Responsable: >Noômène Fehri

A101 - Crises environnementales et géo-climatiques et conséquences socio-économiques 1/2

Date : 2022-09-23 | 11:00:00-13:00:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D10
Responsable : Noômène Fehri
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Mohsen Al Atrach Mohamed La Manouba
Bourgou Malek La Manouba
Sallemi Racha La Manouba
Souilmi Houda La Manouba

Environnement et crises

A101 - Crises environnementales et géo-climatiques et conséquences socio-économiques 1/2 FR

Responsable : Noômène Fehri, FLAH, Université de La Manouba 

Salle : D10
  • Racha Sallemi, BICADE, Université de La Manouba, Déconstruire la gouvernance de la mer en Tunisie : regards des pêcheurs du nord sur une régulation en crise
  • Mohamed Mohsen Al Atrach, BICADE, Université de La Manouba, L’été 2021 en Tunisie, une météo en colère
  • Houda Souilmi, BICADE, Université de La Manouba, Dynamique érosive et occupation humaine dans le bassin versant d’oued el Leham : affluent gauche de la vallée de Siliana. (Haut-Tell tunisien)
  • Malek Bourgou, BICADE, Université de La Manouba, La contrainte forte chaleur et les tronçons de routes à risque dans la Tunisie nord-orientale

  • Racha Sallemi, BICADE, Université de La Manouba, Déconstruire la gouvernance de la mer en Tunisie : regards des pêcheurs du nord sur une régulation en crise
Dans un contexte de profonde reconfiguration de l’espace politique post-2018 (décentralisation, élections locales), mais aussi de renforcement de la société civile, les pêcheurs du nord de la Tunisie s’éveillent au fait que leurs territoires sont de plus en plus judiciarisés et politisés. Du local à l’international, leurs territoires marins et leurs ressources, sont le théâtre d’une diversité de formes de gouvernementalité censées venir réguler leur exploitation par une réglementation et une restriction d’usage de l’espace. Dans cette Tunisie du nord, la multiplication des revendications territoriales, souvent concurrentes, voire des restrictions unilatérales de droits d’accès aux ressources halieutiques (archipel de la Galite) nécessitent une appréhension sociologique et anthropologique mettant l’espace politique « marin » au cœur de l’approche. La recomposition des espaces de pouvoir, les coalitions (entre syndicats concurrents) et déséquilibres à l’œuvre ou encore la montée en puissance de nouveaux acteurs politiques comme la société civile ou les ONG-porteuses de modèles de protection environnementales, méritent toute l’attention des sciences sociales, du local à l’international en passant par le central. Cette situation a en effet conduit la communauté des bailleurs à élaborer des stratégies communes pour la Tunisie, adaptant et imbriquant les doctrines de sanctuarisation des espaces marins et d’une production halieutique essentiellement aquacole, pour résoudre des tensions territorialisées entre les usagers et les pouvoirs publics autour de la conservation de la biodiversité.


  • Mohamed Mohsen Al Atrach, BICADE, Université de La Manouba, L’été 2021 en Tunisie, une météo en colère
La Tunisie est considérée parmi les pays méditerranéens les plus exposés aux changements climatiques. Augmentation de la température, baisse des précipitations, élévation du niveau de la mer, hausse des phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresse, canicules et vagues de froid, chute de grêle…) semblent les principaux risques auxquels elle serait confrontée. Ces risques devraient se traduire par une forte vulnérabilité environnementale et socioéconomique. 
L’été 2021 était très difficile pour les Tunisiens manifestant une saison très en colère, notamment durant le mois d’août et le début du mois de septembre : une vague de chaleur très intense avec des nouveaux records thermiques, des incendies exceptionnels, des inondations et des crues dans les villes, des chutes de gros grêlons et aussi des phénomènes, classés rares,  comme les tornades et les Haboobs, ont en été présents.


  • Houda Souilmi, BICADE, Université de La Manouba, Dynamique érosive et occupation humaine dans le bassin versant d’oued el Leham : affluent gauche de la vallée de Siliana. (Haut-Tell tunisien)
Les facteurs intervenant dans l'explication de l'évolution des versants marneux de l’oued el Leham sont variés et tous très actifs : une prédominance de roches tendres vis-à-vis de l'érosion (marnes, argiles), un climat agressif avec des périodes de pluies intenses et brutales, à fort pouvoir érosif, une pression humaine très ancienne sur le couvert végétal et le milieu… L'interaction entre ces différents facteurs a engendré une instabilité générale du milieu. Les surfaces érodées constituent 52% de la superficie totale du bassin et les diverses formes d’érosion sont très actives. Le bassin versant d’oued el Leham présente une dynamique parfois très contrastée allant des bad-lands au glissement de terrain. 

Dans ce travail, nous nous intéressons à l'étude des manifestations de  l'érosion en relation avec les activités humaines anciennes et actuelles. Nous présentons nos premiers résultats sur l'intensité de la dynamique érosive et les transformations des paysages sous l'effet des actions anthropiques dans le bassin versant d’oued el Leham. Ces résultats permettent de préciser les premières étapes de l'occupation humaine dans le secteur et l'ampleur des phénomènes érosifs qui y sont liés.


  • Malek Bourgou, BICADE, Université de La Manouba, La contrainte forte chaleur et les tronçons de routes à risque dans la Tunisie nord-orientale
La Tunisie a connu au cours des deux premières décades du mois d'août 2021 une vague de chaleur sans égale. Des records ont été enregistrés à Kairouan (50,3°C le 12 août 2021), Tunis (48°C le 10 août 2021) et bien d’autres stations dans le pays.
Nous essayerons dans cette note de chercher l’impact de cette vague de chaleur sur la qualité de la desserte routière. On se basera d’une part sur les données de l’Institut national de météorologie pour l’étude des températures et d’autre part sur les données de l’Observatoire national de la sécurité routière  pour les accidents routiers.
Notre objectif est de vérifier la place qu’occupent les contraintes de forte chaleur dans la détermination de tronçons de route à risque dans la Tunisie nord orientale. Nos conclusions pourraient servir pour améliorer la desserte routière et par là la sécurité des biens et des personnes. 




  • Racha Sallemi, BICADE, Université de la Manouba, Deconstructing sea governance in Tunisia: crisis regulation viewed by fishermen from the north
In a context of deep reconfiguration of the post-2018 political space (decentralization, local elections), but also strengthening of civil society, fishermen in northern Tunisia are waking up to the fact that their territories are increasingly judicialized and politicized. From the local to the international level, their marine territories and their resources are the scene of a diversity of forms of governmentality that are supposed to regulate their exploitation through regulations and restrictions on the use of space. In northern Tunisia, the multiplication of territorial claims, often competing, or even unilateral restrictions of access rights to fisheries resources (Galite archipelago) require a sociological and anthropological understanding that places the "marine" political space at the heart of the approach. The recomposing power actions windows, the coalitions (between competing unions) and imbalances at work, or the rise of new political actors such as civil society or NGOs that promote environmental protection models, deserve the full attention of the social sciences, from the local to the international level, via the central level. This situation has indeed led the community of donors to develop common strategies for Tunisia, adapting and interweaving the doctrines of marine areas access restrictions and a fisheries production essentially coming from aquaculture, to resolve territorialized tensions between users and public authorities around biodiversity conservation.


  • Mohamed Mohsen Al Atrach, BICADE, Université de La Manouba, The summer of 2021 in Tunisia, an angry weather
Tunisia is considered among the Mediterranean countries most exposed to climate change. Increase in temperature, decrease in precipitation, rise in sea level, increase in extreme climatic phenomena (floods, drought, heat and cold waves, hailstorms…,) seem to be the main risks it would face. These risks are expected to result in high environmental and socio-economic vulnerability. 
The summer of 2021 was very difficult for Tunisians showing a very angry season, especially during the month of August and the beginning of September : a very intense heat wave with new thermal records, exceptional fires, floods and runoff in cities, falls of large hailstones and also atmospheric phenomena classified rare, such as tornadoes and Haboobs, have been present. 


  • Houda Souilmi, BICADE, Université de La Manouba, Erosive dynamics and human occupation in the watershed of Oued el Leham : left tributary of the Siliana valley (Tunisian High-Tell)
The factors intervening in the explanation of the evolution of the marly slopes of the oued el Leham are varied and all very active: a predominance of soft rocks with respect to erosion (marl, clay), an aggressive climate with periods of intense and brutal rainfall. The interaction of these various factors has led to the creation of a very active landscape. 
The interaction among those different factors has brought about a general instability of the environment. 52% of the total surface area of the basin is eroded and the diverse forms of erosion are very active.  The Oued el Leham catchment area has a dynamic from badlands to landslides. 
In this work, we are interested in the study of the manifestations of erosion in relation to past and present human activities.
We present our first results on the intensity of erosive dynamics and landscape transformations under the effect of anthropogenic actions in the oued el Leham watershed. These results make it viable to specify the primary stages of human occupation in the sector and the extent of the erosive phenomena linked to it. 


  • Malek Bourgou, BICADE, Université de La Manouba, The constraint of high heat and the sections of risky roads in north-eastern Tunisia
Tunisia has undergone an unprecedented heat wave during the first twenty days of August 2021. Record rates have been registered in Kairwan (50,3 Celsius on 12/8/21) and in Tunis (48 Celsius on 10/8/21) among other stations throughout the country. We shall study in this article the impact of this heat wave on the quality of desert roads. We shall refer to the data collected by the National Institute of Meteorology to study temperature rates and other rates and data presented by the National Observatory of Road Security on road accidents. Our objective is to verify the status of high heat moments in the determination of high risk routes in the oriental northern part of Tunisia. Our conclusions may help improve the quality of desert roads, and therefore the security of goods and passengers. 



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