Responsable: >Panagiota Anagnostou
A8 - Archives sonores en Méditerranée 2/2
Date : 2022-09-21 | 16:15:00-18:15:00
Évènement :
Rencontre “Arts, culture et cinéma”
Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie : | ||
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A | ||
Lieu : | ||
CITÉ DE LA CULTURE | ||
Salle : | ||
Cinémathèque - Salle Soufia El Goulli |
Responsable : Panagiota Anagnostou | |
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Modérateur·trice : | |
Discutant·e : GABRY-THIENPONT Séverine | |
Les intervenant·e·s : | |
Saidani Maya | CNRPAH/ENS |
El-shawan Castelo-Branco Salwa | Universidade Nova de Lisboa |
Tourny Olivier | Aix-Marseille Université |
Félix Pedro | N/A |
A8 - Archives sonores en Méditerranée 2/2 FR Salle: Cinémathèque - Salle Soufia El Goulli Responsable: Panagiota Anagnostou, École française d’Athènes Discutante : GABRY-THIENPONT Séverine, IDEMEC, CNRS-AMU, France
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- Maya Saïdani, CNRPAH/ENS, Alger, (Algérie), Les archives sonores : un terrain en devenir (à distance)
Nous avions officiellement pris conscience de l’importance des archives sonores en 2009, lorsque le CNRPAH d’Alger avait lancé la numérisation et la valorisation de plus de 300 heures de son. Les bandes enregistrées sur Nagra sont le fruit de missions du centre dans les années 70. Mais, les carnets de terrain restent introuvables à ce jour. Ultérieurement, à travers les cahiers de la phonothèque de la MMSH d'Aix en Provence et le CREM (Paris X), nous découvrirons que les informations autour des enregistrements de l’ethnologue G. Tillion (1934-1940), ne s'intéressent que superficiellement au contenu musical de la région des Aurès.
Cependant en 2004, des enquêtes de terrain, post-enregistrement, dans l’extrême sud-ouest algérien, à Tabelbala, réalisées à partir des enregistrements de l’ethnologue D. Champault (1950-1955), ont permis de mettre un nom sur les chants et les jeux instrumentaux de ces archives, et cet exemple n’est pas isolé. Ainsi, en quelques mois et grâce aux archives sonores, des découvertes inédites nous ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives sur les méthodes possibles et nécessaires à la 'valorisation' d’archives sonores, lorsqu’elles sont amputées de leurs carnets ou d’informations précises. De ce fait, notre discussion se focalisera sur une définition possible d’une ethnomusicologie post-enregistrement par une approche de terrain en adéquation avec des répertoires musicaux en perpétuelle mutation.
- Salwa El-Shawan Castello-Branco, Professor Emerita, Universidade Nova de Lisboa et Pedro Felix, (Portugal), « Nous cultivons l’espoir » - processus et enjeux de la sauvegarde de la mémoire sonore du Portugal
Si la première entité archivistique formellement dédiée à la préservation des documents sonores au monde fête cette année ses cent vingt-trois ans, jusqu’à récemment, le Portugal ne disposait pas d’archives sonores nationales. Des archives sonores sont hébergées par la Radio nationale, mais elles n’ont servi qu’aux besoins de programmation de la radio et n’étaient pas ouvertes au grand public. Quant aux enregistrements sonores ethnographiques, la plus grande collection est conservée au Musée national d’Ethnologie.
Une enquête récente a permis d’identifier plus de deux cent cinquante collections d’enregistrements sonores dispersées dans tout le pays dans des institutions privées et publiques, des maisons de disques et chez des collectionneurs individuels. Comment mettre en valeur ce patrimoine inestimable ? La plupart de ces collections n’ont pas été cataloguées ni numérisées, et les supports sont stockés dans des conditions précaires.
Au regard de l’urgence de la situation, quels sont les moyens mis en œuvre et quelles sont les stratégies adoptées ?
Cette présentation reviendra sur la fondation en 2019 de l’archive nationale du son (NSA) par le ministère portugais de la Culture et le ministère de la Science, Technologie et de l’Université, actuellement en phase initiale d’installation. Pedro Felix évoquera sa propre expérience dans la création des Archives Sonores Nationales au Portugal, avant de présenter les démarches de coopération mises en place, notamment à travers le programme des Ambassadeurs de l’IASA, pour optimiser les chances de réussite de ces démarches de sauvegarde. Cette présentation insistera également sur les processus de catégorisation et de patrimonialisation liés à la récente institutionnalisation de ces fonds sonores exceptionnels. Comme Mahmoud Darwich l’a écrit : « Nous cultivons l’espoir ».
- Olivier Tourny, Idemec, CNRS, Aix-en-Provence, (France), Les « musiques arabes » à la Phonothèque Nationale d’Israël (à distance)
C’est en 1964 qu’est créée la Phonothèque Nationale d’Israël (Israel National Archives). Installée sur le campus de l’Université Hébraïque de Jérusalem-Ouest (Guivat Ram), hébergée dans le bâtiment de la Bibliothèque Nationale d’Israël, cette création vient participer à l’édification de l’Israël moderne. Le vieux rêve d’Abraham Zvi Idelsohn, père de l’ethnomusicologie (pré-)israélienne prenait forme. Et c’est très majoritairement que les ethnomusicologues israéliens contribuent depuis à ce projet en développant leurs recherches au sein du Jewish Music Research Centre. Pour autant, à partir des mots clés « Arabic Music / Ethnographic recordings », le moteur de recherche de l’institution fait état de quelques 746 références. Une enquête s’imposait.
- Maya Saïdani, CNRPAH/ENS, Alger, (Algérie), Sound archives: a field in the making (à distance)
We had officially become aware of the importance of sound archives in 2009, when the CNRPAH of Algiers had launched the digitization and enhancement of more than 300 hours of sound. The tapes recorded on Nagra are the result of missions done by the research center in the 1970s. But the field notebooks have not been found to this day. Later, through the field notebooks of the sound library of the MMSH of Aix-en-Provence and the CREM (Paris X), we will discover that the information around the recordings of the ethnologist G. Tillion (1934-1940), will only cover superficially the musical content of the Aurès region.
However in 2004, post recording field surveys, in the extreme south-west of Algeria, in Tabelbala, based on the recordings of the ethnologist D. Champault (1950-1955), made it possible to name the songs and instrumentals from these archives, and this example is not an isolated one. Thus, in a few months and thanks to the sound archives, new discoveries have enabled us to open up new perspectives on the possible and necessary methods for the 'valorization' of sound archives, when they lack their field notebooks or other precise information. As a result, our discussion will focus on a possible definition of a post-recording ethnomusicology through a field approach in line with constantly changing musical repertoires.
- Salwa El-Shawan Castello-Branco, Professor Emerita, Universidade Nova de Lisboa et Pedro Felix, (Portugal), Sound Archives in Portugal. A Challenge for the Twenty First Century
Until recently, Portugal did not have a sound archive. The largest sound archive has been housed at the National Radio. However, it has only served radio’s programming needs and has not been open to the general public. As for ethnographic sound recordings, the largest collection is archived at the National Museum of Ethnology. A recent survey identified over two hundred and fifty collections of sound recordings scattered throughout the country in private and public institutions and record companies, and among individual collectors. Most of these collections have not been cataloged or digitalized, and the carriers are stored in precarious conditions.
In 2019 a National Sound Archive (NSA) was founded by the Portuguese Ministry of Culture and is in the initial phase of installation.
In this presentation, following a brief contextualization of sound collections in Portugal, we will discuss some of the challenges facing the newly institutionalized archive, taking into account the processes of categorization and heritagization as well as recent debates on sound archives.
- Olivier Tourny, Idemec, CNRS, Aix-en-Provence, (France), « Arabic Music » at the National Sound Archives of Israel (à distance)
The Israel National Archives were established in 1964. Located on the campus of the Hebrew University of West Jerusalem (Givat Ram), housed in the building of the National Library of Israel, this creation contributed to the building of modern Israel. The old dream of Abraham Zvi Idelsohn, the father of (pre-) Israeli ethnomusicology, was taking shape. Since then, the majority of Israeli ethnomusicologists have contributed to this project by developing their research within the Jewish Music Research Centre. However, using the key words "Arabic Music / Ethnographic recordings", the Institution’s search engine lists some 746 references. Rather intriguing for a “Jewish” Centre.