Responsable: >Sobhi Bouderbala

AG7 - L'Islam médiéval et la production arabophone : tradition, traduction et courant critique

Date : 2022-09-22 | 16:15:00-18:15:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.G
Lieu :
ISAMM
Salle :
Mini Amphithéâtre
Responsable : Sobhi Bouderbala
Modérateur·trice : Julien Loiseau
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Bouderbala Sobhi Université de Tunis
Zouache Abbes IFAO
Koetschet Pauline IFPO

AG7 - L'Islam médiéval et la production arabophone : tradition, traduction et courant critique FR
Salle: Amphithéâtre
Responsable : Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Tunisie
Modérateur: Julien Loiseau, Aix-Marseille Université, France

  • Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Traduire et critiquer dans le monde arabe : l'"orientalisme" et l'Islam des origines
  • Pauline Koetschet, Institut français du Proche-Orient,  Les voies de la recherche. Quelques impressions sur la place de la philosophie arabe médiévale dans le monde de l’édition – académique ou non - en arabe.
  • Abbès Zouache, Institut français d’archéologie orientale, (Égypte), Le mépris ? La science occidentale et les historiens médiévistes arabes, pratiques et enjeux. 

L’écriture de l'histoire de l'Islam médiéval reste un enjeu majeur dans les pays de langue arabe : un enjeu idéologique, d'appropriation et de dialogue entre les milieux académiques. En témoignent le grand mouvement de traduction arabe des ouvrages d’histoire et de philosophie occidentaux, et le succès du courant historiographique dit de la « réfutation des orientalistes ». La traduction des travaux occidentaux, souvent sur commande d'une maison d'édition, d'une institution de traduction (fondation arabe pour la traduction en particulier), est souvent critique, marquée par les nombreuses notes du traducteur visant à corriger, rectifier ou discuter certaines thèses de l'œuvre originale. Parallèlement à cet intérêt pour la production occidentale sur l'Islam, l'écriture de cette histoire en langue arabe reste très dynamique, avec des niveaux de rigueur scientifique variables. Elle se distingue aussi par un intérêt de plus en plus prononcé pour l'édition de manuscrits et de documents avec, en amont, un travail de constitution de corpus. Pourtant, cette recherche reste sinon ignorée, souvent peu connue et discutée dans la recherche occidentale, qui pointe les carences méthodologiques et le poids de la Tradition comme principaux arguments pour ne pas la prendre en compte. 
Cet atelier se penchera sur la production arabe sur l'Islam médiéval en analysant les méthodes de recherche de ses acteurs (philosophes et historiens), le rapport au passé mais aussi le dialogue qu'ils engagent avec leurs collègues écrivant dans les langues occidentales, notamment par le biais de ce mouvement de traduction actif. 

Responsable : Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Tunisie
Modérateur: Julien Loiseau, Aix-Marseille Université, France

  • Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Traduire et critiquer dans le monde arabe : l'"orientalisme" et l'Islam des origines
Si l'œuvre des historiens écrivant en langue arabe reste ignorée et peu appréciée des milieux académiques occidentaux, la réception des travaux occidentaux sur l'Islam des origines dans le monde arabe devient de plus en plus grande. Fondations, collections et maisons d'édition contribuent activement à ce mouvement de traduction critique. On présentera d'une manière générale les grandes caractéristiques de ce courant, avant de présenter quelques œuvres traduites qui témoignent de cet intérêt renouvelé à l'historiographie occidentale, et d'un dialogue traversé par plusieurs failles. 

  • Pauline Koetschet, Institut français du Proche-Orient,  Les voies de la recherche. Quelques impressions sur la place de la philosophie arabe médiévale dans le monde de l’édition – académique ou non - en arabe. 
Le travail important – et nécessaire - mené sur les sources dans le domaine de la philosophie arabe médiévale ne doit pas faire oublier les analyses sur les textes. Dans cette intervention, je tenterai un très rapide état des lieux des études produites ces dernières années en langues européennes traduites vers l’arabe et des efforts fournis par les maisons d’édition, associations, fondations, etc., dans cette direction. Ces efforts sont à mettre en balance avec la production scientifique en arabe, et sa place dans les études occidentales. Beaucoup d’ouvrages en arabe sur la philosophie arabe qui sont reconnus par les historiens de la philosophie comme des ouvrages de référence, ne sont pas traduits. Je me demanderai ce que ces traductions pourraient apporter au débat. 

  • Abbès Zouache, Institut français d’archéologie orientale, (Égypte), Le mépris ? La science occidentale et les historiens médiévistes arabes, pratiques et enjeux.

Depuis la Seconde guerre mondiale au moins, l'histoire est une discipline importante dans l'Orient arabe. Parmi les historiens, les médiévistes occupent généralement une place importante, notamment parce qu'ils travaillent sur une période peu ou prou vue comme un âge d'or. Pourtant, et alors même qu'un nombre toujours plus grand de travaux de leurs pairs occidentaux sont traduits, discutés et parfois critiques en arabe, leurs analyses sont ignorées sinon à la marge par la recherche occidentale. Cette contribution a pour objectif d'apporter des éléments d'explication à ce constat. 

The writing of the history of medieval Islam remains a major issue in the Arab world: an ideological issue, of appropriation and dialogue between academic milieus. As a proof of this interest, the great movement of Arabic translation of Western works on Islamic history and philosophy, and the success of the historiographic current called the «refutation of orientalists». The translation of Western works, often commissioned by a publishing house or an institution of translation (Arabic Organization for translation in particular), is often critical and marked by the translator’s numerous notes which aim to correct, rectify or discuss certain theses of the original work. Parallel to this interest in Western production on Islam, the writing of Islamic medieval history in Arabic remains very dynamic, with varying levels of scientific rigour. It is also distinguished by an increasingly pronounced interest in the edition of manuscripts and documents (by the constitution of documentary corpus). However, this research remains less known and discussed in Western research, which points out its methodological deficiencies and the weight of Tradition. 
This workshop will examine Arab writing on medieval Islam by analyzing the methods of its actors (philosophers and historians), the relationship to the past and the dialogue they engage with their colleagues writing in Western languages, particularly through this active translation movement.

Responsable : Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Tunisie
Modérateur: Julien Loiseau, Aix-Marseille Université, France

  • Sobhi Bouderbala, Université de Tunis, Traduire et critiquer dans le monde arabe : l'"orientalisme" et l'Islam des origines

Translating and criticizing in the Arab world: "orientalism" and Early Islam

If the work of historians writing in Arabic remains ignored and little appreciated by Western academic circles, the reception of Western studies on early Islam in the Arab world becomes greater. Foundations, collections and publishers actively contribute to this movement of critical translation. The main characteristics of this current will be presented in a general way, before analyzing some translated works that bear witness to this renewed interest in Western historiography, and to a dialogue crossed by several lacks of understanding. 

  • Pauline Koetschet, Institut français du Proche-Orient,  Les voies de la recherche. Quelques impressions sur la place de la philosophie arabe médiévale dans le monde de l’édition – académique ou non - en arabe. 

Circulation of research. Reflexions on the role of Arabic medieval philosophy in academic and non-academic publications in the Arab world. 

The important - and necessary – efforts made to produce critical editions of the primary sources of medieval Arabic philosophy should not overshadow analysis of these sources. In this paper, I will hint at recent studies written in European languages that were ​​translated into Arabic, and at the choices made by publishing houses, associations, foundations, etc., in this direction. These achievements are to be compared with scientific production in Arabic, and its impact on Western studies. Many studies on Arab philosophy written in Arabic, some of which are deemed reference works by specialists, are not translated. 

  • Abbès Zouache, Institut français d’archéologie orientale, (Égypte), Le mépris ? La science occidentale et les historiens médiévistes arabes, pratiques et enjeux. 

The Disregard? Occidental Science and Arab Medievalist Historians, practices and Issues

History has been, at least as far as the Second World War, an important discipline in the Middle East. Among historians, medievalists generally occupy an essential place, especially because they are working on a period that is more or less considered as a golden age. Moreover, an increasing number of western researchers’ works are being translated into Arabic, and are even discussed and criticized. However, the reflections of Arab historians are often ignored in the West. This contribution aims to find elements of explanation for this observation. 


>