Responsable: >Sarah El Masry & El Sayed Mahmoud ElSehamy & Maria Nicola Stragapede

AG51 - The Post- in Post-Revolutionary Times: Questioning Activism in the Arab World

Date : 2022-09-22 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.G
Lieu :
ISAMM
Salle :
C6
Responsable : Sarah El Masry & El Sayed Mahmoud ElSehamy & Maria Nicola Stragapede
Modérateur·trice :
Discutant·e : Laura Ruiz de Elvira
Les intervenant·e·s :
ElMasry Sarah Scuola Normale Superiore
Stragapede Maria Nicola Ecole Normale Supérieure de Pise
Mercier Ophelie Ghent University

AG51 - The Post- in Post-Revolutionary Times: Questioning Activism in the Arab World EN

Salle: C6
Responsables: Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, Italy, University of Manchester, United Kingdom, et Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, Italy

Discutant : Laura Ruiz de Elvira, IRD, France 

  • Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, (Italy), Trajectories, Emotions and Personal Consequences of Activism in Post-Revolutionary Egypt
  • Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, (Italy), Talking About Tunisian Exile After 2011: Insights from Feminist and Artistic Trajectories
  • Ophélie Mercier, Ghent University, ( Belgium ), Reflecting on time through the lens of Egyptian artists residing in Europe

Le post dans le postrévolutionnaire : Remettre en question le militantisme dans le monde arabe

Quelles sont les trajectoires politiques des « militantes » et des participants aux soulèvements arabes de 2010/2011 ? Quelles subjectivités politiques forgent-elles ? Qu'est-ce qui s’est passé dans la sphère de leurs vies et par rapport à leurs liens affectifs dans la période postrévolutionnaire ? Comment les ruptures affectives et les conditions d'exil engendrent-elles leurs transformations à la suite de la révolution ? Ce panel aborde ces questions en examinant les conséquences culturelles et personnelles du militantisme dans les contextes postrévolutionnaires des soulèvements arabes. S'éloignant de la tendance de la littérature scientifique à se concentrer sur les macro-explications et les métarécits, ce panel adopte plutôt une approche au niveau micro et des méthodologies centrées sur la narration. Ce faisant, il réfléchit à la manière dont les émotions, les processus affectifs et formatifs se croisent avec les changements macro-contextuels des réalités post « printemps arabe ». D'une part, nous examinons les expériences de survie / continuation/ persistance du militantisme dans deux espaces différents : les champs (post-) révolutionnaires et l’exil ; de l'autre, nous éclairons la manière dont ces espaces se forment en relation avec les différents résultats des moments révolutionnaires, comme les cas tunisiens, syriens et égyptiens le montrent. Parallèlement, en adoptant une posture réflexive, nous problématisons la notion de militantisme - en soulignant son caractère émergent et processuel - et la catégorie de « militant » elle-même, en regardant comment le politique, le personnel et le professionnel sont intimement liés et constamment façonnés dans le quotidien.

Responsables: Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, Italy, El Sayed Mahmoud ElSehamy, University of Manchester, United Kingdom, et Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, Italy

  • Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, (Italy), Trajectories, Emotions and Personal Consequences of Activism in Post-Revolutionary Egypt
Trajectoires, émotions et conséquences personnelles de l'activisme dans l'Égypte postrévolutionnaire
 
À travers un angle affectif, ce projet de recherche vise à analyser les trajectoires de la participation et à démêler les conséquences sur le plan personnel de l’activisme dans l’Égypte post-2011, en se concentrant particulièrement sur les changements dans les subjectivités politiques des participants, ainsi que leurs identités et liens affectifs, mettant en lumière les transformations familiales et celles touchant aux dynamiques du genre. Il tente de capturer un moment processuel dans l'expérience d'activisme à partir d'une perspective microsociologique, qui soit en phase avec l'enracinement de cette expérience dans les contextes social, culturel, affectif et politique élargis. Pour atteindre cet objectif, la recherche se base sur des témoignages et une analyse du discours comme deux méthodes de recherche qualitatives complémentaires. La première cherche à esquisser les trajectoires d'activisme des participants, soulignant les transformations émotionnelles et affectives qui ont imprégné leurs relations intimes. Alors que la seconde discerne les récits méso et macro dépeignant des moments majeurs de rupture (tel qu'identifiés par les participants) et façonnant le contexte dans lequel les trajectoires et les conséquences au niveau personnel chez les militants sont entrelacées.

  • Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, (Italy), Talking About Tunisian Exile After 2011: Insights from Feminist and Artistic Trajectories

Parler de l'exil tunisien après 2011 : Regards sur les trajectoires féministes et artistiques

La narration autour des soulèvements de 2010-2011 a pris diverses formes ces dernières années, passant de la romantisation des manifestations elles-mêmes – avec un accent sur leur caractère abrupt et leurs participants héroïques – au désenchantement de ceux et celles qui ont vu en 2011 une possibilité de changement dans le paradigme économique, politique et social. D'où la nécessité de raconter la formation de ces subjectivités politiques et leurs parcours de transformation avec un regard plus attentif, capable d'explorer les significations de l'action et de l'inaction, de la mobilité et de la dignité au désenchantement, à l'espoir et à la rage. En sortant de la dichotomie entre les récits sur le désenchantement et l'exil, je me concentrerai dans cette présentation sur la gauche militante dans les soulèvements post-2011 et sur la formation et la transformation de leurs subjectivités politiques entre la Tunisie et son espace(s) d'exil. Je raisonnerai enfin sur les différentes significations données aux exils, en m'intéressant notamment aux processus féministes et artistiques de transformation politique. 


  • Ophélie Mercier, Ghent University, ( Belgium ), Reflecting on time through the lens of Egyptian artists residing in Europe

AG51 - The Post- in Post-Revolutionary Times: Questioning Activism in the Arab World EN

What are the political trajectories of “activists” and participants of the Arab uprisings of 2010/2011? What political subjectivities do they forge? What happened to their life-spheres and affective ties in post-revolutionary times? How do affective ruptures and exile conditions engender their becoming in the revolutionary aftermath? This panel approaches these questions by looking at cultural and personal consequences of activism in the post-revolutionary contexts of the Arab uprisings. Departing from the scholarship’s tendency to focus on macro explanations and metanarratives, this panel adopts instead a micro-level approach and narrative-centric methodologies. In doing so, it reflects on how emotions, affective and formative processes intersect with the macro contextual changes of the post “Arab Spring” realities. On the one hand, we examine the experiences of activism survival/abeyance/persistence in two different spaces: the (post-)revolutionary fields and the exile; on the other, we shed light on how these very spaces are formed in relation to different outcomes of the revolutionary moments, as the Tunisian, Syrian, and Egyptian have been. Concomitantly, by adopting a reflexive stance, we problematise the notion of activism - highlighting its emergent and processual character - and the category of “activist” itself, by looking at how the political, the personal, and the professional are intimately intertwined and continuously shaped in the subjects’ everyday lives. 

Responsables: Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, Italy, El Sayed Mahmoud ElSehamy, University of Manchester, United Kingdom, et Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, Italy

  • Sarah El Masry, Scuola Normale Superiore, (Italy), Trajectories, Emotions and Personal Consequences of Activism in Post-Revolutionary Egypt
Through an affective lens, this research project aims to parse out the trajectories of participation and unravel the personal consequences of activism in post-2011 Egypt, focusing particularly on changes in participants’ political subjectivities, identities, and affective ties highlighting transformations in familial and gender dynamics. It attempts to capture a processual snapshot of the activism experience from a micro-sociological perspective that is attuned to the embeddedness of this experience in the broader social, cultural, affective and political contexts. To do so, the research uses life histories interviews and discourse analysis as two complementary qualitative research methods. The former method seeks to outline the activism trajectories of participants, underscoring the emotional and affective transformations that patterned their intimate relationships. Whereas the latter discerns the meso and macro narratives depicting major moments of rupture (as identified by participants) and shaping the context where the trajectories and personal consequences of activists are interlaced.


  • Maria Nicola Stragapede, Scuola Normale Superiore, (Italy), Talking About Tunisian Exile After 2011: Insights from Feminist and Artistic Trajectories
The narration around the 2010-2011 uprisings has taken various forms in the past years, shifting from the romanticisation of the protests themselves – with an emphasis on their abrupt character and its heroic participants – to the disenchantment of those who saw in 2011 a possibility of change in the economic, political, and social paradigm. From here comes the need to narrate the formation of these political subjectivities and their journey of transformation with a closer lens, able to explore the meanings of action and un-action, mobility, and dignity to disenchantment, hope, and rage. Going out of the dichotomy between the narrations on disenchantment and exile, in this presentation I will focus on the militant Left in the post-2011 uprisings and how the formation and transformation of their political subjectivities took shape between Tunisia and its space(s) of exile. I will finally reason on the different meanings given to exiles, looking in particular at feminist and artistic processes of political transformation. 


  • Ophélie Mercier, Ghent University, ( Belgium ), Reflecting on time through the lens of Egyptian artists residing in Europe
“What does it mean that ten years have gone by since the revolution?  […] What does it mean to those who participated in it—other than feelings of nostalgia or bitterness, a realization that time flies?”(El Tarzi 2020)
Salma El Tarzi, an Egyptian filmmaker asks these questions in a paper where she reflects on creative expression over the past decade. In January 2021, numerous events were held commemorating the anniversary of the popular uprising that ignited on the 25 of January 2011. It offered a context for Egyptian artists to reflect on these ten years that have passed and analyse how their subjectivities evolved during this period. In this research, I analyse how the time marked by this tenth anniversary was one possible way to engage with the notion of time but also how it is embedded in much more complex thoughts on the past, the present and the future.
This presentation will specifically focus on Egyptian artists who now reside in Berlin and the analysis will also encompass the geographical distance that the new context of residence imposes with the places where the revolutionary moment was experienced. Based on 8 months ethnographic fieldwork in Berlin, this paper will analyse how artists deal with ideas of time, through their artistic propositions, for instance tackling colonial histories, futurism movements but also through their (re)settlement in a new context, through new professional and social networks.

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