Responsable: >Paula Durán Monfort & Khaoula Matri

A9 - Violence(s) et résistance(s) en contexte de crise : Regards transnationaux depuis les sciences sociales 1/2

Date : 2022-09-22 | 08:45:00-10:45:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D14
Responsable : Paula Durán Monfort & Khaoula Matri
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Chagas Eveline Université de Barcelone
Magaña Claudia R. Université de Barcelone
Simioli Maria Eugenia Piola Université de Barcelone
Godrie Baptiste Université de Sherbrooke
Paula Durán Monfort Université de Barcelone
Muñoz Araceli Université de Barcelone
Garnaoui Wael Université de Sousse
Quiroga Violeta Université de Barcelone

Genre, groupes sociaux, crises sociales et sanitaires
 
A9 - Violence(s) et résistance(s) en contexte de crise : Regards transnationaux depuis les sciences sociales 1/2  FR

Salle: D14
Responsables : Paula Durán Monfort, Université de Barcelone, Espagne et Khaoula Matri, Université de Sousse

  • Baptiste Godrie, Université de Sherbrooke, (Canada),  Extractivisme des savoirs expérientiels dans les institutions socio-sanitaires : Une analyse de la participation sous l’angle des injustices épistémiques
  • Paula Durán Monfort, Araceli Muñoz, Maria Eugenia Piola Simioli et Claudia R. Magaña, Universitat de Barcelona, (Espagne), Qui a le pouvoir de raconter les multiples histoires de la migration ?  Discours, savoirs et pratiques politiques des mouvements sociaux
  • Wael Garnaoui, Université de Leipzig, (Allemagne),  La violence des frontières et les nouvelles vulnérabilités sociales et psychiques
  • Violeta Quiroga et Eveline Chagas, Universitat de Barcelona, (Espagne), La participation des Mineurs Migrants Non-Accompagnés comme processus de résistance des injustices sociales en Catalogne 

A9 - Violence(s) et résistance(s) en contexte de crise : Regards transnationaux depuis les sciences sociales 1/2  FR

L'atelier vise à aborder les violences symboliques, institutionnelles et quotidiennes subies par les sujets pour des raisons d’appartenance de genre, culturelle, religieuse, de classe sociale, d’orientation sexuelle ou de santé mentale. La crise sanitaire, présente depuis 2020, a accru ces inégalités et les processus de vulnérabilité sociale à l'échelle mondiale.
Les communications présentées abordent ce contexte et proposent d’analyser les mécanismes produisant une naturalisation et une légitimation de ces violences qui, surtout, opèrent pour maintenir l'ordre social (McAll, 2017).
Ce regard critique permet d’envisager la dimension épistémique de l’oppression (Medina, 2013) ; ce qui implique de s’interroger sur la légitimité de la connaissance scientifique comme seule valable pour comprendre, expliquer et créer des connaissances sur cette réalité diverse et plurielle ; ainsi que d'envisager d'autres connaissances qui pourraient être cachées ou ignorées (Sullivan et Tuana, 2007). Dans cette perspective, nous aborderons comment les inégalités sociales produisent et se fondent sur des inégalités épistémiques, comme le soulignent Godrie et Dos Santos (2017, p. 7), dans la mesure où elles produisent des silences qui ne reconnaissent pas les différentes manières d'être, de faire et d’habiter ces espaces.

L'identification de ces dispositifs permet de réfléchir et de désarticuler l'artificialité d'un processus qui se construit et pourtant, il est également important de réfléchir au rôle de la recherche universitaire et en sciences sociales dans la déconstruction des inégalités ontologiques, épistémologiques et sociales, ainsi que dans la visibilité de ces dispositifs de contrôle. Un exercice qui à son tour offre l'opportunité de reconnaître qu'il existe d'autres histoires et pratiques qui émergent de la société civile. Des processus de mobilisation sociale qui reconnaissent les résistances individuelles et collectives qui se construisent dans des contextes de vulnérabilité et qui permettent la ré-existence politique et sociale. En même temps, ils questionnent la vulnérabilité comme condition qui s'oppose à l'exercice de l'agence. Au contraire, les processus de lutte dépeints par les différentes propositions reflètent le caractère inacceptable de cette vulnérabilité et suggèrent à quel point la résistance est un moyen de la réduire (Butler, 2018).
Ce qui permet de réfléchir sur la place des chercheur-.e-.s et la production de connaissances dans des contextes où se produisent des violences. Nous envisagerons la réflexivité éthico-épistémologique qui sous-tend les différentes expériences de recherche présentée.
Cette analyse relève d'une diversité de contextes géographiques, tels que la Tunisie, le Liban, la Syrie, l’Espagne et le Canada, qui puisent des points de rencontre dans des lieux épistémologiques et disciplinaires différents pour penser différemment les réalités étudiées. Ainsi, un espace proposé qui permet de parler de cinq axes thématiques en fonction des communications présentées :

  1. Contributions empiriques et réflexions théoriques pour repenser la recherche en sciences sociales sur les violences et les résistances.
  2. L’impact d’un contexte de violence sur la pratique de recherche et sur le rapport entre le chercheur et ses enquêtés
  3. L’analyse des formes de production de l'ignorance. Qui a la légitimité pour construire des connaissances sur la réalité sociale ?
  4. Épistémologies de la résistance : connaissance, recherche et ré-existence politique.
  5. Le rôle de la recherche et de l'université face à la violence et aux inégalités sociales et épistémiques. Doit-on repenser les formes traditionnelles de production épistémologique ?

Responsables : Paula Durán Monfort, Université de Barcelone, Espagne et Khaoula Matri, Université de Sousse

  • Baptiste Godrie, Université de Sherbrooke, (Canada),  Extractivisme des savoirs expérientiels dans les institutions socio-sanitaires : Une analyse de la participation sous l’angle des injustices épistémiques
Cette présentation analyse la participation des usagers dans les institutions sociosanitaires au Québec et en France. Certains dispositifs de participation des usagers reposent sur ce que je qualifie de modèle extractiviste des savoirs issus du vécu des usagers, qui est guidé par une vision individualiste, dépolitisée et non conflictuelle de la participation. Cette vision de la participation est susceptible de renforcer la mise à l’écart des points de vue et des savoirs de groupes sociaux déjà marginalisés, comme les personnes en situation de pauvreté avec des problèmes de santé mentale. L’exemple des groupes de personnes qui entendent des voix suggère un autre rapport aux savoirs expérientiels, que les concepts d’écologie des savoirs et de de justice cognitive mobilisés par Santos (2016) permettent de mieux comprendre. 

  • Paula Durán Monfort, Araceli Muñoz, Maria Eugenia Piola Simioli et Claudia R. Magaña, Universitat de Barcelona, (Espagne), Qui a le pouvoir de raconter les multiples histoires de la migration ?  Discours, savoirs et pratiques politiques des mouvements sociaux
Dans cette communication, on présente certains éléments de réflexion sur la recherche "Savoirs migrants", qui s’est développée entre l'Université de Barcelone et les entités d'auto-organisation des migrants travaillant dans la ville pour la reconnaissance des droits du collectif.
On propose d'examiner comment la violence et les dispositifs de pouvoir opèrent sur les migrants. Nous identifions comment la construction sociale qui problématise les migrations se concrétise dans les réglementations, les pratiques institutionnelles et les actions quotidiennes, légitimées par une connaissance experte qui limite leur questionnement.
Analyser la violence épistémique et la déconstruire permet de reconnaître l'émergence d'autres récits qui, réduits au silence, habitent la réalité migratoire. Ces histoires, qui émergent des mouvements sociaux, revendiquent une autonomie dans les formes d'autoreprésentation, visibilisent les voix des personnes qui subissent des violences, revendiquent la signification théorico-politique de leur lutte et l'exercice de nouvelles formes de citoyenneté.
Ce processus nous amène à repenser la responsabilité que nous avons en tant que chercheur.e.s face à la discrimination ou au racisme, le rôle que peut jouer la science pour réduire l'exercice de ce pouvoir et la pertinence que peut avoir la production épistémologique, en dehors et au sein de l'académie, pour soutenir et construire des processus de subjectivation politique (Moscoso, 2017). Différentes questions qui permettent de repenser les formes traditionnelles de la recherche et de la production des connaissances dans le cadre des sciences sociales.

  • Wael Garnaoui, Université de Leipzig, (Allemagne),  La violence des frontières et les nouvelles vulnérabilités sociales et psychiques
Depuis 2011 le flux des migrants clandestins tunisiens vers l’Europe ne cesse d’augmenter, ce départ des « jeunes rêveurs » se confronte tous les jours à une politique migratoire répressive, connue ces dernières années par sa radicalisation.  Les chiffres des migrants clandestins ont explosé pour donner lieu à plus de 1000 tunisiens morts et disparus en 2012 et continue à faire des dégâts dans la société tunisienne. La communication que je présente aborde d’un côté les conséquences psychiques désastreuses de l’acte migratoire clandestin (deuil collectif, traumatisme familial, etc.), des conséquences qui ne se limitent pas aux personnes migrantes, mais touchent également la structure de la société et créent des nouvelles vulnérabilités sociales et seuls les parents et les enfants sont responsabilisés dans les devenir tragiques qui se manifestent dans la mort et la disparition ; la responsabilité plurielle est rarement identifiée. Cette nouvelle forme de vulnérabilité est le résultat des violences symboliques, institutionnelles et quotidiennes subies par les sujets pour des raisons d’appartenance culturelle, géographique et sociale. Je me réfère à l’œuvre de Cornelius Castoriadis sur l’Institution imaginaire pour expliquer l’impact des institutions bureaucratiques de gestion des populations migrantes sur la société tunisienne.

  • Violeta Quiroga et Eveline Chagas, Universitat de Barcelona, (Espagne), La participation des Mineurs Migrants Non-Accompagnés comme processus de résistance des injustices sociales en Catalogne 
La circulation de Mineurs Migrants Non-Accompagnés (MMNA) est un phénomène global. La décennie des années 1990 marque une nouvelle forme de compréhension de la question, due aux transformations des mouvements migratoires et à la convention des droits de l’enfance et de l’adolescence. L’arrivée de MMNA en Espagne se fait à partir de 1999, mais l’augmentation considérable du nombre de mineurs au cours des dernières années (en 2018, celle-ci s’est multipliée par trois), implique de nouveaux défis pour les systèmes de protection, qui se confrontent à la tension entre le bien être et le contrôle des flux migratoires.    
Cette communication veut montrer la situation en Catalogne, l’importance de la recherche dans l’enrichissement de la réflexion en général et l’insistance nécessaire dans la participation des personnes accompagnées comme axe nécessaire de la formation du savoir partagé. Cette recherche participative prétend représenter la construction de connaissance sur les migrations des mineurs et jeunes non-accompagnés et leurs processus de résistance, à travers de la promotion d’espaces dialogiques entre connaissances académiques, scientifiques, et connaissances expérientiels et migrants. De cette façon on a voulu réfléchir de manière conjointe afin de promouvoir des initiatives et des actions qui transforment les situations d’exclusion, de discrimination et d’injustices sociales des adolescents et jeunes migrants pour favoriser la construction de vivre ensemble.

 
العنف والمقاومات في سياق الأزمة وجهة نظر عابرة للأوطان انطلاقا من العلوم الإنسانية 

تهدف الورشة التي نقدمها إثارة مسألة العنف الرمزي والمؤسساتي واليومي الذي يتعرض له الأفراد بسبب انتماءاتهم الجندرية أوالثقافية أوالدينية أوالطبقية أوميولاتهم الجنسية أو صحتهم الذهنية. لقد عمقت الأزمة الصحية منذ 2020 اللامساواة والهشاشة الاجتماعية على مستوى عالمي. تتناول الأوراق المقدّمة هذا السياق وتقترح تحليل الآليات المنتجة لتطبيع وشرعنة هذه الأشكال من العنف وخاصة تلك التي تسعى للحفاظ على النظام الاجتماعي (ماك أول 2017). 
تدقق هذه الرؤية النقدية النظر في البعد الإبستيمولوجي للاضطهاد (مادينا 2013( وهو ما يشمل التساؤل عن شرعية المعرفة العلمية كمعرفة مُمكِّنة للفهم والتفسير و لخلق معرفة حول الواقع الاجتماعي المتنوع والمتعدد، و كذلك للتفكير في معارف أخرى قد تكون مخفية أو مجهولة ( سيلفان و تينا 2007. 
انطلاقا من هذا المنظور نتعرض لطريقة إنتاج اللامساواة الاجتماعية القائمة على اللامساواة الإبستيمية كما يشير إلى ذلك (قدري و دوس سانتوس 2017(بحيث أنها تُتنج أشكالا للصمت لا تعترف باختلافات طرق الوجود وطرق الفعل وطرق العيش والسكن في الفضاءات. 
يسمح تحديد هده الآليات بالتفكير في فك الترابط المصطنع للمسار المتكون (؟؟). ومع ذلك فإنه من الأهمية بمكان التفكير في البحث العلمي والعلوم الاجتماعية في تفكيك اللامساواة الأنطولوجية والإيبستيمولوجية والاجتماعية بالإضافة إلى إبراز هذه الآليات في المراقبة. يعرض هذا التمرين بدوره فرصة للاعتراف بوجود قصص أو روايات أخرى وممارسات أخرى منبثقة عن المجتمع المدني. 
تعترف مراحل أو مسارات التعبئة الاجتماعية بأشكال المقاومة الفردية والجماعية التي تتكون في سياقات الهشاشة الاجتماعية والتي تسمح بإعادة الوجود السياسي و الاجتماعي، كما تسمح في الوقت نفسه بالتساؤل حول الهشاشة كحالة تتعارض مع تمرين الوكالة، بالعكس(؟؟) مسارات الصراعات و الكفاح بمختلف الاقتراحات، و تعكس الطابع غير المقبول لتلك الهشاشة و تقترح إلى أي مدى يمكن الحد منها (بتلار2018(. 
يسمح ذلك بالتفكير في دور الباحثين والباحثات وفي إنتاج المعرفة في السياقات المنتجة للعنف. وترمي إلى التفكير في العامل الأخلاقي/المعرفي بالاستناد إلى مختلف تجارب البحث المقدمة. يكشف هذا التحليل سياقات جغرافية متنوعة مثل تونس ولبنان وسوريا وإسبانيا وكندا، وتنهل من نقاط الالتقاء في فضاءات إبستيمولوجية واختصاصات مختلفة للتفكير بطرق متنوعة في السياقات أو الوقائع المدروسة. 
تتكون هذه الورشة من خمسة محاور مختلفة حسب الأوراق المقدمة: 
1-المساهمة البراغماتية والتفكير النظري لإعادة التفكير في البحث في العلوم الاجتماعية حول العنف وأشكال المقاومة. 
2-تأثير سياق العنف على ممارسة فعل البحث والعلاقة بين الباحث ومجتمع الدرس/البحث. 
3-تحليل أشكال إنتاج التجاهل أو الجهل المعرفي: من له شرعية إنتاج المعارف حول الواقع الاجتماعي 
4- إبستمولوجيات المقاومة : المعرفة، والبحث، وإعادة الوجود السياسي. 
5- دور البحث والجامعة تجاه العنف واللامساواة الاجتماعية والإبستيمية. هل علينا إعادة التفكير في الأشكال الكلاسيكية لإنتاج المعرفة. 


  • Baptiste Godrie, Université de Sherbrooke, (Canada),  Extractivisme des savoirs expérientiels dans les institutions socio-sanitaires : Une analyse de la participation sous l’angle des injustices épistémiques
 
النشاط الخارق للعادة في العلوم التجريبية في المؤسسات الاجتماعية الصحية: تحليل المشاركة في ضوء الظلم الإبسيستيمي 


يحلل هذا العرض مشاركة مستخدمي المؤسسات الصحية بإقليم الكيبيك الكندي وبفرنسا. ويُركّز على بعض آليات المشاركة للمستخدمين فيما يمكن وصفه بنموذج النشاط الخارق للعادة والمعرفة المنحدرة من معيش المستخدمين (؟)، الموجه برؤية فردانية غير مسيَسة وغير صراعية للمشاركة. تعزز هذه الرؤية للمشاركة عزل وجهات نظر ومعارف المجموعات الاجتماعية المهمشة أصلا: مثل الأفراد الذين يعيشون في فقر ويعانون من مشاكل صحية عقلية:كالأفراد الذين يتهيأ لهم سماعهم أصوات. يقدّم مثل هذا المثال علاقة أخرى بالمعارف. العلوم التجريبية (؟)، إذ تسمح المفاهيم الإيكولوجية للمعارف والعدالة الإدراكية التي أشار إليها سانتوس 2016 بفهم أفضل. 



  • Paula Durán Monfort, Araceli Muñoz, Maria Eugenia Piola Simioli et Claudia R. Magaña, Universitat de Barcelona, (Espagne), Qui a le pouvoir de raconter les multiples histoires de la migration ?  Discours, savoirs et pratiques politiques des mouvements sociaux
 
من له سلطة سرد قصص الهجرة؟ أو الخطابات والمعارف والممارسات السياسية للحركات الاجتماعية؟ 


نقدم من خلال هذه المداخلة بعض عناصر التفكير حول البحث في معارف الهجرة التي تطورت بين جامعة برشلونة ووحدات ذاتية التنظيم للمهاجرين العاملين في المدينة من أجل الاعتراف بحقوقهم الاجتماعية. نقترح التوقف عند مسألة العنف وآليات السلطة الموجهة ضد المهاجرين؛ لتحديد طريقة البناء الاجتماعي التي تؤسس لإشكالية الهجرة وكيفية تبلورها من خلال الإجراءات والممارسات المؤسساتية والأعمال اليومية المشرعنة، وعبر الخبرة المعرفية التي تحَد من تساؤلاتهم. 
يسمح التفكيك وتحليل العنف الإبستيمي بالاعتراف بروايات أخرى محكومة بالصمت تسكن واقع الهجرة. حيث تنبثق هذه الروايات عن الحركات الاجتماعية التي تطالب باستقلالية أشكال التمثيل وإبراز أصوات الأفراد الذين يتعرضون للعنف، وتطالب بالأخذ بعين الاعتبار للمعنى النظري السياسي لمقاومتهم وممارساتهم لأشكال جديدة من المواطنة. 
يحيلنا هذا المسار لإعادة التفكير في مسؤولياتنا كباحثين وباحثات أمام مواجهة التمييز أو العنصرية، والدور الذي يمكن أن يلعبه العلم في التقليص من ممارسة هذه السلطة، والوجاهة التي يمكن أن يكون عليها الإنتاج الإبستمولوجي خارج إطار المعرفة الأكاديمية من أجل بناء ودعم مسارات ذاتية سياسية (موسوكو 2017. 
تسمح مختلف هذه التساؤلات بإعادة التفكير في الأشكال التقليدية للبحث وإنتاج المعرفة في العلوم الاجتماعية. 


  • Wael Garnaoui, Université de Leipzig, (Allemagne),  La violence des frontières et les nouvelles vulnérabilités sociales et psychiques
 
عنف الحدود ونقاط الضعف الاجتماعي والنفسي الجديدة 

منذ عام 2011 لم يتوقف تدفق المهاجرين التونسيين غير الشرعيين إلى أوروبا في الارتفاع، ويواجه رحيل هذا "الشباب الحالم " كل يوم سياسةَ هجرة قمعية عُرفت في السنوات الأخيرة بتطرفها. 
في عام 2012 بلغ أعداد المهاجرين غير الشرعيين أكثر من ألف تونسي بين موتى ومفقودين، ويتواصل هذا العدد في الارتفاع في الوقت الذي ينتج فيه خرابا في المجتمع التونسي. تتناول هذه الورقة، أولا: العواقب النفسية الكارثية لفعل الهجرة غير الشرعية (الحداد الجماعي، والصدمات الأسرية، وما إلى ذلك). وثانيا: العواقب التي لا تقتصر على المهاجرين، ولكنها تؤثر أيضًا على البنية الأنثروبولوجية للمجتمع والتي تنتج أنواع جديدة للهشاشة الاجتماعية؛ فوحدهم الوالدان والأطفال هم المسؤولون عن التطورات المأساوية التي تتمظهر في الموت والاختفاء، ونادرا ما يتم تحديد المسؤولية الجماعية. هذا الشكل الجديد من الهشاشة هو نتيجة العنف الرمزي والمؤسساتي واليومي الذي يعاني منه الأشخاص؛ لأسباب تتعلق بانتمائهم الثقافي والجغرافي والاجتماعي. 
سأشير في هذا العرض إلى عمل الفيلسوف كورنيليوس كاستورياديس حول المؤسسة التخيلية لشرح تأثير المؤسسات البيروقراطية لإدارة شؤون المهاجرين على المجتمع التونسي. 


  • Violeta Quiroga et Eveline Chagas, Universitat de Barcelona, (Espagne), La participation des Mineurs Migrants Non-Accompagnés comme processus de résistance des injustices sociales en Catalogne 
 
مشاركة المهاجرين القصَر غير المصحوبين كمسار لمقاومة الظلم الاجتماعي/غياب العدالة الاجتماعية بإقليم كتالونيا 

يعتبر تنقل القصر غير المصحوبين ظاهرة عامة. فلقد سجلت سنوات 1990 شكلا جديد فهم هده الظاهرة، كنتيجة للتغيرات التي شهدتها حركات الهجرة، واتفاقية حقوق الطفل والمراهق. وقد بدأ وفود القْصَر غير المصحوبين لإسبانيا سنة 1999، ولكن الارتفاع الهام لعدد القصَر خلال السنوات الأخيرة (تضاعف العدد بثلاث مرات سنة 2018) ينطوي على رهانات جديدة تتعلق بسياسات الحماية التي تواجه ضغوطا بين الرفاه (؟؟) ومراقبة موجات الهجرة. 
ترمي هذه المداخلة إلى إبراز الوضع القائم بإقليم كتالونيا الإسباني، وتنبع أهمية البحث في إثراء التفكير بصفة عامة مع التركيز على ضرورة إشراك الأشخاص المرافقين كمحور هام لتكوين معرفة متقاسمة. يزعم هذا البحث بالمشاركة تمثيل (؟؟) بناء المعرفة حول المهاجرين القصر والشباب غير المصحوبين ومسارات مقاومتهم عبر التشجيع على فضاءات الحوار بين المعرفة الأكاديمية والعلمية والمعارف التجريبية والمهاجرين. انطلاقا من هذه النقطة نريد التفكير بطريقة مشتركة من أجل تشجيع المبادرات والأفعال التي تؤسس لتغيير وضعية الإقصاء والتمييز والظلم الاجتماعي المُمارس ضد المراهقين و الشباب المهاجر من أجل التأسيس للعيش المشترك. 


Violence(s) and resistance(s) in the context of crisis: Transnational views from the social sciences

The workshop aims to address the symbolic, institutional and daily violence that people experience due to gender, cultural or religious affiliation. The health crisis, present since 2020, has increased these inequalities and the processes of social vulnerability at a global level.
The different presentations portray this diverse reality and focus on the mechanisms that produce the naturalization and legitimization of this violence, which above all operate to maintain social order (McAll, 2017).
This critical view allows us to contemplate the epistemic dimension of oppression (Medina, 2013) and, therefore, allows us to question the legitimacy of scientific knowledge as the only valid one in understanding, explaining and creating reflection on this reality; as well as reflect on other types of knowledge that could be hidden or ignored (Sullivan and Tuana, 2007). From this perspective, we will address how social inequalities are based on epistemic inequalities and produce and, as Godrie and Dos Santos (2017, p. 7) point out, to the extent that they produce silences that do not recognize the various ways of being and inhabit this reality.
The identification of these devices allows us to reflect and dismantle the artificiality of a process that is built. From this perspective, it is equally important to reflect on the role of research in Social Sciences in the deconstruction of these inequalities, as well as in the visibility of these control devices. This exercise offers the opportunity to recognize some other stories and practices that emerge from civil society and that are proposing responses to these situations experienced. They are social mobilization processes, led by individuals, entities or organizations, that recognize the individual and collective resistances that are built in contexts of vulnerability and that allow political and social re-existence. At the same time, they question vulnerability as a condition that opposes the exercise of agency; since the struggle processes portrayed by the different proposals reflect the unacceptable nature of that vulnerability and suggest how resisting is a way to reduce it (Butler, 2018).

This intellectual exercise allows us to reflect on the place of researchers and the production of knowledge in contexts where violence occurs. We will consider the ethical-epistemological reflexivity that underlies the different research experiences presented.
This analysis comes from a diversity of geographical contexts, such as Tunisia, Lebanon, Syria, Spain and Canada, which draw meeting points from different epistemological and disciplinary places to think differently about the realities studied. Thus, a space is proposed that allows us to talk about five thematic axes according to the works presented:

  1. Empirical contributions and theoretical reflections to rethink social science research on violence and resistance.
  2. The impact of a context of violence on research practice and on the relationship between the researcher and their respondents.
  3. Analysis of the forms of production of ignorance. Who has legitimacy to build knowledge about social reality?
  4. Epistemologies of resistance: knowledge, research and political re-existence.
  5. The role of research and the university in the face of violence and social and epistemic inequalities. Should we rethink the traditional forms of epistemological production?

Responsables : Paula Durán Monfort, Université de Barcelone, Espagne et Khaoula Matri, Université de Sousse
  • Baptiste Godrie, Université de Sherbrooke, (Canada),  Extractivism of experiential knowledge in socio-sanitary institutions: An analysis of participation from the perspective of epistemic injustices
This paper analyzes user involvement in social and health care institutions in Quebec and France. Some user involvement mechanisms are based on what I describe as an extractivist model of knowledge derived from users' experiences, which is guided by an individualistic, depoliticized and non-confrontational vision of participation. This vision of participation is likely to reinforce the marginalization of already marginalized social groups, such as people living in poverty with mental health problems, and their knowledge. The example of voice-hearing groups suggests another relationship to experiential knowledge, which the concepts of knowledge ecology and cognitive justice mobilized by Santos (2016) provide insight into. 

  • Paula Durán Monfort, Araceli Muñoz, Maria Eugenia Piola Simioli et Claudia R. Magaña, Universitat de Barcelona, (Espagne), Who has the power to narrate the multiple stories of migrations? Discourses, knowledges and political practices from social movements
This paper presents some reflective elements of the research "Migrant knowledge", which is being developed between the University of Barcelona and the migrant self-organization entities that work in the city for the recognition of the rights of the collective.
It proposes to contemplate how violence and power devices operate on migrants and  to identify how the problematic social construction of migrations takes shape in regulations, institutional practices and daily actions, legitimized by an expert knowledge that limits its questioning.
Analyzing epistemic violence and deconstructing it allows us to recognize the emergence of other narratives that, silenced, inhabit the migratory reality. These stories, which emerge from social movements, demand autonomy in the forms of self-representation, make visible the voices of people who suffer violence, reclaim the theoretical-political significance of their struggle and the exercise of new forms of citizenship.
This process leads us to rethink the responsibility that researchers have in the face of discrimination or racism, the role that science can play to reduce the exercise of this power and the relevance that epistemological production, outside and inside the academy, can have to build processes of political subjectivation (Moscoso, 2017). These are different issues that allow us to rethink the traditional forms of research and production of knowledge within the framework of social sciences.

  • Wael Garnaoui, Université de Leipzig, (Allemagne),  The violence of borders and new forms of social and psychological vulnerabilities
Since 2011 the flow of illegal Tunisian migrants to Europe has not ceased to increase, this departure of "young dreamers" is confronted every day with a repressive migration policy, known in recent years by its radicalization.
The numbers of illegal migrants exploded to over 1,000 dead and missing Tunisians in 2012 and continue to wreak havoc on Tunisian society to this day. The paper that I am presenting addresses, on the one hand, the disastrous psychological consequences of the act of illegal migration (collective mourning, family trauma, etc.), consequences which are not limited to migrants, but also affect the anthropological structure of society and create new social vulnerabilities, and only parents and children are responsible for the tragic developments that manifest themselves in death and disappearance; plural responsibility is rarely identified. This new form of vulnerability is the result of symbolic, institutional and daily violence suffered by subjects for reasons of cultural, geographical and social belonging. I refer to the work of Cornelius Castoriadis on the Imaginary Institution to explain the impact of bureaucratic institutions for the management of migrant populations on Tunisian society.

  • Violeta Quiroga et Eveline Chagas, Universitat de Barcelona, (Espagne), Participation of Unaccompanied Migrant Minors as a process of resistance to social injustice in Catalonia (Spain).
The flow of Unaccompanied Migrant Minors is a worldwide phenomenon. The 1990s marked a new way of understanding the issue, due to the transformations of migratory movements and the Convention on the Rights of the Child. The arrival of the Unaccompanied Migrant Minors in Spain has been taking place since 1999, however, the considerable increase in the number of minors in recent years (it tripled in 2018), poses new challenges for protection systems, which confront the tension between well-being and control of migratory flows.

This paper wants to show the situation of Catalonia (Spain), the importance of research in the enrichment of reflection in general and the necessary insistence on the participation of accompanied people as a necessary axis of the formation of shared knowledge. This participatory research aims to represent the construction of knowledge about the migrations of unaccompanied minors and youth and their resistance processes, through the promotion of spaces for dialogue between academic and scientific knowledge and experiential and migrant knowledge. In this way, we wanted to think together to promote initiatives and actions that transform situations of exclusion, discrimination and social injustice of adolescents and young migrants to promote the construction of coexistence.

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