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AM24 - L’art en temps de crise, l’art en crise 2/2

Date : 2022-09-21 | 16:15:00-18:15:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.M
Lieu :
ESCT
Salle :
D9
Responsable :
Modérateur·trice : Sana Jemmali Ammari
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Rhouma Neila Université de Monastir
Ben Saïd Khaoula La Manouba
Rached Fathi Université de Monastir

L’art en temps de crise, l’art en crise

AM24 - L’art en temps de crise, l’art en crise 2/2 FR

Salle: D9
Modératrice : Sana Jemmali Ammari, ISBAS, Université de Sousse

  • Rhouma Neila, Université Aix-Marseille, (France), Le tissage amazigh une forme de revendication face à une crise identitaire
  • Khaoula Ben Saïd, Université de la Manouba, Art et médiation à l'ère du confinement: D'un musée fermé vers un cybermusée participatif
  • Fathi Rached, Université de Monastir, Espoir et espérance face à un théâtre tunisien en crise, fragilisé par le protocole sanitaire de la COVID 19

  • Rhouma Neila, Université Aix-Marseille, (France), Le tissage amazigh une forme de revendication face à une crise identitaire
D’après les ouvrages historiques, les Amazighs sont les habitants du nord de l’Afrique. Géographiquement, ils sont localisés dans « L’espace de la Tamaghza qui s’étend des îles Canaries à l’oasis de Siwa, sur des milliers de kilomètres… »  (Gay-Perret Gérard, Colardelle Michel, Chaker Salem, Jacotin Mireille, 2008, p. 33)
Le peuple originel amazigh tunisien a depuis subi de nombreuses invasions et conquêtes des Phéniciens devenus ensuite Carthaginois, des puniques, des Romains, des Vandales, des Byzantins, des conquérants arabo-musulmans, sans oublier le protectorat français. Ainsi, ces envahisseurs ont engendré le retrait et l’effacement de la culture amazighe en Tunisie. D’ailleurs, à la suite de l’indépendance tunisienne, le peuple amazigh fut renié par les chefs d’État. Selon les propos de Stéphanie Pouessel, Bourguiba se mobilise pour l’unification de la population tunisienne et cause la marginalisation de ses tribus (Pouessel, 2018, p. 216). Le président successeur Zine Abidine Ben Ali a continué à appliquer la même discrimination envers ces populations. Cependant, les Amazighs en tant qu’Homme libre ne se sont pas résiliés au silence. 
C’est après la révolution tunisienne de 2011 et la chute de Zine Abidin Ben Ali que la situation évolue pour le peuple tunisien. Il se libère de ses chaînes et ose jouir de ses libertés telles que la liberté d’expression. Ainsi, les communautés tunisiennes amazighes réapparaissent. Des mouvements amazighistes revendiquent leurs origines et réclament une reconnaissance. 
Ce combat identitaire a d’autant plus été attisé par la nouvelle constitution tunisienne adoptée en 2014. Elle évoque dans son article 39 l'enracinement de l’identité arabo-musulmane dans l’éducation, réduisant ainsi l’histoire de la Tunisie à environ 1400 ans en excluant toutes les autres origines et ethnies. La déclaration de cet article déclencha le mécontentement de la société civile et de certaines associations telles que l’ATSM : Association tunisienne de soutien des minorités et l’ATCA : Association tunisienne de la Culture amazighe. 
Celles-ci proposent d’intégrer à l’article 39 l’histoire complète à l’origine de l’identité tunisienne. Ainsi, « Depuis la chute du dictateur Ben Ali, d’innombrables associations ont vu le jour. Même les non-locuteurs revendiquent l’héritage amazigh comme une composante irréductible de l’identité du pays » (Moussaoui, 2017). Cette mobilisation et ce combat furent à l'origine d’une loi dans la constitution tunisienne. Une loi qui défend les diverses ethnies, langues et religions présentes dans le pays. 
C’est ainsi que le nouveau gouvernement se réapproprie la cause et la revendiquent à travers d'autres médiums tels que le design et l’artisanat et plus particulièrement le tissage. Nous pouvons ainsi citer par exemple l’office national de l’artisanat (ONAT) et le centre d’innovation du tapis et du tissage (CITT). Ces deux structures œuvrent dans la promotion de la culture amazighe à travers son savoir-faire associé au tissage. La culture et savoir-faire représentent un atout majeur sur les marchés internationaux. Une richesse mise en exergue en vue d’attirer par ce folklore les étrangers. Une stratégie markéting élaborée par l'État en vue de générer des richesses à tous les niveaux sociaux. 
Ce qui nous laisse se poser des questions qui sont les suivantes :
Comment l’État s’est-il réapproprié la cause et quels sont les moyens mis en place pour revendiquer ou préserver les traces de cette culture ancestrale ? 

  • Khaoula Ben Saïd, Université de la Manouba, Art et médiation à l'ère du confinement: D'un musée fermé vers un cybermusée participatif
La crise sanitaire de la Covid-19 a affecté la sphère culturelle sous tous ses aspects. 
Les musées comme bien d’autres institutions culturelles ont été contraints de fermer leurs portes. Mais au cœur des répercussions négatives qui en découlent, la crise ne s’affirme-t-elle pas comme opportunité d’une innovation ?
Plus que jamais, cette crise a remis en question le rapport à l’art et aux œuvres ainsi que la relation musée-visiteur. La conjoncture du confinement a servi de catalyseur à des solutions créatives en poussant les musées dans le monde entier à repenser leurs pratiques et leurs canaux traditionnels de relation avec les publics. En plus d’une transition incontournable vers le digital pour perdurer et garantir leur présence auprès de leurs communautés, plusieurs musées ont mis en place d’autres stratégies polymorphes au service de nouvelles formes de communication et de diffusion. 
Alors, comment le confinement, synonyme d’isolement et de distanciation va-t-il exiger de nouveaux territoires de rencontre et de cocréation ? Comment la crise a-t-elle contribué à une transfiguration et une réinvention de l’environnement muséal au profit d’un modèle alternatif participatif ? 
À travers cette communication, nous proposons de mener une réflexion autour de la crise sanitaire comme changement de paradigme profond. Nous analysons des exemples de la pratique muséale en temps de confinement et nous démontrons comment la crise a inversé les standards en proposant une reconfiguration spatiale et sémantique du musée. 

  • Fathi Rached, Université de Monastir, Espoir et espérance face à un théâtre tunisien en crise, fragilisé par le protocole sanitaire de la COVID 19
Le secteur du spectacle vivant en Tunisie, déjà fragilisé avant la crise sanitaire de la Covid-19, continue à souffrir énormément aujourd’hui. Les artistes vivent dans la précarité, la frustration et le manque de visibilité sur le futur. Cette situation s’aggrave avec les reports, les annulations et la fermeture des lieux de diffusion culturelle qui se poursuivent depuis le mois de mars 2020 et cela reste une épreuve accablante aussi bien pour les artistes que pour l’ensemble des métiers liés à l’art de la scène.
Cette crise a touché tout le secteur culturel mais il reste évident que les arts de la scène sont les plus touchés, vu leur corrélation avec le public dans des espaces fermés. À quel point les mesures gouvernementales ont-elles été efficaces ? Quelles solutions se présentent pour s’adapter à la situation et sortir cet art de l’ornière ? Nous établirons, dans notre intervention, un état des lieux du secteur en Tunisie avec un aperçu sur l’étendue de l’impact de la crise sur les artistes et les intermittents du spectacle.

 
  • Rhouma Neila, Université Aix-Marseille, (France), Le tissage amazigh une forme de revendication face à une crise identitaire

النسيج الأمازيغي كشكل من أشكال المناصرة في مواجهة أزمة الهوية
 
وفقًا للأدبيات التاريخية، فإن الأمازيغ هم سكان شمال إفريقيا. جغرافيا، يعيش الأمازيغ في "فضاء تماغزة الذي يمتد من جزر الكناري إلى واحة سيوة ، على امتداد آلاف الكيلومترات... ( (GAY-PERRET Gérard & COLARDELLE Michel & CHAKER Salem & JACOTIN Mireille، 2008، p. 33).
 
تعرض الأمازيغ سكان تونس الأصليين للعديد من الغزوات والفتوحات من قبل الفينيقيين، الذين أصبحوا فيما بعد قرطاجيين، واليونانيين والرومان والوندال والبيزنطيين والفاتحين العرب المسلمين، ناهيك عن ذكر الحماية الفرنسية. وهكذا أدت هذه الغزوات إلى تراجع الثقافة الأمازيغية في تونس واضمحلالها. علاوة على ذلك، بعد استقلال تونس، تبرأ رؤساء الدول من الشعب الأمازيغي. وبحسب ستيفاني بوسيل، فقد عمل بورقيبة على توحيد الشعب التونسي وتسبب في تهميش القبائل (باسيل، 2018، ص 216). وقد واصل الرئيس الذي خلفه، زين عابدين بن علي، ممارسة نفس التمييز ضد هؤلاء السكان. ومع ذلك، فإن الأمازيغ كسكان أحرار لم يستسلموا للصمت.
 
بعد الثورة التونسية عام 2011 وسقوط زين العابدين بن علي، تغير الوضع بالنسبة للشعب التونسي. حيث تحرر الشعب من القيود وتجرأ على التمتع بالحريات مثل حرية التعبير. وهكذا، عادت المجتمعات الأمازيغية التونسية للظهور. حيث شدّدت الحركات الأمازيغية على أصولها وطالبت بالاعتراف بها.
 
وأجّج الدستور التونسي الجديد الذي تم تبنيه في عام 2014 هذا الصراع من أجل الهوية. حيث تشير المادة 39 من الدستور إلى تجذير الهوية العربية الإسلامية في التعليم، وبالتالي اختزال تاريخ تونس إلى حوالي 1400 عام واستبعاد جميع الأصول والأعراق الأخرى، ممّا أثار استياء المجتمع المدني وبعض الجمعيات مثل الجمعية التونسية لدعم الأقليات (ATSM) والجمعية التونسية للثقافة الأمازيغية (ATCA).
 
وقد اقترحوا إدماج التاريخ الكامل لأصل الهوية التونسية في المادة 39. وهكذا، "منذ سقوط الدكتاتور بن علي، ظهرت جمعيات لا حصر لها. حتى غير الناطقين باللغة الأمازيغية يعتبرون أن التراث الأمازيغي مكون غير قابل للاختزال في هوية البلاد" (الموساوي، 2017). نتج عن هذه التعبئة والنضال قانون في الدستور التونسي يدافع عن مختلف الأعراق واللغات والأديان الموجودة في البلاد.
 
تبنّت الحكومة الجديدة الآن القضية وصارت تدافع عنها عبر طرق أخرى مثل التصميم والحرف، وخاصة النسيج. يمكننا أن نذكر على سبيل المثال المكتب الوطني للحرف اليدوية (ONAT) ومركز الابتكار في السجاد والنسيج (CITT). يعمل هذان الهيكلان على تعزيز الثقافة الأمازيغية من خلال خبرتها في مجال النسيج، إذ تمثل الثقافة والمعرفة أحد الأصول الرئيسية في الأسواق الدولية، وهي ثروة تم إبرازها لجذب انتباه الأجانب من خلال هذا الفولكلور. هذه استراتيجية تسويقية وضعتها الدولة لتوليد الثروة على جميع المستويات الاجتماعية.
 
وفي هذا السياق تتبادر لنا الأسئلة التالية:
 
كيف أعادت الدولة وضع القضية صلب اهتماماتها؟ وما الوسائل المعمول بها للمطالبة أو الحفاظ على آثار هذه الثقافة الموروثة؟
 

  • Khaoula Ben Saïd, Université de la Manouba, Art et médiation à l’ère du confinement : D’un musée fermé vers un cybermusée participatif.

الفن والوساطة زمن الحجر الصّحّي: من متحف مغلق إلى متحف اِفتراضي تشاركي
 

لقد أثّرت الأزمة الصّحّيّة التي سببها فيروس كورونا على المجال الثقافي من جميع جوانبه. بحيث اِضطُرّت المتاحف، شأنها شأن العديد من المؤسّسات الثّقافية الأخرى، إلى إغلاق أبوابها. ولكن في خضمّ العواقب السّلبيّة ألا يمكن اِعتبار الأزمة فرصة للإبداع؟
 
أثارت هذه الأزمة، أكثر من أيّ وقت مضى، التّساؤل حول العلاقة بالفنّ وبالأعمال الفنّيّة من جهة والعلاقة بين المتحف والزّائر من جهة أخرى. وقد شكّلت اِلزاميّة الحجر الصّحّي حافزا لإيجاد حلول إبداعيّة وخلّاقة من خلال حثّ المتاحف في جميع أنحاء العالم على إعادة التّفكير في ممارساتها وقنواتها الِاتّصاليّة التّقليديّة مع الجماهير. فبالإضافة إلى اِستعمال التّكنولوجيّات الرّقميّة لضمان اِستمراريّتها وتواصل حضورها لدى جمهورها، عَمِدت العديد من المتاحف الى إرساء اِستراتيجيّات أخرى متعدّدة الأشكال خدمة لأساليب جديدة للاِتّصال والنّشر.
 
إذن، كيف فرض الحجر الصّحّي، المرادف للعزلة والتّباعد، مناطق جديدة للاِلتقاء والاِبداع المُشتَرَك؟ كيف أسهمت الأزمة في إعادة تشكيل بيئة المتاحف وإعادة اِختراعها لصالح نموذج تشاركي بديل؟
 
من خلال هذه المداخلة، نقترح طرح الأزمة الصّحّيّة بوصفها تحوّلا نموذجيّا عميقا. من خلال تحليل أمثلة لممارسة المتاحف خلال فترة الحجر الصّحّي، سنبيّن كيف أنّ الأزمة قد عكست المعايير عبر اِقتراح إعادة تشكيل مكاني ودلالي للمتحف.
 
  • Fathi Rached, Université de Monastir, Espoir et espérance face à un théâtre tunisien en crise, fragilisé par le protocole sanitaire de la COVID 19
الآمال1 والتوقّعات على وقع أزمة المسرح التونسي المتفاقمة بسبب البروتوكول الصحي ضدّ فيروس كوفيد 19


مازال قطاع المسرح الحيّ في تونس يمرّ بفترة صعبة حتّى الآن، علما وأنّه يعاني من مجموعة من الصعوبات حتى من قبل أزمة فيروس كورونا. يعيش الفنانون التونسيون حالة من عدم الاستقرار والإحباط وانعدام أي رؤية مستقبلية واضحة، ويزداد الوضع سوءا في ظلّ تأجيل العروض وإلغائها2 وإغلاق الفضاءات الثقافية منذ مارس 2020. وقد ألحقت هذه المحنة الخانقة الضرر بالفنانين وألقت بظلالها على جميع المهن ذات الصلة بالفنون المسرحية.

صحيح أنّ هذه الأزمة قد أثّرت على القطاع الثقافي بأكمله، ولكن من الجليّ أنّ العروض الحيّة هي الأكثر تأثّرا،3 نظرا لارتباطها بضرورة تواجد الجمهور في فضاءات مغلقة. ما مدى فعالية التدابير الحكومية المتّخذة في هذا الصدد؟ وما الحلول المتاحة للتأقلم مع الظرف الجديد وإخراج قطاع الفن من مأزقه الحالي؟ سنسعى في مداخلتنا إلى تقييم وضع القطاع الفني في تونس، مع تقديم لمحة عامة عن مدى تأثير الأزمة على الفنانين والممثلين المسرحيين العاملين بصفة متقطّعة.

1أقتبس هذا المصطلح من "مهرجان الأمل"الذي أقيم في تونس في الفترة الممتدة من 22 إلى 28 مارس 2021. وقد قام تنظيم هذه التظاهرة في إطار مشروع "تجلّيات مودع"، بقيادة جمعية رؤى للثقافة والفنون وبدعم من المنظمة غير الحكومية "تفنّن- تونس الإبداعية"، وتحت إشراف الهيئة العامة للسّجون والإصلاح.

2وفقا للإحصاءات الصادرة عن الإدارة الوطنية للفنون المسرحية، تمّ إلغاء 79% من التظاهرات (تمّ تقديم 10 تظاهرات فقط من أصل 47 تظاهرة مجدولة).

3أثّر إلغاء التظاهرات المسرحية على عدد العروض المجدولة والمنح التي تم إطلاقها والتي سجلت انخفاضا قدره 410 آلاف دينار (وفقا لإحصاءات الإدارة الوطنية للفنون المسرحية).

  • Rhouma Neila, Université Aix-Marseille, (France), Amazigh weaving as a form of claim in the face of an identity crisis
According to the historical literature, the Amazigh are the inhabitants of North Africa. Geographically, they are located in "the Tamaghza space which extends from the Canary Islands to the Siwa oasis, over thousands of kilometres..." (Gay-Perret Gérard, Colardelle Michel, Chaker Salem, Jacotin Mireille, 2008, p. 33).
The original Amazigh people of Tunisia have since undergone numerous invasions and conquests by the Phoenicians, who later became Carthaginians, the Punic, the Romans, the Vandals, the Byzantines, the Arab-Muslim conquerors, not to mention the French protectorate. Thus, these invaders led to the withdrawal and erasure of the Amazigh culture in Tunisia. Moreover, following Tunisian independence, the Amazigh people were disowned by the heads of state. According to Stéphanie Pouessel, Bourguiba mobilized for the unification of the Tunisian population and caused the marginalization of its tribes (Pouessel, 2018, p. 216). The successor president Zine Abidin Ben Ali continued to apply the same discrimination towards these populations. However, the Amazighs as free men did not resign themselves to silence. 
It is after the Tunisian revolution of 2011 and the fall of Zine Abidin Ben Ali that the situation changed for the Tunisian people. They were freed from their chains and dared to enjoy their freedoms such as freedom of expression. Thus, the Amazigh Tunisian communities are reappearing. Amazigh movements claimed their origins and demanded recognition. 
This identity struggle has been further fuelled by the new Tunisian constitution adopted in 2014. Article 39 of the constitution refers to the rooting of Arab-Muslim identity in education, thus reducing Tunisia's history to about 1400 years and excluding all other origins and ethnicities. The declaration of this article triggered the discontent of civil society and certain associations such as the ATSM: Association tunisienne de soutien des minorités and the ATCA: Association tunisienne de la Culture amazighe. 
They propose to integrate into Article 39 the complete history at the origin of the Tunisian identity. Thus, "Since the fall of the dictator Ben Ali, countless associations have emerged. Even non-speakers claim the Amazigh heritage as an irreducible component of the country's identity' (Moussaoui, 2017). This mobilization and struggle were at the origin of a law in the Tunisian constitution. A law that defends the various ethnicities, languages and religions present in the country. 
The new government is now taking up the cause and claiming it through other media such as design and crafts, particularly weaving. We can thus cite as examples the National Handicrafts Office (ONAT) and the Centre for Innovation in Carpet and Weaving (CITT). These two structures work to promote Amazigh culture through its know-how associated with weaving. Culture and know-how represent a major asset on international markets. A wealth highlighted in order to attract foreigners through this folklore. A marketing strategy developed by the state in order to generate wealth at all social levels. 
This leaves us with the following questions:
How has the state reappropriated the cause and what are the means put in place to claim or preserve the traces of this ancestral culture? 

  • Khaoula Ben Saïd, Université de la Manouba, Art and mediation in the era of containment: From a closed museum to a participatory cyber museum.
The health crisis of Covid-19 has affected the cultural sphere in all its aspects. Museums, like many other cultural institutions, have been forced to close their doors. But in the midst of the negative repercussions, isn't the crisis an opportunity for innovation?
More than ever, this crisis has called into question the relationship to art and works of art as well as the relationship between the museum and the visitor. The confinement situation has served as a catalyst for creative solutions, pushing museums around the world to rethink their practices and their traditional channels of relationship with the public. In addition to an unavoidable transition to digital in order to survive and guarantee their presence with their communities, several museums have implemented other polymorphous strategies in the service of new forms of communication and dissemination. 
So how will confinement, synonymous with isolation and distancing, demand new territories of encounter and co-creation? How has the crisis contributed to a transfiguration and reinvention of the museum environment in favor of an alternative participatory model? 
Through this paper, we propose to reflect on the health crisis as a profound paradigm shift. We analyze examples of museum practice in times of containment and demonstrate how the crisis has inverted standards by proposing a spatial and semantic reconfiguration of the museum. 

  • Fathi Rached, Université de Monastir, Hope and expectations in the face of a Tunisian theater in crisis, weakened by the health protocol of COVID 19
The live show sector in Tunisia, already weakened before the Covid-19 crisis, continues to suffer enormously today. Artists live in precariousness, frustration and ambiguity about the future. This situation is getting worse especially with the postponements, cancellations and closure of cultural events and this has been continuing since March 2020, and this remains an overwhelming ordeal for artists as well as for all professions related to the performing arts.
This crisis has affected the entire cultural sector, but it remains clear that the performing arts are the most impacted, given their correlation with the public in closed spaces.
How effective have government measures been?
What solutions are available to adapt to the situation and get this art out of this bad situation?
We will establish, in our intervention, an inventory of the sector in Tunisia with an overview of the extent of the impact of the crisis on artists and intermittent performers.

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