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AM4 - Crise sanitaire et société
Date : 2022-09-21 | 11:00:00-13:00:00
Évènement :
Symposium CriseS
Programme détaillé : cliquer ci-contre
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A.M | ||
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ESCT | ||
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D14 |
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Modérateur·trice : Ameur Chérif | |
Discutant·e : | |
Les intervenant·e·s : | |
Baycar Hamdullah | Université d'Exeter |
Hrichi Lamia | Université de Tunis |
Belhadj Marion | Lausanne |
Azouaghe Soufian | Université Mohammed V de Rabat |
Aitdra Ayoub | Université Mohammed V de Rabat |
Genre, groupes sociaux, crises sociales et sanitaires AM4 - Crise sanitaire et société Salle: D14 Modérateur : Ameur Chérif, Université de La Manouba
وباء كورونا، من واقعة بيوطبّية إلى مشكلة اجتماعية بالمغرب: نحو تيبولوجيا فهمية لردود الفعل الاجتماعي (à distance)
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- Hamdullah Baycar, University of Exeter, (United Kingdom), Divided Emirates: How the Covid-19 Deepen the Division in the UAE EN
Émirats divisés : Comment le Covid-19 accentue la division dans les EAU
Les Émirats arabes unis (EAU) ont créé une identité nationale partagée par sept émirats malgré la situation minoritaire des ressortissants. L'identité unique des Emiratis surpasse parfois toutes les autres identités telles que les émirats individuels, les identités sectaires et même les identités tribales, contrairement au pessimisme initial concernant l'État fédéral qui était né pour mourir. L'identité nationale a été renforcée par la montée en puissance d'Abu Dhabi en tant qu'émirat hégémonique aux dépens de Dubaï et des cinq autres émirats. Cependant, l'éclatement du Covid-19 a porté atteinte à l'unité des sept émirats, principalement en raison des politiques suivies par Abu Dhabi. L'émirat d'Abu Dhabi a différencié sa politique du reste des émirats et n'a même pas autorisé l'entrée des ressortissants et résidents des autres émirats sur son territoire pendant longtemps, les autorisant plus tard que l'ascenseur de nombreux autres pays étrangers. Cette recherche examine si le Covid-19 peut nuire à l'identité fédérale ou nationale. Elle soutient que même si les autres émirats se sont sentis isolés, le pouvoir asymétrique d'Abu Dhabi dans les EAU peut les empêcher de diverger différemment. La recherche est basée sur les restrictions de la Covid-19 des gouvernements fédéral et de chaque émirat et évaluera comment les EAU ont agi séparément, en contradiction avec ce que l'on attendrait d'un Etat-nation.
- Lamia Hrichi, Institut Supérieur des Etudes Appliquées en Humanités de Gafsa, AR
- الممارسات التعبيرية الشبابية وتفاعلها مع أزمة كورونا
Pratiques expressives des jeunes et leur interaction avec la crise de Coronavirus
L'accaparement de l'espace public par les mouvements de jeunesse, le libérant de la tutelle du pouvoir, et développant des opportunités de révolution dans la forme et le contenu des formes de protestation qui ont balayé la rue et tous les espaces réclamant des slogans de changement, de démocratie et de justice transitionnelle. Cela a coïncidé avec la libération de l'art de la censure politique. L'art de la rue, y compris la musique, la danse, les graffitis muraux et le théâtre le graffiti, une méthode spontanée, expressive, communicative, élargissant le cercle d'interaction et de communication au sein de l'espace public, où certains groupes de jeunes ont trouvé dans ces pratiques artistiques un acte d'expression et d'émotions et s'engageant dans le mouvement de rue en colère, incarnés en cela une pratique nouvelle et actuelle dans la société tunisienne, devenue une force politique de surveillance des hommes politiques contre la tyrannie et la corruption afin de reconstruire, en rupture avec les théories classiques de l'action et de l'organisation, confondant la pensée politique traditionnelle , de sorte que ces pratiques deviennent une force de pression politique sur le système .
Cette intensité et cette fréquence dont témoigne l'espace public pour ces pratiques artistiques expressives sont dues à la dynamique de transformation démocratique et de libération de l'espace et de reconfiguration de son architecture sociale, qui a pris le titre de résistance et de reconnaissance et d'une nouvelle forme d'engagement incarnée en elle un message critique en inspirations et symboles écrits et dessinés sur les espaces blancs pour transformer la rue en action Pression et résistance au système de contrôle classique et une forme de résistance à l'exclusion, à la marginalisation, à l'absentéisme et à la re-reconnaissance au nom de la vie ensemble.
Il reflète l'évolution de la carte de l'action contestataire, l'élargissement de la géographie de la marginalisation et des problèmes sociaux et économiques, et au cour d'un état de santé publique très critique, dans lequel de nombreux jeunes se sont retrouvés face à l'incertitude, qui a approfondi les risques, le sentiment de sécurité sociale et d'incertitude et de tension exacerbée, notamment avec les décisions confuses de l'État... Ces vagues successives sont une capacité naissante à son tour de se remobiliser, elle n'a pas été interrompue en réalité depuis sa début fin 2010, mais même si son rythme est fluctuant, il reste un capital contestataire dont ces groupes marginalisés tirent un sentiment de respect et d'estime d'eux-mêmes et le sentiment de leur capacité à imposer le pouvoir du changement et à agir malgré tout. Ils souffrent d'exclusion et d'oppression.
Cette intensité et cette fréquence dont témoigne l'espace public pour ces pratiques artistiques expressives sont dues à la dynamique de transformation démocratique et de libération de l'espace et de reconfiguration de son architecture sociale, qui a pris le titre de résistance et de reconnaissance et d'une nouvelle forme d'engagement incarnée en elle un message critique en inspirations et symboles écrits et dessinés sur les espaces blancs pour transformer la rue en action Pression et résistance au système de contrôle classique et une forme de résistance à l'exclusion, à la marginalisation, à l'absentéisme et à la re-reconnaissance au nom de la vie ensemble.
Il reflète l'évolution de la carte de l'action contestataire, l'élargissement de la géographie de la marginalisation et des problèmes sociaux et économiques, et au cour d'un état de santé publique très critique, dans lequel de nombreux jeunes se sont retrouvés face à l'incertitude, qui a approfondi les risques, le sentiment de sécurité sociale et d'incertitude et de tension exacerbée, notamment avec les décisions confuses de l'État... Ces vagues successives sont une capacité naissante à son tour de se remobiliser, elle n'a pas été interrompue en réalité depuis sa début fin 2010, mais même si son rythme est fluctuant, il reste un capital contestataire dont ces groupes marginalisés tirent un sentiment de respect et d'estime d'eux-mêmes et le sentiment de leur capacité à imposer le pouvoir du changement et à agir malgré tout. Ils souffrent d'exclusion et d'oppression.
Basée sur une recherche de terrain à Tunis, cette étude tentera d'apporter une étude sociologique du phénomène des graffitis dans les rues et ruelles de la capitale pendant la période de quarantaine à travers une approche méthodologique qualitative et une approche théorique qui s'inscrit dans une sociologie pragmatique qui ne paie pas attention aux facteurs structurels, dans lequel l'acteur devient pertinent L'étude tente également de mettre en évidence l'expérience du graffiti en tant qu'art de rue et en tant que nouvelle forme expressive de protestation dans l'espace public pendant la crise de Corona.
- Marion Belhadj, Université de Lausanne, (Suisse), La crise sanitaire comme épreuve citoyenne. Regards sur l’Algérie et la Kanaky-Nouvelle-Calédonie FR
Mobilisant une approche par l’anthropologie des émotions et l’anthropologie politique, nous inscrirons notre réflexion en Algérie et en Kanaki-Nouvelle-Calédonie. L’architecte engagé Léopold Lambert dans son ouvrage États d’urgence, une histoire spatiale du continuum colonial français (2021) met en lumière les liens de continuité dans un apprentissage de la maitrise « du corps indigène, du corps étranger » en Algérie et en Kanaki-Nouvelle-Calédonie. Avant lui l’historienne Isabelle Merle (2013) met à jour la volonté similaire dans ces deux colonies de peuplement de « faire du blanc ». À ce niveau supra d’injonction politique répond des stratégies infra des habitants de ces espaces géographiques. Si en effet les stratégies coloniales, les personnels et les idéologies mobilisés prennent appuis sur ces deux espaces, africain et océanien, on peut observer également une volonté d’échange et d’interconnaissance de la part de leur population. On peut citer les déportés algériens suite à la rébellion des années 1870-1871. Doivent être également pensés les liens entre le Front de libération National (algérien) et le Front de libération kanak. Ainsi la visite du leader kanak Jean-Marie Tjibaou à Alger en 1986. En s’inscrivant dans une volonté d’appréhension des acteurs « saisie « au ras du sol », une sorte de grounded subaltern colonial history » (Merle, 2017) notre travail interroge une mise en corporalité et en locution de la citoyenneté dans deux espaces sous tensions contestataire faisant face à un même type de model de domination historique. Il ne s’agit pas de poser l’Algérie et la Kanaki-Nouvelle-Calédonie comme similaire, mais de considérer dans une approche comparative que les processus en cours dans ces deux pays ont à nous apprendre sur la question de se penser citoyen face à une crise. La pandémie de la Covid19 a fait irruption, dans ces deux espaces géographiques, dans des processus de contestation radicale. En Algérie, les deux vagues pandémiques ont donné à voir une solidarité extrêmement active, inscrivant ses racines dans une « société du hirak », ayant émergé marches après marches, connaissances après (re) connaissances. Après le «réchauffement émotionnel » au long cours du hirak , l’urgence pandémique finit de discréditer la forme vide de la démocratie algérienne pour faire émerger la substance même de la vie démocratique, celle que constituent les échanges libres et symétriques. En Kanaki Nouvelle-Calédonie la population kanak est engagée dans un processus de décolonisation depuis des décennies s’appuyant sur des solidarités et des réseaux réajustés vis-à-vis des évènements sociaux et politiques. Le boycott du dernier référendum a mis en jour la constitution de deux espaces politiques, celui du corps extérieur, l'État français et celui du corps kanak. Dans les deux cas la crise sanitaire devient une épreuve s’inscrivant dans un refus de la gestion « par le haut » de la crise sanitaire. Nous proposons d’observer les pratiques de solidarité en œuvre dans ce contexte et d’analyser en quoi elles contribuent à renforcer une citoyenneté propre aux agissants (une citoyenneté de type « hirakiste » et une citoyenneté kanak-calédonnienne).
- Soufian Azouagh, Université Mohammed V Rabat, (Maroc), Perception des risques et comportement de protection dans le contexte de la crise sanitaire COVID-19 : Une étude au Maroc FR
La pandémie COVID-19 a généré de profonds bouleversements à l’échelle planétaire dans le sens où elle a nécessité des aménagements dans tous les secteurs de la vie, notamment avec l’adoption des mesures du confinement et de l’urgence sanitaire. Toutefois, il y a lieu de noter que l’application de ces mesures a été accueillie avec une certaine méfiance et inquiétude suscitant ainsi plusieurs questionnements quant aux modes d’engagement de la population pour contrer les effets de la pandémie. Ces constats questionnent le rôle du comportement humain dans la diffusion du virus Covid-19 et la capacité des individus à percevoir les risques qui y sont associés.
La littérature scientifique rapporte que la gravité perçue des maladies infectieuses (Ferrer et al., 2018 ; Yang et al., 2020), la probabilité perçue de contacter un virus (Bish & Michie, 2010 ; Rubin et al., 2009) et les croyances de contrôle (Bandura, 1977 ; De Zwart et al., 2009) sont parmi les déterminants majeurs de l’engagement dans des comportements préventifs et sécuritaires. Dans cette perspective, la présente étude vise à déterminer l’effet de la perception du risque (i.e., probabilité perçue, gravité perçue, efficacité perçue des mesures préventives) sur le comportement de protection chez les marocains durant la pandémie COVID-19. Pour ce faire, nous avons mené une étude par questionnaire auprès d’un échantillon constitué de 703 participants volontaires dont 375 hommes et 328 femmes. Les analyses statistiques montrent que le comportement de protection est statistiquement et positivement influencé par la gravité perçue (β = .23, p < .001), la probabilité perçue (β = .20, p < .001) et l’efficacité perçue des mesures préventives (β = .16, p < .001). Ces résultats seront discutés et étayés à l’instar du contexte marocain et de la littérature scientifique.
- Ayoub Ait Dra, Université Mohammed V, Rabat, (Maroc), Toufiq kossari, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fes , (Maroc), AR
- وباء كورونا، من واقعة بيوطبّية إلى مشكلة اجتماعية بالمغرب: نحو تيبولوجيا فهمية لردود الفعل الاجتماعي
L'épidémie de coronavirus, d'un incident biomédical à un problème social au Maroc : Vers une topologie globale des réactions sociales
L’infiltration de la pandémie de Covid 19 à tous les champs sociaux au Maroc, incite à parler d’un phénomène social total, et implique l’adoption d’une méthode appropriée pour comprendre ses dimensions. Dans ce cadre, on a étudié les différentes attitudes, points de vue et représentations qui structurent le rapport des marocains à la pandémie, au sein des réseaux sociaux et multiples discours politiques et médiatiques des acteurs sociaux, notamment dans le champ éducatif, sanitaire, culturel et politique.
Dans cette perspective, notre travail sur les points de vue des acteurs repose sur une épistémologie constructiviste qui vise à comprendre le processus constructif de coronavirus dans la société marocaine, en explorant les dimensions de sa transformation d’un fait biomédical à un problème social. C'est pour ça que nous nous appuyons sur une méthode d’analyse typologique du phénomène, en vue de construire une typologie compréhensive des réactions sociales qui structurent les discours des acteurs sociaux envers la pandémie, et qui conditionnent leurs attitudes à l’égard de ce phénomène.
Health crisis and society
- Hamdullah Baycar, University of Exeter, (United Kingdom), Divided Emirates: How the Covid-19 Deepen the Division in the UAE EN
The United Arab Emirates (UAE) created a national identity shared by seven emirates despite the minority situation of the nationals. The unique Emirati identity sometimes surpasses any other identities such as individual emirates, sectarian, and even tribal, contrary to the initial pessimism about the federal state that it was born to die. The national identity was further enhanced with the rise of Abu Dhabi as a hegemonic emirate at the expense of Dubai and the other five emirates. However, the outbreak of Covid-19 harmed the unity of the seven emirates mostly due to the policies followed by Abu Dhabi. The Emirate of Abu Dhabi differentiated its policy from the rest of the Emirates and even did not allow the entrance of other emirates nationals and residents to its land for a long time, allowing them later than the lift of many other foreign countries. This research examines whether Covid-19 may harm the federal or national identity. It argues that even though other emirates felt isolated, the asymmetric power of Abu Dhabi in the UAE may stop them from diverge differently. The research is based on Covid-19 restrictions of federal and each emirate governments and will assess how the UAE acted separately contradicting what would be expected from a nation-state.
- Lamia Hrichi, Institut Supérieur des Etudes Appliquées en Humanités de Gafsa, AR, Youth expressive practices and their interaction with the Corona crisis
The seizing of public space by youth movements, liberating it from the guardianship of power, and developing opportunities for revolution in the form and content of protest forms that swept the street and all spaces calling for slogans of change, democracy and transitional justice. Theater, graffiti, a spontaneous, expressive, communicative method, expanding the circle of interaction and communication within the public space, where some youth groups found from these artistic practices an act of expression and emotions and engaging in the angry street movement, rejecting and rebellious against everything that is traditional practice and space, embodied in this a new and current practice in Tunisian society. It has become a monitoring force on politicians against tyranny and corruption in order to rebuild, severing with the classical theories of action and organization, confusing traditional political thought, so that these practices become a force of political pressure on the ruling system.
This intensity and frequency witnessed by the public space for these expressive artistic practices is due to the dynamics of democratic transformation and the liberation of space and the reconfiguration of its social architecture, which took the title of resistance and recognition and a new form of commitment embodied in it a critical message in written and drawn inspirations and symbols on white spaces to turn the street into action Pressure and resistance to the traditional system of control and a form of resistance to exclusion, marginalization, absenteeism, and re-recognition for the sake of coexistence.
It reflects the development of the map of protest action, the widening of the geography of marginalization and the map of social and economic problems, and in light of a very critical public health condition, in which many young people found themselves in front of uncertainty, which deepened the risks, the sense of social security and uncertainty and heightened tension, especially with the confused decisions of the state. .. These successive waves are an emerging ability in turn to re-mobilize, it has not been interrupted in reality since its beginning at the end of 2010, but even if its pace fluctuates, it remains a protest capital from which these marginalized groups derive a sense of respect and appreciation for themselves and their feeling for their ability to impose the power of change and to act despite what they suffer of exclusion and oppression.
Based on field research in Tunis, this study will attempt to provide a sociological understanding of the phenomenon of graffiti in the capital’s streets and alleys during the quarantine period through a qualitative methodological approach and a theoretical approach that falls within a pragmatic sociology that does not pay attention to structural factors as much as it cares about the active self, in which the actor becomes relevant The study also attempts to highlight the experience of graffiti as a street art and as a new expressive form of protest in the public space during the Corona crisis.
- Marion Belhadj, Université de Lausanne, (Suisse), The health crisis as a citizen's test. Perspectives on Algeria and Kanaki-New Caledonia
Using an approach based on the anthropology of emotions and political anthropology, we will focus on Algeria and Kanaki-New Caledonia. The committed architect Léopold Lambert in his book États d'urgence, une histoire spatiale du continuum colonial français (2021) highlights the links of continuity in an apprenticeship of mastery of 'the indigenous body, the foreign body' in Algeria and Kanaki-New Caledonia. Before him, the historian Isabelle Merle (2013) reveals a similar desire in these two settlements to 'do white'. This supra-level of political injunction is matched by the infra-level strategies of the inhabitants of these geographical spaces. While the colonial strategies, personnel, and ideologies mobilized are based on these two spaces, African and Oceanian, we can also observe a desire for exchange and inter knowledge on the part of their populations. We can cite the Algerian deportees following the rebellion of 1870-1871. The links between the (Algerian) National Liberation Front and the Kanak Liberation Front should also be considered. Thus the visit of the Kanak leader Jean Marie Tjibaou to Algiers in 1986. By inscribing itself in a desire to apprehend the actors "seazen “on the ground”, through a sort of grounded subaltern colonial history " (Merle, 2017), this presentation questions the corporatization and locution of citizenship in two spaces under protesting tensions facing the same type of model of historical domination. Without posing Algeria and Kanaki-New Caledonia as similar, but considering them in a comparative approach, the processes underway in these two countries have to teach us about the question of thinking oneself as a citizen in the face of a crisis. The Covid19 pandemic has erupted in these two geographical spaces in processes of radical contestation. In Algeria, the two waves of the pandemic have given rise to extremely active solidarity, rooted in a 'hirak society', which has emerged step after step, knowledge after (re)knowledge. After the long-term "emotional warming" of the hirak, the pandemic emergency finishes discrediting the empty form of Algerian democracy to bring out the very substance of democratic life, that constituted by free and symmetrical exchanges. In Kanaki-New Caledonia, the Kanak population has been engaged in a process of decolonization for decades, relying on solidarity and networks that have been readjusted with social and political events. The boycott of the last referendum revealed the constitution of two political spaces, that of the external body, the French state, and that of the Kanak body. In both cases, the health crisis becomes an ordeal that is part of a refusal of 'top-down' management of the health crisis. We propose to observe the solidarity practices implemented in this context and to analyze how they contribute to reinforcing citizenship specific to the agitators (a 'hirakist' type of citizenship and a Kanak- Caledonian citizenship).
- Soufian Azouagh, Université Mohammed V Rabat, (Maroc), Perception des risques et comportement de protection dans le contexte de la crise sanitaire COVID-19 : Une étude au Maroc FR
Risk perception and protective behavior during COVID-19: A study in Morocco
The COVID-19 pandemic has generated profound upheavals on a planetary scale. It has required adjustments in all sectors of life, including the adoption of lockdown and health emergency measures. However, it should be noted that the application of these measures has been greeted with a certain amount of mistrust and worry, thus raising several questions as to how the population can be engaged to counter the effects of the pandemic. These findings raise the question of the role of human behavior in the spread of the Covid-19 virus and the ability of individuals to perceive the associated risks.
The scientific literature reports that perceived severity of infectious diseases (Ferrer et al., 2018; Yang et al., 2020), perceived probability of contracting a virus (Bish & Michie, 2010; Rubin et al., 2009), and control beliefs (Bandura, 1977; De Zwart et al., 2009) are among the main determinants of engagement in preventive and safety behaviors. In this perspective, the present study aims to determine the effect of risk perception (i.e., perceived probability, perceived severity, perceived effectiveness of preventive measures) on protective behavior among Moroccans during the COVID-19 pandemic. To do this, we conducted a questionnaire study with a sample of 703 volunteer participants, 375 of whom were men and 328 women. Statistical analysis showed that protective behavior was statistically and positively influenced by perceived severity (β = .23, p < .001), perceived probability (β = .20, p < .001), and perceived effectiveness of preventive measures (β = .16, p < .001). These results will be discussed and substantiated in light of the Moroccan context and the scientific literature.
- Ayoub Ait Dra, Université Mohammed V, Rabat, (Maroc), Toufiq kossari, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fes , (Maroc), AR
- وباء كورونا، من واقعة بيوطبّية إلى مشكلة اجتماعية بالمغرب: نحو تيبولوجيا فهمية لردود الفعل الاجتماعي
Coronavirus epidemic, from a biomedical incident to a social problem in Morocco: Towards a comprehensive topology of the social reactions
Coronavirus pandemic is not anymore a mere biomedical incident limited to the health field, but it has turned into a complex social problem in which the scientific dimension overlaps with the political, economic and social levels, as well as with geostrategic factors.
In the context of this transition, Moroccan society has experienced this juncture as an inclusive crisis, affecting its various fields and structures, and questioning its individuals’ life. Therefore, the society found itself in a state of doubt and uncertainty due to the conflicting positions, representations and opinions over the pandemic, as the conspiracy theory kept hanging over the minds of many individuals and groups, which has led to the use of social media as channels for circulating skeptical reactions and rebellious attitudes towards the official positions of the state and the directives of the health authorities. Vaccination programming, as a tool to eradicate the pandemic, has also contributed to expanding the sphere of uncertainty, increasing the level of fear and tension among some, and rejection among others.
The infiltration of the pandemic into all the social fields, and its revealing of the structural and historical imbalances of the prevailing political and socio-economic problems, make it a total social phenomenon, and a constructed social problem that requires us to develop an appropriate approach for understanding and interpreting its dimensions. Thus, we will analyze the content and indications of the attitudes, opinions and representations that framed the relationship of Moroccan society with the pandemic, on social networks as well as in the political and media discourses of social actors, especially in the educational, health, cultural and political fields.
Therefore, based on our adoption of a constructive epistemology, driven by the actors' opinions, we will try in this intervention to explain the constructive process of Corona in Moroccan society, through revealing the dimensions of its transition from a biomedical incident to a social problem. Accordingly, the methodology that we will adopt is the typological analysis of the phenomenon, helping us to build a comprehensive typology of social reactions, which shows the actors' discourse towards the pandemic and conditions their positions.