A65 - Médias et construction du genre social

Notre travail consiste à vérifier, à travers une étude comparative, si Internet constitue un vecteur pour développer une nouvelle image touristique de la femme tunisienne dépourvue de stéréotypes et de clichés.  Notre problématique est la suivante :  Il s’agit de savoir si Internet construit une représentation moderne de la femme tunisienne à l’image de l’évolution de son statut social ou est ce qu’il reproduit les mêmes représentations inspirées des campagnes de promotion touristique coloniales. Notre méthodologie consiste à comparer l’image de la femme tunisienne conçue pendant la colonisation avec les nouvelles représentations véhiculées par internet. L’étude des représentations s’est focalisée d’une part sur des affiches touristiques anciennes et d’autre part sur les sites touristiques tunisiens qui ont le plus d’audience. L’analyse est fondée sur une approche sémiologique de l’image.

Les médias ont une mission essentielle de garantir la visibilité à l’ensemble des acteurs de la société sans discrimination de genre et ils sont engagés à exprimer la diversité intellectuelle, culturelle et politique de leurs sociétés. Ce principe général, partagé par les sociétés démocratiques ou en phase de transition démocratique est à la base des orientations visant le renforcement de la participation de la femme à la vie politique et les médias sont considérés comme l’un des facteurs pouvant aider à atteindre ces objectifs. Ceci étant, les études relatives au traitement médiatique de la femme active dans le champ politique en Tunisie font observer des disparités entre les hommes et les femmes dans l’accès aux médias. A titre indicatif et d’un point de vue purement quantitatif, des recherches académiques, ainsi que des études effectuées par des instances de régulation et des rapports des acteurs de la société civile s’accordent à observer le décalage entre le volume limité de couverture médiatique dont bénéficient les femmes politiques comparativement aux hommes et l’engagement exprimés par les médias en vue d’appliquer le principe de l’équité de genre dans la production journalistique. Dans la présente communication, notre problématique est la suivante : Quels sont les obstacles qui freinent l’accès des femmes aux médias tunisiens ? Et à quel point l’interférence de facteurs subjectifs et objectifs peut produire un discours médiatique inéquitable ? Notre méthode d’analyse se base sur les indicateurs de l’UNESCO d’observation de l’équité de genre dans les médias et nous proposons l’analyse de contenu d’un échantillon d’articles et d’émissions radiophoniques et télévisuelles.

Notre contribution analyse, dans une perspective genre, les caractéristiques sociodémographiques des effectifs journalistiques en Tunisie ainsi que l’évolution des manières de faire à travers une étude de cas de l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), un des plus importants médias tunisiens.  Notre question de recherche est la suivante : Dans quelle mesure le processus de féminisation de la profession journalistique en Tunisie, est-il marqué par l’émergence de pratiques journalistiques genrées? D’un point de vue méthodologique, nous avons opté pour une démarche mixte (statistiques, analyse de contenu, entretiens) enrichie par un travail de contextualisation socioculturel inspiré de l’approche genre.

Des études antérieures ont prouvé que les réseaux socio numériques ont une grande importance auprès des usagers dans toutes les sociétés, dont la société libyenne. Particulièrement, la femme libyenne recourt à ces réseaux dans la collecte des informations relatives à ces centres d’intérêt, et donc arrive ainsi à atteindre une certaine satisfaction de besoins spécifiques. Nous observons que la femme libyenne utilise les réseaux socio numériques car ils favorisent l’interaction et la discussion en plus d’un flux continu d’informations provenant d’une diversité de sources. Notre problématique est la suivante : Quelles sont les différents types d’usage que la femme libyenne adopte via les réseaux socio numériques ? Quelles sont leurs représentations pour ce genre de média ?  Et quels sont les besoins qu’elle arrive à satisfaire en utilisant ces réseaux ? Nous nous appréhendons cette problématique en utilisant la théorie des usages et gratifications dans l’objectif d’étudier à quel degré la femme libyenne parvient à faire le suivi des informations qui l’intéressent sur les réseaux socio numériques tout en profitant de l’ouverture offerte par cet espace dans l’expression de ses opinions, essentiellement l’interactivité, la discussion et le partage. Nous utiliserons la méthode descriptive par enquête auprès d’un échantillon d’usagères de ces réseaux.