Responsable: >Fabienne Le Houérou

A47 - Crise(s)/ Exil(s)/Image(s)

Date : 2022-09-22 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D9
Responsable : Fabienne Le Houérou
Modérateur·trice :
Discutant·e : Mathilde Rouxel
Les intervenant·e·s :
Le Houerou Fabienne Aix-Marseille Université
Ben Ayed Maya Aix-Marseille Université/IREMAM
Darroman Hugo Aix-Marseille Université

L’art en temps de crise, l’art en crise

A47 - Crise(s)/ Exil(s)/Image(s)  FR

Salle: D9
Responsable:  Fabienne Le Houérou, CNRS, IREMAM, France
Discutante : Mathilde Rouxel, Université de Paris 3

  • Fabienne le Houérou, CNRS, IREMAM, (France) Exils pluriels et images : une théorie du rhizome 
  • Maya Ben Ayed, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), Enquêter en temps de crise(s).À la recherche de la juste distance dans l’entretien à distance avec des artistes syriens à l’exil.
  • Sahar El Echi, Université de Carthage, ESAC, Les représentations de l’exilé dans le cinéma méditerranéen à l’heure de la crise migratoire. La question de l’esthétisation de la migration Annulé
  • Darroman Hugo, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), « Nous sommes tous des Feddayins ». L’image des Palestiniens pour restaurer la dignité des travailleurs arabes en France.

A47 - Crise(s)/ Exil(s)/Image(s)  FR

Crise(s)/Exil(s)/Image(s)  est un atelier constitué de quatre chercheurs intervenants et un chercheur discutant  qui entend interroger des terrains fragiles en crises (sanitaires, politiques, climatiques) en relation avec les migrations (artistiques, politiques, climatiques) dans une approche rhizomorphe de l'exil. Une poussière d’exils notion théorisée dans un récent ouvrage sur la théorie des images (Le Houérou, 2021) qui interroge, à nouveau, la pertinence heuristique du concept de rhizome élaboré par Deleuze-Guattari (1980). Pour Gilles Deleuze et Félix Guattari, la notion de rhizome désigne une structure évoluant en permanence, dans toutes les directions horizontales, et dénuée de niveaux. Cette structure s'oppose à la hiérarchie en pyramide (ou « arborescence »). Cette théorie du rhizome s’inspire à la fois de la botanique et des travaux mathématiques sur les fractales. Outil conceptuel, le rhizome est  utilisé à la fois  en philosophie, en art, ainsi que dans l'étude des évolutions sociales et politiques. Au cours de cet atelier les questions méthodologiques liées aux images et à leur utilisation en sciences humaines et sociales seront interrogées à la lumière de ce concept pour ses vertus de malléabilité et de souplesse méthodologique.
  En effet le rhizome permet d’associer des éléments qui s’opposent en apparence (textes/images ou encore migration forcée/volontaire)   dans une vision horizontale et non-hiérarchisant. Deleuze expliquait que les sciences avaient une structure verticale (à l’image de l’arbre) et face à cette arborescence structurée, il mettait en miroir une organisation de la pensée horizontale dépassant le cadre pyramidal de hiérarchie (1980). Cette manière d’appréhender le réel permet ainsi de voir dans l'entremêlement une source de fécondité méthodologique. Aussi dans cet atelier nous examinerons le rôle des images (animées ou fixes) dans l’étude des crises. Qu’il s’agisse de crise migratoire (Sahar El Echi, Université de Carthage) en Méditerranée où le cinéma révèle une flambée mortifère sans précédent dans l’espace géographique d’une mer « mouroir » dans laquelle se noie les exilés que celle des artistes syriens en exil  étudiés par Maya Ben Ayed (IREMAM) qui vivent un empilement d’exils (pendant la pandémie). Une accumulation d’exils qui lui permet de s’interroger sur la mise en scène de soi et ses évolutions depuis la crise sanitaire en interrogeant les nouveaux outils numériques qui ont- quelque peu- révolutionné la mise en scène de soi depuis 2019. Hugo Darroman (IREMAM) évoquera une circulation des exils en partant des images et films des guerriers palestiniens et leur impact au sein des travailleurs immigrés nord africains, en France, dans les années soixante, interrogeant  dans cette présentation la manière dont les exils peuvent s’additionner. Il questionne également, la manière  dont doit être écrite l’histoire visuelle d’un peuple en exil : une image est-elle transformée lorsqu’elle traverse les frontières ? Quelle place doit-on donner aux catégories nationales dans la compréhension des représentations liées à l’exil ? Quelles échelles d’analyse (locales, nationales, transnationales) sont-elles pertinentes pour juger de la puissance d’une image ? 
L’atelier sera également l’occasion de revenir sur des concepts de profilmie et d'auto-mise en scène sont des notions essentielles en cinématographie documentaire. Elles se rapportent aux différentes façons dont le sujet se présente face au cinéaste et à la caméra. Il est question d'une « mise en scène » propre, autonome  au cours de laquelle les sujets filmés choisissent eux-mêmes ce qu'ils veulent montrer de leur personnalité ou de leur monde social et culturel. Ils fabriquent eux-mêmes leur vitrine de soi en fonction de la présence du cinéaste ou de l'interviewer. L'auto-mise en scène est une notion qui renvoie donc à la profilmie. Il est question de deux concepts cousins liés à la manière dont les êtres filmés modifient leurs comportements face à une caméra. Ces notions, développées par l'anthropologie visuelle, ont-elles une valeur scientifique ? Peut-on parler de la profilmie comme d'un paradigme ? 
Chacun des intervenants  tentera d’examiner, à la lumière de la fragilité consubstantielle de son terrain de recherche (exils), le rôle des images et leur maniement problématique pour une écriture scientifique.
 
Responsable:  Fabienne Le Houérou, CNRS, IREMAM, France
Discutante : Mathilde Rouxel, Université de Paris 3

  • Fabienne le Houérou, CNRS, IREMAM, (France) Exils pluriels et images : une théorie du rhizome 
La pandémie nous a permis d’observer les implications  d’une crise sanitaire  avec des répercussions plurielles, économiques, sociales, familiales, psychologiques, artistiques, écologiques dans  des relations de causes à effets rhizomorphes. Ces imbrications épousent le mode graphique du rhizome et nous renvoient à un entrelacement de conséquences dans une vision englobante de la science ou tout s’enchevêtre à l’image d’une indomptable broussaille. Il est question d’une vision qui récuse la souche unique de l’identité. (Glissant, 1993 :185) « Banians, rhizomes, figuiers-maudits. La même désordonnance du chaos, sous des espèces identiques et dissemblables » (Glissant, 1993 :63-64). Après avoir présenté le concept du rhizome, cette intervention propose de revenir sur les vertus heuristiques de la transdisciplinarité pour étudier les migrations forcées et volontaires en ne les réduisant pas à une opposition binaire classique. Il sera donc question de valoriser la pluridisciplinarité et d’insister sur le rôle des images dans le dialogue scientifique. Comment les images d’un terrain en crise -comme les crises migratoires- peuvent-elles échapper au sensationnalisme journalistique et devenir de véritables outils méthodologiques ?
 
  • Maya Ben Ayed, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), Enquêter en temps de crise(s). À la recherche de la juste distance dans l’entretien à distance avec des artistes syriens à l’exil.
Au-delà de ses conséquences sanitaires et économiques, la pandémie du Covid 19 a bouleversé le lien social. Les échanges par écrans interposés sont devenus la règle dans toutes les interactions sociales (famille, amis, travail, etc.) invitant sociologues et autres chercheurs en sciences de l’homme à une réflexion dans l’immédiat sur ces transformations. Ces transformations ont eu pour conséquence une reconfiguration des objets d’études et une réinvention des méthodes de collecte de données. En effet, déplacements internationaux quasi impossibles et contraintes de circulation sur un même territoire national imposées par les confinements successifs ont modifié le rapport au terrain et la manière d’enquêter. Les rencontres physiques avec les enquêtés et les observations directes in situ, ont été remplacées par des échanges par email, par téléphone ou pour le cas des entretiens filmés par visioconférence. Les outils et interfaces de conversation en ligne avec leur interface en split screen, nous rappellent continuellement que nous sommes filmés et donc exposés à la fois au regard de l’autre et au nôtre. Le médium est le média, de Marshall McLuhan prend tout son sens dans l’étape d’exploitation de la data. Ce qui était, certes, déjà le cas avec la présence de la caméra dans les entretiens filmés. Mais qui demeure nettement plus visible et évident dans les interactions « virtuelles » où l’absence de la matérialité du corps de l’autre et la dématérialisation d’un espace concret de socialisation rend quasi impossible « l’effacement ou l’oubli progressif» de l’outil d’enregistrement. Nous interrogerons ces nouvelles méthodologies et l’impact des visioconférences sur le terrain scientifique. 
 
  • Hugo Darroman, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), « Nous sommes tous des Feddayins ». L’image des Palestiniens pour restaurer la dignité des travailleurs arabes en France.

Aux lendemains de mai 1968, la situation des travailleurs immigrés en France reste désastreuse : aux cadences des usines et à la misère partagée avec les ouvriers spécialisés français s’ajoutent les logements insalubres, des vagues de crimes racistes, et l’apparition nouvelle d’une classe de sans-papiers aux salaires anecdotiques. Des groupes d’étudiants gauchistes tentent de mobiliser les ouvriers maghrébins et de pallier par-là les manques des syndicats traditionnels, qui échouent à répondre aux besoins spécifiques liés à la condition d’immigré arabe. C’est finalement à travers la figure du combattant palestinien, le feddai, qu’ils parviennent à mobiliser les travailleurs immigrés. Dès 1970, ces derniers s’organisent autour des « Comités Palestine », non seulement pour soutenir le Fatah et l’OLP, mais aussi et surtout pour exiger la justice face aux crimes racistes, se battre pour l’amélioration de leurs conditions de vie dans les usines comme en dehors, et lutter contre les expulsions. 
L’évolution du regard porté sur les exilés Palestiniens s’est traduite en France par un changement de regard d’autres exilés arabes, les travailleurs maghrébins, sur eux-mêmes. Quelle dignité les travailleurs arabes ont-ils trouvé dans l’image du feddai ?  Comment cette image nouvelle est-elle devenue un vecteur de mobilisation politique plus large que la question palestinienne ? 
 
الأزمات / المنفى والاغتراب / الصورة 


الأزمات / المنفى و الاغتراب / الصورة هي ورشة عمل تتكون من أربعة باحثين متحدثين وباحث مناقش وتعتزم فحص ميادين في حالة هشاشة في زمن الأزمات (الصحيّة, السياسية, المناخيّة) في علاقة بقضيّة الهجرة (السياسية الفنية و المناخية) باعتماد نهج جذموري رهيزمورف لمفهوم المنفى. 
غبار المنافي هو مفهوم وقع التنظير له في كتاب نشر حديثا حول نظريات الصورة (لو هويرو, 2021) يختبر من جديد وجاهة المنهج الاستكشافي التجريبي لمفهوم الجذمور أو الرهيزوم الذي طوره دولوز و جوتاري (1980). و الجذمور كفكرة في فلسفة جيل دولوز وفيليكس جوتاري يشير إلى بنية تتطور باستمرار، في جميع الاتجاهات الأفقية ، وخالية من المستويات في تعارض مع التسلسل الهرمي أو التفرّع ("هيكل الشجرة"). نظريّة الجذمور تستند في نفس الوقت الى علم النبات و علوم الرياضيات حول نظرية الكسور أو الفركتال. كما أن الجذمور كأداة مفاهمية يستخدم في الفلسفة، وعلوم الفن وكذلك في دراسة التطورات الاجتماعية والسياسية. خلال هذه الورشة، وعلى ضوء هذا المفهوم المتّسم منهجيّا بالمرونة، سنطرح الأسئلة المنهجية المتعلقة بالصورة وباستخداماتها في العلوم الإنسانية والاجتماعيّة. وفي الواقع، يمكّن مفهوم الجذمور من الربط بين عناصر متعارضة ظاهريّا (النص/ الصورة أو الهجرة قسرية / الطوعية) في رؤية أفقية وغير هرمية. يوضح دولوز أن العلوم لها هيكل عمودي (مثل الشجرة) ويطرح بالمقابل تنظيمًا للفكر الأفقي يتجاوز الإطار الهرمي (1980). 


سندرس أيضا خلال هذه الورشة، أهميّة الصورة (المتحركة أو الثابتة) في دراسة الأزمات. سواء كانت أزمة المهاجرين في البحر الأبيض المتوسط (سحر العشى، جامعة قرطاج) ​​حيث تكشف السينما عن اندلاع مميت غير مسبوق في الفضاء الجغرافي لبحر "الاحتضار" يغرق فيه المنفيون أو هجرة الفنانين السوريين (مية بن عياد، معهد الدراسات و البحوث حول العالم العربي و الاسلامي)، و مواجهتهم لتراكمات من النفي و الاغتراب (أثناء الأزمة الوبائية ). 
كما سيثير هوغو دارومان (معهد الدراسات و البحوث حول العالم العربي و الاسلامي) إشكالية تداول المنفى انطلاقا من تأثير أفلام الفدائيين الفلسطينيين على العمال المهاجرين من شمال إفريقيا بفرنسا، في الستينيات، ويفحص في هاته المداخلة كيفية تضاعف الاغتراب. كما يتقصى الطريقة التي يجب أن يكتب بها التاريخ البصري لشعب مغترب: هل تتغير قراءة الصورة عندما تعبر الحدود؟ ما موقع الفئات الوطنية في فهم التمثيلات المرتبطة بالمنفى؟ ما هي مقاييس التحليل الأنسب (المحلية ، والوطنية ، وعبر الوطنية) لتقييم مدى قوة صورة ما؟ 
ستكون ورشة العمل أيضًا فرصة لمراجعة مفاهيم معدات الفلامة وعرض الذات وهما مفاهيم أساسية في التصوير السينمائي الوثائقي. 
تتعلّق هذه المفاهيم بالطرق المختلفة التي يقدم بها الموضوع/ الشخص نفسه للمخرج وأمام الكاميرا. و المقصود هنا هو نوع من "طرق الأداء" الذاتية للأشخاص الذين يتم تصويرهم يختارون بها إراديا ما يريدون إبرازه من شخصيتهم أو عالمهم الاجتماعي والثقافي. 
فهم يُنشئون عرضهم الخاص تفاعلا مع وجود صانع الفيلم أو المحاور. عرض الذات كمفهوم سيسيولوجي هو مرتبط بمفهوم الفلامة. فالمفهومان قريبان و مرتبطان بالطريقة التي يعدّل الأشخاص بها سلوكهم أمام الكاميرا. لكن هل هذه المفاهيم التي طورها علم الأنثروبولوجيا البصرية ذات قيمة علمية؟ و هل يمكننا اعتبار الفلامة كنموذج نفعي؟ 
سيحاول كل محاضر مناقشة دور الصورة و إشكالية التعامل معها في الكتابة العلمية على الضوء الهشاشة المتأصلة ببحثه الميداني (المنافي). 


Responsable: Fabienne Le Houérou, CNRS, IREMAM, France 
Discutante : Mathilde Rouxel, Université de Paris 3 

  • Fabienne le Houérou, CNRS, IREMAM, (France) Exils pluriels et images : une théorie du rhizome


تعددية المنفى و الصورة:نظرية الجذمور 


سنتطرق إلى تشعبات الإحالات والارتباطات المتناقضة في الظاهر بمناقشة قضية المنافي و الاغتراب. المنفى الداخلي بمنهج كليانية المنفى وضرورة اعتماد تعددية و تشاركية الاختصاصات لدراسة الأزمات. لقد مكنتنا جائحة الكوفيد من مراقبة انعكاسات الأزمة الصحية المتعددة التداعيات، الاقتصادية والاجتماعية والأسرية ولنفسية والفنية والبيئية في علاقة سببية ريزومرفية أو جذمورية. تتزاوج هذه التشابكات مع النمط الرسومي للجذمور، وتحيلنا مرة أخرى إلى تقاطع النتائج في رؤية شاملة للعالم حيث يكون كل شيء متشابكًا مثل غابة كثة. الحديث هنا عن رؤية ترفض السلالة الأحادية للهوية. (غليسان، 1993: 185)
 
بعد تقديم مفهوم الجذمور، يقترح من خلال هذه المداخلة العودة إلى الفضائل الإرشادية لتعددية التخصصات في دراسة الهجرة القسرية والطوعية بعدم اختزالهما في ثنائية التعارض الكلاسيكية.  

وبالتالي فسنقوم بتثمين تعددية التخصصات والتأكيد على دور الصورة في الحوار العلمي. كيف يمكن لصور من ساحة الأزمة - كأزمات الهجرة - أن تفلت من الإثارة الصحفية وتصبح أدوات منهجية حقيقية؟
 

  • Maya Ben Ayed, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), Enquêter en temps de crise(s). À la recherche de la juste distance dans l’entretien à distance avec des artistes syriens à l’exil.

التحقيقات الميدانية في ظل الأزمات: البحث عن تحديث المنهجية التحليلية للمقابلات عن بعد مع فنانين سوريين في المنفى


إضافة الى التداعيات الصحية والاقتصادية فقد أثرت جائحة كوفيد 19 علي الروابط الاجتماعية.أصبح التواصل عبر الانترنت هو القاعدة في جميع التفاعلات الاجتماعية (الأسرة، والأصدقاء، والعمل، إلخ)، الشيء الذي يدعو الباحثين في علوم الاجتماع و العلوم الإنسانية ككل إلى بحث و دراسة هذه التحولات. فقد أدت هذه الأخيرة إلى إعادة تشكيل مواضيع البحوث وابتكار طرق جديدة لجمع البيانات في عمليات المسح الميداني.فبالفعل، الإجراءات الدولية المتخذة و القيود علي السفر جعلت عملية التنقل في الميدان شبه مستحيلة، و ذلك حتي داخل حدود الإقليم الوطني الواحد، كما فرضت على الباحثين تغيير و تطوير طريقة التحقيق والعلاقة بالميدان. فقد تم استبدال المقابلات المادية مع المستجوبين وعملية الملاحظة المباشرة على الميدان بتفاعلات عبر البريد الإلكتروني أو الهاتف أو المقابلات التي تم تصويرها عن طريق التداول بالفيديو. تذكّرنا أدوات وواجهات المحادثة عبر الإنترنت من خلال واجهة الشاشة المنقسمة بأننا تحت التصوير باستمرار، وبالتالي فإنها تعرضنا في الآن نفسه إلى نظرتنا عن أنفسنا و نظرة الآخرين لنا. و يتجلى معنى الوسيلة هي الرسالة لمارشال ماكلوهان بالكامل في مرحلة تحليل و استغلال البيانات. وهو ما كان بالتأكيد موجودا أيضا في الحوارات المصورة مع الحضور المادي للكاميرا. ولكنه يصبح بديهيا وأكثر وضوحًا في التفاعلات "الافتراضية" حيث يؤدي الغياب المادي لجسد الآخر وتجريد ورقمنة الفضاء الحسي للتنشئة الاجتماعية إلى استحالة "محو أو النسيان التدريجي" لأداة التسجيل.
 
في هذه المداخلة سنناقش تجديد منهجيات البحث و تحليل البيانات وتأثير مؤتمرات الفيديو على المجال العلمي.
 

  • Sahar El Echi, Université de Carthage, ESAC, Les représentations de l’exilé dans le cinéma méditerranéen à l’heure de la crise migratoire. La question de l’esthétisation de la migration
تمثيلات المنفى في السينما المتوسطية في زمن أزمة الهجرة. قضية جمالية الهجرة
 
في غضون عقود قليلة استثمرت العلوم الاجتماعية بشكل كبير في دراسة تمثيلات الأقليات والمهمشين في الفن السابع. وقد رددت السينما المتوسطية صدى هذه الحالة من خلال نقل أفلام وسرديات أصبحت رمزا لما يسمى "أزمة الهجرة"، وساهمت بدورها في إحياء الإرث السينمائي العريق في تقديم صورة الغريب أو الآخر. الأزمة الحالية وتداعياتها المأساوية سلطت الضوء علي أهمية السرد في تشكيل مصير وتاريخ المهاجر. استجاب صناع الفيلم بدورهم لهذه الصور أحيانًا المثيرة للجدل أحيانا. العديد من الأسباب كانت وراء هذا البحث من بينها: آنية الموضوع وأهمية السرد وجماليته على المستوى السينمائي. مع ذلك فإن الحديث عن الجماليات والهجرة يبدو للوهلة الأولى غير مناسب عندما يتعلق الأمر بالألم والانفصال والاغتراب. ومع ذلك فإن الصور المنقولة لديها القوة لتشكيل مكان / مساحة للذاكرة وتسمح للمتفرج بأن يجد نفسه في مخياله وتمثيلاته الخاصة من خلال تسليط الضوء على قضية السردية.
 
 

  • Darroman Hugo, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), « Nous sommes tous des Feddayins ». L’image des Palestiniens pour restaurer la dignité des travailleurs arabes en France.

صورة الفلسطينيين لاستعادة كرامة العمال العرب بفرنسا «كلنا فدائيون»
 
في أعقاب مايو/آيار 1968 ظلت وضعية العمال المهاجرين في فرنسا كارثية. فبالإضافة إلى ظروف العمل الصعبة بالمصانع والبؤس الذي يتقاسمونه مع العمال الفرنسيين، واجه العمال المهاجرون ظروف عيش مزرية بمساكن غير صحية، وموجات من الجرائم العنصرية، وكذلك بروز فئة من المهاجريين غير الشرعيين ممكن يكافئون بمرتبات ضئيلة.حينها قامت مجموعات من الطلاب اليساريين بحشد عمال شمال إفريقيا لتعويض أوجه قصور النقابات العريقة، التي فشلت في تلبية الاحتياجات المحددة المرتبطة بوضعية المهاجرين العرب. وتمكنوا أخيرا من تعبئة العمال المهاجرين من خلال صورة المقاتل الفلسطيني الفدائي. ووقع التنظيم النضالي حول "لجان فلسطين" منذ العام ،1970 ليس لدعم فتح ومنظمة التحرير الفلسطينية فحسب، بل وقبل كل شيء للمطالبة بالعدالة في مواجهة الجرائم العنصرية ولتحسين ظروفهم المعيشية داخل وخارج المصانع ومحاربة عمليات الاخلاء. 

أدى تطور النظرة إلى الفلسطينيين في الشتات إلى تغيير نظرة المنفيين العرب، العمال المغاربة، إلى أنفسهم بفرنسا. ما الكرامة التي وجدها العمال العرب في صورة الفدائي؟ كيف أصبحت هذه الصورة حافزا لتعبئة سياسية تتجاوز إطار القضية الفلسطينية؟
 

A47 - Crise(s)/ Exil(s)/Image(s)  FR

 Crisis(s)/Exile(s)/Image(s) is a workshop made up of four intervening researchers and a discussing researcher who intends to question fragile fields in crisis (sanitary, political, climatic) in relation to migrations (artistic, political, climatic) in a rhizomorphic approach to exile. A dust of exiles notion theorized in a recent work on the theory of images (Le Houérou, 2021) which questions, once again, the heuristic relevance of the concept of rhizome developed by Deleuze-Guattari (1980).
 For Gilles Deleuze and Félix Guattari the notion of rhizome designates a structure constantly evolving, in all horizontal directions, and devoid of levels. This structure contrasts with the pyramid hierarchy (or "tree structure"). This rhizome theory is inspired by both botany and mathematical work on fractals. A conceptual tool, the rhizome is used both in philosophy and art, as well as in the study of social and political evolution. During this workshop, methodological issues related to images and their use in the humanities and social sciences will be examined in the light of this concept for its virtues of malleability and methodological flexibility. Indeed, the rhizome makes it possible to associate elements that appear to be opposed (texts/images or even forced/voluntary migration) in a horizontal and non-hierarchical vision. Deleuze explained that the sciences had a vertical structure (like the tree) and facing this structured tree structure, he mirrored an organization of horizontal thought going beyond the pyramid framework of hierarchy (1980). This way of apprehending reality thus makes it possible to see in the intertwining a source of methodological fecundity. Also in this workshop we will examine the role of images (moving or still) in the study of crises. Whether it is a migration crisis (Sahar El Echi, University of Carthage) in the Mediterranean where cinema reveals an unprecedented deadly outbreak in the geographical space of a "dying-house" sea in which exiles drown Syrian artists in exile studied by Maya Ben Ayed (IREMAM) who experience a stack of exiles (during the pandemic). An accumulation of exiles which allows him to question the staging of the self and its evolution since the health crisis by questioning the new digital tools which have - somewhat - revolutionized the staging of the self since 2019. Hugo Darroman (IREMAM) will evoke a circulation of exiles starting from images and films of Palestinian warriors and their impact among North African immigrant workers, in France, in the sixties, questioning in this presentation the way in which exiles can add up. It also questions the way in which the visual history of a people in exile should be written: is an image transformed when it crosses borders? What place should we give to national categories in the understanding of representations linked to exile? What scales of analysis (local, national, transnational) are relevant for judging the power of an image? The workshop will also be an opportunity to come back to the concepts of profiling and self-directing which are essential notions in documentary cinematography. They relate to the different ways in which the subject presents itself to the filmmaker and the camera. It is a question of a “proper, autonomous staging during which the filmed subjects themselves choose what they want to show of their personality or of their social and cultural world. They create their own showcase of themselves according to the presence of the filmmaker or the interviewer. Self-staging is a notion that therefore refers to profilmie. It is a question of two cousin concepts linked to the way in which the beings filmed modify their behavior in front of a camera. Do these notions, developed by visual anthropology, have scientific value? Can we speak of profilmia as a paradigm? We call a paradigm a type of logical relation which implies the inclusion of the conjunction of the disjunction, of the exclusion between a certain number of notions or main categories. Is the self-directed category a relevant category for a researcher filming his investigations? What is the scientific interest in apprehending the subjects filmed in their relationship of dependence with the filmmaker-researcher? Doesn't any interview situation, filmed or not filmed, translate a staging? Each of the speakers will attempt to examine, in the light of the consubstantial fragility of its field research (exiles), the role of images and their problematic handling for scientific writing.

Responsable:  Fabienne Le Houérou, CNRS, IREMAM, France
Discutante : Mathilde Rouxel, Université de Paris 3

  • Fabienne le Houérou, CNRS, IREMAM, (France) Plural exiles and images: a theory of the rhizome
The pandemic has allowed us to observe the implications of a health crisis with plural, economic, social, family, psychological, artistic, ecological repercussions in rhizomorphic cause-effect relationships. These interweavings marry the graphic mode of the rhizome and send us back to an intertwining of consequences in an encompassing vision of science where everything is entangled like an indomitable undergrowth. It is about a vision that rejects the unique strain of identity. (Gliding, 1993:185). “Banians, rhizomes, cursed fig trees. The same disorder of chaos, under identical and dissimilar species” (Glissant, 1993:63-64). After presenting the concept of the rhizome, this intervention proposes to return to the heuristic virtues of  transdisciplinarity to study forced and voluntary migrations by not reducing them to a classic binary opposition. It will therefore be a question of promoting multidisciplinarity and insisting on the role of images in scientific dialogue. How can images of a land in crisis - such as migration crises - escape journalistic sensationalism and become real methodological tools?
 
  • Maya Ben Ayed, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), Investigating in times of crisis(es). In search of the right distance during remote interviews with Syrian artists in exile. 
Beyond its health and economic consequences, the covid 19 pandemic has disrupted social ties. Exchanges by interposed screens have become the rule in all social interactions (family, friends, work, etc.) inviting sociologists and other humanities researchers to immediately examine these transformations.
These transformations have resulted in a reshaping of the object of study and a renewal of data collection methods. Indeed, almost impossible international travel and traffic constraints on the same national territory imposed by successive lock down have changed the relationship to the field and the way of investigating.  Face-to-face meetings and direct observation have been superseded by virtual interactions email, telephone or interviews filmed by videoconference.
Online conversation tools with their split-screen interface continually remind us that we are filmed and therefore exposed to both the gaze of others and our own. The medium is the media, by Marshall McLuhan, takes on its full meaning in the data analysis stage. Obviously, it was already the case in the filmed interviews with the physical presence of the camera. But which remains much more visible and obvious in “virtual” interactions where the absence of the materiality of the body of the other and the dematerialization of a concrete space of socialization makes it almost impossible “erasing or progressive oblivion” of the recording tool. We will question these new methodologies and the impact of videoconferences on the scientific field.
 
  • Darroman Hugo, IREMAM, Aix-Marseille-Université, (France), “We are all Feddayeens. The image of the Palestinians to restore the dignity of Arab workers in France”. 
In the aftermath of May 1968, the situation of immigrant workers in France remained disastrous: to the speed of the factories and the misery shared with the French specialized workers were added unsanitary housing, waves of racist crimes, and the new appearance of a class of undocumented immigrants with anecdotal salaries. Groups of leftist students are trying to mobilize North African workers and thereby compensate for the shortcomings of traditional unions, which fail to meet the specific needs linked to the condition of Arab immigrants. It is ultimately through the figure of the Palestinian fighter, the feddai, that they manage to mobilize immigrant workers. From 1970, the latter organized themselves around the "Palestine Committees", not only to support Fatah and the PLO, but also and above all to demand justice in the face of racist crimes, to fight for the improvement of their living conditions inside and outside the factories, and fight against evictions. The evolution of the gaze cast on Palestinian exiles has resulted in France in a change in the gaze of other Arab exiles, the Maghreb workers, on themselves. What dignity did Arab workers find in the feddai image? How did this new image become a vector of political mobilization that was broader than the Palestinian question?

>