Responsable: >Hamida El Bour

A18 - التربية على وسائل الإعلام

Date : 2022-09-23 | 11:00:00-13:00:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D15
Responsable : Hamida El Bour
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Berrejeb Soumaya La Manouba
Matrouk Shedifat Adnan La Manouba
Ghali Wahiba La Manouba
Melliti Hanen La Manouba
Missaoui Najeh La Manouba

CriseS, médias et communication

A18 - التربية على وسائل الإعلام AR

Salle : D15

Responsable : Hamida El Bour, IPSI, Université de la Manouba

  • Najeh Missaoui, Université de la Manouba, IPSI
  • التجارب الدولية المقارنة في مجال التربية على وسائل الإعلام
  • Hanen Melliti et Wahiba Ghali, Université de la Manouba, IPSI
  • المجتمع المدني والتربية على وسائل الإعلام: قوة دعم أم تشتيت؟
  • Adnan Matrouk Shedifat, Université de la Manouba, IPSI,
  • التربية الإعلامية في الجامعات الأردنية وتشكيل الوعي الإعلامي لدى الشباب الجامعي الأردني
  • Soumaya Berrejeb, Université de la Manouba, IPSI,
  • دور الاتّصال في دعم مشروع التربية على الإعلام والمعلومة بتونس : الموجود والمنشود

 L’éducation aux médias : Approches et pratiques en temps de propagation de la désinformation et des fausses nouvelles 

Des chercheurs en sciences de l’information et de la communication considèrent qu’un nouveau paradigme est né, intitulé éducation aux médias (Zran, 2016). Ce constat s’appuie en fait sur l’observation de l’intérêt grandissant des milieux scientifiques et académiques pour cette question. C’est un champ de recherche historiquement lié à plusieurs courants théoriques, essentiellement le courant fonctionnaliste, de par l’étude des effets des médias sur les récepteurs, qu’il s’agisse d’effets à court terme ou cumulatifs.
D’aucuns insistent sur le fait que « l’un des principaux objectifs de l’éducation aux médias est de développer la réflexion critique chez l’enfant et de le préparer à une attitude active vis-à-vis des contenus médiatiques » (Hammami, 2004).
Cela nécessite, selon d’autres, d’instituer l’éducation aux médias en tant qu’axe essentiel de l’action éducative en vue d’outiller l’enfant des bases lui permettant, plus tard, de maîtriser sa consommation et ses usages de la production médiatique (Demers, 2004).
Le concept de l’éducation aux médias a évolué au gré des réflexions critiques vis-à-vis des questions de la réception et des publics. Faut-il adopter une terminologie plus précise ? Education à l’information ou éducation aux usages des médias ou encore éducation aux médias ? Quelles sont les limites de l’approche protectionniste à l’égard du contenu médiatique ? Avec l’explosion des médias sociaux, le concept devrait intégrer les dimensions communicationnelles et l’interactivité à travers ces médias qui occupent un espace important dans la vie des individus et des groupes.
L’émergence du phénomène des fake news et l’accélération de la désinformation ont conduit plusieurs acteurs à apporter un intérêt particulier à la question de l’éducation aux médias.
Cet atelier part de la problématique suivante : Quelles sont les approches les plus significatives en matière d’éducation aux médias, et dans quelle mesure le système de l’éducation aux médias ou l’éducation à l’information selon le concept adopté par l’UNESCO, permet-il l’enracinement des pratiques d’un traitement critique des contenus médiatiques ?
Les différents aspects liés à cette problématique seront traités suivant différentes démarches méthodologiques, quantitatives et qualitatives, dont l’étude de cas, l’enquête par questionnaire et par guide d’entretien, et le focus group
Les communications présenteront également les approches théoriques les plus importantes étudiant la réception et les publics. 

Responsable : Hamida El Bour, IPSI, Université de la Manouba

  • Najeh Missaoui, Université de la Manouba, IPSI
  • التجارب الدولية المقارنة في مجال التربية على وسائل الإعلام

Les expériences internationales comparées dans le domaine de l'éducation aux médias

    Les pays du monde diffèrent dans leurs approches de l'éducation aux médias. Il existe des pays avancés dans ce domaine où l'éducation aux médias est solidement ancrée dans son concept et sa pratique, car les bases de cette discipline, ses orientations générales et ses programmes ont été déjà installés, les enseignants ont été préparés et formés, et des ressources pédagogiques ont été fournies pour enseigner l'éducation aux médias, à l’instar du Canada et la plupart des pays européens. Quant au second niveau, il comprend des pays qui ont lancé des programmes d’éducation aux médias au niveau scolaire, mais ils restent irréguliers et incomplets, comme l'Italie et la France.
    Le troisième niveau comprend les pays où l'éducation aux médias est encore au rang d'éducation non scolaire, telle qu'elle est présentée dans les programmes de jeunesse, les groupes de femmes et les lieux de culte, à l'instar des États-Unis d'Amérique et les pays du tiers monde. Il est à noter que l'éducation aux médias est enseignée dans plus de 90 pays, mais les pays du monde arabe ont pris du retard dans l’incrustation  de l'éducation aux médias en tant que "projet d’appui " qui vise à préparer les jeunes à comprendre les contenus médiatiques, les sélectionner, les traiter et participer de manière efficace et effective à contrer les fake news. Par conséquent, tous les pays arabes, en particulier, doivent sérieusement prendre en considération l'importance de cette question afin de créer des générations conscientes qui peuvent être protégées des idées violentes, extrémistes et terroristes
Cette disparité d'expériences dans l'adoption de l'éducation aux médias et à l'information dans les programmes officiels pose un problème majeur qui peut être formulé comme suit : Quels sont les obstacles qui freinent l’institutionnalisation et l’insertion de l’éducation aux medias dans les programmes pédagogiques officiels dans la région arabe ?
     Pour répondre à cette problématique, la méthode documentaire et la méthode d'étude comparative sont présentées comme deux outils principaux dans cette recherche. En se basant sur cette méthodologie, les expériences internationales les plus marquantes, y compris les expériences arabes, seront analysées et les raisons du manque d'attention par les autorités officielles à l’intérêt à l'éducation aux médias et au retard de son adoption dans les programmes d'enseignement.

  • Hanen Melliti et Wahiba Ghali, Université de la Manouba, IPSI
  • المجتمع المدني والتربية على وسائل الإعلام: قوة دعم أم تشتيت؟
La société civile et l’éducation aux médias : force de soutien ou efforts dispersés ?

La société civile est devenue une partie prenante active et dynamique dans le domaine de l'éducation aux médias et à l’information (EMI), c’est en fait, l'un des indicateurs de l'intérêt croissant pour ce thème. Le rôle des organisations et des associations dans ce domaine est significatif. Les statistiques indiquent qu'il existe, en Tunisie, plus de 24 141 associations, un nombre qui a triplé durant la dernière décennie 2011-2021. A cet égard, au niveau national, un potentiel incontournable d’associations et d’organisations portent le projet d'éducation aux médias, que ce soit par sa convergence avec le paradigme ou par ses activités connexes.   
La société civile internationale en Tunisie, de son côté,  joue un rôle prééminent pour renforcer les capacités, les compétences et les projets liés à l’EMI, en collaboration avec la société civile tunisienne, ainsi que les instances et institutions de l’Etat, et ce, par le biais de partenariats, de conventions et des experts qui se chargent tous d’une mission exécutive.
Il est à noter que la divergence de ces initiatives et projets d'appui au positionnement de l'éducation aux médias dans le contexte tunisien, peut conduire à sa fragmentation et à sa dispersion en raison du manque de coordination entre les différents acteurs, d’une part et d’autre part, l'absence d’une stratégie nationale exhaustive pour fédérer ces efforts. Cette réflexion nous a conduits à poser la problématique suivante :
Les divergences des initiatives de la société civile en matière d'éducation aux médias, sont-elles une force de soutien ou de dispersion à l’égard des efforts déployés dans le contexte tunisien ?

  • Adnan Matrouk Shedifat, Université de la Manouba, IPSI,
  • التربية الإعلامية في الجامعات الأردنية وتشكيل الوعي الإعلامي لدى الشباب الجامعي الأردني

L’éducation à l’information et la formation à la critique médiatique des étudiants jordaniens

Le traitement critique du contenu médiatique conduit à former un citoyen critique et à inculquer aux récepteurs les techniques que les médias utilisent dans le processus de transmission des messages, c’est-à-dire le développement de l’esprit critique vis-à-vis de ces contenus.
A l’échelle des universités jordaniennes publiques, l’éducation à l’information est une nouvelle orientation pédagogique concrétisée dans les programmes universitaires des étudiants. Le gouvernement jordanien œuvre avec l’UNESCO à inscrire l’éducation à l’information en tant que matière obligatoire pour tous les étudiants et étudiantes.
L’enseignement de l’éducation à l’information instauré à partir de l’année universitaire 2018/2019 pourrait constituer un socle qualitatif dans le but d’ancrer une les habitudes du comportement critique vis-à-vis des médias essentiellement à l’ère des évolutions médiatiques et des dérives des médias sociaux.
Cette communication se base sur une démarche descriptive analytique par questionnaire et guide d’entretien, deux techniques utilisées sur un échantillon de jeunes étudiants  jordaniens et des acteurs du champ de l’éducation aux médias.

  • Soumaya Berrejeb, Université de la Manouba, IPSI,
  • دور الاتّصال في دعم مشروع التربية على الإعلام والمعلومة بتونس : الموجود والمنشود

Le rôle de la communication dans l'appui du projet de l'éducation aux médias et à l'information en Tunisie : Etat des lieux.

       L’éducation aux médias et à l’information est, depuis longtemps, le centre d’intérêt de plusieurs acteurs du champ des médias en Tunisie, telles que l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) et le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT). 
Ces deux acteurs ont lancé, depuis les années 1990 et même au début des années 2000, un appel aux autorités tunisiennes afin d’insérer l’éducation aux médias et à l’information (EMI) dans la grille des matières fondamentales de l’éducation nationale.
D’après les acteurs du champ médiatique, l’EMI est une matière indispensable, qui a pour objectif de renforcer l’esprit critique chez les adolescents et les jeunes, en l’occurrence les élèves et les étudiants. 
Malgré le succès qui a marqué l’introduction de l’EMI aux programmes éducatifs des pays occidentaux et même dans certains pays arabes comme la Jordanie, L’UAE et le Liban, l’Etat tunisien ne lui a pas accordé un grand intérêt. Pourtant, la scène médiatique tunisienne s’est caractérisée depuis les mouvements de révoltes de 2010-2011, et l’entrée du pays dans une phase de transition démocratique, par une grande marge de liberté et une pluralité inédite.
L’organisation internationale « L’article 19 » a lancé, en Tunisie, un projet qui tend à booster les initiatives en matière d’éducation aux médias et à l’information en coopération avec des associations et des institutions publiques tunisiennes. Deux campagnes numériques de sensibilisation ont été lancées ciblant des élèves, des étudiants et des jeunes, comme premiers pas du projet.  Cette communication s’intéresse à la problématique suivante : Quel est le rôle de la communication dans la promotion du projet ? Et quelles sont les dimensions éducatives et sensibilisatrices des messages communicationnels dans l’identification des orientations futures du projet ?

Media literacy: Approaches and practices in times of disinformation and fake news

Researchers in information and communication sciences believe that a new paradigm has emerged, called media literacy (Zran, 2016). In fact, this realization is based on the growing interest of scientific and academic communities in this issue. Historically, this field of research is linked to several theoretical currents, essentially functionalism, through the study of the effects of media on receivers, in terms of both short-term and cumulative impacts.
Some insist that "one of the main objectives of media education is to develop children's critical thinking and to enable them acquire an active attitude towards media content" (Hammami, 2004). According to others, this requires the introduction of media education as an essential component of educational action in order to equip children with the basics allowing them, later on, to control their consumption and uses of media production (Demers, 2004).
The concept of media literacy has evolved in line with critical reflections on reception and audience issues. Should more precise terminology be adopted? Information or media literacy? What are the limitations of the protectionist approach to media content? With the explosion of social media, the concept should communicate dimensions and interactivity through these media that occupy an important space in the lives of individuals and groups.
The emergence of the phenomenon of fake news and the acceleration of disinformation fueled the interest of several actors in the issue of media education.
This workshop is based on the following question: What are the most significant approaches to media literacy, and to what extent does the system of media literacy or information literacy, according to the concept adopted by UNESCO, allow the embedding of practical critical treatment of media content?
The various aspects related to this issue will be dealt with according to different methodological, quantitative and qualitative approaches, including a case study, a questionnaire and an interview guided survey, and a focus group. 
The papers will also present the most important theoretical approaches studying reception and audiences. 

Responsable : Hamida El Bour, IPSI, Université de la Manouba

  • Najeh Missaoui, Université de la Manouba, IPSI
  • التجارب الدولية المقارنة في مجال التربية على وسائل الإعلام

Comparative international experiences in the field of media literacy

Countries around the world differ in their approaches to media literacy. There are advanced countries in this field where media literacy is firmly rooted in its concept and practice, as the foundations of this discipline, its general orientations and curricula have already been established, teachers have been prepared and trained, and teaching resources have been provided to teach media literacy, as has Canada and most European countries. As for the second level, it includes countries that have introduced media literacy programs at the school level, although they remain irregular and incomplete, such as Italy and France.
The third level includes countries where media literacy is still a non-formal education, as reflected in youth programs, women's groups and places of worship, such as the United States of America and third world countries. It should be noted that media literacy is taught in more than 90 countries, but countries in the Arab world have fallen behind in incorporating media literacy as a "support project" that aims to prepare young people to understand, select, process and participate effectively and efficiently in countering fake news. Therefore, all Arab countries, in particular, must seriously consider the importance of this issue in order to create conscious generations that can be protected from violent, extremist and terrorist ideas.
This disparity in experiences in the adoption of media and information education in official curricula poses a major problem, which can be stated as follows: What are the obstacles to the institutionalization and inclusion of media education in official educational curricula in the Arab region?
To address this issue, the literature method and the comparative study method are presented as two main tools in this research. Based on this methodology, the most significant international experiences, including experiences in the Arab world, will be analyzed and the reasons for the official authorities’ lack of interest in media literacy and the delay in adopting the curricula will be analyzed.


  • Hanen Melliti et Wahiba Ghali, Université de la Manouba, IPSI
  • المجتمع المدني والتربية على وسائل الإعلام: قوة دعم أم تشتيت؟

Civil society and media literacy: a force for support or scattered efforts?

Civil society has become an active and dynamic stakeholder in the field of media and information literacy (MIL), which is one of the indicators of the growing interest in this topic. The role of organizations and associations in this area is significant. Statistics indicate that there are more than 24,141 associations in Tunisia, a number that has tripled in the last decade, 2011-2021. In this regard, at the national level, there is an unavoidable potential for associations and organizations to carry out the media literacy project, whether through its convergence with the paradigm or through its related activities. 
International civil society in Tunisia, for its part, plays a leading role in building capacities, developing skills and projects related to MIL, in collaboration with Tunisian civil society, as well as state bodies and institutions, through partnerships, conventions and experts, all of whom carry out executive missions.
It should be noted that the divergence of these initiatives and projects in support of the positioning of media education in the Tunisian context, can lead to its fragmentation and dispersion due to the lack of coordination between the different actors and the absence of a comprehensive national strategy to federate these efforts. This reflection is behind the following question we raise:
Do the divergent civil society initiatives in the field of media education support or fragment the efforts made in the Tunisian context?

  • Adnan Matrouk Shedifat, Université de la Manouba, IPSI,
  • التربية الإعلامية في الجامعات الأردنية وتشكيل الوعي الإعلامي لدى الشباب الجامعي الأردني

Information education and media criticism training for Jordanian students

Critical treatment of media content leads to the training of a critical citizen and to teaching receivers the techniques used by the media in the process of transmitting messages, that is to say the development of critical thinking with regard to such content.
At the level of Jordanian public universities, information education is a new pedagogical orientation as reflected in the university curricula. The Jordanian government is working with UNESCO to include information education as a compulsory subject for all students.
The teaching of information education introduced starting the 2018/2019 academic year could constitute a qualitative foundation with the aim of anchoring habits of critical attitudes towards the media mainly in the era of media developments and social media changes.
This paper is based on a descriptive analytical approach using a questionnaire and a guided interview, two techniques used on a sample of young Jordanian students and actors in the field of media literacy.

  • Soumaya Berrejeb, Université de la Manouba, IPSI,
  • دور الاتّصال في دعم مشروع التربية على الإعلام والمعلومة بتونس : الموجود والمنشود

The role of communication in supporting the media and information education project in Tunisia: The State of play.

Media and information education has long been the focus of interest of several media actors in Tunisia, such as the Press and Information Sciences Institute (IPSI) and the National Union of Tunisian Journalists (SNJT). 
Since the 1990s and the early 2000s, these two actors have launched an appeal to the Tunisian authorities to include media and information literacy (MIL) as a core course in national education.
According to media actors, MIL is an indispensable subject, which aims to strengthen critical thinking among adolescents and young people, in this case secondary school and university students. 
Despite the success that has marked the introduction of MIL in educational programs in Western countries and even in some Arab countries such as Jordan, the UAE and Lebanon, the Tunisian state has not given it much attention. However, the Tunisian media scene has been characterized since the revolt movements of 2010-2011, and the country's entry into a phase of democratic transition, with a large margin of freedom and an unprecedented plurality.
The international organization “Article 19” has launched a project in Tunisia aimed at boosting initiatives in the field of media and information education in cooperation with Tunisian associations and public institutions. Two digital awareness campaigns were launched targeting secondary education and university students, and young people as a first step in the project. This communication addresses the following issue: What is the role of communication in promoting the project? What are the educational and awareness-raising dimensions of the communication messages in identifying the future directions of the project?

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