Responsable: >
AM41 - Histoire politique de l’Afrique du Nord
Date : 2022-09-23 | 08:45:00-10:45:00
Évènement :
Congrès INSANIYYAT
Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie : | ||
---|---|---|
A.M | ||
Lieu : | ||
ISAMM | ||
Salle : | ||
C9 |
Responsable : | |
---|---|
Modérateur·trice : Inès Mrad-Dali | |
Discutant·e : | |
Les intervenant·e·s : | |
Montalbano Gabriele | Università di Bologna |
Peaudeau Aubin | EHESS |
Temlali Yassine | Maison méditerranéenne des sciences de l'homme |
Ltaief Mohamed | Université de Tunis |
AM41 - Histoire politique de l’Afrique du Nord - FR - EN - AR Salle: C9 Modératrice : Inès Mrad-Dali, FLAH, Université de la Manouba
|
- Gabriele Montalbano, Université de Bologne, (Italie), The anarchist movement in Tunisia and the global radical web (1891 – 1911) EN
Le mouvement anarchiste en Tunisie et le réseau radical global (1891-1991)
Le but de cette contribution est d’étudier l’histoire du mouvement anarchiste en Tunisie à travers ses phases, sa mobilité et ses personnalités principales entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. La mobilité et les activités politiques du groupe anarchiste de Tunis démontrent une connexion entre différentes régions et villes à travers et contre des frontières nationales, coloniales et impériales et au-delà de l’espace méditerranéen. L’intérêt concerne les anarchistes italophones à la fin du 19e siècle et leur engagement dans le mouvement ouvrier local et dans les grèves qui ont eu lieu à Tunis pendant les premières années du 20e siècle. La limite chronologique de cette analyse est la guerre italo-turque de 1911 qui a été un moment d’arrêt pour le mouvement anarchiste. Je souligne la connexion entre le développement du mouvement anarchiste et ouvrier, et la crise politique, sociale et économique causée par le régime colonial. Cette contribution est issue d’un travail d’archive dont les sources proviennent de Paris, Nantes, Tunis, Rome et aussi des publications, pamphlets et journaux édités en Tunisie.
- Aubin Peaudeau, EHESS, (France), Des épurations pionnières : analyse comparée des épurations administratives menées en Tunisie et au Maroc (1943-1945) FR
L’objet de cette présentation portera sur l’épuration administrative qui prit place dans les protectorats marocains et tunisiens à la suite de leur passage dans les rangs de la France libre respectivement en novembre 1942 et mai 1943. Après plusieurs mois de stricte obéissance aux principes de la Révolution nationale puis, dans le cas de la Tunisie, après l’occupation militaire germano-italienne entre novembre 1942 et mai 1943, la sortie de ces deux pays de la sphère d’influence vichyste constitue une période de crise et de mutation. Le rétablissement de la légalité républicaine dans ces pays est alors subordonné à l’épuration préalable des éléments les plus compromis dans la fonction publique. En Tunisie, le résident Charles Mast, suivant les directives du Comité français de libération nationale à Alger, crée le 24 juin 1943 un comité d’épuration chargé de prononcer des sanctions contre les fonctionnaires, élus et magistrats « ayant apporté volontairement une aide quelconque aux autorités civiles ou militaires ennemies ». Inédit, cet exposé dépeindra le cadre légal, les résultats concrets et l’impact social de l’épuration dans le beylik. L’impact de la situation coloniale sur l’épuration sera également discuté. Enfin, cette contribution apportera des premiers éléments de connaissance concernant le Maroc afin d’établir comparativement à la Tunisie l’organisation et les résultats de l’épuration dans l’empire chérifien.
- Yassine Temlali, Aix Marseille Université, (France), Le jacobinisme algérien revisité : de la naissance d’une francophonie autochtone sous le régime arabiste de Houari Boumediene (1965-1978) FR
Malgré une politique d’arabisation qui, depuis 1962, a étendu l’usage de l’arabe littéral, le français est loin d’avoir disparu en Algérie. L’on peut même parler d’une francophonie algérienne sans commune mesure avec ce qu’était la diffusion de cette langue avant l’indépendance, lorsque la politique coloniale réduisait la majorité des Algériens à l’analphabétisme. S’inscrivant dans une recherche plus globale sur l’économie générale des politiques linguistiques algériennes depuis 1962, cette contribution étudie l’attitude de l’Etat envers le français entre 1965 et 1978. Si paradoxal que cela puisse paraître, c’est pendant cette période, réputée pour ses plans d’arabisation-défrancisation, qu’une francophonie algérienne a commencé à se former grâce à l’existence, dans le système éducatif, de branches francophones. A partir de sources comprenant le Journal officiel, la presse de l’époque et des mémoires d’acteurs, nous examinerons les manifestations de l’attitude étatique envers le français en 1965-1978. Dans une approche historienne éclairée des apports de la sociolinguistique, nous en montrerons les déterminations complexes (politiques économiques, diplomatiques, etc.) en interrogeant la pertinence du qualificatif « jacobin », souvent accolé aux politiques linguistiques de l’Algérie à cette période.
- Mohamed Ltaief, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis AR
- فكرة الموطن والهويّة المجالية في مجتمع أفريقيّة خلال القرنين الأوّل والثاني للهجرة
« Patriotisme » et identité territoriale dans la société d’Ifriqiya aux Ier et IIème siècles de l’Hégire
Les Arabes d’Ifriqiya avaient, aux premiers siècles de l’Hégire, un attachement exceptionnel à leur province, à partir duquel s’est formée une identité territoriale ifriqiyenne, produit d’une longue cohabitation au sein d’un territoire qui représentent pour eux une « patrie » stricto sensu. L’émergence de ce territorialisme est due à la spécificité de la région d’Ifriqiya, structurée depuis des siècles, ayant une personnalité distincte du reste du Maghreb au niveau des structures économiques et sociales. L’Ifriqiya était, en fait, un espace propice capable de préserver l’unité et la cohésion des Arabes ,toujours soucieux de ne pas s’intégrer aux communautés locales. Le « patriotisme » ifriqiyen s’est manifesté à maintes reprises que ce soit par le refus des Arabes de mener des guerres en dehors de leur province ou bien en s’opposant à leurs proches voisins orientaux venant s’y installer et partager avec eux les richesses du pays. Ce « patriotisme » ifriqiyen a également modelé la dynamique politique de cette province périphérique, berceau des premières tentatives sécessionnistes aussi bien sous les Omeyyades que sous les Abbassides. Ces entités politiques ont été fondées sur une société harmonieuse, enracinée dans son territoire ifriqiyen qui a été le foyer de la présence arabe dans ces contrées. Notre analyse s’est appuyée sur les principales sources maghrébines à l’instar des écritures du Raqiq al-Qayrawani, Ibn Idhari et Ibn Abd al-Hakam en plus d’un ensemble de sources andalouses telles que les chroniques d’Ibn al-Qothia et Akhbar Majmu‘a. On s’est également reporté aux allusions importantes rapportées par les sources dites orientales. L’analyse s’est appuyée entre autres sur des travaux récents portant sur l’histoire ancienne et médiévale du Maghreb en général et d’Ifriqiya spécifiquement.
- Gabriele Montalbano, Université de Bologne, (Italie), The anarchist movement in Tunisia and the global radical web (1891 – 1911) EN
الحركة السياسية الفوضوية في تونس وشبكة الراديكالية العالمية (١٨٩١ـ١٩١١)
يرتكز هذا المقال المعنون بـ"المساعدة في تاريخ الحركة الفوضوية في تونس خلال نهاية القرن التاسع عشر وبداية القرن العشرين على المراحل والتحركات والشخصيات المهمة ".
أولاً: يعرض المقال التحركات والأنشطة السياسية للجماعات الفوضوية في تونس باختلاف مناطقها ومدنها التي ترتبط بـ/ تقف ضد الحدود الوطنية والاستعمارية وعلاقتها بفترة الإمبراطورية لا سيما وأنها تتجاور ومجال البحر الأبيض المتوسط.
ثانياً: يركّز هذا المقال من ناحية على الايطاليين وعلاقتهم بالحركة النقابية والاضرابات في تونس التي ظهرت بداية القرن العشرين. ومن ناحية أخرى، يشدّد على التطرّق إلى الحرب بين المملكة الايطالية والإمبراطورية العثمانية حول غرب طرابلس في 1911. وممّا لا شكّ فيه أنه في هذا الوقت ضعفت الحركة السياسية.
وأخيراً، سأشير إلى العلاقة الرابطة بين تطور الحركة الفوضوية والأزمة الاقتصادية والاجتماعيّة والسياسية وعلاقتها بالنظام الاستعماري. ملحوظة: يتأسس المقال على جملة من المصادر المأخوذة من دار الوثائق الوطنية في باريس، نانت، ،روماتونس، روما ومن الجرائد والكتب المطبوعة في تونس.
- Aubin Peaudeau, EHESS, (France), Des épurations pionnières : analyse comparée des épurations administratives menées en Tunisie et au Maroc (1943-1945) FR
عمليات رائدة في التطهير الإداري: تحليل مقارن لعمليات تطهير الأجهزة الإدارية التي أجريت في تونس والمغرب (بين 1943 و1945)
سيركّز موضوع هذا العرض التقديمي على التطهير الإداري الذي حدث في المحميتين المغربية والتونسية عقب التحاقهما بصفوف فرنسا الحرة على التوالي في نوفمبر 1942 ومايو/ ماي 1943. بعد عدة أشهر من الامتثال الصارم لمبادئ الثورة الوطنية، وفي حالة تونس، بعد وقوعها بين يدي ألمانيا النازية وإيطاليا الفاشية بين نوفمبر 1942 ومايو/ ماي 1943، شكّل خروج هاتين الدّولتين من نطاق نفوذ حكومة فيشي فترة أزمة وتحوّل. اقتضت استعادة الشرعية الجمهورية في هذه الدّول التطهير المسبق للأجهزة الأكثر عرضة للخطر في القطاع العام، فأنشأ المقيم العامّ في تونس، تشارلز ماست، بتاريخ 24 يونيو/ جوان 1943، لجنة تطهير مسؤولة عن إصدار عقوبات ضد الموظفين الحكوميين والمسؤولين المنتخبين والقضاة "الذين قدّموا طواعية أي شكل من أشكال المساعدة للسلطات المدنية أو العسكرية التابعة للعدوّ"، وذلك بالاستناد إلى توجيهات اللجنة الفرنسية للتحرير الوطني في الجزائر العاصمة. سيصوّر هذا العرض التقديمي غير المسبوق الإطار القانوني والنتائج الملموسة والآثار الاجتماعية للتطهير الإداري في الإيالة، كما ستتمّ مناقشة تأثّر هذه العملية بالوضع الاستعماري. وأخيراً، سيكون هذا العمل بمثابة مدخل إلى المعلومات الأولية المتعلقة بالسياق المغربي من أجل مقارنته بتونس من حيث تنظيم عملية التطهير ونتائجها في عهد الدولة الشريفة.
- Yassine Temlali, Aix Marseille Université, (France), Le jacobinisme algérien revisité : de la naissance d’une francophonie autochtone sous le régime arabiste de Houari Boumediene (1965-1978) FR
إعادة النظر في اليعقوبية الجزائرية: منذ ولادة الفرانكوفونية الأصلية في ظل نظام العروبة لهواري بومدين (1965-1978)
على الرغم من سياسة التعريب التي وسّعت استخدام اللغة العربية الفصحى منذ عام 1962، إلا أن اللغة الفرنسية بعيدة كل البعد عن الاختفاء في الجزائر. بل يمكننا أن نتحدث عن فرانكفونية جزائرية لا تقاس مع ما كان عليه انتشار هذه اللغة قبل الاستقلال عندما أدت السياسة الاستعمارية إلى تحويل غالبية الجزائريين إلى الأمية.
كجزء من بحث عام حول الاقتصاد العام للسياسات اللغوية الجزائرية منذ عام 1962، تدرس هذه المداخلة موقف الدولة تجاه اللغة الفرنسية بين عامي 1965 و1978. والغريب في الأمر هو أن هذه الفترة اشتهرت بالتعريب - خطط إلغاء الفرانكفونية، هي الفترة التي شهدت تشكّل فرانكوفونية جزائرية بفضل وجود فروع ناطقة بالفرنسية في نظام التعليم.
بناءاً على مصادر، منها الجريدة الرسمية والمقالات الصحفية ومذكرات الفاعلين السياسيين والثقافيين، سوف ندرس مظاهر موقف الدولة تجاه اللغة الفرنسية بين 1965-1978. في مقاربة تاريخية مستنيرة بإسهامات اللسانيات الاجتماعية، سوف نظهر التحديدات المعقدة (السياسية والاقتصادية والدبلوماسية وما إلى ذلك) ونحقق في لفظ "اليعاقبة" المرتبط غالباً بالسياسات اللغوية للجزائر في تلك الفترة.
- Mohamed Ltaief, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis AR
- فكرة الموطن والهويّة المجالية في مجتمع إفريقيّة خلال القرنين الأوّل والثاني للهجرة
كان لعرب إفريقية تعلق استثنائي بالمجال الأفريقي وهوية مجالية مستمدّان من تماهي المجموعات العربية مع المجال الذّي بات يشكّل بالنسبة إليها موطناً بالمعنى الدقيق للكلمة. ويعود بروز هذه النزعة إلى انتظام إفريقية منذ أقدم الفترات وترسّخ شخصيتها الترابية وتمايزها من حيث البنى الاقتصادية والتركيبة السكّانية عن بقية أجزاء بلاد المغرب. مّا جعلها فضاءً ملائماً لاستقرار العرب الحريصين على عدم الاندماج في المجتمع المحليّ والحفاظ على تماسكهم وانسجامهم. وقد تجلّى تعلّق عرب إفريقية بموطنهم وعصبيّتهم الإقليمية سواءً من خلال رفضهم خوض الحروب خارج الفضاء التاريخي لهذه الولاية أو من خلال معارضة استقرار بني عمومتهم القادمين من المشرق معهم على أرضهم ومقاسمتهم خيرات بلادهم.
وقد كان لهذا التعلّق بالمجال والارتباط القوي بالموطن أثر عميق على التطور السياسي لهذه الولاية الطرفية إذ أهّلها لتكون حاضنة أولى محاولات الاستقلال السياسي عن الخلافة في المشرق سواءً خلال الفترة الأموية أو خلال الفترة العباسيّة. وقد تغذّت هذه التجارب من واقع تشكّل مجتمع منسجم مثّل ركيزة أساسية من ركائز حكم مستقلّ متطابق مع شخصية إفريقية التّي ظلّت مركز ثقل الحضور العربي في بلاد المغرب.
للبحث في جملة هذه الإشكاليات، اعتمدنا على أهمّ المصادر التاريخية المتوفّرة حول بلاد المغرب، ككتب الرقيق القيرواني وابن عذاري وابن عبد الحكم، إلى جانب مجموعة من المصادر الأندلسية كمؤلف ابن القوطية وأخبار مجموعة، هذا فضلاً عن بعض الإشارات الهامة التي وردت في المصادر المشرقية. وقد استفاد تحليلنا أيضاً من أعمال عدّة مؤرخين محدثين خاضوا بدورهم في مسائل تهمّ التاريخ القديم أو الفترة الوسيطة في بلاد المغرب عامّة وإفريقية خاصّة.
- Gabriele Montalbano, Université de Bologne, (Italie), The anarchist movement in Tunisia and the global radical web (1891 – 1911) EN
My aim in this paper is to shed lights on the history of anarchist movement in Tunisia through its phases, its mobility and its main personalities between the end of 19th century and beginning of 20th century. The mobility and the political activities of the anarchist group of Tunis shows us a connection between different regions and cities through and against national, colonial and imperial borders, and beyond the Mediterranean area as well. The focus will be on the Italian-speaking anarchists of the end of the 19th century and their involvement and legacy over trade union movements and strikes that took place in Tunis during the first decade of the 20th century. The chronological limit of analysis is the Italo-Turkish war of 1911 that acted as a setback for the internationalist movement. I will point out the link between the development of anarchist movement and the social and political crisis caused by the colonial regime. The paper is based on different sources coming from the national archives of Paris, Nantes, Tunis and Rome as well as from the newspapers, books and booklets printed in Tunisia.
- Aubin Peaudeau, EHESS, (France), Des épurations pionnières : analyse comparée des épurations administratives menées en Tunisie et au Maroc (1943-1945) FR
Pioneer purges: comparative analysis of administrative purges in Tunisia and Morocco (1943-1945)
The presentation will focus on the administrative purge that took place in the Moroccan and Tunisian protectorates following their arrival into the ranks of Free France respectively in November 1942 and May 1943. After several months of strict obedience to the principles of the National Revolution and then, in the case of Tunisia, after the German-Italian military occupation between November 1942 and May 1943, the exit of these two countries from the Vichy sphere of influence constitutes a time of crisis and change. The restoration of republican legality in these countries is then subordinated to the preliminary purge of the most compromised elements in the public service. In Tunisia, the resident Charles Mast, following the directives of the French National Liberation Committee in Algiers, created on June 24 1943 a committee responsible for pronouncing sanctions against civil servants, elected officials and magistrates "who voluntarily provided any assistance to the enemy civil or military authorities". This unprecedented presentation will depict the legal framework, the concrete results and the social impact of administrative purge in the beylik. The impact of the colonial situation on purge will also be discussed. Finally, this contribution will provide the first elements of knowledge concerning Morocco in order to establish, comparatively to Tunisia, the organization and results of the purge campaign in the Cherifian empire.
- Yassine Temlali, Aix Marseille Université, (France), Le jacobinisme algérien revisité : de la naissance d’une francophonie autochtone sous le régime arabiste de Houari Boumediene (1965-1978) FR
Algerian Jacobinism revisited: the birth of an Algerian Francophonie under the Arabist regime of Houari Boumediene (1965-1978)
Despite the fact that the policy of ‘’Arabisation’’ has largely extended the use of literal Arabic in Algeria since 1962, French is far from having disappeared in this country The spread of this language before independence, when an unequal colonial policy reduced the majority of Algerians to illiteracy, cannot be compared to its very large spread afterwards.
As part of a broader research on the general economy of Algerian language policies since 1962, this contribution studies the state’s attitude towards French under the regime of Houari Boumediene (1965-1978). As paradoxical as it may seem, it was during this period, renowned for its Arabisation-defrancization plans, that a true Algerian Francophonie began to take shape thanks to the existence of a French-speaking branch in the educational system
Based on sources including the Journal officiel, press articles and the memoirs of political and cultural actors, we will examine the different manifestations of the official attitude towards French between 1965 and 1978 Using a historical approach informed by sociolinguistics, we will show its complex determinations (economic and diplomatic policies, etc ) and question the relevance of the term ‘’Jacobin’’, which is often used to describe the language policies implemented in Algeria during this period.
As part of a broader research on the general economy of Algerian language policies since 1962, this contribution studies the state’s attitude towards French under the regime of Houari Boumediene (1965-1978). As paradoxical as it may seem, it was during this period, renowned for its Arabisation-defrancization plans, that a true Algerian Francophonie began to take shape thanks to the existence of a French-speaking branch in the educational system
Based on sources including the Journal officiel, press articles and the memoirs of political and cultural actors, we will examine the different manifestations of the official attitude towards French between 1965 and 1978 Using a historical approach informed by sociolinguistics, we will show its complex determinations (economic and diplomatic policies, etc ) and question the relevance of the term ‘’Jacobin’’, which is often used to describe the language policies implemented in Algeria during this period.
- Mohamed Ltaief, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis AR
- فكرة الموطن والهويّة المجالية في مجتمع أفريقيّة خلال القرنين الأوّل والثاني للهجرة
"Patriotism" and territorial identity in Ifriqiya society in the first and second centuries of the Hegira
The Arabs of Ifriqiya had, in the first centuries of the Hegira, an exceptional attachment to their province, from which an Ifriqiyan territorial identity was formed, the product of a long cohabitation within a territory that represented for them a "homeland" in the strict sense. The emergence of this territorialism is due to the specificity of the region of Ifriqiya, structured for centuries, having a unique personality and different, at the level of economic and social structures, from the rest of the Maghreb. Ifriqiya was, in fact, a space capable of preserving the unity and cohesion of the Arabs, always anxious not to integrate with local communities. Ifriqiyan "patriotism" was manifested on many occasions, whether by the refusal of the Arabs to wage wars outside their province or by opposing their eastern relatives who came to settle there and share the country's wealth with them. This Ifriqiyan "patriotism" had also shaped the political dynamics of this peripheral province, which was the cradle of the first attempts at splitting up, both under the Umayyads and under the Abbasids. These political entities were based on a harmonious society, rooted in its Ifriqiyan territory, which was the focus of the Arab presence in these lands. In order to address these issues, our analysis has been based on the main Maghrebian sources such as the writings of Raqiq al-Qayrawani and Ibn Idhari and Ibn Abd al-Hakam in addition to a set of Andalusian sources such as the chronicles of Ibn al-Qothia and Akhbar Majmu'a. We also benefited from the important allusions reported by the so-called oriental sources. The analysis was based on recent works on the ancient and medieval history of the Maghreb in general and Ifriqiya specifically.
The Arabs of Ifriqiya had, in the first centuries of the Hegira, an exceptional attachment to their province, from which an Ifriqiyan territorial identity was formed, the product of a long cohabitation within a territory that represented for them a "homeland" in the strict sense. The emergence of this territorialism is due to the specificity of the region of Ifriqiya, structured for centuries, having a unique personality and different, at the level of economic and social structures, from the rest of the Maghreb. Ifriqiya was, in fact, a space capable of preserving the unity and cohesion of the Arabs, always anxious not to integrate with local communities. Ifriqiyan "patriotism" was manifested on many occasions, whether by the refusal of the Arabs to wage wars outside their province or by opposing their eastern relatives who came to settle there and share the country's wealth with them. This Ifriqiyan "patriotism" had also shaped the political dynamics of this peripheral province, which was the cradle of the first attempts at splitting up, both under the Umayyads and under the Abbasids. These political entities were based on a harmonious society, rooted in its Ifriqiyan territory, which was the focus of the Arab presence in these lands. In order to address these issues, our analysis has been based on the main Maghrebian sources such as the writings of Raqiq al-Qayrawani and Ibn Idhari and Ibn Abd al-Hakam in addition to a set of Andalusian sources such as the chronicles of Ibn al-Qothia and Akhbar Majmu'a. We also benefited from the important allusions reported by the so-called oriental sources. The analysis was based on recent works on the ancient and medieval history of the Maghreb in general and Ifriqiya specifically.