AM47 - Patrimoine

La ville de Tāmdūlt, située dans la province de Tata et la région de Guelmim-Es Smara  à environ 13 kilomètres au sud-ouest du centre d’Aqqā, est l’une des plus importantes cités  présahariennes, puisqu'elle avait joué un rôle commercial de premier plan. Cette ville occupait  une position stratégique sur la route reliant les villes du sud-est (Sijilmassa) à celles du sud  ouest (Nul Lamta et Iglī) et les villes du Nord (Fès, Aghmāt et Marrakech) à celles du Sud  (Udaghust, Tombouctou et Gao). Le mauvais état de conservation des structures archéologiques  encore visibles sur le site ne permet pas de reconstituer la carte urbaine de cette ville qui n’a  pas eu encore l’intérêt qu’elle mérite de la part des archéologues et des chercheurs.  L’étude historique et archéologique de la ville de Tāmdūlt nous a permis d’apporter de  nouvelles données du terrain sur cette ville médiévale et d’éclairer plusieurs aspects sur  l’économie de la ville et sur la place qu’elle a dû jouer comme un point stratégique et une étape  primordiale sur les voies du commerce saharien.  L’analyse des sources écrites nous a permis de dresser un tableau détaillé sur l’histoire  de la ville de Tāmdūlt, en conjonction avec les données fournies par l’archéologie. Il y a en  effet une unanimité sur l’attribution de la fondation de Tāmdūlt aux Idrissides.

La région au nord de la Petite Syrte est une zone de présence chrétienne ancienne, transformée par des changements politiques d’une région islamique où le mysticisme a d’abord été vu comme une idée et une pratique qui a émergé au cours de la première période intermédiaire dans les ribâts et les mosquées. Il a prospéré avec la période hafside, puis s'est transformé en institutions représentées par les zaouïas, par laquelle l’Empire ottoman a marqué la région. Cela s'est traduit par le contrôle des Muradids sur le terrain dans un cadre culturel pacifique sans recours à la force, par l'érection de la zawiya en tant qu'institution affiliée à l'État, lequel utilisait deux outils : la construction de structures architecturales et la fondation waqf  avec dans le but de pacifier la région et de contrôler la route du pèlerinage. La problématique historique est située entre la vie de la personnalité religieuse et l’institution de la zawiya comme structure architecturale. Ainsi, nous suggérons de dater ces constructions après le XVIIe siècle, en utilisant un ensemble d'arguments et de preuves archéologiques, dont les plus importants sont les inscriptions historiques, les éléments architecturaux utilisés dans sa construction et leurs plans similaires, en plus de certains de leurs documents d’archives.

L’objectif de notre contribution est la valorisation du patrimoine culturel, une des thématiques majeures de l’anthropologie sociale et culturelle. Nous nous interrogeons sur la possibilité d'exploiter le patrimoine culturel matériel et immatériel algérien dans le processus d'investissement touristique. Cette recherche est conduite dans le cadre d’une thèse de doctorat d’approche ethnographique sur une ville algérienne qu'est Constantine où il serait question plus particulièrement d’expliciter :