Responsable: >Jaafar Ben El Haj Soulami

AG63 - Mythologie et autobiographie arabes classiques

Date : 2022-09-22 | 16:15:00-18:15:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.G
Lieu :
ISAMM
Salle :
C8
Responsable : Jaafar Ben El Haj Soulami
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Dahmani Abd El Ouahid Université ‘Abd al Malik as-Sa’di
Ben El Haj Soulami Jaafar Université ‘Abd al Malik as-Sa’di
Aoulad El Hani Fahd Abdelmalek Essaadi
Mohamed Elouardi Université ‘Abd al Mali as-Sa’di

AG63 - Mythologie et autobiographie arabes classiques FR

Salle: C8

Responsable : Jaafar Ben El Haj Soulami, Université 'Abd al Malik as-Sa'di, Tétouan. Maroc

  • Abd El Ouahid Dahmani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le fantastique dans le Kitab al-‘Azama : Approche à une structure et une fonction
  • Jaafar Ben El Haj Soulami, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le mythe cosmogonique ésotérico-mystique et la question du genre littéraire
  • Fahd Aoulad El Hani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), La rhétorique intertextuelle et la littérature mythologique soufie
  • Mohamed el Ouardi, Université ‘Abd al Mali as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), L’image mythique et les intentions rhétoriques : Représentation de l’homme parfait dans la narration mystique. 

AG63 - Mythologie et autobiographie arabes classiques FR

L’idée principale derrière la constitution de cet atelier consiste dans le fait que depuis des décennies, la théorie littéraire dans le monde en général, et dans le monde arabe, en particulier, essaie de dépasser ses anciennes versions, jugées ascientifique, afin d’intégrer dans son sein des genres historiquement délaissés, oubliés, marginalisés, ou même prohibés, et ce, pour des raisons surtout idéologiques.  En effet, il s'inscrit dans les efforts visant à révéler des zones peu visitées, voire bannies, de la littérature narrative arabe ; de les rendre « labourables », c’est-à-dire de les rendre familières aux chercheurs, et surtout ceux de la nouvelle et jeune génération qui cherchent vivement à construire des thèses aspirant à être authentiques et de grand intérêt. En effet, toute autobiographie classique, de caractère clairement sacralisé ou prétendant implicitement ou explicitement être « profane », est en effet une construction d’un mythe personnel ou collectif". 
En ce qui concerne la littérature arabe classique et postclassique, plusieurs chercheurs ont soulevé la question des genres non reconnus par la théorie classique, et tenté de refaire radicalement cette théorie en se basant sur une perspective visant à découvrir toute la littérature arabe dans toutes ses expressions sans distinction, de la décrire, et de la revaloriser. Le projet européen « La littérature en dehors de l’adab » piloté dans l’université française par le Pr. Iyas Hasan est une expression très significative de cette nouvelle orientation.

Dans cette perspective, il est à signaler qu’un nombre considérable de genres littéraire arabes restent toujours mal connus, voire démunis de droit de cité, et surtout la mythologie classique dans tous ses sous-genres et l’autobiographie classique. Cette dernière se trouve en harmonie avec la mythologie dans ce projet d’atelier, 
      Par conséquent, le projet de cet atelier prendra comme tâche principale la poursuite de la réflexion académique sérieuse sur ces genres littéraires, par le biais des chercheurs spécialisés et compétents.
       'Abd al Ouahid Dahmani, prendra en charge une analyse du fantastique dans le Kitab al-‘Azama , une ouvre du IIIème/IXème siècle, en mettant l’accent sur l’analyse de la structure et des fonctions. Ce fantastique croise certainement avec les mythes inventés para la culture arabo-islamique durant ses premiers siècles, étant donné que le fantastique est une constante de la mythologie thème qui sera abordé par Jaafar Ben El Haj Soulami. Cherchant toujours les aspects de cette mythologie classique, Fahd Aoulad el Hani, abordera le thème de La rhétorique intertextuelle et la littérature mythologique soufie, et Mohamed el Ouardi, abordera le thème de L’image mythique et les intentions rhétoriques, focalisant son thème sur la représentation de l’homme parfait dans la narration mystique, surtout dans les écritures mythologiques des autobiographes soufis. En somme, ces quatre interventions visent en leur complémentarité et harmonie à conquérir un domaine de la recherche qui est toujours mal exploré.  

Responsable : Jaafar Ben El Haj Soulami, Université 'Abd al Malik as-Sa'di, Tétouan. Maroc

  • Abd El Ouahid Dahmani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le fantastique dans le Kitab al-‘Azama : Approche à une structure et une fonction
Cette étude s’inscrit dans un cadre de travail sur les mécanismes du fantastique dans la littérature arabe classique, et notamment "kitab al-‘Azama" attribué à ‘Abdullah b. Salam. (m. 43h/633j-c)
L’imagination fantastique dans"le Kitab al-‘Azama" se trouve basée sur le glissement auquel se soumet Abdullah b. Salam. Ainsi, le narrateur relate-t-il   dans son récit des événements qui prédisent l’invisible, l’avenir, et ce qui se passerait à la fin du monde, et y décrit fantastiquement les lieux, tels que le paradis et l’enfer. Il rapporte également un certain nombre de merveilles associées à la création et à l’univers. Tout cela contribue à l’abolition des limites du temps et de l’espace, et au dysfonctionnement des mécanismes de l’existence. 
En effet, la présentation de ce thème dans un cadre narratif dans le "kitab al-‘Azama" le rend imaginaire, voire chimérique, et le plonge dans des mondes imaginaires qui mènent le récepteur à un état d’étonnement. Ceci est dû, semble-t-il, au dépassement de lois naturelles. Par conséquent, il paraît légitime de se demander à quel genre littéraire appartient "kitab al ‘Azama", et quels sont les aspects du fantastique dans ce récit ? 
Vu ce caractère fantastique du livre, il ne serait pas sans raison de classifier ces textes au plus haut niveau du discours « éloquent » qui ne dépend certainement pas des fonctions purement imaginaires, puisqu’il intègre des fonctions communicatives et énonciatives à visée pragmatique.  Ce faisant, le récit narratif procure un plaisir et un suspense ; il influence et il oriente à la fois. Il s’agit donc d’un récit fantastique par excellence qui présente des conseils, construit des opinions, et forme des croyances. 
Notre propos mettra l’accent sur ce côté de l’imaginaire arabe classique qui reste de nos jours mal éclairé.

  • Jaafar Ben El Haj Soulami, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le mythe cosmogonique ésotérico-mystique et la question du genre littéraire
Lorsque je travaillais sur la mythologie arabo-marocaine, j’ai constaté que cette mythologie se divisait en trois catégories, constituant trois sous-genres d’un même genre littéraire: La mythologie cosmogonique, dont l’aspect principal reste toujours la genèse du monde, entière ou partielle, la mythologie des « mirabilis », et la mythologie des prodiges. 
Par la suite, cherchant à faire évoluer ces études, j’ai étudié les pronostics, et les mythes eschatologiques ; une recherche déjà publiée en arabe et en français. Cette dernière recherche se réalisa dans le cadre du projet d’avant-garde dirigé par le Pr. Iyas Hasan, intitulé : « La littérature à la marge de l’Adab ».
Par la suite, j’ai constaté que le sous-genre appelé « la mythologie cosmogonique » se répartit lui aussi en deux grandes sections qu’on pourrait appeler : « La mythologie cosmogonique générale », dont l’origine est la mythologie païenne, et « la mythologie cosmogonique particulière », dont l’origine est la philosophie grecque, celle de Plotin, et la philosophie gnostique : l’ésotérisme-mystique. 
En effet, ce sous-genre littéraire d’ordre philosophique, quoique rare, est moins rare que le premier, et par conséquent, on peut lire de beaux textes très signifiants gardant assez de dénominateurs génériques en commun, et constituant l’axe de de la littérature dite de la nativité, (al Mawlid), toujours en vigueur dans les milieux soufis, et la base de la dogmatique de certains groupes musulmans ésotériques. 
Notre propos a pour objectif la découverte de cette mythologie ésotérico-mystique en tant que genre littéraire, la localiser dans le temps et dans l’espace, en premier lieu, puis la décrire en se basant sur la perspective de la théorie des genres, afin de découvrir ses constantes et ses variantes.

  • Fahd Aoulad El Hani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), La rhétorique intertextuelle et la littérature mythologique soufie
 La conception sur laquelle se base cette étude est une tentative de lever un l’embargo sur un genre narratif que la critique arabe traditionnelle avait longtemps dédaigné pour des raisons diverses. En effet, notre objectif est de contribuer à insérer ce genre narratif au sein de la théorie littéraire, de le revaloriser et de lui donner un certain droit de cité, ce qui constitue une sorte de réhabilitation critique de ce type de récit. Il s’agit en premier lieu des mythes des prodiges (karamate) en tant que récits riches par leurs composantes et leurs fonctions rhétoriques d’ordre littéraire.
  A la lumière de cette conception, les mythes des prodiges se prêtent volontiers à l’approche d’une analyse rhétorique au sens large du terme, vu de la condensation des aspects esthétiques qu’ils recèlent. Ces aspects constituent d’ailleurs un indice d’une possibilité d’élargissement du champ des occurrences, dans le sens d’une ouverture sur de larges horizons où la rhétorique ne se confine plus dans des îlots de comparaison, de préciosité et de spécieuses figures de style, mais transcende cet état de fait en donnant libre cour à la narration des faits surnaturels, de manière à regrouper ses immenses potentiels en terme d’intertextualité, d’interpellation, d’assimilation et de dialogue.
  Pour ce faire, cette étude s’encadre dans une perspective très vaste qui fait usage de la rhétorique, au sens le plus large du terme, à la fois en tant qu’outil opérationnel pour une lecture critique des corpus et comme une référence théorique dans le travail de description, d’analyse et d’interprétation. Le souci majeur de notre démarche étant de mettre à jour une rhétorique intertextuelle des mythes des prodiges dont les caractéristiques structurelles sont implicites. De ce fait, les incidences narratives relèvent d’une écriture légataire qui assimile des textes appartenant à un patrimoine littéraire commun entre l’émetteur et le destinataire. 
Comment l’intertextualité fonctionne-t-elle dans la construction narrative des mythes des prodiges ? Quels en sont les types et les fonctions ? Sur quelles bases opère-t-elle son efficience esthétique ? 
Telles sont les questions principales auxquelles notre étude tentera d’apporter des réponses par l’entremise d’une approche rhétorique, avisée du fait que le mythe des prodiges est porteur d’une rhétorique propre qui lui confère une légitimité littéraire le rattachant, par le biais de ses formes expressives, au domaine de la littérature sur les plans de la conception, de la structure et de la fonction.

  • Mohamed el Ouardi, Université ‘Abd al Mali as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), L’image mythique et les intentions rhétoriques : Représentation de l’homme parfait dans la narration mystique. 
 Cette étude tente de soumettre la subjectivité mystique d’un saint à un ensemble de questions rhétoriques qui nécessitent une réflexion sur les raisons de présenter le saint comme une figure mythique, en liant cette image à l'intimité du destinataire et au contexte de sa réception. ‘al manakib’, qui représentent une forme de récits révélant les exploits héroïques d’un homme surnaturel, sont principalement destinés à « l'aspirant » pour renforcer sa détermination, le pousser à imiter et à suivre le modèle du saint et le persuader de son caractère sacré. Dans ce sens, les mythes ou prodiges d’un saint sont des moyens de tentation qui visent à impressionner l'aspirant, à le stimuler à imiter et à se soumettre à son modèle. Ce genre narratif réussit également à transmettre la manière dont les soufis voient le monde.
       Au niveau de la forme, « al manakib » ou « les mérites » se façonnent selon un ensemble de repères qui soutiennent les événements surnaturels et leur construisent des horizons d'authentification et de sacralisation à partir de l'interaction entre des éléments extraordinaires, tels que le vol aérien, la marche sur l'eau, le voyage à travers le temps, etc., et des éléments réalistes. En effet, cette combinaison entre le réaliste et le surnaturel a pour objectif le soulagement de l'étonnement du destinataire causé par l'étrangeté des événements mythologiques dont le saint est le sujet, et l'inciter à les croire.
       Quant au contenu, « al manakib » sont généralement des récits qui comprennent de nombreux ingrédients techniques, telle que l’évolution progressive des événements conduisant à une crise ou un dilemme, qui ne représentent qu’un prétexte pour permettre au saint de révéler ses pouvoirs surnaturels et sacrés. 
        Notre propos est d’expliciter la structure narrative de ces récits et les dimensions de la représentation mythique du saint, en analysant des modèles de ce genre narratif.  Notre analyse s’appuiera sur le concept du mythe tel qu’il est défini par Jaafar Ibn Al-Haj Al-Soulami. Nous nous intéresserons à deux éléments essentiels caractérisant ce genre narratif : le surnaturel et la sainteté, tout en soulignant les finalités rhétoriques qui en résultent.

Classical Arab mythology and autobiography
 
For several decades, literary theory in general, and in the Arab world in particular, has been trying to integrate into the literary field genres historically neglected, marginalized or even prohibited for mainly ideological reasons. 
With regard to classical and postclassical Arabic literature, several researchers have raised the question of genres not recognized by classical theory and attempted to radically revise this theory based on a perspective aimed at discovering all Arabic literature in all its expressions without distinction, describing and revaluing it. The GenèR project from which this workshop originates is a significant expression of this new direction. 
Despite these recent efforts, large spaces in this field remain to be explored and a considerable number of Arab literary genres remain poorly known and even deprived of legitimacy, especially those relating to classical mythology and its subgenres, as well as classical autobiography. 
Le présent atelier aborde les genres inscrits dans ces deux domaines sous l’angle de leur corrélation, étant donné que toute autobiographie classique, de caractère clairement sacralisé ou prétendant implicitement ou explicitement être « profane », est une construction d’un mythe personnel ou collectif.
This workshop addresses the genres in these two areas in terms of their correlation, since any classical autobiography, of a clearly sacral character, implicitly or explicitly claiming to be "secular", is a construction of a personal or collective myth. 
Thus, through four papers on the definition of fantasy, this workshop will study relavant narratives of similar and different genres, having as commun denominator the fact that they are still excluded or rarely explored by researchers in medieval Arabic literature. 

Responsable : Jaafar Ben El Haj Soulami, Université 'Abd al Malik as-Sa'di, Tétouan. Maroc

  • Abd El Ouahid Dahmani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le fantastique dans le Kitab al-‘Azama : Approche à une structure et une fonction
Poetics of the Fantastic in al-Aẓama: Analysis of Structure and Functions

This research paper attempts to study the characteristics of the fantastic discourse in the ancient Arab culture. It tries to shed some light on a unique experience in our Arab Islamic heritage, which is connected namely to the book "al Azama", whose events are narrated by Abdullah bin Salam, may God be pleased with him (D43 AH / 663 AD).
The fantastic imaginary is based in the book "al Azama" on the technique of displacement to which the narrator Abdullah bin Salam complies in narrating events that predict the unseen and the future, and what will happen at the end of time, describing fantastically places such as Heaven and Hell, and listing a number of wonders associated with creation and the universe, which contributed to abolishing the limits of time and space, and disrupting the mechanisms and laws of existence...
Presenting these topics in the narrative image in the book “al Azama” makes them fictional and delusional, and throws them into imagined worlds that lead the readers to a state of astonishment as they read. Perhaps the techniques used to achieve this is the violation of the ordinary in the rules and the norms. (The occurrence of frequent cases of fainting by Caliph Othman bin Affan, may God be pleased with him, and those in the counsel, and for the narrator himself because of the miracles he narrates).
Indeed, what we have mentioned makes us wonder what type of book "al Azama" belongs to? What are the fantastic manifestations of his narrative texts? Are we facing the establishment of a literature of wonders in the Arab-Islamic culture?
 It is not an exaggeration to make these texts equal to a high level of eloquent narration, for the degrees of their involvement in his rhetoric are not dependent on purely fictional functions, and these texts are not devoid of communicative functions with deliberative purposes, which makes the narrative discourse a source of pleasure and excitement, and at the same time it leads to influence and guide, as it is a wonderful story told for the purpose of guidance, forming opinions and beliefs.

  • Jaafar Ben El Haj Soulami, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), Le mythe cosmogonique ésotérico-mystique et la question du genre littéraire
The Cosmogonic esoteric-mystical myth and the question of the literary genre.

         When I was working on Arab-Moroccan mythology, I noticed that this mythology is divided into three categories, constituting three sub-genres of the same literary genre: Cosmogonic mythology, whose main aspect remains the genesis of the world, whole or partial, the mythology of “mirabilis”, and the mythology of miracles.
       Seeking to develop my studies, I studied “the prognoses” and “the eschatological myths”; researches already published in Arabic and French. This latest research was conducted within the framework of the avant-garde project led by Prof. Iyas Hasan, entitled: “Literature on the margins of Adab”. Subsequently, I noticed that the sub-genre called “Cosmogonic mythology” is equally divided into two large sections:
       “General Cosmogonic mythology”, whose origin is the pagan mythology; and “particular Cosmogonic mythology”, whose origin is Greek philosophy, that of Plotinus, and Gnostic philosophy: esotericism-mysticism.  
         Indeed, this literary sub-genre of philosophical order, although rare, is less rare than the Cosmogonic mythology. Consequently, we can read beautiful and significant texts keeping enough generic denominators in common, and constituting the axis of the literature known as of the nativity, (al-Mawlid), still in force in Sufi circles, and the basis of the dogma of certain esoteric Muslim groups.
         Our purpose is to discover this esoteric-mystical mythology as a literary genre, to locate it in time and space, first, then to describe it based on the perspective of the literary genre theory, in order to discover its constants and its variants.

  • Fahd Aoulad El Hani, Université ‘Abd al Malik as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), La rhétorique intertextuelle et la littérature mythologique soufie
Rhetoric of intertextuality in the legacy of the Sufi text. The miraculous myth as a model

This study aims to shed some light on a narrative genre that criticism traditional had long disdained, namely the myths of prodigies). Indeed, the objective is to help give this narrative genre its place within literary theory and to revalue it. Via Its components and functions, these miraculous myths respond to a rhetorical analysis going beyond the limitations of the traditional study of comparison, preciousness and specious figures of speech, to an approach of narration that is characterised by intertextuality, questioning, assimilation and dialogue. To do this, this study takes a broad perspective that makes use of rhetoric, both as an operational tool for a critical reading of corpora and as a theoretical reference in the work of description, analysis and interpretation. The major concern of this approach is to update an intertextual rhetoric of myths of wonders. As a result, the narrative implications fall under a literary criticism which assimilates texts belonging to a common literary heritage between the sender and the recipient. How does intertextuality work in the narrative construction of myths of wonders? What are their types and functions? On what basis does it operate its aesthetic efficiency? These are the main questions to which our study will try to provide answers.

  • Mohamed el Ouardi, Université ‘Abd al Mali as-Sa’di, Tétouan, (Maroc), L’image mythique et les intentions rhétoriques : Représentation de l’homme parfait dans la narration mystique. 
The Mythical Image and Rhetorical Purposes in the genre called (Manāqib)

       This study attempts to undergo the Sufi’s subjectivity of a saint by asking a set of rhetorical questions. It requires reflection on the reasons for representing the saint as a mythical figure. This image is related to the intimacy of the recipient and the context of his reception. Al-manāqib (literally: the merits) are mainly intended for the "aspirant" (al-murīd) to strengthen his resolve by inducing him to imitate and follow the model of the saint so as to persuade him of his sacredness. In this sense, myths are means of temptation that aim to impress the aspirant. This narrative genre also succeeds in conveying the way the Sufis see the world. In terms of form, the manāqib narrative is shaped according to a set of landmarks that support supernatural events and construct horizons of authentication and sacralization for them from the interaction between extraordinary elements, such as aerial flight, walking on water, time traveling, etc., and realistic elements. Indeed, this combination between the realist and the supernatural aims to relieve the astonishment of the recipient caused by the abnormality of the mythological events. The saint is the subject to encourage him to believe them. This communication proposes to clarify the narrative structure of these stories and the dimensions of the mythical representation of the saint, by analyzing models of this narrative genre. Our analysis will be based on the concept of the Muslim myth as defined by Jaafar Ibn Al-Haj Al-Soulami.

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