Responsable: >Héloïse Peaucelle

A26 - Crises migratoires et villes au Moyen-Orient : Quel droit à la ville pour les populations migrantes et réfugiées ?

Date : 2022-09-23 | 08:45:00-10:45:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D18
Responsable : Héloïse Peaucelle
Modérateur·trice :
Discutant·e : Assaf Dahdah
Les intervenant·e·s :
Dahdah Assaf CNRS/Art-Dev
Al Majali Solenn Aix-Marseille Université
Kaedbey Rouba Université de Tours
Peaucelle Héloïse Université de Tours

Genre, groupes sociaux, crises sociales et sanitaires 

A26 - Crises migratoires et villes au Moyen-Orient : Quel droit à la ville pour les populations migrantes et réfugiées ? FR

Salle : D18
Responsable : Héloïse Peaucelle, Université de Tours - Ifpo, France
Discutant : Assaf Dahdah, CNRS, ART-DEV, France

  • Assaf Dahdah, CNRS, ART-Dev, (France), Repenser le droit à la ville à l'aune de la précarité statutaire au Moyen-Orient
  • Solenn Al Majali, Aix-Marseille Université, Telemme (France) – Ifpo Ammanprojet Ithaca du CNRS "Interconnected Histories and Archives for Migrants", Réfugiés africains et yéménites métis à Hay al-Masarwah : entre frontières ethniques et sociabilités mixtes    
  • Rouba Kaedbey, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM, (France), Location informelle et droit à la ville : Le cas des migrants-locataires dans les quartiers non-réglementaires de Beyrouth
  • Héloïse Peaucelle, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM – Ifpo, (France), Différentiations des pratiques sous contraintes. Le droit à la ville pour les réfugiés syriens à Irbid 

A26 - Crises migratoires et villes au Moyen-Orient : Quel droit à la ville pour les populations migrantes et réfugiées ? FR

Au cours des dernières décennies, les conflits et les crises économiques et sociales ont été le moteur d’importants mouvements de populations au Moyen-Orient, en particulier vers la Jordanie et le Liban. Ce sont majoritairement les villes qui accueillent les populations réfugiées et les travailleurs migrants. Ces villes connaissent par ailleurs des bouleversements sociaux et spatiaux liés à des contextes politiques en crise, à la modernisation des modes d’habiter et au fonctionnement néolibéral. Dans ce contexte, les immigrants sont souvent relégués dans les espaces en marge de villes fragmentées.
Cet atelier thématique propose de questionner le droit à la ville pour les populations immigrantes, en analysant le rapport de ces personnes à l’espace urbain, sur la base de travaux empiriques menés dans la région. Le concept de droit à la ville pourra être mobilisé pour décrire l’accès aux services, aux logements, à la mobilité et aux espaces publics, mais aussi la place des personnes migrantes dans la planification et la gestion urbaine. L’atelier fera émerger un ensemble de contraintes et d’interdictions qui pèsent sur les personnes immigrantes, et qui divisent les populations sur la base de statuts, de nationalités et de parcours migratoires. Ces inégalités diverses, mettent en exergue des processus de ségrégation et d’invisibilisation des personnes immigrantes dans les villes mais font également apparaître l’agentivité des habitants et leurs compétences d’interactions et de transformations spatiales.

Responsable : Héloïse Peaucelle, Université de Tours - Ifpo, France
Discutant : Assaf Dahdah, CNRS, ART-DEV, France

  • Assaf Dahdah, CNRS, ART-Dev, (France), Repenser le droit à la ville à l'aune de la précarité statutaire au Moyen-Orient

La notion de droit à la ville telle que proposée par Henri Lefebvre invite, depuis une perspective française, à une réappropriation des espaces urbains, notamment de la part des personnes mise à l'écart par les rapports de pouvoir. Du Moyen-Orient au Maghreb, où inégalités et autoritarisme prévalent, les travaux qui ont abordé les problématiques urbaines à travers ce prisme depuis le début des années 2000 ont permis de rendre visible des populations des espaces et des pratiques jusqu'alors marginalisés, de révéler des enjeux longtemps négligés. Cependant, la question de la précarité statutaire demeure un impensé car la notion de droit à la ville elle-même suggère un dépassement de cette dimension politique pourtant centrale lorsqu'il s'agit d'envisager “le droit à”. Il s'agira donc de revenir sur l'importance de la question statutaire et in extenso de la citoyenneté dans des pays où celle-ci est largement atrophiée, et de la replacer au cœur d'une réflexion sur le droit à la ville.

  • Solenn Al Majali, Aix-Marseille Université, Telemme (France) – Ifpo Ammanprojet Ithaca du CNRS "Interconnected Histories and Archives for Migrants", Réfugiés africains et yéménites métis à Hay al-Masarwah : entre frontières ethniques et sociabilités mixtes    
Cette présentation portera sur l’étude d’un quartier populaire d’Amman, à l’aune des différents mouvements migratoires qui l’ont nourrie. Le quartier al-Masarwah, où vivent réfugiés africains et yéménites métis, populations jordaniennes, ouvriers égyptiens et travailleuses philippines, est en effet caractérisé par une mixité à la fois culturelle et statutaire. La coprésence de ces différentes communautés au sein de ce quartier sera abordée à travers les observations des relations de voisinage et des interactions quotidiennes entre les habitants. Quelles négociations sociales et quelles stratégies d’évitement des conflits se mettent en place en cas de querelle ? Les relations hiérarchisantes entre les populations entraînent la fabrication de frontières ethniques (Barth, 1969). Ces frontières ethniques sont également visibles à travers les espaces de sociabilités mixtes qu’investissent et façonnent les populations réfugiées. 

  • Rouba Kaedbey, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM, (France), Location informelle et droit à la ville : Le cas des migrants-locataires dans les quartiers non-réglementaires de Beyrouth
Les migrants étrangers de classes populaires arrivant à Beyrouth trouvent souvent leur abri dans les quartiers non-réglementaires, ils alimentent ainsi un marché locatif informel. En situation d’altérité face à des habitants dominants, ils mettent en œuvre un ensemble de stratégies pour tenter de construire un chez soi. Or, ces stratégies restent limitées par des contraintes - telles que des rapports de force avec le bailleur et les autorités locales - induisant des restrictions sur leurs pratiques dans l’espace. Ce contexte paralyse leurs expériences de l’habiter dans toutes ses dimensions ; matérielle, idéelle et symbolique. Il s’agit d’étayer cette idée à travers une enquête empirique menée dans deux quartiers populaires de la banlieue sud de Beyrouth où les migrants-locataires subissent des formes de dépossessions de leurs espaces public et privé. Ensuite, il est question d’interroger la politique de laisser-faire de l’Etat et des autorités locales qui génère des inégalités dans l’accès aux ressources de la ville et plus largement dans le droit à la ville.

  • Héloïse Peaucelle, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM – Ifpo, (France), Différentiations des pratiques sous contraintes. Le droit à la ville pour les réfugiés syriens à Irbid 
Irbid, deuxième ville de Jordanie par son aire métropolitaine, accueille depuis 2011 plus de 135 000 réfugiés syriens. A partir d’une enquête de terrain menée à Irbid, cette communication reviendra sur l’articulation entre politiques d’accueil des réfugiés syriens appliquées à l’échelon national, et contraintes d’accès aux services à l’échelle de la ville et à celle du quartier. Face à ces limites, les réfugiés syriens produisent des actions ajustées. En analysant à la fois le vécu des individus, mais aussi les transformations d’un quartier, il sera montré que ces populations aux droits restreints, parviennent dans certains cas, à impulser des changements de pratiques urbaines. Nous verrons aussi dans quelle mesure ces phénomènes discrets, voire parfois invisibles, sont porteurs d’évolutions dans la conception de l’espace et la mobilisation de plusieurs catégories d’acteurs. En témoigne notamment une sensibilisation municipale qui s’exprime à travers la formulation de nouveaux projets urbains.

 
المدن وأزمات الهجرة بالشرق الأوسط:  أي حقّ في المدينة للسكان المهاجرين واللاجئين 

لقد شكّلت الصراعات والأزمات الاقتصادية والاجتماعيّة خلال العقود الأخيرة الدافع لعدّة تحرّكات سكّانية واسعة بالشرق الأوسط، خاصّة نحو الأردن ولبنان. وغالبا ما كانت المدن تستقبل السكان اللاجئين والعمّال المهاجرين. وتشهد هذه المدن تغيّرات اجتماعيّة ومجاليّة مرتبطة بالسياقات السياسيّة المتأزمّة، وبتحديث أنماط العيش، وباعتماد السياسات النيوليبرالية. وفي هذا السياق، فإنّ المهاجرين غالبا ما يجدون أنفسهم مهمّشين بأطراف المدن المجزّأة. 
تقترح ورشة العمل هذه مناقشة مسألة الحقّ في المدينة فيما يخصّ السكّان المهاجرين من خلال تحليل علاقة هؤلاء الناس بالفضاء الحضري استنادا إلى الأعمال التجريبيّة الحادثة في المنطقة. ويمكن توظيف مفهوم الحق في المدينة من أجل توضيح إمكانيات الحصول على الخدمات، وعلى السكن، وعلى النقل والوصول إلى الفضاءات العامّة، وكذلك لتوضيح مكانة الأشخاص المهاجرين في تخطيط وإدارة المجال الحضري. وستكشف ورشة العمل عن مجموعة من القيود والمحظورات التي تعرقل المهاجرين والتي تقسّم السكّان على أساس المكانة والجنسية ومسارات الهجرة. وتبرز أوجه عدم المساواة هذه سيرورات تمييز وطمس المهاجرين داخل المدن، لكنّها تظهر أيضا قدرة السكان على الفعل ومهاراتهم في التفاعل مع المجال وفي إسهاماتهم في تغييره. 


  • Assaf Dahdah, CNRS, ART-Dev, (France), Repenser le droit à la ville à l'aune de la précarité statutaire au Moyen-Orient
 
إعادة التفكير في الحقّ في المدينة في ضوء عدم الاستقرار التشريعي 


يستدعي مفهوم الحقّ في المدينة على النحو الذي اقترحه هنري لوفافر Henri Lefebvres، من منظور فرنسي، إعادة امتلاك الفضاءات الحضريّة، خاصّة من قبل الأشخاص المهمّشين بفعل علاقات القوّة. فمن الشرق الأوسط إلى البلدان المغاربية حيث يسود غياب المساواة والاستبداد، مكّنت الدراسات التي تناولت القضايا الحضريّة لعتمادًآ لهذه الرؤية منذ مطلع الألفينيات، من إظهار أفراد وفضاءات وممارسات كانت حتى ذلك الحين مهمّشة، كما سمحت بالكشف عن رهانات طال تجاهلها. 
في المقابل ظلّت مسألة عدم الاستقرار التشريعي غير قابلة للتفكير، لأنّ مفهوم الحقّ في المدينة نفسه يفترض تجاوز هذا البعد السياسي رغم مركزيته عندما يتعلّق الأمر بـ"الحقّ في". فالهدف إذن تسليط الضوء على أهمية المسألة التشريعيّة وأهمية المواطنة إجمالا في بلدان تعد المواطنة فيها مفهومًا هشًّا، وإلى جعلها محور التفكير في مفهوم الحقّ في المدينة. 


  • Solenn Al Majali, Aix-Marseille Université, Telemme (France) – Ifpo Ammanprojet Ithaca du CNRS "Interconnected Histories and Archives for Migrants", Réfugiés africains et yéménites métis à Hay al-Masarwah : entre frontières ethniques et sociabilités mixtes    
 
اللاجئون الأفارقة واليمنيون المخلطون في حي المصاروة: بين الحدود العرقية والعلاقات الاجتماعية المختلطة 


يركز هذا العرض التقديمي على دراسة حي شعبي في عمان تحديدا في الأردن في ضوء ما تشهده حركات الهجرة المختلفة التي تتشكل في هذا الحي. يتميز حي المصاروة بتنوعه، حيث يعيشون فيه اللاجئون الأفارقة واليمنيون المخلطون بالإضافة إلى السكان المحليين الأردنيين والعمال المصريين والعمال الفلبينيين، حيث يشهد هذا الحي مزيجًا ثقافيًّا ووضعًا قانونيًا خاصًّا. سنعاين الوجود المشترك لهذه المجتمعات المتنوعة داخل هذا الحي، من خلال مراقبة علاقات الجوار والتفاعلات اليومية بين الأردنيين واللاجئين. ، والتساؤل عن المفاوضات الاجتماعية والاستراتيجيات التي توضع لتجنب الصراعات في حال حدوث خلافات أو نزاعات. تؤدي العلاقات التسلسلية بين اللاجئين والسكان المحليين إلى اختلاق الحدود العرقية (بارث, 1969). كما تتضح هذه الحدود العرقية في مجالات القابلية الاجتماعية المختلطة التي يشغلها اللاجئون ويشكلونها 


  • Rouba Kaedbey, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM, (France), Location informelle et droit à la ville : Le cas des migrants-locataires dans les quartiers non-réglementaires de Beyrouth
 
الإيجارات غير الرسمية والحق في المدينة: حالة المهاجرين المستأجرين في أحياء بيروت الشعبية 


غالبًا ما يجد المهاجرون الأجانب ذوو الدخل المنخفض (عمال أو لاجئون) مأواهم في الأحياء الشعبية في ضواحي مدينة بيروت. كمستأجرين، يحاولون التغلب على هيمنة السكان المحليين من خلال مجموعة من الاستراتيجيات. ولكن هذه الاستراتيجيات خاضعة لضغوط - مثل علاقات القوة مع المالكين والسلطات المحلية - التي تقيد ممارساتهم في الفضاء العام. يشل هذا السياق تجاربهم في إشغال الفضاء عبر أبعاده الثلاثة: المادية والمثالية والرمزية. من خلال تحقيق تجريبي أُجريَ في حيين شعبيين في الضاحية الجنوبية لبيروت، يكشف هذا العرض البحثي كيفية تفكك علاقة المستأجرين المهاجرين مع فضائهم في كلا المجالين العام والخاص. ثم يتساءل عن سياسة غض النظر التي تتبعها الدولة والسلطات المحلية، ما يولد عدم المساواة في توزيع موارد المدينة والحق فيها. 


  • Héloïse Peaucelle, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM – Ifpo, (France), Différentiations des pratiques sous contraintes. Le droit à la ville pour les réfugiés syriens à Irbid 
 
تمييز الممارسات في ظلّ القيود. الحقّ في المدينة بالنسبة إلى اللاجئين السوريين في إربد 

منذ عام 2011 استقبلت إربد ، وهي ثاني أكبر المدن الأردنية من حيث منطقتها الحضريّة، أكثر من 135000 لاجئ سوري. ستعالج هذه المداخلة، المستندة إلى تحقيق ميداني أُنجز بمدينة إربد، الروابط بين سياسات استقبال اللاجئين السوريين المعتمدة على الصعيد الوطني والقيود المفروضة من أجل الحصول على الخدمات على الصعيد المحلي، أي المدينة والحيّ. يبتدع اللاجئون السوريون في مواجهة هذه القيود أعمال ملائمة. ومن خلال تحليل تجربة الأفراد وكذلك تحوّلات أحد الأحياء، سيتضّح أنّ هؤلاء السكّان ذوي الحقوق المقيّدة قد نجحوا في بعض الحالات في إحداث تغييرات في الممارسات الحضريّة. سنتبيّن أيضا إلى أيّ مدى تنطوي هذه الظواهر الخفيّة بل وغير المرئيّة أحيانا على مجموعة من التطوّرات في مستوى تصميم الفضاء وفي مستوى تعبئة عدّة فئات من الفاعلين. وقد تجلّى ذلك بوضوح في وعي من قبل البلديات يظهر من خلال صياغة مشاريع حضرية جديدة. 

Migratory crises and cities in the Middle East: What right to the city for migrant and refugee populations?

Over the last few decades, conflicts and socio-economic crises have been the driving force behind major population displacements in the Middle East, in particular towards Jordan and Lebanon. The majority of refugees and migrant workers are found in cities. These cities are also experiencing social and spatial upheavals linked to political crises, the modernisation of housing patterns and neo-liberal operations. In this context, immigrants are often relegated to the margins of fragmented cities.
This workshop proposes to question the right to the city for immigrant populations, by analyzing the relationship of these people to urban space, based on empirical work carried out in the region. The concept of the right to the city can be used to describe access to services, housing, mobility and public spaces, but also the place of migrants in urban planning and management. The workshop will bring to light a series of constraints and prohibitions that weigh on immigrants, and that divide populations on the basis of status, nationality and migratory routes. These diverse inequalities highlight the processes of segregation and invisibilisation of immigrants in cities, but also bring to light the agentivity of inhabitants and their skills of interaction and spatial transformation.

Responsable : Héloïse Peaucelle, Université de Tours - Ifpo, France
Discutant : Assaf Dahdah, CNRS, ART-DEV, France

  • Assaf Dahdah, CNRS, ART-Dev, (France), Rethinking the right to the city in the light of status insecurity in the Middle East
Henri Lefebvres' concept of 'right to the city' suggests an appropriation of the urban spaces, mainly by the marginalized categories of the populations. From the Middle East to North Africa, a large region where inequality and authoritarianism prevailed, analyses based on this concept have highlighted overlooked inhabitants, spaces, and practices, and consequently related issues. However, because of 'right to the city' definition, status precariousness remains largely sidelined even if this political dimension is at the core of any reflection including 'right' issue. Therefore, this presentation will replace the status dimension at the heart of the reflection on 'right to the city', and in extenso focus on the question of citizenship within countries where it is atrophied to a large extent.

  • Solenn Al Majali, Aix-Marseille Université, Telemme (France) – Ifpo Ammanprojet Ithaca du CNRS "Interconnected Histories and Archives for Migrants", Réfugiés africains et yéménites métis à Hay al-Masarwah : entre frontières ethniques et sociabilités mixtes    
This presentation will focus on the study of a popular neighborhood in Amman, in the light of the different migratory movements that have shaped it. Hay al-Masarwah neighborhood, where African and mixed Yemeni refugees, Jordanian populations, Egyptian workers and Filipino workers live, is indeed characterized by a cultural and statutory diversity. The co-presence of these diverse communities within this neighborhood will be approached through observations of neighborhood relations and daily interactions between Jordanians and refugees. What social negotiations and conflict avoidance strategies are put in place in the case of a dispute? The hierarchical relations between populations lead to the fabrication of ethnic borders (Barth, 1969). These ethnic borders are also visible in the spaces of mixed sociability that refugee populations occupy and shape.

  • Rouba Kaedbey, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM, (France), Informal rental and right to the city. The case of migrant-tenants in the non-regulatory neighborhoods of Beirut
Low-income foreign migrants (workers or refugees) arriving in Beirut, often find their shelter in the informal settlements of the city suburbs. As tenants, they try to overcome a situation of otherness facing dominant inhabitants by implementing a set of strategies. However, these strategies are limited by constraints - such as power relations with the landlords and local authorities - that restrict their practices in space. This context paralyzes their experiences of appropriation in all its material, ideal, and symbolic dimensions. Through an empirical investigation carried out in two informal neighborhoods in the southern suburbs of Beirut, the presentation reveals how migrant tenants are subjected to forms of dispossession of their public and private spaces. It then questions the laissez-faire policy of the State and local authorities which generates inequalities in access to the city resources and to the right to the city.

  • Héloïse Peaucelle, Université de Tours, Citeres, équipe EMAM – Ifpo, (France), Differentiated practices under constraints. The right to the city for Syrian refugees in Irbid 
Irbid, Jordan's second largest city by metropolitan area, has been hosting more than 135,000 Syrian refugees since 2011. Based on a field survey conducted in Irbid, this communication will review the articulation between reception policies for Syrian refugees applied at the national level, and constraints on access to services at the city and neighborhood levels. Faced with these limitations, Syrian refugees produce adjusted actions. By analyzing both the experiences of individuals and the transformations of a neighborhood, it will be shown that these populations with restricted rights manage, in certain cases, to drive changes in urban practices. We will also see to what extent these discrete, even sometimes invisible, phenomena are the bearers of changes in the conception of space and the mobilization of several categories of actors. This is illustrated by the municipal awareness which is expressed through the formulation of new urban projects.

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