Responsable: >Azza Chaabouni

A15 - Production cinématographique dans le monde arabe. De la création à la distribution. En quête de transmission intergénérationnelle ?

Date : 2022-09-21 | 11:00:00-13:00:00

Évènement : Rencontre “Arts, culture et cinéma”

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
CITÉ DE LA CULTURE
Salle :
Cinémathèque - Salle Soufia El Goulli
Responsable : Azza Chaabouni
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Chaabouni Azza Jendouba
Zerzeri Meriam Ministère de l'Enseignement Supérieur Tunisien
Helali Safa Université de Tunis

A15 - Production cinématographique dans le monde arabe. De la création à la distribution. En quête de transmission intergénérationnelle ? FR

Salle: Cinémathèque - Salle Soufia El Goulli

Responsable: Azza Chaabouni, Institut Supérieur des Etudes Appliquées aux Humanités du Kef -Université de Jendouba

  • Azza Chaabouni, ISEAHK, Université de Jendouba, Film et transmission, Une mémoire réparée. Le cas des films À Mansourah, tu nous as séparés de Dorothée Myriam Kellou et Leur Algérie de Lina Soualem 
  • Meriem Zerzeri, Institut Supérieur des Cadres de l’Enfance, Tunisie, La transmission intergénérationnelle au prisme des regards cinématographiques : Le cas des films Bab’Aziz, le prince qui contemplait son âme de Nacer Khemir, Papa Hedi de Claire Belhassine et Communion de Najib Belkadhi.  
  • Safa Helali, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis (ISBAT), La distribution cinématographique en Tunisie. Un acteur culturel de la transmission intergénérationnelle? 

A15 - Production cinématographique dans le monde arabe. De la création à la distribution. En quête de transmission intergénérationnelle ? FR

Cet atelier se propose de présenter, au prisme de la transmission intergénérationnelle, trois regards croisés sur la production cinématographique dans le monde arabe. 
Il questionnera le recours à la résistance par la création et la distribution cinématographique dans une quête mémorielle et de transmission inscrites dans des contextes marqués par un manque de “travail sur la mémoire”. Mémoire souvent douloureuse liée à un passé colonial et ayant connu une mémoire nationale imposée par des régimes dictatoriaux. 
Il s’agira d’une part d’analyser des récits filmiques portés souvent à la première personne. Autant de quêtes de mémoires familiales permettant l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective.  
D’autre part, il s’agira de s'intéresser à la distribution de telles œuvres dans un contexte de crise(s) (sanitaire, économique, identitaire,…) afin de tenter de saisir les dynamiques stratégiques de diffusion et de transmission intergénérationnelle mises en œuvres par l’un des acteurs culturels indépendants en Tunisie, et ce dans la perspective d’un éveil socio-culturel du pilier fondamental de la filière cinématographique: le public.

Responsable: Azza Chaabouni, Institut Supérieur des Etudes Appliquées aux Humanités du Kef -Université de Jendouba


  • Azza Chaabouni, ISEAHK, Université de Jendouba, Film et transmission, Une mémoire réparée. Le cas des films À Mansourah, tu nous as séparés de Dorothée Myriam Kellou et Leur Algérie de Lina Soualem 
À partir des années 2000, grâce à l’avènement du numérique, on assiste à un accroissement de la production cinématographique, notamment celle de documentaires indépendants, présentant souvent des récits intimes qui font écho à des préoccupations universelles, notamment celle de la mémoire familiale et de sa transmission.
Nous nous proposons de faire dialoguer deux démarches de cinéastes ayant réalisé chacune un long métrage documentaire : A Mansourah tu nous as séparés de Dorothée Myriam Kellou (2019) et Leur Algérie de Lina Soualem (2020), films dans lesquels les réalisatrices ont brisé le silence entourant une partie de l’histoire paternelle. Pour Kellou, celle du déracinement vécu par son père en Algérie, alors qu’il était encore enfant. Tandis que Soualem revient sur l’exil de ses grands-parents algériens en Auvergne. 
Nous questionnerons la nécessité accrue pour les cinéastes femmes de vouloir rétablir une mémoire occultée et de libérer ainsi la parole et les corps. 


  • Meriem Zerzeri, Institut Supérieur des Cadres de l’Enfance, Tunisie, La transmission intergénérationnelle au prisme des regards cinématographiques : Le cas des films Bab’Aziz, le prince qui contemplait son âme de Nacer Khemir, Papa Hedi de Claire Belhassine et Communion de Najib Belkadhi.  
En ces temps de crise sanitaire le rapport à la famille, à l’environnement social et à la création artistique se trouvent bouleversés et nous ramènent à la fragilité de la vie humaine et au besoin d’enracinement et de partage, essentiel à l’équilibre humain. À travers trois cas particuliers, le film Bab’Aziz, le prince qui contemplait son âme (2005) de Nacer Khemir, le documentaire Papa Hedi (2017) de Claire Belhassine et le film Communion de Najib Belkadhi (2021), nous aborderons la question de la crise de transmission en se rapportant à l’essentiel de la mémoire collective et individuelle, son enracinement spatial et rituel et surtout en se confrontant aux fondamentaux de l’appartenance identitaire. L'analyse de ces œuvres filmiques et les entretiens avec leurs réalisateurs nous permettront de mieux comprendre les trajectoires ainsi que les crises de transmission. En mettant en exergue la complexité des rapports socioculturels et familiaux, les espaces comme support identitaire et les constructions des imaginaires.  
 

  • Safa Helali, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis (ISBAT), La distribution cinématographique en Tunisie. Un acteur culturel de la transmission intergénérationnelle? 
Pour autant que la transmission intergénérationnelle s’avère éminente, elle n’est pas toujours limpide. L’art cinématographique relève un défi primordial; le besoin de transmettre, qui peut être un moyen de régénération de la mémoire, mais également comme un élément évocateur de la création culturelle cinématographique.
Il s’agira de se focaliser sur l’un des maillons de la filière cinématographique en Tunisie: Hakka Distribution. Cet acteur culturel indépendant propose une nouvelle éthique menant à une tentative de résurrection du cinéma tunisien. Il consacre un volet considérable au public, en tant que consommateur potentiel et vecteur primordial de la perpétuité de la transmission intergénérationnelle.
Cette investigation de terrain cédera la place à un travail d’analyse conséquent à travers le film tunisien Manca Moro de Rim Temimi (2021). Nous exposerons l’intérêt de Hakka Distribution pour la question de la mémoire. Nous étudierons le concept de l’“interaction”, qui nous permettra d’entamer l’étude des axes intervenants dans le processus de transmission.
Notre recherche aura pour objectif de mettre en lumière le rapport de la mémoire aux rouages de la distribution cinématographique dans une perspective d’éveil socio-culturel.

Film production in the Arab world. From creation to distribution. In search of intergenerational transmission?
 
This panel proposes to present three cross-views on film production in the Arab world through the prism of intergenerational transmission. It will question the recourse to resistance by cinematographic creation and distribution in a quest for memory and transmission inscribed in contexts marked by a lack of “work on memory”. Often painful memories linked to a colonial past and having known an imposed national memory specific to dictatorial regimes. It will focus on the analysis of filmic narratives often carried in the first person. So many family memories' quests allowing the articulation between individual memory and collective memory. On the other hand, it will look at the distribution of such works in a context of crisis(es) (health, economic, identity, etc.) in order to try to grasp the strategic dynamics of dissemination and intergenerational transmission. Implemented by one of the independent cultural actors in Tunisia, and this in the perspective of a socio-cultural awakening of the fundamental pillar of the cinematographic sector: the Audience.
 
Responsable: Azza Chaabouni, Institut Supérieur des Etudes Appliquées aux Humanités du Kef -Université de Jendouba


  • Azza Chaabouni, ISEAHK, Université de Jendouba, Film and transmission, A repaired memory. The case of the films At Mansourah, You Separated Us by Dorothée Myriam Kellou and Their Algeria by Lina Soualem.
From the 2000s, thanks to the advent of digital technology, we witnessed an increase in film production, particularly that of independent documentaries, often presenting intimate stories that echo universal concerns, in particular that of family memory and of its transmission.
We propose to bring together the approaches of two filmmakers who have each made a feature documentary: In Mansourah You Separated Us by Dorothée Myriam Kellou (2019) and Their Algeria by Lina Soualem (2020). Both films in which the directors broke the silence surrounding a part of their paternal history. For Kellou, that of the uprooting experienced by her father in Algeria, when he was still a child. On the other hand, Soualem looks back on the exile of her Algerian grandparents in Auvergne-France.
We will question the increasing need for female filmmakers to restore a hidden memory and by doing so to liberate the narratives and the bodies.


  • Meriem Zerzeri, Institut Supérieur des Cadres de l’Enfance, Tunisie, Intergenerational transmission through a cinematographic perspective : The case of Bab’Aziz by Nacer Khemir, Papa Hedi : The man behind the microphone by Claire Belhassine and Communion by Najib Belkadhi.
In these times of health crisis, the relation to the family, to the social environment and to artistic creation is being disrupted and makes us come back to the fragility of human life and the need for rooting and sharing. Through three particular cases, the film Bab Aziz by Nacer Khémir (2005), the documentary Papa Hedi : The man behind the microphone by Claire Belhassine (2017) and Communion by Najib Belkadhi (2021), we will focus on the transmission crisis by reconsidering the essence of collective and individual memory, its spatial and ritual rooting in order to confront the fundamentals of identity belonging. The analysis of these film works and the interviews with their directors will allow us to understand in a different way the trajectories and crises of transmission by highlighting the complexity of socio-cultural and family relationships. As well as the relation between the representation of spaces and the constructions of the imaginary as a support for identity.
 

  • Safa Helali, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis (ISBAT), Film distribution in Tunisia: A cultural actor of intergenerational transmission?
While intergenerational transmission seems prominent, it’s not always straightforward. Cinematography takes up a major challenge; the need to transmit could not only be a way to regenerate memory but also a suggestive element in the process of cultural and cinematic creation. The approach would be to focus on the work of Hakka Distribution. This independant cultural actor suggests a new ethic trying to revive Tunisian cinema, through the dedication of a significant section to the public as potential consumers. This audience embodies the main pillar of intergenerational transmission. This field investigation will give way to substantial analytical work. Based on the Tunisian movie Manca Moro by Rim Temimi (2021), we shall demonstrate Hakka Distribution’s interest in the theme of memory. We shall study the concept of « interaction », that will allow us to study the elements involved in the transmission process. The objective of our research is to shed light on the relationship between memory and the workings of film distribution from a perspective that highlights the current socio-cultural awakening.

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