A20 - Table-ronde: Nouvelles recherches sur la région Maghreb, Moyen-Orient, Afrique et bassin euro-méditerranéen dans les sciences humaines et la philosophie appliquées aux arts et au design

Les sciences humaines et sociales et la philosophie, inhérentes à l’intramuros académique, représentent dans nos pays (du « Sud » en général) des lieux d’effervescence en matière de savoirs et d’innovation scientifique. Cette participation principale des chercheurs et universitaires, des grands débats actuels, peut être objet d’exploration et de valorisation au prisme des sciences et théories des arts dans nos universités des régions circonscrites par cette rencontre. Nous proposons d’élaborer les travaux sur une base de départ, à savoir l’université tunisienne, de prime abord. C’est ce que se propose d’investir cet atelier, en axant les thématiques sous-jacentes suivant les approches et les spécialisations des recherches ciblées existantes dans nos institutions académiques et de recherche scientifique. Il s’agit, en premier lieu, de proposer une réflexion philosophique sur l’état des lieux des recherches scientifiques dans les théories et les sciences des arts en Tunisie. Une rencontre ouverte qui va investir une base de données des travaux académiques et des publications accessibles, des chercheurs, des travaux académiques, des publications et des projets de documentation et de théorisation dans les arts et le design, entre les humanités de l’université tunisienne et les domaines créatifs. 

Responsables : Rachida Akil, Ecole Supérieure Des Sciences et Technologies du Design (ESSTED)  et Mounira Ben Mustapha, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (FSHST)

Dans l’optique d’une réflexion philosophique sondant le domaine des recherches et des travaux académiques dans les arts visuels et les arts plastiques en Tunisie, cette communication avance une exploration et une problématisation des orientations et des questions adoptées par les chercheurs. Nous proposons d’ancrer cet abord dans le contexte spécifique de l’ISBAN. Cette étude fera une immersion dans les travaux de mastère et de doctorat des différentes spécialités et filières afin de collecter et de suivre les axes et les thématiques de recherche. 

Cette contribution intervient dans le cadre du paysage ordonnant les arts et leur philosophie et les sciences humaines et sociales qui leur sont  associées. Ce tableau montre que l’enseignement des arts en Tunisie est présent dans la quasi-totalité des universités du pays, en sus de la diversité des enseignements des arts entre théorique et pratique, dans la majorité des genres artistiques contemporains. Cependant, ce même paysage manifeste ddes ruptures ou des ressemblances avec les filières à vocation philosophique et les humanités et sciences sociales orientées sur les arts. L’enseignement universitaire accompagne pas à pas l’évolution de la recherche dans ces domaines. Ce constat préliminaire pose les questions auxquelles nous allons proposer des éléments de réponses dans cet exposé descriptif-analytique des rapports (in)existants entre l’enseignement et la recherche dans les arts, d’une part, et les enseignements et la recherche dans les philosophies des arts et les SHS.      

Cette contribution adopte la perspective des enseignements et de la spécialisation dans l’histoire des arts en général et de celle de l’architecture en particulier. Il s’agit d’une réflexion ancrée dans le contexte des orientations fondatrices, créatives, innovantes, et/ou problématisantes des arts plastiques et des arts visuels en Tunisie. Les questions et les enjeux sont ici visés dans le prisme et le contexte des sciences humaines et sociales orientées vers les pratiques d’arts en Tunisie.  

Dans la lecture contemporaine du Design, ce dernier se livre, comme le développe Anne Bonny dans son approche historique, en résolution face à des problématiques d’ordre social, économique, technologique et autres. La discipline se trouve, par ailleurs, au cœur d’une réflexion épistémologique établie par Alain Findeli, dans une démarche de théorisation, laquelle anime maints sociologues comme Bernard Stiegler, associant la création des objets et services à de la « sculpture sociale ». Nous pensons, en effet, que le Design en tant qu’agencement du monde usager, dans sa matérialité, son engagement, son efficience, son ergonomie, sa faisabilité, ses mutations et son esthétique, ne cesse de révéler, de confirmer, de deviner, de répondre et de sublimer, ce qui relève de l’aspiration commune dans une société donnée.

Cette étude traite du rapport au corps féminin dans la culture Amazigh en arborant l’aspect iconique de l’art du tatouage tunisien. En effet, contrairement à l’art islamique qui est aniconique, l’art berbère est imagé. Cet écrit a pour but d’apporter un éclairage nouveau sur cette flexibilité artistique de l’art Amazigh qui permet de désacraliser le divin et de créer un lien entre le profane et le sacré en mettant en exergue la beauté du corps de la femme.