث الوطني في العراق: قضية تداول الآثار خلال فترة ما بين الحربين. 

تركز هذه المداخلة على تاريخ علم الآثار في العراق خلال فترة ما بين الحربين، بناءً على دراسة نموذج، وهو موقع أور الأثري، والتي تشاركا في إدارتها المتحف البريطاني (لندن) ومتحف الجامعة (فيلادلفيا) من عام 1922 إلى عام 1934. 
وسأكشف عن التناقضات التي تظهر بين الفاعلين العرب والغربيين في تطوير القطاع الأثري الوطني للعراق. وسيؤدي وجود البعثات الأجنبية إلى إرادة مضطردة لدى الحكومة العراقية للسيطرة والإشراف على البحوث الأثرية الواقعة على أراضيها. 
وسأعكف بشكل خاص على موضوع تداول الآثار داخل البلاد وخارجها، كأداة لدراسة علاقات الهيمنة بين مختلف الجهات الفاعلة. والهدف هو ملاحظة كيف ساهم تقسيم وتصدير الأشياء في تكوين وعي الهوية حول مسألة التراث الوطني. 


  • Carole Jarsaillon, LabEx Hastec & Ecole Pratique des Hautes Etudes-PSL, (France), Le Service des Antiquités Égyptiennes, au cœur des tensions diplomatiques : enjeux politiques de l’archéologie en Égypte au début du XXe s. 
مصلحة الآثار المصرية، في خضمّ التوترات الدبلوماسية: القضايا السياسية للآثار في مصر في بداية القرن العشرين. 


كانت مصلحة الآثار المصرية منذ إنشائها في 1858، عند مفترق طرق بين علم الآثار والسّياسة. وقد تأسست بمبادرة وتوجيه من علماء الآثار الفرنسيين، وموظفي الخدمة المدنية في وزارة الأشغال العامة المصرية طيلة ما يقارب القرن باعتبارها مسؤولة عن إدارة الحفريات الأثرية والآثار. 
وقد جعل الاستعمار البريطاني (1882-1952) هذه المصلحة في وضع دبلوماسي أكثر تعقيدًا. حيث قام عالم مصريات فرنسي بإدارة مؤسسة تابعة لحكومة مصرية تحت سيطرة الإمبراطورية البريطانية. 
تمدنا أرشيفات المدير (P. Lacau (1914-1936) بفكرة كيفيّة العمل الدّاخلي للمصلحة إبّان فترة الاستقلال المصري واكتشاف ضريح (Toutânkhamon) وإرساء تشريع جديد لما قبل التّاريخ. وإن إعادة صياغة تاريخ هذه المؤسسة وممارساتها يجعل من الممكن فهم القضايا السياسية التي شكلت علم المصريات في بداية القرن العشرين. 


  • Laurence Gillot, Université de Paris, (France), De l’archéologie syrienne à l’archéologie marocaine : jalons d’une socio-histoire comparée de l’archéologie ( à distance )
 
من علم الآثار السّوري إلى علم الآثار المغربي: معالم تاريخ اجتماعي مقارن لعلم الآثار 
يشكل تاريخ علم الآثار وتكوين المعرفة التاريخية والمنشآت التراثية في الشرق الأوسط والمغرب العربي حقلاً ديناميكياً. لكن المقاربة الأحادية عموماً تحد من إمكانيات الإحالة المرجعية والمقارنة. 
ستركز مداخلتنا على المقارنة بين علم الآثار السوري والمغربي وستكون فرصة للتفكير في الأساليب والروابط بين العلم والسياسة والمجتمع في الدول التي يقدِّم تاريخها خصائص محدّدة وخصائص مشتركة: ما يسمى بفترة علم الآثار الاستعمارية تليها فترة التأميم، والانفتاح على مرحلة التدويل. 
سنبيّن أن ممارسة علم الآثار تقع على ملتقى طرق لقضايا متعددة، مما يكشف عن تنوع وتضارب العلاقات التي تحافظ عليها الجهات الفاعلة المختلفة مع مخلّفات الماضي. سنرى أن علم الآثار يشارك في حركة مزدوجة لبناء التراث وتفكيكه في ذات الحين، حيث يتم التعبير عن التوتر بين الممارسات والمفاهيم الأصلية وغير الأصلية والقديمة والجديدة والمؤسسية وغير المؤسسية والخبيرة والعادية. 
 
  • Maddalena Cataldi, Institut Paléontologie Humaine, (France), L’expansion italienne dans la méditerranée. Le « Mare Nostrum » entre débats sur l’origine nationale et archéologie coloniale
 
التوسع الإيطالي في البحر الأبيض المتوسط. "Mare Nostrum" بين النقاشات حول الأصل القومي وعلم الآثار الاستعماري 

وضع سيرجي جوزيبي Giuseppe Sergi فرضية الأصل المتوسطي للشعب الإيطالي في مطلع القرن التاسع عشر لإحباط فرضية الأصل الآري للشعوب الأوروبية. تحولت هذه الفرضية إلى أداة للسيطرة الاستعمارية في إيطاليا الفاشية مع إنشاء مؤسسات حماية الآثار في الجزر الإيطالية ثم في الأراضي الاستعمارية الإيطالية (ليبيا 1911، دوديكانيز 1912، ألبانيا وجنوب فرنسا خلال الحرب العالمية الثانية). إذ يجب أن يصبح البحر الأبيض المتوسط ​​مرة أخرى "Mare Nostrum" موحّدا ضفتي الإمبراطورية الرومانية. لذلك تميزت الأجندة العلمية لعلماء الآثار بالاستراتيجيات الإمبريالية. 
وعليه، تقدّم هذه المداخلة تاريخ المؤسسات والجهات الفاعلة التي شكّلت علم الآثار الإيطالي في البحر الأبيض المتوسط بالتركيز على تاريخ المواقع المختلفة -جبل بيجو في جبال الألب البحرية، والفن الصخري في ليبيا، ودراسات الديانة القديمة في جزيرة كريت. كما ستقدم هذه الورقة مقارنة بين ممارسات علم الآثار في سياق التوسّع والحرب الاستعمارية الإيطالية في أوروبا وشمال أفريقيا. 




 “History of Archaeology in the Middle East and North Africa”

The history of archaeology in the Middle East and North Africa (MENA) region has been explored from various points of view over the last twenty years. At the crossroads of several disciplines and literatures, the different themes that compose it rarely meet in the historiography produced so far. This workshop offers to contribute to this field by comparing the history of archaeology in North Africa and the Middle East during imperial, colonial periods and in postcolonial contexts. This comparative approach will be highlighted through an analysis of archaeology in Morocco and Syria. The workshop will also be an opportunity to address the practice of prehistoric archaeology in colonial situations, the formation of national archaeologies, and the shaping and appropriation of material heritage through the examples of Egypt, Iraq, and Palestine. Our panel will also present the development of archaeological practice as well as the institutions and actors it involves overtime. We will examine the legacies of imperialism and colonialism, the use and reception of archaeological knowledge, remains and antiquities it uncovers, and the past associated with them. This workshop, by bringing together researchers working in different fields, will finally be an opportunity to enhance the different sources and methods used to uncover the multiple facets of the history of archaeology.

Persons in charge : Chloé Rosner, CRFJ, et Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, Suisse

  • Mathilde Sigalas, FNS-Université de Genève, (Suisse), L’élaboration d’un patrimoine national en Irak : l’enjeu de la circulation des antiquités pendant l’entre-deux-guerres.

The development of a national heritage in Iraq: the issue of the circulation of antiquities during the interwar period

This presentation focuses on the history of archaeology in Iraq during the interwar period, with a case study of the archaeological excavation of Ur, co-directed by the British Museum (London) and the University Museum (Philadelphia) from 1922 to 1934. I will introduce the ambivalences that arose between Arab and Western actors in the development of a national archaeological sector in Iraq. The presence of foreign expeditions led to a progressive claim, on the part of the Iraqi government, to control the supervision of the archaeological research on its territory. I will concentrate especially on the circulation of antiquities, within and outside the country, as a means of studying the relationships of domination between the different actors. The aim is to observe how the division and export of objects contributed to the formation of an identity consciousness around the question of national heritage.

  • Carole Jarsaillon, LabEx Hastec & Ecole Pratique des Hautes Etudes-PSL, (France), Le Service des Antiquités Égyptiennes, au cœur des tensions diplomatiques : enjeux politiques de l’archéologie en Égypte au début du XXe s.


The
Service des Antiquités de l'Egypte, an institution at the heart of diplomatic tensions: political stakes of managing archaeology in Egypt at the beginning of the 20th century


     The Service des Antiquités has been at the crossroads of archaeology and politics since its establishment (1858). It was established by French Egyptologists to manage excavations and protect antiquities in Egypt. The Service was also directed by French scholars who worked as civil servants for the Egyptian Ministry of Public Works, for almost a century. The British colonial rule (1882-1952) put the Service in a delicate diplomatic position: a French archaeologist managed a bureau of the Egyptian Government, which was itself under the domination of the British Empire. The archives of its director Pierre Lacau (1914-1936) provide a particular insight into the functioning of the institution at a crucial moment with Egypt's independence, the discovery of the tomb of Tutankhamun and an important shift in the legal regulation of antiquities. Retracing the history of this institution and its activities sheds a light on the political stakes that shaped Egyptology at the beginning of the 20th century. 


  • Laurence Gillot, Université de Paris, (France), De l’archéologie syrienne à l’archéologie marocaine : jalons d’une socio-histoire comparée de l’archéologie

From Syrian archaeology to Moroccan archaeology: reflexion about a comparative socio-history of archaeology 


While a particularly dynamic field of research has been built up around the history of archaeology, the constitution of historical knowledge and the heritage constructions of the Middle East and the Maghreb, the traditional monographic approaches limit a possible comparative approach. Our intervention will focus on the comparison between Syrian and Moroccan archaeology. This will allow us to reflect on the relationship between archaeology, politics, and society in States whose history share specific characteristics and common features: a period of colonial archaeology followed by a period of nationalization, opening itself to a phase of internationalization. In both cases, we will stress that the practice of archaeology is at the crossroads of multiple issues, revealing the diverse and conflictual relationships of various stakeholders with remains of the past. Ultimately, we will see that archaeology participates in a double movement of construction and deconstruction of archaeological heritage, expressing a tension between indigenous and non-native, old and new, institutional and non-institutional, expert and ordinary practices and conceptions.


  • Maddalena Cataldi, Institut Paléontologie Humaine, (France), L’expansion italienne dans la méditerranée. Le « Mare Nostrum » entre débats sur l’origine nationale et archéologie coloniale

The Italian expansion in the Mediterranean.  “Mare Nostrum” between nation building and colonial archeology 

The hypothesis of the Mediterranean origin of the Italian people was developed by Giuseppe Sergi at the turn of the 19th century to oppose the theory of the Aryan origin of Europeans. With the creation of institutions for excavations and the protection of monuments in the Italian islands and then colonial territories (Libya 1911, Dodecanese 1912, Albania, and Southern France during the Second World War), the hypothesis became an instrument of Fascist Italy’s colonial domination. The Mediterranean should return to the state of “Mare Nostrum” that once united the two shores of the Roman Empire; the scientific agenda of archaeologists was therefore marked by imperialist strategies. My paper will describe the institutions and actors who shaped the practice of Italian archeology in the Mediterranean. Through the history of different archaeological sites - Mount Bégo in the Maritime Alps, the rock art in Libya and the protohistoric religion in Crete - my paper aims to compare the practices of archeology in the context of Italian colonial expansion and of war in Europe and North Africa.


>