Responsable: >Aymen Aboughanmi

AI01- الدول الوطنية في العالم العربي على محك الانتقال الديمقراطي

Date : 2022-09-20 | 16:15:00-18:15:00

Évènement : @INSANIYYAT - Congrès de l’IAMES

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.I
Lieu :
ESCT
Salle :
D16
Responsable : Aymen Aboughanmi
Modérateur·trice : -
Discutant·e : -
Les intervenant·e·s :
Jouini Bechir Manar
Boughanmi Aymen Université de Kairouan
Saidani Mounir Université de Tunis El Manar

Sponsored by International Association of Middle East Studies (IAMES)

AI01
- الدول الوطنية في العالم العربي على محك الانتقال الديمقراطي  AR


يمثل الانتقال إلى الديمقراطية تحدّيا لكل دولة لا تتمتع بتقاليد ديمقراطية عريقة. و التحدي يكون أكبر حين تكون الدولة نفسها عرضة للمساءلة والتشكيك. وهو حال الكثير من الدول العربية، كما ظهر بعد تجارب ما يسمى بالربيع العربي. ذلك أنّ أزمة الشرعية في هذه الحالة لا تكون مقتصرة على نظام الحكم، بل تتعداه لتشمل السرديّة الجامعة التي على أساسها بنيت الدولة نفسها وضبطت حدودها واكتسبت سيادتها. ومثال ذلك أن يعتبر الكثير من المواطنين أنّ الحدود القائمة غير شرعيّة باعتبارها تمثل موروثا من مخلّفات الاستعمار أو أن يعتبر آخرون أنّ القوميات القطرية التي سعت الدول العربية إلى ترسيخها فرضت على حساب انتماءات هوويّة أخرى وقع إقصاؤها. ومن ثم كانت أهمية التفكير فلسفيا وسوسيولوجيا في الصعوبات التي تطرحها تجربة الانتقال الديمقراطي في مثل هذا السياق الذي يتجاوز فيه مستوى الإصلاح المطلوب مستوى نظام الحكم ليشمل الدولة نفسها.


Transition démocratique et concept d’État-nation dans le monde arabe

La transition vers la démocratie est un défi pour tout pays qui n’a pas une longue tradition démocratique. Mais le défi est plus grand lorsque l’État lui-même est remis en question ou soumis au scepticisme. C’est le cas dans de nombreux pays arabes, comme cela est apparu après les expériences du soi-disant printemps arabe, parce que la crise de légitimité dans ce cas ne se limite pas au système de gouvernement, mais va au-delà pour inclure le récit complet sur la base sur laquelle l’État s’est construit, a contrôlé ses frontières et a acquis sa souveraineté. Par exemple, de nombreux citoyens considèrent que les frontières existantes de leur pays sont illégitimes, car elles représentent un héritage de vestiges coloniaux. D’autres soutiennent que les nationalités locales que les pays arabes ont cherché à consolider (par exemple, irakienne ou tunisienne) se sont imposées au détriment d'autres appartenances identitaires qui ont été exclues. D’où l'importance d’une réflexion philosophique et sociologique sur les difficultés posées par l’expérience de la transition démocratique dans un tel contexte où le niveau requis de réforme dépasse le niveau du système de gouvernement pour inclure l’État lui-même.



Democratic Transition and the Concept of Nation-state in the Arab World

The transition to democracy is a challenge for every country that does not have a long democratic tradition.  But the challenge is greater when the state itself is questioned or subject to scepticism.  This is the case in many Arab countries, as it appeared after the experiences of the so-called Arab Spring, because the legitimacy crisis in this case is not limited to the system of government but goes beyond it to include the comprehensive narrative on the basis of which the state built itself, controlled its borders, and gained its sovereignty.  For example, many citizens consider the existing borders of their country to be illegitimate, for they represent a legacy of colonial remnants.  Others hold that the local nationalities which the Arab countries sought to consolidate, (e.g., Iraqi or Tunisian) were imposed at the expense of other identity affiliations that were excluded.  Hence the importance of philosophical and sociological thinking about the difficulties posed by the democratic transition experience in such a context in which the required level of reform exceeds the level of the system of government to include the state itself. 

  • Aymen Boughanmi, Kairouan University 
  • الانتقال الديمقراطي وإشكالية المرجعية: الثورة، المثل الديمقراطية، الواقعية السياسية
Transition démocratique et problème de référence : révolution, idéaux démocratiques, réalisme politique

La démocratie est très souvent comprise comme un régime politique qui donne la souveraineté au peuple. En pratique, la démocratie nécessite la possibilité d’un gouvernement qui soit obéi par le peuple même lorsque la plupart d'entre eux ne sont pas d’accord avec certaines de ses politiques. Cela peut sembler contradictoire. Cependant, une réflexion plus approfondie montre que, loin d’invalider la première définition, la seconde affirmation est en fait une condition de sa réalisation. En effet, l’alternance politique implique logiquement que les gens acceptent d'être gouvernés par ceux qu’ils n’aiment pas. Ce consentement est un signe d'unité et représente une condition de la souveraineté des peuples. Plus clairement : Tout en étant en désaccord avec vous, j’accepte votre gouvernance lorsque je vous considère comme nous appartenant.
Ici, il est fait référence à un « nous » collectif qui dépasse la compétition politique. En l’absence de ce « nous » national, le consentement politique devient partiel et délétère. Je n’accepte que tu me gouvernes que lorsque je crois que tu me reflètes politiquement. Dans ce cas, notre relation peut construire un « nous » collectif, mais ce « nous » peut difficilement surmonter les fractures politiques. Par conséquent, lorsque mes amis ne sont pas au gouvernement, je ne me sens plus libre. J’arriverai très facilement à soupçonner ceux qui gouvernent d’être des traîtres à la solde des puissances étrangères. Cette accusation est particulièrement pertinente dans les pays petits et faibles, surtout lorsque leur mémoire nationale est contaminée par une histoire coloniale récente, comme c’est le cas dans la plupart des pays arabes. La culture de libération qui imprègne ces pays tend à constamment remettre en question la réalité de son indépendance, rendant ainsi virtuellement impossible la croyance même en la souveraineté populaire. Cet article utilise ce cadre d’analyse pour expliquer les difficultés de la démocratisation dans les pays arabes, en particulier après le soi-disant printemps arabe.


  • Bechir Jouini, Independent Researcher
  • السردية الوطنية عنصرا من عناصر إعادة بناء الدولة في ليبيا
  • Le récit national comme élément de reconstruction de l’État en Libye

    L’histoire et la société libyennes n’ont pas commencé en 2011, malgré plusieurs tentatives pour nous convaincre que 2011 était le début et la fin. Bien que les gens traversant des périodes difficiles puissent mieux être évalués et compris avec le recul, un citoyen qui souffre peut dire : Quelle est l’importance de parler et d’écrire sur quelque chose qui s’est passé il y a plus de quatre-vingts ans ? Ce qui s’est passé est en effet très important car il fait partie intégrante du citoyen et fait partie de sa mémoire, de son présent et de son avenir.
    Le crime colonial commis en Libye (et dans d’autres colonies) qui a laissé de profondes cicatrices a été délibérément ignoré. Nous voulons d’abord connaître la vérité, non pas dans un souci de récupération et de vengeance mais dans le but de comprendre et d’essayer de transcender. Deuxièmement, nous voulons savoir parce qu’aucune étude arabe ou occidentale n’a suffisamment étudié la question.
    Le but de cette recherche est de poser la question plus que d’y répondre. Nous voulons scruter l’histoire pour transcender les événements douloureux, les analyser en profondeur pour que ce qui s’est passé ne se reproduise pas.


  • Munir Al-Saeedani, University of Tunis El Manar
  • الثورة، الانتقال الديمقراطي، والدولة ما بعد الاستعمارية. ثلاث أطاريح في الحالة التونسية
Révolution, transition démocratique et État postcolonial : trois discours sur le cas tunisien

Au cours des dernières décennies, les sciences sociales dans le monde arabe n’ont pas désigné les États régionaux fondés après le milieu du XXe siècle comme des États-nations, mais plutôt comme des États-nationaux. Oubliant les différentes dénominations, et malgré le fort impact de la pensée nationaliste et marxiste arabe qui contredit l’usage du paradigme de l’État-nation, les sciences sociales arabes ont toujours assumé ses cadres théoriques, ses modèles d’analyse et ses concepts procéduraux.
Indépendamment de l’efficacité analytique et explicative du paradigme de l’État-nation, cet article part de l’hypothèse qu’il n’a pas été soumis à un défi historique sérieux jusqu'à la vague de révolutions arabes qui a balayé la région depuis fin 2010. Pour vérifier la validité de cette hypothèse, l’article adopte l’exemple tunisien pour répondre à trois thèses :
Première thèse : L’État connaît une mutation historique et sociale qui traduit un conflit entre révolution et transition démocratique.
La deuxième thèse : Ce processus de changement a non seulement mis fin à un système politique, mais a également marqué la fin de la validité historique de l’État postcolonial.
Troisième thèse : Cette fin ouvre l’horizon d'un État social indépendant, démocratique et juste.

  • Aymen Boughanmi, Kairouan University 
  • الانتقال الديمقراطي وإشكالية المرجعية: الثورة، المثل الديمقراطية، الواقعية السياسية

عادة ما تعرّف الديمقراطية بكونها نظاما سياسيا يعطي السيادة للشعب. ولكن الديمقراطية عادة ما تفترض في الواقع طاعة الشعب للحكومة حتى حين تكون الاغلبية رافضة للكثير من سياساتها. وقد يبدو هذا الكلام للوهلة الأولى متناقضا. ولكن مزيدا من التفكير يثبت أنّ المعطى الثاني  شرط من شروط تحقق المفهوم الأول. ذلك أن مبدأ التداول على السلطة يفترض منطقيا أن يقبل الناس حكم من لا يحبّون وهذا القبول هو من علامات الوحدة ومن شروط تحقق سيادة الشعب. و معنى ذلك بطريقة أوضح: بالرّغم من أني لا أوافقك فأنا أقبل بك لتحكمني لأني أعتقد أنك منا.
والإشارة هنا هي ل"نحن" مشتركة تتجاوز المنافسة السياسية. وفي غياب هذه ال"نحن" الوطنية، يصبح مبدأ القبول بالحكم جزئيا ومهدّدا بتفكك المجموعة الوطنية. فأنا لا أقبل بك كي تحكمني إلاّ إذا كنت تمثلني سياسيا. يمكننا في هذه الحالة أن نشكّل "نحن" مشتركة، ولكنها تكون "نحن" عاجزة عن تجاوز الشروخ السياسية. وعليه  فحين لا يكون أصدقائي في السلطة، يتوقّف عندي الشعور بالحرية و أبدأ في الاعتقاد بأن من يحكمني  ليس سوى  خائن في خدمة قوى أجنبية. ولهذه التهمة، في الحقيقة ،قدرة استثنائية على الإقناع في البلدان الصغيرة والضعيفة، وخاصة تلك التي لم تتعاف ذاكرتها الجماعية من مخلّفات الاستعمار، كما هي الحال في البلدان العربية.و في مثل هذه الحالات، تتغلغل أفكار التحرّر الوطني في الثقافة السياسية، فإذا هي تسائل بشكل متواصل حقيقة استقلال القرار الوطني، بما يجعل من المستحيل عمليا الحديث عن سيادة الشعب. 
تعتمد هذه الورقة هذا الإطار التحليلي لتفسير عسر الانتقال الديمقراطي في العالم العربي، خاصة بعد ما يسمى بالربيع العربي.

  • Bechir Jouini, Independent Researcher
  • السرديّة الوطنية عنصرا من عناصر إعادة بناء الدولة في ليبيا

الجريمة الاستعمارية التي تم ّارتكابها في ليبيا  تركت ندوبا غائرة  وقع تغييبها عمدا ونحن في بحثنا نريد، أوّلا، أن نعرف الحقيقة لا لأغراض التشفي والانتقام والتغني بالمقاومة او التذرع بالمظلومية بل لأجل الفهم ومحاولة التجاوزونريد ، ثانيا ،أن ندرس فليس هناك دراسات عربية تذكر وحتى الدّراسات الغربية في الموضوع فقد ظلّت محدودة للغاية  ففي الدوائر الغربية صمت مريب وغايتنا من البحث إثارة السؤال والبحث عن الإجابة ونحن نسائل التاريخ من أجل تجاوز الصفحات المؤلمة بعد تدبرها حتى لا يُعاد بشكل أو باخر ما حدث في ليبيا.

  • Munir Al-Saeedani, University of Tunis El Manar
  • الثورة والانتقال الديمقراطي والدولة ما بعد الاستعمارية: ثلاث أطاريح في الحالة التونسية

على امتداد العقود الماضية، لم تتعوّد العلوم الاجتماعية المنتجة في البلاد العربية على معالجة الدولة التي قامت فيها منذ أواسط القرن العشرين والمسمّاة دولة-أمة،  أو في الأغلب دولة وطنية.  ومن وراء المسمّى المختلف، وعلى الرغم من الأثر الواضح الذي كان في العلوم الاجتماعية المنتجة في البلاد العربية لكلّ من الفكر القومي العربي بكل تلويناته من جهة وللفكر الماركسي من جهة ثانية، وهو أثر مخالف لاعتماد مقولة الدولة-الأمة،فإنّ العلوم الاجتماعية العربية دأبت على معالجة الدول المذكورة بما تفترضه الدولة-الأمة من أطر نظرية ونماذج تحليلية ومفاهيم إجرائية.
وبصرف النظر عن مدى نجاعة هذا الباراديغم التحليلية والتفسيرية، فإنّ هذه الورقة تنطلق من الافتراض القائل إنه لم يتعرّض إلى تحدّ تاريخي جدّي إلا مع موجة الثورات العربية التي اجتاحت المنطقة منذ أواخر سنة 2010. ومن أجل التثبت من صحة الفرضية، تعتمد الورقة المثال التونسي لتعالج ثلاث أطاريح:
  • الأطروحة الأولى: تقع الدولة في سياق تغيّر اجتماعي تاريخي يشهد تنازعا  بين الثورة والانتقال الديمقراطي
  • الأطروحة الثانية: لم ينه مسار التغير نظامًا سياسيًّا فحسب، بل أعلن عن نهاية الصّلوحية التاريخية للدولة ما بعد الاستعمارية.
  • الأطروحة الثالثة: تنفتح تلك النهاية على أفق دولة الرعاية الاجتماعية المستقلة الديمقراطية العادلة.

  • Aymen Boughanmi, Kairouan University 
  • الانتقال الديمقراطي وإشكالية المرجعية: الثورة، المثل الديمقراطية، الواقعية السياسية
Democratic Transition and the Problem of Reference: Revolution, Democratic Ideals, Political Realism

Democracy is very often understood as a political regime that gives sovereignty to the people. In practice, democracy necessitates the possibility of a government that is obeyed by the people even when most of them disagree with some of its policies. This might seem contradictory. However, deeper reflection shows that, far from invalidating the first definition, the second statement is actually a condition of its realization. Indeed, political alternation logically implies that people accept being governed by those whom they dislike. This consent is a sign of unity and represents a condition of people’s sovereignty. More clearly: While disagreeing with you, I accept your governance when I consider you as belonging to us. 
Here, reference is made to a collective “we” that goes beyond political competition. In the absence of this national “we,” political consent becomes partial and deleterious. I accept you to govern me only when I believe that you reflect me politically. In this case, our relation can build a collective “we,” but this “we” can hardly overcome political fractures. As a consequence, when my friends are not in government, I no longer feel free. I may very easily grow to suspect those who govern to be traitors in the pay of foreign powers. This accusation is particularly cogent in small and weak countries, especially when their national memory is infected by a recent colonial history, as it is the case with most Arab countries. The culture of liberation that permeates such countries tends to constantly question the reality of its independence, thus rendering virtually impossible the very belief in popular sovereignty. This paper uses this analytical framework to explain the difficulties of democratization in Arab countries, especially after the so-called Arab Spring.




  • Bechir Jouini, Independent Researcher
  • السردية الوطنية عنصرا من عناصر إعادة بناء الدولة في ليبيا
The National Narrative as an Element of Rebuilding the State in Libya

Libyan history and society did not begin in 2011, despite several attempts to convince us that 2011 was the Beginning and the End.  Although peoples go through difficult periods can best be assessed in hindsight, a citizen who suffers may say: What is the importance of talking and writing about something that happened more than eighty years ago? What happened is in fact very important because it is integral to the citizen and a part of his memory, his present, and his future. 
The colonial crime committed in Libya (and in other colonies) that left deep scars has been deliberately ignored. We first want to know the truth, not for the sake of recovery and revenge but in order to understand and try to transcend. Secondly, we want to know because no Arab or Western studies have adequately studied the issue. 
The purpose of this research is to raise the question more than to answer it. We want to scrutinize history in order to transcend the painful events, to analyze them thoroughly so that what happened will not be repeated.

  • Munir Al-Saeedani, University of Tunis El Manar
  • الثورة، الانتقال الديمقراطي، والدولة ما بعد الاستعمارية. ثلاث أطاريح في الحالة التونسية
Revolution, Democratic Transition, and the Post-colonial State: Three Discourses on the Tunisian Case

Over the past decades, social sciences in the Arab world have not designated the regional states founded after the mid-twentieth century as Nation-States but, instead, as National States.  Overlooking the different denomination, and despite the strong impact of Arab nationalist and Marxist thought which contradicts the use of the Nation-State paradigm, Arab social sciences have always assumed its theoretical frameworks, analytical models, and procedural concepts.
Regardless of the analytical and explanatory effectiveness of the Nation-State paradigm, this paper starts from the assumption that it was not subjected to a serious historical challenge until the wave of Arab revolutions that swept the region since late 2010. To verify the validity of this hypothesis, the paper adopts the Tunisian example to address three theses:
The first thesis: The state is undergoing a historical and social change that reflects a conflict between revolution and democratic transition.
The second thesis: This process of change not only ended a political system, but also marked the end of the historical validity of the Post-colonial State.
The third thesis: This end opens the horizon of an independent, democratic, and just social welfare state.

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