Responsable: >
AM50 - Pratiques pédagogiques
Date : 2022-09-22 | 16:15:00-18:15:00
Évènement :
Congrès INSANIYYAT
Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie : | ||
---|---|---|
A.M | ||
Lieu : | ||
ISAMM | ||
Salle : | ||
C4 |
Responsable : | |
---|---|
Modérateur·trice : Salam Diab Duranton | |
Discutant·e : | |
Les intervenant·e·s : | |
Varin Marie | Université Rennes 2 |
Bakbrahem Sahar | Carthage |
Saaidia Salem | Université Virtuelle de Tunis |
El Meddah Faten | Université de Tunis El Manar |
Diab-Duranton Salam | Université Grenoble Alpes |
AM50 - Pratiques pédagogiques FR Salle: C4 Modératrice : Salam Diab Duranton, Université de Grenoble-Alpes, France
|
- Marie Varin, Université Rennes II, (France), Les enjeux de l’utilisation de la transcription phonétique en cours d’arabe dialectal de Damas : entre pis-aller pédagogique et exactitude phonétique
En didactique de l’arabe langue étrangère, l’enseignement de l’alphabet représente un contenu supplémentaire d’apprentissage, en particulier dans les cours de fuṣḥā, tant il est évident pour beaucoup que l’alphabet arabe est indissociable de cette variété. Or, si l’on prend en compte la polyglossie de l’arabe (Dichy 2020) et les différentes variétés/glosses enseignables de cette langue dans une approche intégrée (Younes 2015), force est de constater que la transcription phonétique est souvent utilisée dans l’enseignement des variétés dialectales. Imbert et Girod (2004) l’ont justifiée dans l’enseignement de l’arabe du Caire aux étudiants débutants du Département d’Enseignement de l’Arabe Contemporain, évoluant en milieu arabophone. Nous questionnerons cette justification au regard de la pratique pédagogique de phonétique corrective inspirée de notre manuel d’enseignement de l’arabe syrien de Damas (Baize-Varin 2020), avec des apprenants adultes débutants évoluant en milieu francophone.
- Sahar Bakbrahem, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Nabeul, Numérique pour réconcilier entre l’élève et l’institution éducative
Entre l’affaire de l’enseignante poursuivie en justice après avoir accordé un zéro à un élève, le drame de l’élève qui a poignardé son professeur avec un couteau et une hache et les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux où des enseignants sont rabaissés en classe par des « élèves » de plus en plus agressifs. Dans les quatre coins du pays, des élèves se rebellent sous diverses formes contre l’autorité scolaire en général et l’enseignant en particulier. Comment sommes-nous arrivés à ce stade de détérioration et de déclin dans les institutions éducatives publiques et privées ?
Afin de répondre à cette question, nous avons choisi d’aborder la relation conflictuelle entre les apprenants et les enseignants en analysant les évolutions numériques et médiatiques qui ont eu lieu ces derniers temps. Dans un premier temps, nous examinerons le rôle des médias tunisiens et des réseaux sociaux dans la détérioration de l’image de l’enseignement et de son rôle dans la société à travers l’analyse des sketchs et des contenus qui ont contribué à la stigmatisation de l’enseignement et des enseignants en Tunisie. Dans un second temps, nous présenterons la nécessité d’intégrer davantage de ressources numériques dans l’enseignement scolaire afin de contrer les influences néfastes du web et de certains médias. En effet, dans une société de plus en plus connectée, en l’absence d’un enseignement numérique, le jeune continuera à être une victime des tendances du web. Enfin, nous examinerons la mise en application d’un enseignement scolaire numérique en prenant l’exemple du programme de continuité pédagogique mis en place en France durant la période de confinement qui a réussi à maintenir un lien pédagogique entre les élèves et l’institution éducative pendant près d’un an.
- Salem Saaidia, ISEFC, Université Virtuelle de Tunis, et Faten El Meddah, FST, Université Tunis El Manar, La crise identitaire chez l’éducateur spécialisé : comment les éducateurs spécialisés et les futurs éducateurs spécialisés pensent leur identité professionnelle ?
Depuis une dizaine d’années, l’éducation spécialisée a vécu des profondes mutations institutionnelles. Ces mutations relèvent des grandes tentatives par les autorités afin d’améliorer l’activité socio-éducative pour répondre aux différentes demandes sociales qui ne cessent d’évoluer. Par exemple, depuis 1990, la Tunisie a créé un établissement universitaire pour former des éducateurs spécialisés ayant comme rôle de prendre en charge des personnes en difficulté. Parallèlement, les autorités n’ont pas encore élaboré un référentiel spécifique qui détermine les missions et les rôles de ce nouveau statut, de plus la législation demeure encore ambigüe. Dans ce cadre et afin d’expliquer ces crises et ces positionnements identitaires floues dans le métier de l’éducateur spécialisé et afin de comprendre les tenantes et les aboutissants de cette réalité, nous choisissons d’étudier les représentations sociales des futurs éducateurs spécialisés (les étudiants de la 3éme année licence en éducation spécialisée) et des éducateurs spécialisés à propos de leur identité professionnelle. Les résultats obtenus nous montrent ainsi que les futurs éducateurs spécialisés et les éducateurs spécialisés se trouvent en difficulté pour déclarer leur profession et par conséquent de parler de ce qui les caractérisent en tant qu’un corps professionnel à part entière mais aussi de ce qui les distinguent par rapport aux autres professionnels de l’humain. Ceci pourrait être dû à une crise identitaire qui serait ainsi la résultante du contexte tunisien en relation avec l’éducation spécialisée (la législation, le regard de la société, la formation universitaire, l’institution, etc.).
- Marie Varin, Université Rennes II, (France), Les enjeux de l’utilisation de la transcription phonétique en cours d’arabe dialectal de Damas : entre pis-aller pédagogique et exactitude phonétique
Stakes in phonetic transcription usage in classes of colloquial Damascus Arabic : from pedagogical “lesser evil” to phonetic accuracy
In didactics of Arabic as a foreign language, the teaching of the alphabet represents extra learning material, particularly in fuṣḥā classes, as obvious as it is for most to refrain from distinguishing the Arabic alphabet from this variety. However, taking into account the Arabic multiglossia (Dichy 2020) and the different varieties of this language within an integrated approach (Younes 2015), one cannot help but notice the frequent usage of phonetic transcription in the teaching of colloquial varieties. Imbert and Girod (2004) have justified this usage when teaching Cairo Arabic to beginner students of the Contemporary Arabic Teaching Department, who usually find themselves in an Arabic-speaking environment. We will examine this justification in light of the pedagogical practice of corrective phonetics derived from our Damascus Syrian Arabic handbook (Baize-Varin 2020) with adult beginner learners in a French-speaking environment.
- Sahar Bakbrahem, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Nabeul, Numérique pour réconcilier entre l’élève et l’institution éducative
Digital technology to reconcile the student and the educational institution
Between the case of the teacher prosecuted after giving a zero to a student, the drama of the student who stabbed his teacher with a knife and an axe and the videos circulating on social networks where teachers are belittled in class by increasingly aggressive "students", the start of the 2021-2022 school year is looking bad. In all four corners of the country, public and private high schools are witnessing a rise in violence and deviance against the educational body. The resumption of school following deconfinement has aggravated the relationship between teachers who have no authority and students who rebel in various forms against school authority. How did we reach this stage of deterioration and decline in public and private educational institutions?
In order to answer this question, we have chosen to address the conflicting relationship between learners and teachers by analysing the digital and media developments that have taken place in recent times. First, we will examine the role of the Tunisian media and social networks in the deterioration of the image of education and its role in society. We will address this issue by analysing sketches and presenting the role of social networks in the stigmatisation of education and teachers in Tunisia. Secondly, we will present the need to integrate more digital resources in school education in order to counteract the harmful influences of the web and certain media. Indeed, in an increasingly connected society, in the absence of digital education, young people will continue to be victims of web trends.
Finally, we will look at the implementation of digital school education by taking the example of the pedagogical continuity programme implemented in France during the period of confinement, which succeeded in maintaining a pedagogical link between pupils and the educational institution for almost a year.
- Salem Saaidia, ISEFC, Université Virtuelle de Tunis, et Faten El Meddah, FST, Université Tunis El Manar, La crise identitaire chez l’éducateur spécialisé : comment les éducateurs spécialisés et les futurs éducateurs spécialisés pensent leur identité professionnelle ?
The identity crisis among special educators: how do special educators and future special educators think about their professional identity
Over the last ten years, special education has undergone profound institutional changes. These changes are the result of major attempts by the authorities to improve socio-educational activity in order to meet the various social demands that are constantly changing. For example, since 1990, Tunisia has created a university establishment to train specialized educators whose role is to take care of people in difficulty. At the same time, the authorities have not yet developed a specific reference framework that determines the missions and roles of this new status, and the legislation is still ambiguous. In this context and in order to explain these crises and blurred identity positions in the special educator's profession and to understand the ins and outs of this reality, we choose to study the social representations of future special educators (students in the 3rd year of a degree in special education) and special educators about their professional identity. The results obtained show us that future special educators and special educators find it difficult to declare their profession and consequently to talk about what characterizes them as a professional body in their own right but also what distinguishes them from other human professionals. This could be due to an identity crisis which would be the result of the Tunisian context in relation to special education (legislation, the view of society, university training, the institution, etc.).