AI26 - قضايا عربية من مصر وفلسطين وشمال افريقيا

      Depuis les dernières années, le monde a connu d’importants changements climatiques dont l’émergence a eu des effets dangereux sur la vie humaine. Le nombre de catastrophes naturelles a augmenté de manière alarmante. Cela a incité les chercheurs à identifier les risques environnementaux parmi les nouvelles menaces pour la sécurité nationale et humaine. En juillet 2021, des vagues de chaleur sans précédent ont balayé l’Afrique du Nord, entraînant le déclenchement d'incendies énormes détruisant des dizaines de milliers d’hectares de forêts dans la région, notamment en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Bien que les incendies se soient déclenchés dans de nombreux pays d’Afrique du Nord, l’Algérie a été le pays le plus touché dans la région, en raison de l’étendue des incendies et de leur concentration dans des zones peuplées, notamment en Kabylie, région située au nord du pays. En plus des lourdes pertes matérielles et humaines et des dommages écologiques causés par les incendies, ces derniers ont eu des répercussions politiques et sécuritaires bien plus importantes, que ce soit au niveau national ou au niveau régional, notamment pour les pays voisins de l’Algérie. Sur le plan local, cette catastrophe naturelle a révélé la vulnérabilité de l’État et a montré que de sérieux problèmes accompagnaient la gestion d’un tel risque, principalement à cause du manque de moyens des services de secours face aux feux. En outre, l’assassinat, dans la région Tizi Ouzou, d’un jeune Algérien venu pour aider la population à éteindre le feu, a alimenté les sentiments de colère et d’indignation de la plupart des Algériens. Heureusement, les Algériens étaient unis et solidaires sinon cet incident aurait pu déclencher des affrontements entre les Arabes et les Kabyles, plongeant le pays dans l'incertitude et le chaos. Sur le plan régional, le pouvoir algérien a accusé le Maroc d’être à l’origine des incendies en soutenant l’organisation algérienne Mac, classée comme une organisation terroriste par le gouvernement algérien. Après une série d’enquêtes, l’affiliation des personnes impliquées dans le meurtre du jeune Algérien à l’organisation Mac a été établie. Ces événements ont conduit l’Algérie à rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, menant la région dans un état d’instabilité et de tension. Dans ce contexte, cette contribution vise à présenter et discuter la problématique suivante : Quel est l’impact des catastrophes naturelles sur la stabilité intérieure des États, notamment dans les pays qui connaissent des difficultés politiques et économiques liées à la transition démocratique ? Les changements climatiques en Afrique du Nord présentent-ils un danger potentiel pour la stabilité de la région?

Cet article vise à analyser le rôle de la Ligue arabe dans les deux conflits qui caractérisent le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord : le premier est lié à la question palestinienne et l’autre est lié au conflit autour de l’ancienne colonie espagnole : le Sahara occidental. Bien que l’ancien secrétaire général des Nations unies, Boutros Ghali, ait défini la Ligue arabe comme la première organisation visant à la décolonisation et qui a cherché à y parvenir en élevant la lutte anticoloniale au niveau d’une « guerre juste », cette instance n’a encore joué aucun rôle dans la recherche d’une solution aux deux conflits qui caractérisent la réalité des pays arabes : la question palestinienne et le conflit du Sahara occidental. La Ligue arabe a toujours adopté deux approches différentes de la réalité des deux conflits, puisqu’elle s’est immédiatement engagée à défendre la cause palestinienne, et a également publié une annexe à son traité fondateur pour la Palestine. Étant donné que l’occupation des terres palestiniennes par Israël est un héritage de l’ère coloniale, cette réalité a accru les chances des pays de la Ligue arabe de présenter la question palestinienne comme un problème pour tous les Arabes. Cependant, les conflits internes entre les membres de l’organisation, générés par les intérêts majeurs et la recherche d’équilibre, ont provoqué une baisse d’intérêt pour cette question dans les premières décennies du nouveau millénaire. En revanche, on découvre une position différente prise par la Ligue sur la question du Sahara Occidental. Alors que la Ligue Arabe s’est opposée à la présence coloniale de l’Espagne – jusqu’en 1975 - avec un engagement clair en faveur du retrait, la Ligue a ensuite cédé son rôle dans la résolution de ce conflit, après l’invasion marocaine du Sahara, aux Nations Unies et à l’Organisation de l’unité africaine, ou ce qu’on appelle actuellement l’Union africaine. Cet article montrera comment la logique du néo-colonialisme, pour diverses raisons, a dominé la gestion de ces deux questions.

 

 

Le démantèlement du modèle arabo-socialiste égyptien au lendemain de la guerre de 1967 représente l’un des projets impérialistes les plus réussis dans le monde arabe et en Asie occidentale depuis la Seconde Guerre mondiale. La restructuration du plus grand État du monde arabe en termes de population et de son centre politique et culturel conformément aux intérêts impérialistes régionaux et mondiaux n’était pas seulement politique, économique et militaire, mais aussi idéologique, ce qui a conduit à la montée du modèle sadatiste contre le projet nassériste arabe. Politiquement, l’Égypte a fait un virage à 180 degrés et s’est éloignée du camp soviétique. Elle s’est déplacée vers le camp anti-américain et a finalement rompu avec le consensus arabe pour signer un traité de « paix » séparé avec son ennemi et ancien ennemi juré, Israël. Sur le plan économique, l’Égypte de Sadate a remplacé l’ancien modèle socialiste du Tiers-monde par le modèle néolibéral, qui a entraîné le démantèlement d’un secteur public remarquablement actif, une augmentation flagrante des taux de pauvreté et d'inégalité, une diminution notable du taux de croissance annuel et de la productivité moyenne des travailleurs, et des taux de croissance de l’emploi. Sur le plan militaire, l’Égypte s'est non seulement tournée vers l’utilisation d'équipements militaires américains/occidentaux, mais a également remodelé sa nouvelle doctrine militaire et de combat, incluant la redéfinition des ennemis et des amis. Tous ces changements ont coïncidé avec une invasion idéologique écrasante qui a abouti à la perte de l’idéologie de la résistance arabe, le socialisme arabe, et à son remplacement par l’idéologie capitaliste néolibérale dominante à l’échelle mondiale, ce qui explique dans une certaine mesure la montée de divers courants sectaires pour combler le vide laissé par l’invasion idéologique. En tant que telle, l’expérience égyptienne représente un modèle, ou une sorte d’archétype, permettant d’expliquer en grande partie les guerres sur plusieurs fronts et les outils sur la Syrie, même avant les événements de 2011. Cette communication soutient l’idée que la compréhension de la trajectoire égyptienne est cruciale pour comprendre l’attaque totale contre la Syrie, surtout du fait que la défaite arabe de 1967, qui a été principalement responsable de la création du modèle sadatiste, n’a pas réussi à égyptianiser la Syrie. L’objectif était de démanteler le système du socialisme arabe, en tant qu’idéologie anti-impérialiste, et d’exploiter le rôle géopolitique précieux de la Syrie en faveur du projet impérialiste dans le monde arabe et la région. Cet article soutient l’idée que les guerres (pas la guerre) sur plusieurs fronts et les attaques contre la Syrie depuis 2011 ont constitué une deuxième vague, plus violente, de la guerre de 1967 afin de démolir la Syrie, ce que la première vague de la guerre n’avait pas réussi à accomplir malgré la défaite militaire, basée sur le modèle sadatiste qui constituait la boussole de l’agression contre le monde arabe.