Responsable: >Sélima Kebaïli & Héla Yousfi

A57 - L’aide internationale au développement en situation de crise : opportunités, négociations et rapports de pouvoir

Date : 2022-09-22 | 08:45:00-10:45:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D10
Responsable : Sélima Kebaïli & Héla Yousfi
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Kebaili Selima Lausanne
Yousfi Hela Université Paris-Dauphine/PSL
Sbeih Sbeih Aix-Marseille Université
Ben Mami Riadh Amine Centre Maurice Halbwachs, Université de Lille

Transformer la crise en opportunités

A57 - L’aide internationale au développement en situation de crise : opportunités, négociations et rapports de pouvoir FR

Salle: D10
Responsables: Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, Suisse et Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, France

  • Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, (Suisse), Faire du genre, produire de la différence : quelques effets contradictoires de l’« approche genre » de la justice transitionnelle en Tunisie.
  • Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, (France), Les mouvements sociaux post-14 janvier en Tunisie à l’épreuve de l’aide internationale au développement
  • Sbeih Sbeih, Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM), (France), De la lutte nationale à la croyance technocrate : les ONG palestiniennes
  • Riadh Amine Ben Mami, Mesopolhis, Centre Maurice Halbwachs, Université de Lille, (France), La « société civile » tunisienne à l’heure de la « bonne gouvernance »

A57 - L’aide internationale au développement en situation de crise : opportunités, négociations et rapports de pouvoir FR

Plusieurs travaux ont exploré ces quinze dernières années les enjeux de l’aide internationale au  développement dans les pays du Sud. Le déploiement de celle-ci a pu aboutir à des formes de  dépolitisation (Sbeih, 2015) ou de réajustement des pratiques et des discours (Jarry-Omorova et al, 2011 ;  Marteu, 2011) par la professionnalisation des associations ou leur « ONGisation ». Les révolutions arabes  ont offert un terrain propice à l’implémentation de projets de développement et se sont suivies de l’arrivée  massive d’organisations de coopération internationale et d’ONG. Ces dernières occupent une place  centrale aussi bien dans l’espace des mouvements sociaux - notamment par le financement de projets  d’associations locales – qu’à un niveau plus institutionnel, par le biais de recommandations et de  formations des administrations et agents institutionnels locaux. Le présent panel propose de s’intéresser au  déploiement de l’aide internationale dans des contextes dits de « crise », à savoir des situations  d’ouverture des opportunités politiques et d’incertitude, au cours desquels divers acteurs (institutionnel,  sociaux, militants, associations) peuvent influer sur les légitimités politiques. Les interventions  s’intéressent aux ressorts de l’aide internationale à diverses échelles et en étudiant les trajectoires  individuelles et collectives de différents acteurs. D’une part, nous interrogeons les phénomènes de  circulations des normes de l’aide internationale et la manière dont ces dernières viennent à être adoptées et  légitimées. D’autre part, nous explorons les formes de réappropriations par les acteurs locaux de ces  normes et pratiques. 

Responsables: Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, Suisse et Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, France

  • Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, (Suisse), Faire du genre, produire de la différence : quelques effets contradictoires de l’« approche genre » de la justice transitionnelle en Tunisie.
La justice transitionnelle, ensemble de mécanismes destinés à pacifier et démocratiser les sociétés par la reconnaissance des victimes, a fait l'objet d'une mobilisation considérable d’organisations et d’ONG  internationales en Tunisie post-révolution. L'inclusion spécifique des femmes victimes dans le processus a été abordée par des mesures institutionnelles, qui ont conduit à la mise en place d'un programme de genre  par des agences des Nations Unies ou le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), ONG présente dans plus de 40 pays. Ce « programme genre » s’appuie sur l’identification d’enjeux spécifiques  concernant les femmes dans le monde arabe et des pratiques imbriquant des outils génériques d'intégration  du genre pour y répondre. Cette communication s’intéresse à la manière dont l'intégration du genre dans la  justice transitionnelle a contribué à créer de nouvelles formes d'inégalités par la production de catégories de femmes victimes. Sur la base d'une observation ethnographique de la construction d'un mémorial mis en place par l’ICTJ et dédié à la répression faite à l’encontre des femmes, la communication explore comment l'intégration du genre dans la justice transitionnelle a eu pour effet l’exclusion de groupes de femmes, tout en permettant à des femmes, dites “victimes leaders” d'accéder à la sphère politique, grâce à leur capacité à adopter les normes de l’aide au développement. 

  • Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, (France), Les mouvements sociaux post-14 janvier en Tunisie à l’épreuve de l’aide internationale au développement
Les revendications sociales et économiques portées par les mouvements sociaux en Tunisie qui ont existé  contre la mainmise du Parti-État et milité pour refonder un État démocratique et social se trouvent davantage  remises en question par l’afflux massif des ONG internationales, principalement états-uniennes et  européennes (présentes directement ou indirectement à travers les financements du tissu associatif). Dotées de ressources financières importantes, ces ONGs professionnalisent le travail militant. Leur entrée a  contribué à imposer une logique néolibérale visant à transformer le rapport entre l’État et le citoyen en un  rapport entre fournisseur et clients, et à faire de la Tunisie un marché libre des marchandises et des identités  où peu de place est laissée à la notion d’intérêt général ou à la souveraineté nationale. Ces nouvelles ONG internationales concurrencent non seulement les mouvements sociaux, mais également les institutions élues comme l’Assemblée des représentants du peuple. Dans cette communication, je propose d’explorer :  Premièrement, les continuités et les ruptures dans le discours de l’aide internationale au développement  post-14 janvier. Deuxièmement, je reviendrai sur les nouveaux défis posés aux mouvements sociaux face à l’arrivée de nouvelles ONG internationales en Tunisie qui prennent de plus en plus de pouvoir en se positionnant comme des médiateurs privilégiés entre les bailleurs de fonds qui poussent vers plus de  libéralisation et les acteurs locaux à la recherche de reconnaissance. 

  • Sbeih Sbeih, Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM), (France), De la lutte nationale à la croyance technocrate : les ONG palestiniennes
Issue de sa thèse de doctorat soutenu en 2014, l’intervention propose une analyse de la «  professionnalisation » des associations en Palestine, un pays soumis à une domination coloniale redoublée  par une dépendance économique à l’égard des bailleurs de fonds internationaux. Ce processus s’y est  accéléré avec la montée en puissance de ces derniers dans l’économie politique du « développement pour la  paix » suivant la signature des accords d’Oslo en 1993. L’intervention appréhende la « professionnalisation  » des acteurs associatifs non pas comme le fleuve tranquille d’une normalisation de leur action, mais comme  une lutte qui s’exerce à deux niveaux, interne et externe : celui des hiérarchies propres au champ associatif,  où s’affrontent des acteurs aux capitaux variés et inégalement répartis ; celui qui est constitué du processus  de l’autonomisation de l’espace associatif par rapport aux autres champs. L’articulation de ces deux processus dévoile les mécanismes d’accès à des positions de pouvoir de la « Palestine des bailleurs de fonds  », construite par le discours et les dispositifs des bailleurs de fonds internationaux et concrétisée par les  projets des acteurs bénéficiaires de l’aide internationale. 

  • Riadh Amine Ben Mami, Mesopolhis, Centre Maurice Halbwachs, Université de Lille, (France), La « société civile » tunisienne à l’heure de la « bonne gouvernance »
Des interactions entre des  associations de surveillance de la démocratie et leurs « partenaires » étrangers En Tunisie, la réponse des  autorités aux mobilisations de début 2011 a principalement pris la forme d’une série de réformes  institutionnelles, visant notamment à promouvoir une meilleure « gouvernance » de la part de l’Etat. Sous  l’influence d’agences onusiennes, de la Banque Mondiale ou encore d’ONGs de la coopération étasunienne  et européenne, ces réformes ont notamment pris la forme d’un processus constituant, et de la mise en place  d’une série d’instances indépendantes garantes de cette bonne gouvernance. Dans cette communication, je  souhaiterais revenir sur le second pilier de la fabrique de la « bonne gouvernance » telle que promue par la  coopération : l’ouverture des institutions d’Etat à la surveillance de la société civile. Des associations,  souvent créées après 2011 avec le soutien financier et/ou « technique » de bailleurs occidentaux, se sont  ainsi spécialisées dans des domaines aussi divers que l’observation électorale, le monitoring des activités du  Parlement et des municipalités, ou encore la lutte contre la corruption, pour surveiller les autorités et les  instances indépendantes. Elles ont ainsi imposé depuis 2011-2014 leurs techniques de surveillance et de plaidoyer pour la bonne gouvernance auprès des médias et des autorités. Il s’agira dès lors dans cette  communication, issue d’une thèse en cours, de considérer les relations de cinq de ces associations,  d’envergure désormais nationale, avec les différentes agences transnationales leur fournissant une «  assistance technique » et/ou financière. Par-delà une image simpliste de ces acteurs comme « relais locaux »  des normes transnationales de la bonne gouvernance, il s’agira, à partir d’une étude des trajectoires des  cadres dirigeants de ces associations, et de salariés embauchés dans le cadre de leur « projets », de  considérer leurs modalités d’interactions avec la multiplicité d’agences finançant de projets en « bonne  gouvernance » en Tunisie, entre appropriations, réinventions, critique et contournement.

 
المساعدة الدولية للتطور في حالات الأزمات: الفرص والمفاوضات وعلاقات القوة 

خلال الخمس عشر سنة الأخيرة، حاولت العديد من الدراسات الكشف عن حيثيات المساعدات الدولية الموجهة نحو التنمية في بلدان الجنوب. ساعد توفير هذه المساعدات على بلوغ أشكال من عدم التسييس (صبيح 2015) أو إعادة تكييف الممارسات والخطابات (جاري اومورفا وآفريي 2011: مارتو 2011) وذلك بإضفاء المزيد من المهنية على الجمعيات أو دفعهم في طريق المنظمات غير الحكومية. وفرت الثورات العربية أرضية ملائمة لإرساء مشاريع تنموية مما ساهم في استقطاب الحضور المكثف لمنظمات التعاون الدولي وللمنظمات غير الحكومية. تحتل هذه المنظمات مكانة هامة ضمن الحركات الاجتماعية خصوصا من خلال تمويل مشاريع جمعيات محلية كما تحضي بمستوى مؤسساتي عالي من خلال توصيات تكوين إدارات وموظفي المؤسسات المحليين. 
تسعى اللجنة الحالية لتسليط الضوء على توفير الدعم الدولي في سياقات تعرف "بالأزمة" على غرار الوضعيات القابلة للانفتاح أمام فرص سياسية ووضعيات يسودها الغموض يمكن من خلالها للعديد من الفاعلين (المؤسساتيين والاجتماعيين والمناضلين والجمعيات) أن يؤثروا على الشرعية السياسية. تتمحور التدخلات حول توزيع المساعدات الدولية بدراسة المساعدات الفردية والجماعية لمختلف الفاعلين. من ناحية، سنقوم بمساءلة ظواهر نشر معايير المساعدات الدولية وكيفية اعتماد وشرعنة هذه المعايير. من ناحية أخرى، سنستكشف طرق إعادة استحواذ الفاعلين المحليين على هذه المعايير والممارسات. 


Responsables: Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, Suisse et Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, France 

  • Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, (Suisse), Faire du genre, produire de la différence : quelques effets contradictoires de l’« approche genre » de la justice transitionnelle en Tunisie.
اتّباع نفس الممارسة أو خلق الفارق: بعض النتائج المتضاربة "لمقاربة المطابقة" في إطار العدالة الانتقالية في تونس.
 
إن العدالة الانتقالية بما هي مجموعة آليات تهدف إلى إضفاء السلم والديمقراطية على المجتمعات من خلال الاعتراف بالضحايا مثلت موضوع تعبئة هامة لعدد من المنظمات غير الحكومية الدولية في تونس خلال فترة ما بعد الثورة. 

مثل ضم النساء الضحايا بالخصوص في هذا المسار محور إجراءات مؤسساتية ساهمت في إرساء برنامج مبني على النوع الاجتماعي من قبل وكالات الأمم المتحدة او المركز الدولي للعدالة الانتقالية الموجود في أكثر من أربعين دولة. يرتكز هذا البرنامج الجندري على تحديد رهانات تواجه النساء في العالم العربي وممارسات تنطوي على أدوات تقليدية لإدماج النوع الاجتماعي ومحاولة التعامل معها. تهتم هذه الدراسة بالكيفية التي ساهمت بها عملية إدماج النوع الاجتماعي في خلق أشكال جديدة من اللامساواة وذلك بخلق أصناف جديدة من النساء الضحايا. بناءً على مراجعة عرقية لعملية بناء نصب تذكاري أقامه المركز الدولي للعدالة الانتقالية وقع تكريسه للتعريف بقضية النساء المقموعات تسعى هذه الدراسة الى بيان كيف أدى الإدماج المبني على النوع الاجتماعي في إطار العدالة الانتقالية إلى إقصاء مجموعات من النساء وفي نفس الوقت مساعدة أخريات يُعرفن باسم "قائدات الضحايا" بالوصول إلى حلقات النضال السياسي وذلك بفضل قدرتهن على تبني معايير المساعدة على التطور.
 


  • Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, (France), Les mouvements sociaux post-14 janvier en Tunisie à l’épreuve de l’aide internationale au développement
الحركات الاجتماعية بتونس خلال فترة ما بعد ثورة الرابع عشر من يناير/كانون الثاني على محك المساعدات الدولية الموجهة نحو التنمية 


إن المطالب الاجتماعية والاقتصادية التي رفعتها الحركات الاجتماعية في تونس ضد هيمنة الحزب الواحد المناضل والمطالبة بإعادة بناء الدولة الديمقراطية تجد نفسها أكثر فأكثر محل مسائلة في ضل الحشد الكبير من المنظمات غير الحكومية الدولية وبالخصوص الأمريكية والأوروبية (والموجودة بصفة مباشرة أو غير مباشرة بفضل الدعم المادي للنسيج الجمعياتي). متمتعة بموارد مالية هامة تساهم هذه المنظمات غير الحكومية في إضفاء منسوب هام من المهنية على العمل النضالي. ساعد تواجدهم على فرض منطق ليبرالي جديد يسعى إلى تحويل الرابط بين الدولة والمواطن الى رابط بين مزود وحريف بطريقة تجعل من تونس سوقا حرة للبضائع والهويات لا تجد فيها المصلحة العامة والسيادة الوطنية إلا حيزا ضئيلا. تنافس هذه المنظمات غير الحكومية الجديدة لا فقط الحركات الاجتماعية بل أيضا الهيئات المنتخبة على غرار مجلس النواب. في هذه الدراسة نحاول استكشاف: أولا الاستمراريات والانقطاعات في خطاب المساعدات الدولية الموجهة نحو التنمية في مرحلة ما بعد 14 يناير/كانون الثاني. ثانيا سنقوم بمراجعة التحديات الجديدة التي تواجهها الحركات الاجتماعية إزاء المنظمات غير الحكومية الدولية الجديدة في تونس، والتي تتسع دائرة نفوذها أكثر فأكثر بالتموقع كوسطاء مفضلين بين المانحين الذين يدفعون باتجاه قوانين أكثر تحررا وبين الفاعلين المحليين الباحثين عن اعتراف دولي بهم.
 

  • Sbeih Sbeih, Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM), (France), De la lutte nationale à la croyance technocrate : les ONG palestiniennes

من الصراع الوطني وصولا للاعتقاد التكنوقراطي: المنظمات غير الحكومية الفلسطينية

نابعة من أطروحة الدكتوراه التي نوقشت في 2014، تقدم هذه الدراسة تحليلا لمهنية الجمعيات في فلسطين، هذا البلد الذي يعاني من استعمار مصحوب بحشد اقتصادي تجاه المانحين الدوليين. وقد تضافرت قوى هذا المسار مع تصاعد قدرة هؤلاء في مجال السياسة الاقتصادية الخاصة بالتنمية من أجل السلام وذلك إثر اتفاقيات أوسلو لسنة 1993. تتابع هذه المداخلة بالدرس مهنية الفاعلين الجمعياتيين لا على شاكلة نهر هادئ من تطبيع للتحركات بل كصراع ذي مستويين اثنين؛ داخلي وخارجي. صراع داخلي يخص النسيج الجمعياتي أين يوجه فاعلون مستويات مختلفة من الإمكانيات غير الموزعة بطريقة عادلة وصراع خارجي يشمل درجة تمكين الفضاء الجمعياتي إزاء بقية المجالات. إن العلاقة بين هذين المسارين تكشف لنا عن آليات الوصول إلى مواقع السلطة في "فلسطين الخاصة بالمانحين" والتي تنحت صورتها خطابات أجهزة المانحين الدوليين والمجسمة في مشاريع تابعة لفاعلين منتفعين بالمساعدات الدولية.
 


  • Riadh Amine Ben Mami, Mesopolhis, Centre Maurice Halbwachs, Université de Lille, (France), La « société civile » tunisienne à l’heure de la « bonne gouvernance »
المجتمع المدني التونسي ساعة الحوكمة الرشيدة: تفاعلات بين جمعيات مراقبة الديمقراطية وشركائهم الأجانب
 
اتخذت ردة فعل السلطات على حملات التعبئة مطلع سنة 2011 في تونس شكل العديد من الإصلاحات المؤسساتية التي تستهدف حوكمة أرشد من جانب الدولة. بدفع من الوكالات الأممية والبنك الدولي والمنظمات غير الحكومية الأمريكية والأوروبية، اتخذت هذه الإصلاحات بالخصوص مسارا تأسيسيا. حيث أُرسيت عدة هيئات مستقلة ضامنة للحوكمة الرشيدة. في هذه المداخلة، سنقوم بمراجعة الركيزة الثانية لنسيج الحوكمة الرشيدة كما تدعو لها حركة التعاون المتمثلة في فتح مؤسسات الدولة أمام العين الرقيبة للمجتمع المدني. وبهذه الطريقة فإن معظم الجمعيات برزت للوجود بعد 2011 بفضل الدعم المادي و/أو التقني لمانحين غربيين. تعددت تخصصات هذه الجمعيات لتشمل متابعة الانتخابات ومراقبة أنشطة مجلس الشعب والبلديات ومحاربة الفساد وذلك بهدف مراقبة السلطات والهيئات المستقلة. وهكذا ومنذ فترة 2014 قاموا بفرض تقنيات المراقبة الخاصة بهم مطالبين بحوكمة رشيدة وذلك خلال الإعلام ولدى السلطات. وبالتالي، سيكون موضوع هذه المداخلة التي تمثل جزء من رسالة دكتوراه مازالت في طور الإعداد فحص علاقات خمس من هذه الجمعيات ذات الصيت الوطني بوكالات عبر قطرية مختلفة توفر لهم "الدعم التقني و/أو المادي". خلف هذه الصورة البسيطة للفاعلين كشركاء محليين في المعايير عبر القطرية للحوكمة الرشيدة فإنه وفقا لدراسة المسارات الخاصة بالإطارات المسيرة والعاملين المنتدبين في إطار هذه المشاريع يتوجب الاهتمام بطرق تعاملهم مع العدد الكبير من الوكالات التي تمول مشاريع للحوكمة الرشيدة والتي تترواح بين التملك وإعادة الإخراج والنقد والمراوغة في السياق التونسي.
 

International Development Assistance in Crisis Situations: Opportunities, Negotiations and Power Relations 

Over the last fifteen years, several studies have explored the issues at stake in international development aid in the countries of the South. The deployment of aid has led to forms of depoliticization (Sbeih, 2015) or readjustment of practices and discourses (Jarry-Omorova et al, 2011; Marteu, 2011) through the professionalization of associations or their "NGOization". The Arab revolutions offered a favourable terrain for the implementation of development projects and were followed by the massive arrival of international cooperation organisations and NGOs. The latter occupy a central place both in the space of social movements - notably through the financing of projects by local associations - and at a more institutional level, through recommendations and training of local administrations and institutional agents. This panel proposes to focus on the deployment of international aid in so-called "crisis" contexts, i.e. situations of open political opportunities and uncertainty, in which various actors (institutional, social, activists, associations) can influence political legitimacies. The interventions focus on the dynamics of international aid at various scales and by studying the individual and collective trajectories of different actors. On the one hand, we question the phenomena of the circulation of international aid norms and the way in which they come to be adopted and legitimised. On the other hand, we explore the forms of re-appropriation by local actors of these norms and practices. 

Responsables: Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, Suisse et Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, France

  • Sélima Kebaïli, Université de Lausanne, (Suisse), Making gender, producing difference: some contradictory effects of the "gender approach" to transitional justice in Tunisia. 
Transitional justice, a set of mechanisms aimed at pacifying and democratising societies through the recognition of victims, has been the object of considerable mobilisation by international organisations and NGOs in post-revolution Tunisia. The specific inclusion of women victims in the process was addressed through institutional measures, which led to the establishment of a gender programme by UN agencies or the International Centre for Transitional Justice (ICTJ), an NGO present in over 40 countries. This "gender programme" is based on the identification of specific issues concerning women in the Arab world and practices that interweave generic gender mainstreaming tools to address them. This paper focuses on how gender mainstreaming in transitional justice has contributed to creating new forms of inequality through the production of categories of women victims. Based on an ethnographic observation of the construction of a memorial set up by the ICTJ and dedicated to the repression of women, the paper explores how gender mainstreaming in transitional justice has resulted in the exclusion of groups of women, while at the same time allowing women, the so-called "victim leaders", to access the political sphere, thanks to their ability to adopt the norms of development aid. 

  • Héla Yousfi, Université Paris-Dauphine, (France), Post-14 January social movements in Tunisia tested by international development aid 
The social and economic demands made by the social movements in Tunisia, which existed against the control of the Party-State and campaigned to rebuild a democratic and social state, have been further challenged by the massive influx of international NGOs, mainly American and European (present directly or indirectly through funding from the associative fabric). Endowed with significant financial resources, these NGOs professionalize militant work. Their entry has contributed to imposing a neoliberal logic aimed at transforming the relationship between the state and the citizen into one between supplier and client, and at making Tunisia a free market for goods and identities where little room is left for the notion of general interest or national sovereignty. These new international NGOs compete not only with social movements, but also with elected institutions such as the Assembly of People's Representatives. In this paper, I propose to explore:  First, the continuities and ruptures in the discourse of international development assistance post-14 January. Secondly, I will look at the new challenges posed to social movements by the arrival of new international NGOs in Tunisia, which are gaining more and more power by positioning themselves as privileged mediators between donors pushing for more liberalisation and local actors seeking recognition. 

  • Sbeih Sbeih, Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM), (France), From national struggle to technocratic belief: Palestinian NGOs 
Based on his doctoral thesis defended in 2014, this paper analyses the "professionalisation" of associations in Palestine, a country subjected to colonial domination and economic dependence on international donors. This process accelerated with the rise of the latter in the political economy of "development for peace" following the signing of the Oslo agreements in 1993. The intervention apprehends the "professionalisation" of associative actors not as a quiet river of normalisation of their action, but as a struggle that takes place at two levels, internal and external: that of the hierarchies specific to the associative field, where actors with varied and unevenly distributed capital confront each other; that which is constituted by the process of autonomisation of the associative space in relation to other fields. The articulation of these two processes reveals the mechanisms of access to positions of power in 'donor Palestine', constructed by the discourse and mechanisms of international donors and concretised by the projects of the actors who benefit from international aid. 

  • Riadh Amine Ben Mami, Mesopolhis, Centre Maurice Halbwachs, Université de Lille, (France), Tunisian “civil society” in times of “good governance”
In Tunisia, the authorities' response to the mobilisations of early 2011 mainly took the form of a series of institutional reforms, aimed in particular at promoting better "governance" on the part of the state. Under the influence of UN agencies, the World Bank and US and European cooperation NGOs, these reforms took the form of a constituent process and the establishment of a series of independent bodies to guarantee good governance. In this paper, I would like to return to the second pillar of the 'good governance' factory as promoted by cooperation: the opening of state institutions to civil society monitoring. Associations, often created after 2011 with the financial and/or 'technical' support of Western donors, have specialised in areas as diverse as election observation, monitoring the activities of the parliament and municipalities, or the fight against corruption, to monitor the authorities and independent bodies. Since 2011-2014, they have thus imposed their monitoring and advocacy techniques for good governance on the media and the authorities. This paper, which is the result of a thesis in progress, will therefore consider the relations of five of these associations, which are now national in scope, with the various transnational agencies providing them with 'technical assistance' and/or funding. Beyond a simplistic image of these actors as 'local relays' of transnational norms of good governance, it will be a question, based on a study of the trajectories of the senior executives of these associations, and of the employees hired within the framework of their 'projects', of considering the modalities of their interactions with the multiplicity of agencies financing 'good governance' projects in Tunisia, between appropriations, reinventions, criticism and circumvention.

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