Responsable: >Amina Alaoui Soulimani

A5 - ANNULÉ - Politicizing Africa’s technological frontiers: Between crises and temporal quandaries

Date : 2022-09-23 | 08:45:00-10:45:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ISAMM
Salle :
C4
Responsable : Amina Alaoui Soulimani
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Kongo Minga Mbweck Université du Cap
Ferdaoussi Nabil Université du Cap
Ncube Min'enhle Université du Cap
Alaoui Soulimani Amina Université du Cap


A5
- Politicizing Africa’s technological frontiers: Between crises and temporal quandaries EN


Salle: C4


Responsable : Amina Alaoui Soulimani, Cape Town University, South Africa

  • Minga Kongo, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Thinking beyond water and dignity: An Ethnographic account
  • Nabil Ferdaoussi,(HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Reframing the Water-Border Control Nexus in Posthumanist Africa
  • Min’enhle Ncube, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa),  Social Durabilities: A Reflection on the Intersections between Health Technologies and Humanity in sub-Saharan Africa

Amina Alaoui Soulimani, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Opaque technologies, and solidified inequalities in Moroccan public health

Politiser les frontières technologiques de l'Afrique : entre crises et dilemmes temporels 

Cet atelier interroge les manières dont les technologies deviennent une « nouveauté » et un outil innovant ainsi que des entités invisibles lorsqu'elles traversent les temporalités géopolitiques en Afrique. Il offre une perspective comparative sur la manière dont les technologies nouvellement adoptées sont intégrées dans des circuits particuliers rendus (in)visibles par les États, les sociétés ou les logiques de développement. Les réflexions sont conduites à partir de la Zambie, du Maroc et l'Afrique du Sud. Nous nous interrogeons sur la pertinence de penser avec et à travers des outils anthropologiques pour situer les « crises » technologiques contemporaines via des moyens ethnographiques sur l'Afrique. L’atelier met en scène les crises incarnées du nord et du sud de l’Afrique à travers des matérialités déterminant à la fois la vie et la mort: quelles frontières peut-on tracer entre corps et technologies ? Quelles lignes sont imaginées ? Quelles frontières (in)visibles sont créées ? Nous nous concentrons sur les technologies devenues essentielles pour le maintien de la vie, la migration et les phénomènes réifiés en tant que ressource vitale, et mettons en avant des réflexions sur l'humain en Afrique, à une époque où la substance comme l'eau et la viscosité des technologies illustrent l'interdépendance. Cet atelier est encadré par des tropes de fluides (in)visibles et des positionnements métaphoriques comme articulation fondamentale de réalités cartographiées avec réglementations, informalité et surveillance. 

Responsable : Amina Alaoui Soulimani, Cape Town University, South Africa

  • Minga Kongo, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Thinking beyond water and dignity: An Ethnographic account

Penser au-delà de l'eau et de la dignité : un récit ethnographique 

Cette présentation examine la relation entre l'eau et les relations sociales, ainsi que sur la circulation des moyens de vivre dignement en Khayelitsha/Afrique du Sud. Elle démontre les multiples relations et complexités de l'eau et les manières par lesquelles les habitants de Khayelitsha s’identifient, pensent et réagissent aux systèmes de compteurs d'eau prépayés en tant qu’infrastructure utilisée par l'État afin de contrôler et gérer la population en faisant d’eux des citoyens “idéaux”. Parce que l'eau est accessible par différents moyens, l'article cherche à comprendre comment les représentations des relations sociales sont produites, reproduites et contestées autour des dispositifs technologiques de l'eau imposés aux résidents en Afrique du Sud. 

  • Nabil Ferdaoussi,(HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Reframing the Water-Border Control Nexus in Posthumanist Africa

Recadrer le lien entre l'eau et le contrôle des frontières dans l'Afrique post-humaniste 

Cette présentation évalue la qualité conceptuelle du lien entre le contrôle de l'eau et des frontières dans l'Afrique post-humaniste. Elle revisite la focalisation unidimensionnelle des universitaires sur la « migration climatique », en analysant plutôt les liens entre la violence lente des catastrophes naturelles (par exemple la sécheresse) qui déracinent les sujets Africains, d'une part, et la violence structurelle des technologies frontalières qui induisent la “nécropolitique” de mort et de vie des migrants Africains aux frontières maritimes d’une autre part. Cette recherche conteste les récits principaux des transitions « vertes » et « numériques » qui sont soutenus par la « forteresse de l’Europe » pour tenir à distance les migrants africains.

  • Min’enhle Ncube, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa),  Social Durabilities: A Reflection on the Intersections between Health Technologies and Humanity in sub-Saharan Africa

Durabilités sociales : une réflexion sur les intersections entre les technologies de santé et humanité en Afrique subsaharienne 

Cette présentation explore les représentations des technologies de la santé en Afrique subsaharienne, avec un focalisation sur la Zambie. En s'appuyant sur certaines théories clés sur la matérialité et la normativité, cette présentation dévoile la façon dont les technologies de la santé se croisent avec les expériences humaines, telles que la vie sociale et la gouvernance, et comment l'anthropologie aborde avec pertinence ces discussions interdisciplinaires. 

  • Amina Alaoui Soulimani, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Opaque technologies, and solidified inequalities in Moroccan public health


Opacité des technologies et renforcement d’inégalités au sein des infrastructures de santé publique au Maroc 
Cette présentation réfléchit à la répartition spatiale de technologies opaques au Maroc entre infrastructures privées et publiques. La présentation aborde les nouvelles frontières que les technologies étrangères adoptées localement créent, solidifient et gravent sur les corps des patients atteints de cancer. Cet article remet en question le plan de développement gouvernemental actuellement en vigueur à l’échelle nationale, et les multiples formes de marginalité que les nouvelles infrastructures renforcent. En explorant les temporalités affectives qui se dessinent, et la complexité enchâssée dans les dispositifs de santé publique, la recherche présente des moments où les fonctionnalités des systèmes technologiques restent ambiguës, enveloppées de secret et d'une économie politique exclusive. 


This workshop interrogates the ways in which technologies become a “newness”, innovative tools, and invisible entities as they move across geopolitical temporalities in Africa. With reflexive contributions from Zambia, Morocco, and South Africa, the workshop will center a comparative lens to broaden the conversation on the ways newly adopted technologies are embedded in particular circuits rendered (in)visible through particular modalities and recent development plans. We question the relevance of thinking with and through anthropological tools to situate the contemporary technology ‘crises’ via ethnographic means, making themes broadly relevant on a multifaceted continent such as Africa. The workshop showcases the embodied crises from the north and the south of Africa through material substances determining both life and death: what lines are drawn between bodies and technologies? Which lines are imagined? What invisible borders are created? We focus on technologies that have become critical for life support, migration, and phenomena reified as a basic life resource. We foreground reflections on the human in Africa, at times when substance like water, and the viscosity of technologies illustrates interconnectedness, all of which contextualise the temporality of being on the continent. This workshop is framed through tropes of (in)visible fluids and metaphor-driven positionings as fundamental articulation of realities charted with regulations, informalities, and surveillance. 


Person in charge : Amina Alaoui Soulimani, Cape Town University, South Africa

  • Minga Kongo, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Thinking beyond water and dignity: An Ethnographic account
This presentation examines water and social relationships, and the navigation of dignified livelihoods in Khayelitsha/South Africa. It demonstrates the multiple relations and complexities of water and how Khayelitsha residents relate, think about, and respond to water prepaid metering systems as an infrastructure used by the state to control and manage the population through the notion of them being "ideal" citizens. Because water is accessed through different means, the paper seeks to understand how ideas on social relations are produced, reproduced and contested on water technological devices imposed on residents in South Africa. 

  • Nabil Ferdaoussi,(HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Reframing the Water-Border Control Nexus in Posthumanist Africa
This presentation will unpack the conceptual viability of water-border control nexus in posthumanist Africa. It revisits the one-dimensional focus scholars on ‘climate migration’, unfolding instead the linkages between the slow violence of natural disasters(e.g. drought) that uproot African subjects, on the one hand, and the structural violence of border technologies that induce the necropolitics of death and life of African migrants at water-borders on the other. In so doing, this research will collapse the master narratives of ‘green’ and ‘digital’ transitions that are sustained by ‘fortress EUrope’ to contain and keep African migrants at bay. 

  • Min’enhle Ncube, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa),  Social Durabilities: A Reflection on the Intersections between Health Technologies and Humanity in sub-Saharan Africa

This presentation will explore the representations of health technologies in sub-Saharan Africa, with a focus on Zambia. Drawing on some key theories on materiality and normativity, this presentation unpacks how health technologies intersect with the human experiences, such as social life and governance and how anthropology relevantly tackles these cross-disciplinary discussions. 

  • Amina Alaoui Soulimani, HUMA - Institute of Humanities in Africa, University of Cape Town, (South Africa), Opaque technologies, and solidified inequalities in Moroccan public health
This presentation brings to the fore reflections on the distribution of opaque technologies in medical spatialities in Morocco acoss private versus public infrastructures. I shall think along the new frontiers which locally adopted foreign technologies create, solidify and carve on the bodies of cancer patients. I question the national development plans which the Moroccan government has been leading, and the multiple layers of marginality the newly established infrastructures fortify. I explore the affective temporalities that are drawn, and the complexity embedded in public health provisionings, at times when the functionalities of the operated technological systems remain ambiguous, wrapped in secrecy, and an exclusive political economy. 

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