Responsable: >Marina de Regt & Ewa K. Strzelecka

A71 - Resisting Marginalization in Times of Crisis - The Politics of Gender, Race, Ethnicity and Age in Yemen 1/2

Date : 2022-09-22 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D14
Responsable : Marina de Regt & Ewa K. Strzelecka
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Dahlgren Susanne Tampere Université
Manea Elham Zurich University
Strzelecka Ewa Université Libre d'Amsterdam

Genre, groupes sociaux, crises sociales et sanitaires

A71 - Resisting Marginalization in Times of Crisis - The Politics of Gender, Race, Ethnicity and Age in Yemen 1/2 EN

Salle: D14
Responsables : Marina de Regt et Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam (Hollande)

  • Susanne Dahlgren, Tampere University, (Finland), “We are Half of Society”: Fifty Years of Yemeni Politics as Seen with Women Activists

  • Elham Manea, Institute for Political Science, University of Zurich, (Switzerland), Gender in Post-War Power-Sharing, Governance Arrangements, and Restoration of State Institutions in Conflict Zones in the MENA region ( à distance ) 

  • Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam, (Netherlands), Rethinking Peace-building in Yemen: Women, Revolution, Transnational Politics and Activism in Exile

Résister à la marginalisation en période de crise - 
La politique du genre, de la race, de l'ethnicité et de l'âge au Yémen

Le Printemps arabe de 2011 et la courte période de transition politique du Yémen vers une société plus démocratique, ont conduit à une prolifération d'activisme et de plaidoyer pour la justice sociale et le changement radical. Cela a représenté une opportunité pour les activistes des droits des femmes, pour le mouvement indépendantiste sudiste al-Hirak, et pour les communautés marginalisées telles que les Muhamasheen de s'exprimer et de soulever la question de la discrimination et de l'injustice.  Cependant, au lieu de déboucher sur les réformes  souhaitées, la "révolution" s'est transformée en une guerre civile à grande échelle, avec des divisions sectaires et régionales accrues, des niveaux élevés de violence, y compris la violence sexiste, la violation des droits de l'homme touchant la grande majorité des citoyens yéménites. La résistance civile, cependant, n'a pas disparu, mais s'est adaptée aux nouvelles circonstances et a resurgi sous de nouvelles formes. Dans ce double panel, nous ferons la lumière sur les différentes manières dont les Yéménites résistent à la situation politique, économique, environnementale et sociale difficile dans laquelle ils se trouvent actuellement. Nous nous concentrerons en particulier sur les groupes qui peuvent être considérés comme "marginalisés" en termes de sexe, de race, d'âge et d'autres stratifications sociales, tels que les femmes, les jeunes, les minorités ethniques, nationales et raciales, car ils ont été à l'avant-garde du mouvement du printemps arabe au Yémen.

Responsables : Marina de Regt et Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam (Hollande)

  • Susanne Dahlgren, Tampere University, (Finland), “Nous sommes la moitié de la société”: Cinquante ans de politique yéménite vus par les femmes activistes
L'émancipation des femmes n'est pas un thème considéré comme pertinent par beaucoup de Yéménites aujourd’hui. Pourtant, c’était une réalité pour la moitié du territoire yéménite avant l'unification du pays en 1990. Quelques semaines seulement après l'indépendance du Sud du Yémen en 1967, des militantes de différents horizons ont uni leurs forces et créé la première organisation de masse post-coloniale, l'Union générale des femmes yéménites (GUYW). Le syndicat a fait pression sur le régime pour les questions relatives aux femmes, souvent en désaccord sauf sur l'objectif principal : appeler les femmes à travailler aux côtés des hommes pour construire la société. Une fois l'unité acquise, le GUYW a fusionné avec le YWA du nord du Yémen pour créer la Yemeni Women's Union (YWU). Marginalisée et privée de la position de partenariat avec le parti au pouvoir qu'elle avait dans le Sud, la YWU a eu du mal à empêcher les retours en arrière en matière de droits des femmes. Pourtant, certaines victoires ont été remportées. Mon article dressera une image à long terme de l'activisme des femmes dans le sud du Yémen, de l'époque coloniale jusqu'au pays en guerre d'aujourd'hui, afin de souligner les différentes tactiques adoptées par les femmes pour promouvoir leur cause. Je soutiens que les discussions sur les tactiques donnent une image sophistiquée des rebondissements de la politique yéménite et fournissent ainsi une vision claire de ces 50 dernières années. Ainsi, ces débats donnent une meilleure image de ce qui se passe réellement dans la politique yéménite que ne le ferait une focalisation sur la politique gouvernementale. Bien qu'elles soient souvent considérées comme marginales, même dans les études universitaires, les femmes militantes ont présenté certaines des analyses les plus viables sur les enjeux de la politique yéménite. Mon article se fonde sur des études ethnographiques de terrain menées depuis longtemps au Yémen, ainsi que sur des archives et des sources issues de médias sociaux.  

  • Elham Manea, Institute for Political Science, University of Zurich, (Switzerland), Le genre dans le partage du pouvoir après la guerre, les accords de gouvernance et la restauration des institutions de l'État dans les zones de conflit de la région MENA. ( à distance ) 
La représentation des femmes a été constamment exigée dans les normes et standards internationaux.  Mais elle ne peut en elle-même garantir que les femmes bénéficient de leurs droits. En particulier dans les situations de conflit que connaissent le Yémen, la Syrie et la Libye, il est crucial d'intégrer une perspective de genre dans le processus de paix si l'on veut que tout accord de paix soit durable. Cet article vise à répondre à la question suivante : Au-delà d'un quota pour la représentation des femmes, quelles autres mesures substantielles peuvent être suggérées pour garantir l'inclusion des femmes dans les accords de partage du pouvoir d'après-guerre ?  Le document souligne l'importance d'aller au-delà de la demande d'un quota pour les femmes (important en soi) et de rechercher une approche plus holistique (de haut en bas et de bas en haut) - une approche qui inclut les initiatives de la base. Il cherche à intégrer une perspective de genre dans chaque élément de la gouvernance de l'État. Cela inclut les processus et les accords de paix, le partage du pouvoir et les accords de gouvernance d'après-guerre, la restauration des institutions de l'État, ainsi que le programme de transition et/ou la phase de mise en œuvre. Trois pistes concurrentes sont suggérées : la première pousse à l'inclusion formelle des femmes dans tous les volets du processus de paix et des négociations, la seconde s'efforce d'intégrer les perspectives de genre dans le travail des donateurs internationaux, des organisations "Track 2", des parties aux conflits, des partis politiques et des femmes dirigeantes. Enfin, le troisième volet se concentre sur les initiatives de résilience des femmes et de la société civile au niveau local.


  • Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam, (Netherlands), Repenser la construction de la paix au Yémen : Femmes, révolution, politique transnationale et militantisme en exil
Cet article propose de comprendre en profondeur la participation des femmes au conflit post-révolutionnaire et à la consolidation de la paix au Yémen. Depuis que la guerre au Yémen a éclaté en 2015, les femmes ont été largement exclues de la prise de décision. Jusqu'à présent, presque aucune femme n'a fait partie des négociateurs lors des cinq cycles de pourparlers de paix parrainés par l'ONU. Pourtant, les femmes yéménites ont été actives pour instaurer la paix, notamment en tant que gardiennes de la paix, avocates de la paix, médiatrices, conseillères, travailleuses humanitaires, responsables politiques et dans l'éducation. La littérature actuelle sur le genre et la paix a identifié un lien fort entre la durabilité de la paix et l'inclusion politique des femmes. Les chercheurs affirment en outre que la participation des femmes accroît la représentation publique et apporte leurs connaissances sociales et leur expertise en matière de genre à la table des négociations, améliorant ainsi la légitimité des accords conclus et augmentant les chances d'une culture de la paix plus inclusive et équitable. Cependant, on s'est encore peu attaché à étudier la façon dont les femmes ont été représentées dans les processus de paix et quelles sont les différences potentielles entre elles sur les différents "chemins" de la paix. En d'autres termes, qui parle pour qui et pour quoi ? L'étude du cas du Yémen permet de se demander, par exemple, si le mécanisme parrainé par l'ONU pour l'inclusion des femmes dans les pourparlers de paix a été réellement inclusif ou non, et, surtout, inclusif pour qui ? Cet article abordera toutes ces questions cruciales en mettant en lumière la corrélation entre le genre, la révolution, la politique transnationale et l'activisme en exil.

 
مقاومة التهميش في أوقات الأزمات. سياسات النوع والعرق والإثنية والعمر في اليمن 

أدى انطلاق ثورات الربيع العربي في عام 2011، والفترة القصيرة التي كانت أمام الانتقال السياسي في اليمن إلى مجتمع أكثر ديمقراطية، إلى انتشار النشاطية والمناصرة من أجل العدالة الاجتماعية والتغيير الجذري. أتاحت هذه الظروف أيضا الفرصة للمدافعات عن حقوق المرأة، ولحركة استقلال الجنوب "الحراك"، وللمجتمعات المهمشة مثل "المهمشين" للتحدث وإثارة مسألة التمييز والاضطهاد الذي يتعرضون له. 
ومع ذلك، بدلاً من أن تؤدي "الثورة" إلى الإصلاحات المطلوبة والمرغوبة بشدة من قبل المواطنين، فقد تحولت إلى حرب أهلية واسعة النطاق، مع زيادة في الانقسامات الطائفية والإقليمية، وارتفاع مستويات العنف بما في ذلك العنف القائم على النوع الاجتماعي، بالإضافة الى انتهاكات حقوق الإنسان التي تؤثر على غالبية المواطنين اليمنيين. على الرغم من ذلك كله، لم تختف المقاومة المدنية تماما لكنها تكيفت مع الظروف الجديدة وعادت إلى الظهور بأشكال جديدة. 
في هذه الجلسة، سنسلط الضوء على الطرق المختلفة التي يقاوم بها اليمنيون المأزق السياسي والاقتصادي والبيئي والاجتماعي الذي يجدون أنفسهم فيه حاليًا، كما سنركز بشكل خاص على المجموعات التي يمكن اعتبارها "مهمشة" فيما يتعلق بالجنس والعرق والعمر والتصنيفات الاجتماعية الأخرى، كالنساء والشباب والأقليات الإثنية والقومية والعرقية، والذين كانوا في طليعة حركة الربيع العربي في اليمن. 


  • Susanne Dahlgren, Tampere University, (Finland), “We are Half of Society”: Fifty Years of Yemeni Politics as Seen with Women Activists
 
"نحن نصف المجتمع": خمسون عامًا من السياسة اليمنية كما تراها الناشطات 


لا يعتبر الكثير من اليمنيين اليوم أن موضوع تحرير المرأة جديرا بالطرح أو ذا صلة بالسياق الحالي على الرغم من أنه كان كذلك بالنسبة إلى النصف الجنوبي من الأراضي اليمنية قبل الوحدة مع الشطر الشمالي عام 1990. بعد أسابيع فقط من استقلال جنوب اليمن عام 1967، وحدت الناشطات من خلفيات مختلفة صفوفهن وأنشأن أول منظمة جماهيرية في فترة ما بعد الاستعمار، الاتحاد العام لنساء اليمن (GUYW). وقد ضغط الاتحاد على النظام الحاكم في ذلك الوقت، وعلى الرغم من خلافاتهم في كثير من الأحيان، إلا أنهم كانوا متفقين على الهدف الرئيسي وهو دعوة النساء للعمل جنبًا إلى جنب مع الرجال في بناء المجتمع. 
بمجرد أن جاءت الوحدة، اندمجت GUYW مع جمعية النساء اليمنيات (YWA) في شمال اليمن لتأسيس اتحاد المرأة اليمنية (YWU). كافح اتحاد نساء اليمن من أجل أن يكون له تأثير في منع ردود الفعل العكسية في مجال حقوق المرأة وخصوصا بعد تهميشه وخسارة موقعه السابق كشريك مع الحزب الحاكم كما كان في الجنوب. ومع ذلك، حققت بعض الانتصارات. ستعطي ورقتي صورة طويلة الأمد (؟؟) عن النشاط النسائي في جنوب اليمن بدءًا من الحقبة الاستعمارية وانتهاءً بالدولة التي مزقتها الحرب اليوم، من خلال تسليط الضوء على التكتيكات المختلفة التي اعتمدتها النساء للترويج لقضيتهن؛ لأنني أعتقد أن مناقشة تلك التكتيكات يعطي صورة أفضل للمنعطفات ونقاط التحول في السياسة اليمنية، وبالتالي تقدم صورة واضحة لما حدث خلال الخمسين سنة الماضية، كما أنها تقدم توضيحا لما يحدث بالفعل في السياسة اليمنية أكثر مما يقدمه التركيز على سياسة الحكومة. وعلى الرغم من اعتبارها هامشية في كثير من الأحيان حتى في الدراسات الأكاديمية، فقد قدمت الناشطات بعض التحليلات للمشاركة في السياسة اليمنية أكثر قابلية للتطبيق. تستند ورقتي إلى دراسات ميدانية إثنوجرافية طويلة في اليمن، وإلى مصادر أرشيفية ووسائل التواصل الاجتماعي. 


  • Elham Manea, Institute for Political Science, University of Zurich, (Switzerland), Gender in Post-War Power-Sharing, Governance Arrangements, and Restoration of State Institutions in Conflict Zones in the MENA region ( à distance ) 
 
النوع الاجتماعي في ترتيبات تقاسم السلطة والحوكمة في فترة ما بعد الحرب، واستعادة مؤسسات الدولة في مناطق الأزمات في منطقة الشرق الأوسط وشمال إفريقيا
 
القوانين الدولية التي تحدد القواعد والمعايير المتفق عليها دوليا عادة ما تطالب بتمثيل المرأة، لكن التمثيل في حد ذاته لا يضمن حصول المرأة على حقوقها، أو ممارستها لهذه الحقوق على أرض الواقع. وعندما يتعلق الأمر بمناطق النزاعات، كاليمن وسوريا وليبيا، فإنه من المهم تمامًا دمج منظور النوع الاجتماعي في عملية السلام، إذا أُريد لهذه العملية أن تصبح مستدامة. تهدف هذه الورقة إلى معالجة السؤال: بعيدًا عن الكوتا لتمثيل المرأة، ما التدابير الموضوعية الأخرى التي يمكن اقتراحها لضمان إدراج النساء في ترتيبات تقاسم السلطة بعد الحرب؟ تؤكد الورقة على أهمية تجاوز المطالبة بحصة للنساء (وهو أمر هام في حد ذاته) والسعي إلى نهج أكثر شمولية (على المستويات كلها) - نهج يتضمن مبادرات على مستوى القواعد الشعبية في المجتمع. يسعى هذا المنهج إلى دمج منظور جنساني في كل عنصر من عناصر حوكمة الدولة. وهذا يشمل عمليات السلام، واتفاقيات السلام، وترتيبات تقاسم السلطة والحكم بعد الحرب، واستعادة مؤسسات الدولة، فضلاً عن الأجندة الانتقالية و / أو مرحلة التنفيذ. ومن ثم تم اقتراح ثلاث مسارات متزامنة: الأول يدفع بالإدماج الرسمي للمرأة في جميع مسارات ومفاوضات عملية السلام؛ والثاني يعمل على دمج منظور النوع الاجتماعي في عمل الجهات المانحة الدولية، منظمات المسار الثاني للسلام (Track 2)، أطراف النزاعات، والأحزاب السياسية، والقيادات النسائية. أما المسار الثالث فيركز على مبادرات المرأة والمجتمع المدني على مستوى القواعد الشعبية في المجتمع، والتي تعكس مقدرتها على الثبات والصمود والتحمل في مواجهة واقع الأزمة، والحرب، وغياب الدولة. 


  • Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam, (Netherlands), Rethinking Peace-building in Yemen: Women, Revolution, Transnational Politics and Activism in Exile
 
إعادة التفكير في بناء السلام في اليمن: المرأة والثورة والسياسة الانتقالية والنشاط في المنفى 

تقدم هذه الورقة فهما أعمق وأكثر أهمية حول مشاركة المرأة في نزاع ما بعد الثورة وبناء السلام في اليمن حيث إنه منذ اندلاع حرب اليمن في عام 2015، استُبعدت النساء إلى حد كبير من عملية صنع القرار. حتى الآن، لم تكن أي امرأة تقريبًا بين صفوف المفاوضين في الجولات الخمس من محادثات السلام التي رعتها الأمم المتحدة. وعلى الرغم من ذلك، نشطت المرأة اليمنية لإحلال السلام، لا سيما في قوات حفظ السلام، ومناصرات من أجل السلام، ووسيطات، واستشاريات، وعاملات بالإغاثة، وصانعات سياسات، بالإضافة إلى نشاطهن في مجال التعليم. 

توصلت الأدبيات الحالية حول النوع الاجتماعي والسلام إلى وجود صلة قوية بين استدامة السلام والإدماج السياسي للمرأة. يعتقد الباحثون كذلك أن مشاركة المرأة تزيد من التمثيل العام حيث تجلب معرفتها الاجتماعية وخبراتها المراعية للنوع الاجتماعي إلى طاولة المفاوضات مما يؤدي بالتالي إلى تحسين شرعية الاتفاقات التي يتوصل وزيادة فرص تحقيق ثقافة سلام أكثر شمولا ومساواة. 

ومع ذلك، ما زال الاهتمام بفهم آلية تمثيل النساء في عمليات السلام ضعيفا. فما تأثير الاختلافات المحتملة بينهن على "مسارات" السلام المختلفة؟ بمعنى آخر، من يتحدث باسم من ولماذا؟ 

تثير دراسة نموذج اليمن العديد من التساؤلات، على سبيل المثال، ما إذا كانت الآليات التي ترعاها وتمولها الأمم المتحدة لإدماج المرأة في محادثات السلام شاملة حقًا أم لا، والأهم من ذلك، من تشمل هذه الآليات؟ 

ستناقش هذه الورقة كل هذه القضايا الحساسة من خلال تسليط الضوء على العلاقة بين النوع الاجتماعي والثورة والسياسة عبر الانتقال السياسي والنشاط في المنفى. 

A71 - Resisting Marginalization in Times of Crisis - The Politics of Gender, Race, Ethnicity and Age in Yemen 1/2 EN

The Arab Spring in 2011 and the short-lived period of Yemen’s political transition to a more democratic society, led to a proliferation of activism and advocacy for social justice and radical change. It presented an opportunity for women’s rights activists, for the Southern independence movement al-Hirak, and for marginalized communities such as the Muhamasheen to speak up and raise the question of discrimination and injustice. However, instead of leading to the much desired reforms, the “revolution” turned into a large-scale civil war, with increased sectarian and regional divisions, high levels of violence including gender-based violence, the violation of human rights affecting the large majority of Yemeni citizens. Civil resistance, however, has not disappeared, but has adapted to the new circumstances and has resurrected in new forms. In this double panel we will shed light on the various ways in which Yemenis resist the political, economic, environmental and social predicament in which they currently find themselves. We will focus in particular on groups that can be considered “marginalized” with respect to gender, race, age, and other social stratifications, such as women, youth, ethnic, national and racial minorities, as they were the ones that were at the forefront of Yemen’s Arab Spring movement.

Responsables : Marina de Regt et Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam (Hollande)

  • Susanne Dahlgren, Tampere University, (Finland), “We are Half of Society”: Fifty Years of Yemeni Politics as Seen with Women Activists
Women’s emancipation is not a theme that many Yemenis today consider relevant. Still, it was reality to half of Yemeni territory prior to Yemeni unification in 1990. Only weeks after the Southern Yemeni independence in 1967, women activists of different backgrounds joined forces and established the first post-colonial mass organization, the General Union of Yemeni Women (GUYW). The union lobbied women’s issues with the regime, often in disagreement but agreeing on the main goal: to call upon women to work alongside men in building society. Once unity came, GUYW merged with the North Yemeni YWA to establish the Yemeni Women’s Union (YWU). Marginalized and without the earlier partnership position with the ruling party as it was in the South, the YWU has struggled to have an influence in preventing backlashes in women’s rights. Still, some victories have been made, too. My paper will give a long durée picture of women’s activism in the Yemeni South starting from the colonial era and ending to today’s war-ridden country to highlight the various tactics that women have adopted to promote their cause. I argue that the discussions on tactics give a sophisticated image of twists and turns in Yemeni politics and thus provide a clear picture of what has happened during the past 50 years. Thus, these debates give a better picture of what actually happens in Yemeni politics than a focus on government politics would give. While often considered as marginal even in academic studies, activist women have presented some of the most viable analyzes on the stakes in Yemeni politics. My paper is based on long time ethnographic field studies in Yemen, archival and social media sources. 

  • Elham Manea, Institute for Political Science, University of Zurich, (Switzerland), Gender in Post-War Power-Sharing, Governance Arrangements, and Restoration of State Institutions in Conflict Zones in the MENA region ( à distance ) 
Female representation has been constantly demanded in internationally agreed norms and standards, but representation by itself cannot guarantee that women are given their rights. Especially in the conflict situations Yemen, Syria, and Libya are experiencing, it is crucially important to integrate a gender perspective into the peace process if any peace agreement is to be sustainable. This paper aims to address the question: Beyond a quota for women’s representation, what other substantive measures can be suggested to guarantee that women are included in post war power sharing arrangements?  The paper emphasizes the importance of going beyond a demand for a quota for women (important in itself) and seeking a more holistic approach (top down and bottom up) – one that includes grass roots initiatives. It seeks to integrate a gender perspective into every element of a state's governance. This includes the peace processes and peace agreements, the post-war power-sharing and governance arrangements, the restoration of state institutions, as well as the transitional agenda and/or the implementation phase. Hence three concurrent tracks are suggested: the first pushes for the formal inclusion of women in all tracks of the peace process and negotiations, and the second works to integrate gender perspectives into the work of international donors, Track 2 organizations, parties to the conflicts, political parties, and women leaders. And the third track focuses on women’s and civil society resilience initiatives on a grassroots level.

  • Ewa K. Strzelecka, Vrije Universiteit Amsterdam, (Netherlands), Rethinking Peace-building in Yemen: Women, Revolution, Transnational Politics and Activism in Exile
This paper proposes a deeper, more critical understanding of the participation of women in post-revolutionary conflict and peace-building in Yemen. Since the Yemen war broke out in 2015, women have been largely excluded from decision making. Up to now, almost no women have been among negotiators in five rounds of the U.N.-sponsored peace talks. Yet, Yemeni women have been active to bring about peace, particularly as peacekeepers, advocates for peace, mediators, counselors, relief workers, policymakers and in education. The current literature on gender and peace have identified a strong link between the durability of peace and the political inclusion of women. Scholars further argue that women’s participation increases public representation and brings their social knowledge and gender-sensitive expertise to the negotiation table, thus improving the legitimacy of the agreements reached and increasing chances for a more inclusive and equative culture of peace. However, little attention has been paid to understanding how women have been represented in peace processes and what the potential differences between them are on different peace “tracks”. In other words, who speaks for whom and for what? A case study of Yemen brings into question, for example, whether the UN-sponsored mechanism for women inclusion in peace-talks has been really inclusive or not, and, most importantly, inclusive of whom? This paper will discuss all these critical issues by shedding some light on the correlation between gender, revolution, transnational politics, and activism in exile.

>